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Athanase Broutechoux
Monsieur Guémart,
Cela m'emmerde prodigieusement que vous vous permettiez de prendre la place de Pauline Bock pour faire votre pub !
Je ne lis plus aucun de vos articles depuis un certain temps, à raison.
Je suis abonnée à a@si, et pas à netscape ou à cet autre twitch, faisant office, pauvre asinaute, de réchauffée...
Cela ne va pas forcément durer longtemps.
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Factory
C'est un peu le constat que j'ai pu faire en lisant des magasines. Ça n'est pas tant le fait que les publicités se déguisent en articles de journaux, ce qui serait facilement détectable si les vrais articles se distinguaient par leur pertinence, leur indépendance, leur irrévérence. Non en fait le pire c'est que les articles de presse sont tellement fainéants, tellement flatteurs, tellement des copié collé des communiqués de presse, reprenant même les visuels et les éléments de langage que les marques leur communique. Il n'y a plus aucune plus value, il n'y a plus qu'à mettre le prix et les coordonnées pour commander, c'est du shopping. Et même dans bien des cas on a l'article sur la montre sur la page de gauche et la pub pour la même montre sur la page de droite. Le comble c'est que quand il s'agit d'un objet commercial, le journaliste ne l'a peut être même pas eu entre les mains, il ne fait que recracher le communiqué de presse.
Dans les magasines de bagnole il est parfois difficile de distinguer un article "news" d'un article "essai" tant le contenu des articles est vide, ne déroulant que la fiche technique du constructeur et des photos sur-esthetisées. Il existe un continuum news / essai / pub du constructeur / pub du concessionnaire qui fait que le magasine devient avant tout un catalogue commercial.
Je pense que les journaux se sont rendus tellement dépendants de la publicité, allant jusqu'à travestir le contenu journalistique, que les annonceurs n'ont pas eu grand chose a faire de leur côté, le chemin restant à parcourir étant minime, pour que journalisme et pub soient indissociables.
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isaton
Justement, je viens de lire la dernière édition du Monde, celle datée aux 20 et 21 août 2023, et un article sur les salons de coiffure (son titre : La crise des salons de coiffure fait émerger de nouvelles pratiques) m’a interrogé sur son aspect, en est-il un ou bien est-ce un publireportage.
La répétition tout au long de l’article sinon du nom d’un espace de « coworking », le retour à lui, me fait douter des intentions réelles du journaliste signataire, et par conséquent du journal lui-même, est-on dans le domaine de l’information ou bien dans celui de la communication commerciale et industrielle ?
Mais peut-être est-ce tout simplement un hybride, voire un effet à « l’insu de son plein gré ».
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MARTIN ta mare.
Respect à ASI et ses rédacteurs qui font un travail d’analyse formidable et qui se retrouvent malgré eux confondus à ce « journalisme » qui n’en mérite pas le nom.
Sauf erreur (il y avait eu un sondage il y a quelques années), après « politique », le métier de journalisme est un des métiers les plus détestés en France.
On comprend malheureusement pourquoi avec ce genre d’articles …
courage à vous.
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Claudio 78
Bonjour,
Attention, il y a une erreur d'orthographe (ou "un écart significatif avec la norme orthographique en vigueur").
Je conclus. En effet, il n'y a pas de verbe "concluer"... donc pas de "je conclue".
Cordialement.
Claude
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Cobalt 60
Puis-je me permettre un commentaire ?
Il serait naïf de croire qu'un magazine, de quel que type qu'il soit, puisse être autre chose qu'un support publicitaire. On n'investit pas dans une chaîne télé, un site Internet, un journal ou un magazine papier pour délivrer de l'information, mais de la publicité en premier lieu, et ensuite de l'influence. Seuls les journaux et magazines réellement indépendants, comme @si échappent à la règle.
Parfois, le titre mère est tellement sollicité par les annonceurs que sa pagination ne suffit plus à écouler la pub. Alors on crée une extension du magazine, qu'on baptise par exemple "… Madame" ou "… Ados".Et puis comme on est tous lassés d'être cernés par la pub, et que plus personne n'y croit, il faut inventer d'autres modes de persuasion en changeant les formes vers des choses de plus en plus sophistiquées et dissimulées.
Il faut jeter un œil sur le site du Festival de la pub qui se tient tous les ans à Cannes (ouvert seulement aux professionnels, mais le site est accessible à n'importe qui). On y voit les dernières tendances en matière de pub. Beaucoup n'ont plus rien d'une communication de marque. Elles prennent la forme de performances gratuites, d'installations qui jouent avec le public dans l'espace qu'il fréquente, de mécénat qui n'affiche aucune marque, tout finit par ressembler à des objets apparemment créés pour le seul plaisir des spectateurs.
Or, lors du festival de Cannes, les agences nous explique dans de très longs clips, comment ont été pensées stratégiquement, mis en place et réalisées ces pubs. Souvent les résultats d'impact sur les ventes sont mis en évidence par des graphiques pour montrer qu'elles marchent et piègent parfaitement le public cible. Et chaque année, le Festival décerne un prix pour les coups publicitaires les plus innovants.
Les pubs papier et télé ont pris de sacrés coups de vieux depuis au moins une dizaine d'années. La tendance se renforce d'année en année, délicatement baptisée de communication à 360°.
Je prédis que les objets connectés seront les prochains supports publicitaires. Vous lirez et entendrez sur votre téléphone votre brosse à dents vous vanter une marque de dentifrice au moment où vous devez acheter un nouveau tube. Votre frigo vous signalera qu'il y a une promotion sur telle marque de lait.
Bienvenu dans le monde d'Ubik.