Nos Vies Numériques - 9

Judith Bernard - - Sur le bout de la langue - 45 commentaires

On a un beau public

Devant la réputation de "désocialisation" et de "virtualisation" faite à la vie numérique, on ne se lassera jamais de rappeler combien nos connexions internautiques offrent au contraire une formidable dynamique d'accélération et d'intensification de nos expériences sociales. A commencer par celles qui constituent la vie d'artiste, et particulièrement du spectacle vivant - qui est tout sauf asocial et virtuel.

On a des fans, des tas d'assidus, qui font spectateurs.

On se souvient du temps où notre vie d’artiste se contentait du papier, pour communiquer. A l’approche d’une première, il fallait envoyer, par dizaines, des courriers, à chacun adressé, petit mot manuscrit joliment tourné – et la crampe au poignet, à force de coucher comme ça des phrases toujours un peu les mêmes, mais ajustées s'il vous plaît, au profil de chaque destinataire – ses goûts et ses couleurs, ses manières, ses supposées dispositions.

On calculait le coût : en flyers, en cartes de correspondance, en enveloppes, et qu’il fallait affranchir, enc...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s