Elus condamnés pour agressions sexuelles : pourquoi la presse s'en fiche

Laure Daussy - - 87 commentaires

Mais ça pourrait bien changer

Comment évoquer des faits de harcèlement sexuel par des politiques, lorsqu'aucune plainte n'est déposée ? C'est l'objection opposée par de nombreux journalistes, aux reproches d'omerta, qui se multiplient depuis l'arrestation de DSK (voir le débat à ce propos dans notre émission de cette semaine). Mais même de longues procédures judiciaires ne suffisent pas à percer le mur d'indifférence des médias, comme le montre l'affaire Jacques Mahéas, sénateur socialiste de Seine Saint-Denis et maire de Neuilly sur Marne, condamné définitivement pour agression sexuelle en 2010 par la Cour de cassation, et dont le cas n'a pas donné matière à une seule ligne dans la presse nationale.

Contactés par @si, les responsables de la rubrique justice de plusieurs journaux admettent n'avoir jamais eu vent de l'affaire. Tout en pronostiquant, pour certains, un retournement radical, et une "sur-médiatisation" dans les prochaines semaines.

C'est l'autre affaire d'agression sexuelle qui a embarrassé le PS - mais tellement moins ! L'affaire est racontée en avril dernier par Mediapart. Les faits remontent à 2002 : la gardienne de la mairie de Neuilly-sur-Marne porte plainte contre le sénateur-maire, Jacques Mahéas. Selon la plaignante, le maire profitait des rondes qu'elle effectuait en fin de journée pour l'embrasser de force et lui toucher les fesses et les seins, le so...

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