Nos Vies Numériques - 8

Judith Bernard - - Numérique & datas - Sur le bout de la langue - 29 commentaires

On est semi-opaque

Alors qu'il s'énonce partout que les "data", les données personnelles, sont le nouvel or noir que s'arrachent les super prédateurs de la planète, on observe leur trafic avec un oeil circonspect, et l'on persiste à vouloir communiquer dans un relatif secret avec les partenaires de nos échanges : sites institutionnels, réseaux sociaux, tous ces espaces nous offrent des zones semi-privatisées auxquelles on n'accède qu'avec un pass, nos fameux codes secrets censés nous mettre à l'abri des indiscrétions et des hackers. C'est peu dire qu'on ne croit guère à leurs vertus préservatives... et que ça ne nous empêche pas de continuer d'avoir sur la toile toutes sortes de rapports.

On a des codes secrets, des tas d’astuces et des ruses de cryptage.

On a bien compris que le problème de la toile consistait dans la capture de notre intimité, livrée à des prédateurs pressés d’en faire un usage très profitable. Ça n’a pas tellement changé nos dispositions à déverser dans nos machines, et souvent même dans les tuyaux qui les relient au monde, des pans entiers de notre vie privée – on a juste pris quelques précautions.

A tous les bouts du grand réseau, les usagers tentent de se prémunir du détournement de ce nouvel or noir – les data - et mettent en place tout plein de disposi...

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