New York Interview Blues

Daniel Schneidermann - - Le matinaute - 52 commentaires

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Drame à rebondissements, à la Cour.


Toujours très bien informé par un président de l'audiovisuel public que le respect du secret des sources nous interdit de nommer, mais dont le nom commence comme carrosse et se termine comme police, Emmanuel Berretta, du Point, révélait que Chabot, à New York, s'était fait remonter les bretelles par un Sarkozy à peine sorti de sa mémorable interview par Pujadas et Ferrarri. Elle aurait osé plaisanter sur une divergence Sarkozy-Kouchner à propos d'éventuelles sanctions énergétiques contre l'Iran, en lançant, la pauvre, que "ça ferait une belle émission politique sur le service public".

Que n'avait-elle dit ? Aussitôt, Sarkozy lui tomba sur le poil, pour une "séance d'humiliation" d'un quart d'heure. Séance d'humiliation tellement humiliante, selon Le Point (très bien informé par, etc...) que la directrice de l'info de TF1, Catherine Nayl, se sentit obligée de venir au secours de sa collègue. Drame dans le drame. A la lecture du Point, le sang de la haute direction de TF1 n'a fait qu'un tour. Et le service de presse de TF1 de se fendre d'un communiqué, pour protester que pas du tout, et que jamais une cheffe de TF1 n'est venue à la rescousse d'une cheffe de France 2.

Accessoirement, on apprend donc que l'interviouve présidentielle de New York a déplacé, outre les techniciens, indispensables, pas moins de deux directrices de l'information, et un président de France Télévisions, dont le nom commence comme carpette et se termine comme padmalice (lequel était filmé par Canal+, à sa sortie de l'ONU). Sachant que cette interviouve restera essentiellement dans les annales pour la gaffe de Sarkozy, parlant de "coupable" à propos de Villepin, cela fait un lourd bilan carbone pour une bourde.

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