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Odyssée
Petite question : j'ai cru comprendre que l'IA proposait des applications capables de repérer l'utilisation de l'IA pour la génération de textes. Peut-on imaginer un journalisme "garanti sans génération de textes via l'IA" comme on a des photos de mannequins "sans retouches" (qui risquent de disparaitre avec les mannequins virtuels...) ???
Ou bien une mention du style "boite noire" (IA utilisée pour cet article sur tel ou tel point) ???
Je n'ai pas lu le texte de la nouvelle législation européenne... ça se voit !
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poisson
https://journals.openedition.org/etudesrurales/27
À 88 ans Claude Levi-Strauss avait l'intelligence bien affutée. À lire le texte dont j'ai mis le lien.
Dans le futur, qui nous relira, du verbe relire et non relier, qui se rendra compte de la différence? Entre les textes 2023 signés d'un journaliste et ceux produits par un logiciel? Dans notre actualité du moment? Où sont les intelligences naturelles bien affutées? Et même Claude Levi-Strauss a-t-il eu le moindre impact positif? Ses avis avisés nous ont-ils projeté dans un avenir meilleur?
L'intelligence n'est pas la question, vide ou pas. Le problème est toujours le même: l'usage des machines qui libère du temps pour l'homme. Mais alors du temps, pour quoi faire? Poser cette question et ne pas pouvoir y répondre sauf anecdote, montre que c'est enlever du coût, gagner des sous, ce dont il s'agit toujours.
Conclusion : ne croyez point que nous sommes dans un problème d'ordre philosophique. L'économie nous broie, c'est tout. Mais hier dans c à vous l'important était le rôle du chien, de l'animal de compagnie, pour mieux donner raison à Auguste Comte.
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Fr@nck
Oui mais IA ou pas, il faut bien qu'à la fin le journal se vende. Mis à part en contenu sponsorisé gratuit, qui va lire ca?
Les industriels ne vont pas investir à perte si personne ne le lit.
Est-ce qu'à la fin, le problème c'est surtout le public qui accepte de bouffer de la merde?
L'interview d'Eric Sadin sur thinkerview etait en ce sens vraiment passionnante. Certes, je trouve sky insupportable mais très peu de médias lui donnent un espace pour developper de la pensée.
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Architruc d'Autruche
Faut arrêter de se gargariser avec le terme "IA" : l'intelligence artificielle n'est ni "intelligente", ni "artificielle" : les LLM se contentent de régurgiter les données qui ont servi à les entrainer et qui ont été indexées (pour faire court) par des opérateurs humains sous-payés.
Après les cryptos, les NFTs, etc. l'IA est la dernière entourloupe en date du capitalisme numérique.
Tiens, une lecture intéressante :
https://slate.com/technology/2023/12/ai-mass-spying-internet-surveillance.html
L'iA ne sera jamais capable, du moins dans sa forme actuelle, de produire des choses aussi disruptives que le cubisme, l'expressionnisme abstrait ou le free-jazz.
De plus, c'est un comble de lire un journaliste d'ASI se lamenter sur le remplacement des journalistes par des IA, alors qu'un nombre significatif de chroniques d'ASI ne sont que des copier/coller d'émissions et/ou d'articles, sans autre contextualisation que "c'est nous qu'on est les gentils de gauche qui critiquent les media"...
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Gastounet
On ne regrettera pas que les éditos de Christophe Barbier et bon nombre de ceux du Monde, de Libération ou bien d'autres soient écrits par l'IA. Cela ne changera pas grand chose. À pensée unique ...
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Asinaute sans pseudo ni collier
Cette petite merveille est l’œuvre de robots générateurs de contenus (en un seul mot). Il ne faut toutefois pas confondre contenu et information.
On se prend à rêver du jour où les robots générateurs de contenus seront mis en œuvre par des robots pilotes de robots et fabriqueront des contenus qui seront lus par des robots lecteurs de contenus.
Question : Y aura-t-il des robots milliardaires pour toucher les dividendes laborieusement engrangés par tous ces robots ?
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Factory
Oh surprise, quand on precarise un métier au point de faire ressembler les travailleurs à des robots, et leur travail à des produits ou services industriels, il ne reste plus qu'à les remplacer par... des vrais robots.
Sur les plateaux téléphoniques: on leur a imposé le rendement, de suivre un script, de modifier leur accent, leur voix, de répéter inlassablement les mêmes formules, jusqu'à éteindre toute prise d'initiative et toute personnalité. Il n'y a plus qu'à les remplacer par des IA.
Les préparateurs de colis chez Amazon ont une oreillette qui leur donne des ordres, ils ne sont plus que des bras et des jambes, sous payés, en intérim aux périodes de fête. Il ne reste plus qu'à les remplacer par des IA.
Les livreurs a vélo Deliveroo, VTC, et autres livreurs de colis en camionette ne font plus que suivre l'appli de leur téléphone, et aller d'un client à un autre. Il ne reste plus qu'à....
Ce n'est pas que l'IA advienne brusquement sur un métier qui est choquant, mais la précarisation qui précède, l'abaissement de la valeur du travail par plus de contrôle, d'exigence de résultats rapides, de scripts, par l'abaissement de l'autonomie, du savoir faire.
L'exigence d'un travail médiocre mais rapide, contrôlé, répétable, standardisé et rationalisé. Pour préparer le terrain a l'étape suivante.
Après l'abaissement du coup du travail vient la suppression du travail (humain).
Extension du domaine de la logique industrielle. Généralisation du contrôle cybernétique.