Ebola : certains medias accusés de stigmatiser les superstitions africaines

Laure Daussy - - 9 commentaires

Mais l'irrationnel n'est pas seulement où l'on pense...

C’est la plus grande épidémie depuis la découverte du virus en 1976. Elle a fait plus de 1900 morts, sur 3500 cas confirmés. Elle a commencé en janvier en Guinée, avant de se propager en Sierra Leone, au Libéria puis au Nigéria et dans une moindre mesure au Sénégal et en République Démocratique du Congo. Des voix se sont élevées pour dénoncer le traitement médiatique, trop axé sur une prétendue "superstition" des Africains qui ne se laisseraient pas soigner et préféreraient s'en remettre à des marabouts. Est-ce le cas? Côté pays occidentaux, pourquoi tant d'annulations de vols alors que l'OMS a assuré que le risque de propagation par les airs est "minime"?

"Superstitions journalistiques". Dans Libé, le sociologue Cyril Lemieux s’est insurgé contre le traitement médiatique du virus d'Ebola. Il pointe notamment les propos d'une journaliste de France Culture (qu'il ne nomme pas), affirmant que "les superstitions jouent un rôle important dans la propagation du virus Ebola", rappelant aussi que la présidente du Libéria avait appelé ses compatriotes à trois jours de jeûne et de prière dans le but d’implorer la protection divine contre la maladie.

"En mettant ainsi en scène, pour la énième fois, le supposé "obscurantisme" des Africains, nombre de journalistes abusent d’une sociologie...

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