Jauffret, Stern et sa meurtrière, d@ns le texte

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Peut-on comprendre la psychologie d'une meurtrière ? Et d'une meurtrière qui tue par amour, qui plus est ? Certains utilisent les armes du journalisme pour tenter de percer ce mystère. D'autres, celles de la littérature. Régis Jauffret, lui, a suivi les deux pistes.

Cette semaine, nous plongeons D@ns le texte de Sévère (Seuil). Inspiré par le meurtre d’Edouard Stern, riche banquier, retrouvé mort en 2005 dans sa combinaison de latex avec quatre balles dans la peau, le récit choisit de se nicher dans la tête de la meurtrière, Cécile Brossard. Jauffret avait déjà suivi le procès pour le Nouvel Observateur, et était venu dans Ligne j@une confronter sa vision des audiences à celle des journalistes. Cette fois, place à l'écrivain - et à la fiction.

"Je suis romancier, je mens comme un meurtrier. Je ne respecte ni vivants, ni morts, ni leur réputation, ni la morale. Surtout pas la morale". En quelques lignes de préambule, Jauffret renseigne immédiatement sur son intention de plier le réel à son écriture et son imagination. Il mêle intimement détails attestés sur la vie de Stern et de sa maîtresse et situations totalement inventées. Sans envie particulière de donner à son lecteur les clés pour distinguer les deux. D'ailleurs, la narratrice n'est pas Cécile Brossard. Elle est une image, une extension de la réelle meurtrière. Et aucun personnage n'est nommé. L'auteur...

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