Ecotaxe et désenclavement breton : aux racines de la révolte

Anne-Sophie Jacques - - Éconautes - 33 commentaires

"Ils ont fait un barbecue, ils ont rapproché des pneus du portique, et puis c'est allé très vite"

Prochaine manifestation des bonnets rouges : le 30 novembre à Carhaix. Mais qui sont-ils au juste ? Un bastion d’autonomistes fous furieux ? Des patrons qui téléguident des salariés ? Le terreau du renouveau breton ? De joyeux drilles insondables pour des coincés de Parisiens ? Mais pourquoi diable s’en prendre à l’écotaxe ? Est-ce vraiment la fin de l’industrie agroalimentaireet donc le début de la faim en Bretagne ? Le reste du pays va-t-il embrayer ? S’enflammer ? Dans mes bagages j’ai tout à un tas d’images, de questions, de clichés sur le mouvement breton. Il est donc temps de chausser mes bottes et d’aller voir derrière l’image. Par delà mes clichés.

A peine ai-je posé une roue de voiture en Bretagne que me sautent aux yeux – dans l’ordre – le soleil, un portique gardé par une patrouille de gendarmes et un tag non à l’écotaxe. Quoi? Il y a encore des portiques en place sur le territoire breton ? Je le regarde comme un totem. Ben toi mon vieux tu as eu chaud aux fesses.

Premier arrêt : Rennes. Capitale bretonne et en même temps porte de la Bretagne. Je sens bien que je suis au bord de mon sujet. "Tu sais, ici on n’a pas manifesté" me disent les amis qui m’invitent à déjeuner. Ils peinent à comprendre la fronde. Et puis cet aveu : ce sont les finistériens qui s’éner...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s