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Alex
Superbe!
Merci Judith -
Bastien
les premiers accords de la musique me font penser à un titre du groupe Placebo (dèjà utilisé pour une pub France telecom) "Pure Morning".
et le placebo c'est quoi? de la poudre aux yeux... -
Balthaz
impatient que ce cirque se termine, oui -
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Patrice Guyot
Bonjour Judith,
Comme vous êtes passionnante lorsque vous quittez vos antiennes sur la merveilleuse fonction publique (en général) et l'extraordinaire Education Nationale (en particulier...)
Bravo et merci !
Patient, patiente, tout ça est excellent, pertinent, amusant, délicieusement érudit…
Cette campagne de pub à nos frais pour nous rouler dans la farine et nous faire “patienter” sur le mode “mois après mois” qui est une version vaguement rafraîchie du trop célèbre : “Demain on rase gratis !”, c'est une honte difficilement surpassable, digne des pires régimes communistes spécialistes de l'intoxication de masse (qui n'a entendu les milliers de haut-parleurs installés à Hanoi clamer les vertus du régime entre six et sept heures du matin, 365 jours par an ne connaît rien à la “communication d'état”)
Peut-être pensiez-vous, les uns et les autres qu'on était à fond, là, en matière de cafard dans la boîte à gâteaux (© Judith) ou de mouche dans le lait…
Que nenni, les lecteurs du Canard enchaîné ont découvert cette semaine que le budget de l'intox (le nom officiel est “Communication Gouvernementale”) qui était modestement de 5,7 millions d'€uros – par exemple pour nous gonfler avec les patients qui s'impatientent, ou l'inverse, on finit par s'y perdre dans ce pathétique et onéreux charabia… Passera à plus de 22 millions d'€uros l'année prochaine + 292% un exploit alors que les caisses sont vides (heureusement, sinon c'était + 5.000% ou + 953.244%, ou n'importe quoi d'autre)
Il y a d'autres “mines” dans votre billet : les conditions de vie décentes par exemple, voilà un vrai sujet : comment se maintenir à flot en effet quand tout augmente incroyablement plus vite que les salaires, faut-il passer de trois pièces à deux, puis à une, puis à un placard à balai et enfin à l'abri du pont du coin pour assurer l'augmentation des profits des émirs du pétrole, des patrons de la grande distribution et accessoirement d'organiser l'achat des nouveaux avions de l'Elysée (8 en commande), des montres présidentielles et des campagnes de pub ignobles, ridicules et inutiles…
Sans parler le la prolifération délirante des hommes en bleu équipés d'un carnet à souche dont l'unique vocation consiste à saisir le citoyen par les pieds pour le secouer afin de faire tomber les piécettes qui traînaient dans ses poches (Que va donc pouvoir racketter Bernadette si on ne nous laisse même pas nos pièces jaunes ?)
Et l'idée que la notion même de “pouvoir d'achat” a quelque chose d'un peu répugnant et même de vaguement dégueulasse est profondément juste, seulement pour des gens de “pouvoir” c'est un mot qui sonne délicieusement aux oreilles, faut croire !
C'est vrai que, dès lors que le nécessaire est assuré (on peut discuter le ce qui l'est vraiment et de ce qui l'est moins, la limite inférieure étant un toit non percé et un nombre de calories assurant la survie) on peut aussi s'intéresser à des choses plus immatérielles et parfois beaucoup plus passionnantes que la production de LVMH…
Et puis il y a des notions élémentaires qui sont très largement ignorées ! Prenons un exemple : lorsqu'un vannier fabrique beaucoup de très beaux paniers il est assez naturel qu'en cédant la plus grande part de sa production aux ménagères de moins de 85 ans, pourvue d'un minimum de temps de cerveau disponible, il acquière en échange le “pouvoir d'acheter” quelques morceaux de viande pour se nourrir et des fanfreluches pour que la caverne de sa femme soit plus pimpante…
Par contre quand Nicolas Princen (au hasard, si vous me lisez les Nicolas…) squatte un bureau de l'Elysée, quelques gros ordinateurs et une équipe de petites mains pour surveiller ce que nous écrivons sur la toile les uns et les autres afin de permettre à son chef (l'autre Nicolas, dit “Monmari”) de se maintenir quelques jours de plus au “pouvoir” (quel mot étrange finalement, pouvoir de quoi, de faire chier les autres par exemple ?) Est-il tellement naturel qu'il en tire un copieux “pouvoir d'achat”, compte tenu du service absolument nul qu'il rend à la nation ?
Et bien figurez-vous, aussi étrange que cela puisse paraître qu'il a des gens qui ne se posent pas la question, aussi bien chez les bénéficiaires de cette exorbitante anomalie que chez les andouilles de payants qui financent l'opération… C'est curieux non ?
D'autant plus que les lois de l'arithmétique ne sont toujours pas abolies malgré les cérémonies d'exorcismes régulièrement menées pour les éradiquer et que, par exemple l'argent qui est dans la poche de Monsieur Princen n'est plus dans celle de Monsieur Cenprin, vannier de son état dépouillé par une formidable accumulation d'impôts et taxes… Pas de chance pour lui, il n'avait qu'a travailler plus pour gagner payer plus (d'impôts)… Et toujours dans la même rubrique spéciale CM2, il s'avère difficile de dépenser chaque année 20% de plus que ce qu'on gagne car le cumul de la dette devient ingérable et interdit toute capacité d'intervention (sauf sur les gorges déployées des spectateurs ce qui reste une maigre consolation)
En conclusion on ne s'amuse plus du tout dans ce pays qui a dissimulé un mouchard (ou un radar, ou un policier ou une embuscade de toute nature) derrière chaque brin d'herbe, c'est pourquoi ma décision est prise d'aller voir beaucoup plus loin si l'herbe est moins piégeuse…
Je vous laisserai avec regret, mais sans hésitation, vous entre-dénoncer-déchirer-exterminer-racketter-licencier-mépriser (pardon mon Robert est en panne par écœurement !)
Finalement tout ceci est un peu hors sujet, mais j'avais envie de le dire car ma patience est à bout et je suis exaspéré !
*** -
henri buzzi
Merci,Judith !
Rien à ajouter,donc je me la ferme !
Juste une suggestion :
Tout le monde parle @rret sur images ,
C'est parfait ,
Mais si on y ajoutait maintenant que tout se bouscule si vite au portillon
ARRET SUR PAROLES ... -
Juléjim
Très chère Judith,
Oui nous sommes nombreux à ne pas tourner bien rond depuis quelques temps. Et pourtant nous tournons et retournons le "problème" dans tous les sens... mais c'est justement ça qui nous rend malades. Malades de rage, malades de honte, malades de gauche, malades des vertiges provoqués par le vide sidéral d'un discours politique cocaïnomaniaque !
Mais de lire cette chronique et la plupart des commentaires qu'elle suscite, ça va tout de suite mieux, en effet. Avant que ça nous reprenne.
Alors une analyse comme celle-là ? ça devrait être remboursé par la Sécu !
Moij'dis. -
LionelXIII
Bonjour,
toujours impressionné par vos analyses!
.
pour détendre l'atmosphère le marketing pour les nuls:
"The buzzword in today's business world is MARKETING. However, people often ask for a simple explanation of "Marketing." Well, here it is:
1. You're a woman and you see a handsome guy at a party. You go up to him and say, "I'm fantastic in bed."
-- That's Direct Marketing.
2. You're at a party with a bunch of friends and see a handsome guy. One of your friends goes up to him and, pointing at you, says, "She's fantastic in bed."
-- That's Advertising.
3. You see a handsome guy at a party. You go up to him and get his telephone number. The next day you call and say, "Hi, I'm fantastic in bed."
-- That's Telemarketing.
4. You see a guy at a party; you straighten your dress. You walk up to him and pour him a drink. You say, "May I?" and reach up to straighten his tie, brushing your breast lightly against his arm, and then say, "By the way, I'm fantastic in bed."
-- That's Public Relations.
5 . You're at a party and see a handsome guy. He walks up to you and says, "I hear you're fantastic in bed."
-- That's Brand Recognition.
6. You're at a party and see a handsome guy. He fancies you, but you talk him into going home with your friend.
-- That's a Sales Rep.
7. Your friend can't satisfy him so he calls you.
-- That's Tech Support.
8. You're on your way to a party when you realise that there could be handsome men in all these houses you're passing., so you climb onto the roof of one situated towards the centre and shout at the top of your lungs, "I'm fantastic in bed!"
-- That's Junk Mail.
9. You are at a party, this well-built man walks up to you and grabs your ass.
-- That's the Governor of California.
10. You like it, but twenty years later your attorney decides you were offended.
-- That's America.”
http://patentpending.blogs.com/patent_pending_blog/marketing/index.html
ps: " aide toi et le ciel t'aidera" est typiquement la devise de la culture anglosaxonne protestante.
(chacun pour soi, dieu pour tous, mais il n'y en aura pas pour tout le monde...)
devise de Sarkosy -
Lmlm
d'ailleurs je ne supporte pas la formule "pouvoir d’achat" qui laisse entendre qu’on veut "pouvoir acheter", comme si c’était la clef de tout, repliant les aspirations au bonheur dans l’impératif de la consommation, comme s’il n’était question que « d’acheter »,
A mon sens, il est un autre terme qui m'irrite au plus haut point (et plus encore, j'imagine, pour tous les amoureux de la langue française), c'est le terme: "la vie chère".
"Oui, nous allons lutter contre la vie chère"(ou autres, on l'a eu à toutes les sauces): cette simple phrase ne mériterait-elle pas non plus une explication de texte? Et surtout, outre le fait que les journalistes, tels des bénis oui-oui, ont repris ont coeur cette bien belle expression, que se cache-t-il derrière tout ça?....
J'imagine que c'est une volonté de nos gouvernants de se mettre "au niveau" de chaque citoyen français... bah oui, puisque, comme tout le monde le sait, les français sont complètement cons, ne parlent qu'approximativement leur langue (maternelle, pourtant), et sont manipulables à souhait (cf cette bien belle campagne de "communication").
Enfin, cela présuppose que la vie à un coût, et que donc, finalement, tout se monnaye, tout à un prix...même notre vie.
Bref, cette formule ("la vie chère"), en outre de n'être pas française , pue la condescendance, le dédain et le mépris de ceux qui la prononce (et la bêtise de ceux qui la reprennent en coeur)
Sinon, je m'abstiendrais de faire des éloges quelconque à Judith Bernard, étant amoureux d'elle depuis quelques années déjà.
P.S: Si tu reviens, j'annule tout. -
Fandasi pour clavier
Chère Judith , connaissez-vous EDVIGE version Sarcow-boy ? "Exploitation Documentaire et Valorisation de l'Information Générale" .Une des lois les plus restrictives et liberticides qu'on ait connu depuis... http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=6B130033A0B85D331167D7790284D8CE.tpdjo10v_1?cidTexte=JORFTEXT000019103207&dateTexte=
Auquel on peut rajouter que la présidence française de l'Union Européenne va tenter cela :http://www.ecrans.fr/Les-internautes-europeens-risquent,4276.html -
poisson
On découvre ce qui est caché derrière le discours "vous êtes impatient, nous aussi" dans cette chronique. Et derrière cette porte savez-vous ce qu'il y a? Il y a une autre porte...je vois encore autre chose qui est sous-sous-entendu. C'est que sont occultés ceux qui ont vraiment besoin de mesures de survie. Il y a la transparence, aux yeux de ce gouvernement, de ceux qui ne sont pas concernés par ces mesures, les non-imposables. On s'occupe exclusivement des gens à revenus imposables, effort louable pour des gens qui ont en priorité agi pour les grosses fortunes, à leur arrivée au pouvoir
Qui a des enfants étudiants travaillant pour plus de trois fois le smic mensuel (3800 euros environs) dans l'année, conditions pour que les revenus des jobs d'étudiant soient déclarables par les parents? Et les histoires de caution, c'est du même tonneau, cela concerne les personnes qui ont les moyens.
Les plus en difficulté n'existent pas. On note. -
Oblivion
Merci Judith pour ce parfait décryptage.
En terminologie publicitaire, on ne dit plus slogan mais base line. Slogan est sans doute trop français,
trop connoté propagande et guerre (ce mot vient du celte "cri de foule", "cri de guerre").
Leur slogan, je suis têtue, m'en rappelle d'autres usant du "vous et nous" :
SNCF, à nous de vous faire préférer le train.
Vous en avez rêvé, Sony l'a fait...
Lapeyre, Notre plus beau projet, c'est le vôtre.
Le nous-vous y est à l'honneur, mais les trois marques ci-dessus
assument leurs responsabilités. Ils s'engagent (enfin, autant que l'on puisse croire à un slogan…)
car étant dans une relation client-vendeur.
Le gouvernement me semble s'adresser à nous comme un patron s'adresserait à ses salariés lors d'un séminaire.
La situation de l'entreprise France est fragile, mais en nous relevant tous les manches, nous gagnerons !
Nous n'atteignons pas encore les objectifs, il manque juste un petit effort de plus de chacun, et vous serez peut-être augmentés.
(Qui n'a pas vécu cela ?)
Nous serions plutôt dans la communication interne d'une entreprise.
La Transcendance que vous évoquez, Judith, est sans doute le Libéralisme.
Celui-ci nous est de plus en plus décrit comme un phénomène naturel.
Le marché se régule naturellement, la croissance croit et décroît comme les plantes dans les prés,
des personnes meurent mais il faut bien mourir un jour. C'est fatal.
Derrière ce discours du gouvernement la porte de la fatalité reste ouverte.
Attendons-nous, si rien ne change ou si quelque chose s'aggrave à l'excuse "mais c'est la faute aux conjonctures internationales".
Vous voulez du pain ? Mangez des croissants. -
gilù
C'est pas un peu louche tout ce concert de louanges... -
mollows
Très chouette texte. Merci. -
Variation
"Analyse rhétorique de la campagne publicitaire gouvernementale". Une analyse ne peut pas être rhétorique ou alors, ce n'est pas une analyse.
Et puis, qu'est-ce que c'est que cette histoire de "campagne publicitaire du gouvernement" ? Sauf à prendre au sens large le mot de publicité, "action de rendre public", cela ne signifie rien. Il n'y a ici aucun fait de promouvoir un produit en exerçant sur le public une influence afin de créer en lui des désirs. Pour la simple raison qu'il n'y a pas de produit et que le gouvernement n'a rien à vendre. C'est donc de la propagande pure et simple, orwellienne même si elle paraît très soft. Son but est de mobiliser les masses autour d'une réalité fictive et prophétique. Sous l'apparence d'une publicité, il s'agit donc de tout autre chose, comme vous l'avez très bien montré. -
Anthropia
Belle chronique, Judith.
Donc nous sommes impatients, eux aussi, et nous sommes invités à attendre impatiemment comme eux. Homothétie entre eux et nous, nous tous dans le même bateau.
Cette pub joue sur nos nerfs, elle nous traite en enfant : pas de bonbon avant midi, oui je sais, tu es impatient, ne t'inquiète pas, tu en auras au dessert.
Ce gouvernement a lu Goebbels et son ouvrage sur la propagande. Il en applique toutes les ficelles.
C'est peut-être cela le pire, cet absolu cynisme, dont il use et abuse.
Bertrand, qui ouvre une porte et la referme sur les mains des syndicats, fin des 35 heures, on joue sur les mots, on s'indigne faussement, on se gausse.
On fait jouer le patron de la Sécu pour amorcer la fin des remboursements, puis on revient dessus et on aura une décision soi-disant médiane.
A quand le courageux qui mettra un micro dans les cabinets ministériels, pour les entendre se gausser de nous.
http://anthropia.blogg.org -
Cerise
Un régal comme d'habitude ! et qui m'aide bien à contenir ma rage !!!
Bravo Judith ! Et merci. -
Stéphanie Acquette
merci beaucoup pour cette fine analyse, qui me permet d'identifier mon propre malaise face à cette campagne. quelle condescendance, quel irrespect, quel déni de l'autre!
bien à vous. -
Nonosse
Sublime.
Ce qui est rare est précieux.
Vous êtes rare. -
kawouede
C'était pas un slogan de Daniel S aux @sinautes à l'origine ? Il aurait dû déposer le nom de domaine...