La presse condamne la répression monstre d'Istanbul

La manifestation pour la sauvegarde d'un parc avait été convoquée sur les réseaux sociaux

Après la violente répression des manifestants qui s'opposaient, vendredi, à la destruction des arbres d'un parc situé dans le centre ville d'Istambul, la police a finalement quitté les lieux samedi. Le Premier ministre islamiste Erdogan a reculé sous la pression populaire. En quelques heures, la mobilisation sur Facebook et Twitter avait attiré des dizaines de milliers de personnes dans la rue, aussi bien à Istanbul que dans d'autres grandes villes du pays, vendredi. Du jamais vu en Turquie depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement islamiste en 2002.

"Le parc libéré" titre le grand quotidien Milliyet "Enfin le bon sens" souligne Vatan. Les journaux saluent la décision du gouvernement, reprenant l'expression du président de la république, Abdullah Gül, qui avait, samedi, appelé au "bon sens" en s'inquiétant face à l'ampleur des manifestations, alors que des affrontements éclataient dans d'autres quartiers d'Istambul, entre autres, près des bureaux du Premier ministre.

Après de nouveaux incidents, le gouvernement a retiré, samedi après-midi, les policiers de la grande place Taksim située au centre-ville d'Istanbul, permettant le retour immédiat de la foule en colère ...