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Patrice Guyot
C'est intéressant ton truc Judith.
Moi je croyais que l'EPS c'était l'Éducation Physique et Sportive. Raté !
Bon, sérieusement six semaines pour treize minutes, est-ce acceptable ?
On s'étonne après qu'il faille des mois pour le moindre filminuscule télévisuel et creux financé par la redevance...
Mais finalement j'ai une seule question : s'il avait fallu qu'Arthur Rimbaud expose la teneur, les enjeux, les difficultés de sa contribution... Comment s'en serait-il sorti ? Aurait-il pris la peine de se déplacer pour une telle jeanfoutrerie outrecuidante ?
Surtout s'il avait fallu qu'il supporte qu'on ne sait qui vérifie la pertinence de ses choix esthétiques, sa capacité à les inscrire dans un genre, et l'interroge sur la filiation esthétique à laquelle il peut se rattacher, etc.
J'arrête là, je vais mourir de chagrin si je continue...
P.S. : À propos de Rimbaud, un embryon de réponse me ferait plaisir...
Re - P.S. : Un retour vers ton post me conduit à un conseil : une relecture des "Précieuses Ridicules" de Jean-Baptiste Poquelin, mieux connu sous le pseudo de "Molière" s'impose...
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Goulven
Y aura t'il une chronique aujourd'hui ? je ressens comme un manque là ... -
Benoît L.
Vanitas vanitatis et omnia vanitas. -
shantidas
J'ai lu le texte en entier, deux fois.
Que dire face à...comment qualifier ?
Il faudrait être d'accord, pour faire plaisir, car il y a de la souffrance, dans ce texte ? C'est trop dire ? C'est de la littérature, forcément, non ? C'est racoleur à force d'être "authentique" ?
C'est du saignant, çà c'est sûr.
Mais si je critique, si je doute, je suis forcément un salaud, non ?
Kaisse qu'elle veut Judith, être plainte ? -
Citizen Jane
Merci, Judith.
Helas, je me suis reconnue dans votre texte. "La Crise" a commence bien avant les subprimes. J'ai 28 ans et toute ma vie durant, j'ai entendu mon pere parler d'un age d'or ou le commerce marchait mieux, ou tout le monde avait du travail. Le "c'etait mieux avant" n'a jamais ete aussi populaire. Sauf que l'age d'or est un leurre. Il n'a jamais existe.
Je prefere aux elucubrations des pessimistes d'aujourd'hui la phrase de Saint-Simon : "L'âge d'or qu'une aveugle tradition a placé jusqu'ici dans le passé est devant nous."
Pour un elan d'optimisme :
http://libreire.blog4ever.com/blog/lirarticle-340538-1557007.html -
jane l
Et oui, moi aussi je suis de cette génération, la même, exactement
Celle qui a vu tomber le mur de Berlin pour ses 16 ans , avec un nouveau monde à découvrir, aller en Chine, à Moscou, visiter la Bulgarie sans un car de vieux retraité anglais qui viennent la chercher du pouvoir d'achat.
Des allemands des polonais, des tchèques, heureux d'être libre.
Une génération qui a pleuré en boite le soir de la mort de Gainsbourg, qui s'est enflammé pour Nirvana,
Celle de l'esthétique austère, exigeante et épurée des années 90
Une génération qui a vu pour ses 18 ans la poigné de main entre Rabin et Arrafat.
celle des guignols, et de l'humanitaire
Déjà revenu de tout concernant la France(le chômage des parents, c'est une claque), mais avec des putains de rêve de voyageur dans la tête
Des ailleurs plein les mirettes, que les si fabuleux 20 ans de nos parents , (baby boomers, soixante huitard ect...) n'ont pas connu.
Une génération, qui parfois a eu du mal a trouver mieux que de boire une bière avec des potes et des inconnus à l'autre bout du monde , ou encore chez soi
Celle qui a passé ses diplômes sans trop y croire, et qui s'est fait bouffer sur le monde du travail par ceux qui y croyaient encore
Oui celle qui a su accepter de déplacer sa propre réalisation du monde du travail vers le monde personnel, mais qui accepte mal de devoir aussi faire le sacrifice de sa retraite.
Une génération qui voient maintenant ce que l'on fait de cette liberté à l'Est, ce que qui se passe en Israël, et puis finalement l'humanitaire ce n'est pas si top, alors pourquoi l'écologie ? Le retour à la nature... au moins on peut se battre sur la question de l'allaitement
Une génération assez peu consciente d'elle même, nous avons été de beaux rêveurs, nous saurons être de beau vieux.
Comme aurait dit notre ami Brel, une génération qui se sent "vieux sans être adultes"
Non que nous n'ayons pas voulu grandir, mais que ce statut nous a été refusé.
Malgré tout, je nous fais confiance
PS : attention Judith, à force de penser en terme de génération , nous pourrions arriver à la conclusion que la notre se désenchante,au sens au où l'a écrit encore une fois notre ami Bel :
"La mer se désenchante
Je veux dire en cela
Qu'elle chante d'autres chants
Que ceux que la mer chante
Dans les livres d'enfants"
et une génération désenchantée , c'est beaucoup trop Mylène Farmer pour moi ;-) -
Juléjim
... c'est le titre d'un article, plus interrogatif et analytique qu'affirmatif, sur Mediapart. Signé Mathieu Magnaudeix. Il passe à la moulinette réflexive la proposition de Terra Nova (pink submarine of the PS).
L'@sinaute ET mediapartenaire que je suis (parce que je le vaux bien, tellement j'ai de la chance d'être un post 68tard, tellement j'ai d'la thune pour m'offrir 2 abonnements hors de prix !) offre gratos la fin de l'article, d'un généreux copier/coller, à tous les nécessiteux d'@si et d'ailleurs :
"«Euthanasier» les rentiers :
On résume : d'un côté, les nouveaux retraités qui ont cotisé à moindre frais aux beaux jours et profitent à plein de la redistribution une fois inactifs. De l'autre, des futurs retraités aux carrières chaotiques: ils devront cotiser plus longtemps (la durée de cotisation pour une retraite à taux plein, 40 ans aujourd'hui, passera à 41 ans en 2012, devrait encore augmenter ensuite), et auront des retours faibles quand ils prendront leurs retraites. Bref, tous les symptômes d'une «société instable», dit le très pessimiste Louis Chauvel.
Faut-il pour autant taxer les retraités pour rétablir un semblant d'équité entre générations? Pas si simple. D'abord parce que la parenthèse enchantée va bientôt se refermer. D'ici 2015, les actifs nés à partir de 1955, entrés sur le marché du travail à la fin des Trente Glorieuses, vont arriver à la retraite. Leurs carrières n'ont pas été aussi roses que leurs aînés, et la baisse du niveau des pensions est déjà programmée, les retraites étant calculées sur les prix et plus sur les salaires depuis 1993.
Ensuite, «dire que l'on va taxer une génération pour financer les retraites est dangereux, car cela accrédite l'idée d'une lutte entre générations», estime André Masson. L'économiste plaide plutôt pour établir des liens de coopération nouveaux... «Au lieu de supprimer la quasi-intégralité des droits de succession comme l'a fait le gouvernement avec la loi Tepa, on pourrait encourager les donations, qui permettent aux âgés de transmettre plus tôt aux jeunes. On pourrait même imaginer de lier le niveau des retraites des vieux riches à l'intégration dans le monde du travail des jeunes les moins qualifiés!»
Autre solution: taxer au même niveau le capital et le travail, comme le propose l'économiste Patrick Artus. Par exemple en augmentant la fiscalité sur l'épargne (notamment l'assurance-vie, déductible à 5,8% du revenu imposable), dont les dérogations coûteraient chaque année 13 milliards d'euros à l'Etat. Terra Nova propose aussi d'augmenter la CSG sur les revenus du patrimoine de 8,2 à 10%.
Bref: il ne s'agit pas de taxer les vieux, mais de taxer ceux qui épargnent et disposent du capital... dont, c'est vrai, une grande partie se trouvent être des retraités. C'est ce que le célèbre économiste John Maynard Keynes, ennemi de la rente, résumait d'un formule: «euthanasier les rentiers». Au sens figuré, bien sûr..."
Sur ce, bonne manif à tous ! -
maldoror
Quels sont vos mots? quel est votre langage? Vous ne projetez que déception et désillusion. Ô Déchantez, votre hurlement fait enflé mon hypothalamus. Je vous demande un peu plus de respect pour votre conscience, elle en a besoin. N'y voyez pas d'offense mais, je crois connaitre votre âme puisque j'ai cherché maintes foi à commettre quelque crime pervers envers certains de mes semblables et sur moi même, mais ma main ne cédait pas à mes tentations nouvelles. Votre main toujours leste, n'a jamais cherché à vous étrangler. Obéissante, elle a trahi votre pensée. J'aurais aimé vous lire par des insultes que vous auriez formulé à votre endroit. On est jamais mieux insulté que par soi même. N'avez vous jamais rêvé qu'en pleine nuit, guidé docilement par votre main, après que celle-ci vous eusses chatouillé, vous vous posiez devant une feuille blanche. Votre main vous ferait sourire, elle vous distrairait, et quand le moment suprême de la distraction serai atteint, elle vous giflerait et écrirait tout ce que vous refusiez d'écrire.
Quelques "pauvre sotte que j'ai été!" aurait été charmant dans une prose littérastreuse où les bons mots remplace le bon sens. "Que n'ai je pas fait du mal aux autres?", " J'aurai du dire à mes parents que je leur en veux de m'avoir fait ainsi".
Ne croyez pas que je sois sévère, j'aurais été dur en titrant " Judith est innocente". Heureusement, vous êtes coupable. Ne pleurez plus, maintenant que le gout salé de vos larmes vous ont satisfait, efforcez vous de faire pleurez profondément vos semblables, et empressez vous de recueillir leurs chaudes larmes en posant vos lèvres sur leurs joues. Ils vous en seront infiniment reconnaissant. -
Arnaud Romain
Bon... à quelques mois près, il se trouve que nos âges convergent... aussi, par delà la sombre beauté de votre texte, la convergence lui confère aussi une résonance bien particulière. Une résonance et une "raisonnance" en forme de bilan... je n'ai pas dit en forme de dépot de bilan, et pourtant, il s'en faut de tellement peu. Merci de ce texte. -
Il a trouvé le stop
Un grantauteur(e), c'est celui qui a su peindre son temps, sa "génération".
Pour moi, calme plat chez les miroirs, pas d'auteurs contemporains comptant pour moi.
Jusqu'à Judith.
Souffrez, Judith que je vous grantauteurise un peu, rien que pour moi, et pour les petits bouts d'un peu vrai que j'ai lus dans vos mots. -
Danièle Dugelay
Eh bien, moi, je suis d'une génération qui a ouvert les yeux en pleine guerre mondiale, ouvert les oreilles sur le hurlement des sirènes nous alertant de l'imminence d'un bombardement, ouvert la bouche sur le sein de ma mère pendant 3 ans car il n'y avait presque rien à manger. Après 70 ans de vie, de grands et petits bonheurs, de grands et petits malheurs, je refuse la résignation. Même courbée sur ma béquille, je reste debout et je milite jusqu'au bout, autant que ma santé le permet. Ma première révolte contre l'injustice dont je me souvienne remonte à 1947 et je n'ai pas changé. Hé, la jeunesse, réveille-toi ! Qui t'a appris ainsi à te soumettre, à accepter ? Les "C'est pas juste" de tes dix ans, tu les as oubliés ?
Non, "c'est pas juste", qu'un ministre nous serine :"On ne peut pas dépenser plus que ce que la France gagne." Il confond "La France" et "l'Etat". La France est riche, elle produit beaucoup plus que jadis ; La productivité est montée en flèche, mais sa progression a profité au capital, puis à la finance, mais pas aux salariés. Ce n'est pas du vol, cela ? Si l'Etat est pauvre, c'est parce qu'il a organisé sa propre misère ; Le gaspillage de richesse que représente le chômage est bien du au système libéral dont on constate là le caractère nocif ; la fermeture des entreprises est généralement le fruit de la "concurrence libre et non faussée" que nous imposent nos dirigeants. La dictature de la finance mondiale est la responsable de la situation. Aussi, ce n'est pas à nos jeunes de payer les retraites, mais aux profits qui, eux, ont bien profité en escroquant les salariés. Leur apport ne serait qu'un ajustement retardé des salaires.
Certes, les idéologues libéraux ont gagné une bataille et installé des institutions au service de leur projet esclavagiste. Mais nous ne sommes pas sans moyens : nous sommes les plus nombreux et, selon un principe qu'ils mettent toujours en avant, nous sommes citoyens d'une démocratie qu'ils voudraient éviter de détruire officiellement. De plus, nous sommes leurs complices : producteurs, consommateurs, nous leur confions quand nous le pouvons nos économies (comptes, assurances-vie etc...). Et si nous arrêtions, au niveau international, à quoi leur servirait leur argent ? Pas facile, d'accord, mais pas impossible. Et puis, s'il vous plaît, lorsque vous évoquez la Gauche, ne pensez pas qu'au PS. J'ai eu l'honneur de le quitter pour adhérer au Parti de Gauche. Nous sommes un parti jeune, donc pas très grands, mais c'est à vous de nous aider à grandir ! Je vous signale aussi qu'avec ma béquille, mon moteur pour le coeur et mes 70 années, si je ne peux plus aller manifester à Paris, j'accompagne toujours les manifestations nationales en allant dans les hyper-marchés, avec des pancartes accrochées sur mes vêtements. Allez, debout ! L'histoire de l'Humanité vaut bien cet effort. C'est une question d'amour. -
Sybille Hirondelle
Merci pour cette chronique qui résonne bien plus en moi que n'importe quelle parole prononcée ces temps-ci par n'importe quel homme politique.
J'ai 22 ans et j'éclate de rire quand j'entends dire qu'il faut réformer les retraites pour 2050.
On réforme les retraites pour les dix prochaines années au mieux. Qui peut prévoir ce qui se passera ensuite ? Certainement pas nos politiques, trop englués dans le court terme.
Qui sait à quoi ressemblera le monde en 2050 ? Quand il n'y aura plus de pétrole, ni d'acier, ni de cuivre, ni d'uranium, etc. Sans parler d'abeilles. Qui peut imaginer que les 40 prochaines années vont se dérouler comme les 40 dernières ? -
Anthony
très belle chronique... bien que révélatrice justement d'une génération (ma génération) "assez pessimiste" sur les bords.
Le mammuth est l'emblème d'une génération qui se posait sans doute moins de question à l'époque... mais qui un jour ou l'autre c'est tout de même retrouver face à ses contradictions. Excellent rôle pour Depardieu soit dit en passant (la contradiction).
Et même si je ne suis pas de cette génération (celle du mammouth), il m'arrive de l'envier... et j'ai l'impression de prendre toute cette nostalgie en pleine gueule lorsque je regarde le film. -
Tocqueville
Je suis de la génération qui n'aura que 1,2 cotisant par retraité contre 1,8 aujourd'hui et qui devra payer l'addition des 100 milliards de déficit annuel à l'horizon 2050 si la génération précédente n'a pas le courage de réformer le système. -
des pas perdus
Le projet du P"S" comporte en lui-même des pistes de renoncement.
Certes, l'âge légal à 60 ans est maintenu mais si c'est pour avoir une retraite de misère... D'ailleurs, Aubry a évoqué la retraite à la carte, la retraite à points... comme au supermarché ? -
Annie Sétoualé
Je suis de la génération du premier homme sur la lune, de la première navette spatiale et du premier kisscool double-effet.
Je suis de la génération du cancer, du sida et d'ébola.
Je suis de la génération des enfants de la télé, des fils de pub et des guignols.
Je suis de la génération de Cousteau, Zuber et Reeves.
Je suis de la génération de la FM, du SM et du FN.
Je suis de la génération des fast-food, de la nouvelle cuisine et du bio.
Je suis de la génération de la journée de la femme, de la quinzaine commerciale et de l'année du dragon.
Je suis de la génération du chômage, de l'intérim et des stages chichement rémunérés, mais rémunérés quand même.
Je suis de la génération de l'école publique, de la vaccination de masse et de l'ascenseur social,
Je suis de la génération qui s'est sentie européenne et qui ne sait plus ce qu'est l'Europe aujourd'hui, et si un jour elle a vraiment existé.
Je suis de la génération d'entre deux époques, d'entre deux mondes, du cul entre deux chaises.
Je suis de la génération dont l'espoir a été mis en pièce un beau jour de 2003.
Je suis de la génération qui ne pardonnera jamais.
Je suis de la génération qui attend l'insurrection qui vient sans y croire une seule seconde.
Je suis de la génération qui ne croit plus en rien … pour l'instant.
Car je suis de la génération qui carbure à l'espoir, et dès qu'il pointera à nouveau son nez, je m'y agripperai de toutes mes forces ... -
Pytou
C’est impossible-C’est possible. Possible non pas forcément d’y croire, mais du moins de lutter, de résister, de s’insurger contre la pluie et le vent. Pour la beauté du combat.
C'est beau. On dirait du Rocky Balboa. (Je dis ça sincèrement.)
Mais il faut quand même choisir contre quoi lutter, et surtout comment. Or, comme vous le dites, si on se fie au PS pour formuler ça, ça mène directement à la doublepensée. C'est quand même un peu dommage, parce que la gauche a peut-être mieux à faire que de faire des promesses dont "notre génération" (j'ai 30 ans) se moque pas mal.
Moi pour quand je serai vieux je compte plus sur le RSA que sur ma pension, et même le RSA je veux bien qu'on me le réduise si on me donne le droit de faire pousser du cannabis chez moi. Et l'état écologique de la planète m'inquiète plus que l'état de mon futur compte en banque.
Et puis de toute façon c'est l'Europe qui décidera, et encore c'est pas sûr, bientôt c'est les chinois qui vont dominer le monde - et ils auront de bonnes raisons de nous en vouloir parce que pour l'instant c'est eux qui payent pour notre mode de vie. Finalement, pour prévoir ma vieillesse le plus important ce serait plutôt de savoir si y'aura encore des soins médicaux gratuits au Venezuela, et si ça s'appliquera aux étrangers.
Alors, qu'Aubry déclare vouloir maintenir l'âge légal minimal théorique de la retraite en France... hhhmmmf, comme vous dites. Je suppose que c'est son rôle... Je suppose que ça montre surtout que les rôles politiques actuels ne sont pas très adaptés. -
Bondurant
Allez il faut que tout le monde se reprenne autrement on va encore accuser Internet de favoriser les suicides collectifs!
Ma prescription pour tout le monde: une triple dose de Rires et Chansons -
ramon 4
A défaut de vous rassurer sur votre retraite, on peut, au moins, apaiser votre fantasme-cauchemar lié aux papiers qui s'envolent, dans "Mammuth".
Si l'employeur a versé aux caisses les retenues salariales et les contributions patronales, les justificatifs sont superflus.
Si l'employeur a pratiqué des retenues salariales mais qu'il n'a rien reversé aux caisses, les justificatifs sont inutiles.
Quant aux retraites elles-mêmes, voila quelques années que je pense que si cela ne se règle pas au niveau général et politique, cela finira au niveau individuel ou familial.
Le enfants ou les petits enfants viendront étouffer dans leur sommeil ces retraités qui les empechent de vivre.C'est presque une loi de nature : les vieux arbres ne doivent pas empêcher les jeunes plants de prospérer. -
delphes
Une chronique qui me fait écarquiller les yeux et suscite des milliers de questions en moi.
Une chronique qui nous offre un forum riche, vivant, avec des réponses personnelles qui enrichissent encore notre réflexion.
Bilan : une très bonne chronique. Qui laisse songeur, dans son mélange d'analyse de notre société et de ressenti personnel.
Un mail de Fred B, plus haut, a fait écho dans mon esprit à celui que je m'apprêtais à écrire : il est né en 1969, et se retrouve dans votre chronique. Je suis née en 85, et chaque mot que vous prononcez peut être le mien, j'ai même l'impression d'avoir lu ce que je dis depuis des années !!!
Question de génération ?
Non, question humaine, profondément humaine et universelle. Instinctivement, naturellement, nous ne pouvons réagir et nous inquiéter réellement que pour ce qui nous concerne tout de suite, maintenant, dans notre chair.
La retraite, dans si longtemps, si irréelle, cette chose dont on nous parle en cours d'histoire, qui n'existe pas en soi... La retraite est un sujet politique. La politique est là pour réfléchir au bon fonctionnement de la société, de la polis, de cet ensemble d'être humain. Il est bon d'envisager cela de l'extérieur.
Cela ne nous empêche pas de nous sentir concernés ; je me sens concernée par des tonnes de sujets qui n'ont aucun lien avec ma vie, à part le fait que tout cela se déroule sur la planète dans laquelle je vis.
La volonté de croire en un monde meilleur, et la conscience aigue que nous n'y parviendrons pas est constitutive de l'être humain. Le rêve est le propre de l'homme....
Le texte de Judith ne m'a pas paru pessimiste du tout. Il m'a paru juste, vrai, sincère. Et il nous touche tous, ici, qui participons à ce forum, parce que nous ressentons tous profondément ces choses, quel que soit notre âge. Ce n'est pas une question de génération.
Parfois, souvent, trop souvent peut-être, la société nous oblige, condamne à prévoir avec prudence l'avenir, à attendre de vivre, à renoncer de vivre, pour mieux envisager le futur. Mais nous savons tous, instinctivement, bestialement, avidement, que la vie est là, ici et maintenant.