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Sandra H
Bonjour Judith
D'abord merci de vos sujets, et de vos articles, émissions et toutes autres tentatives pour remettre en cause les évidences.
D'ailleurs, personnellement cela m'intéresserait beaucoup que certaines de vos émissions continuent sur ce thème, un peu plus proche de la philosophie ou de l'histoire des idées par exemple.
A titre d'exemple, dans la même veine que la remise en cause de la valeur travail, on pourrait envisager le thème de la remise en cause de la "méritocratie" et les travaux de Marie Duru Bella par exemple,que vous connaissez certainement.
Au cas où, voici une conférence où elle résumait le propos de son dernier ouvrage : http://ses.ens-lsh.fr/1267723248990/0/fiche___article/&RH=SES
Bien à vous, -
abdelhalim mahi
très chère bernard,je ne sais si tu es communiste ,socialiste ou approchant mais tu es femme de gauche ,vraiment de gauche
merci pour cette émission,pour ce dialogue,parfois ce trialogue
contribution :du travail ,du travail,non,de l'argent nous suffirait
citation d'un grand philosophe 20e siècle ,appelé coluche
salut fraternel et socialiste -
Ignatius Reilly
excellente emission !! merci l'équipe, et encore bravo ! -
Elihah
...je l'aurais parié, nulle part il n'est fait mention du travail spécifique des femmes...si là:
"Où sont ces luronnes, toujours trottant, toujours cuisinant, toujours chantant, toujours semant la vie en engendrant la joie, enfantant sans douleurs des petits sains et vigoureux ?."
Cuisiner, trotter (pour le ménage s'entend) et faire/élever des gamin-e-s, c'est pas du boulot?
Le travail invisible des femmes est passé sous silence, lesquelles ont aussi, donc, le souci du ménage et des enfants, donc du travail en sortant de leur travail.
...distingo entre travail et métier...(et le travail de l'enfantement.. sans douteur.. un vrai mythe là..) -
Juléjim
A ce stade du forum je m'étonne qu'aucun "aficionado" de l'émission n'ait encore éprouvé le besoin de rappeler le concept originel de D@ns le texte : en gros, à l'instar d'un arrêt sur images, procéder à un arrêt sur les mots d'un écrivain, et, dans un tête à tête avec l'auteur, loin de toute considération mercantile et/ou promotionnelle, analyser autant que faire se peut en profondeur, la mise en mots à l'œuvre au cours du travail d'écriture. Une autre façon d'être et de rester dans le décryptage donc.
A ce jour, je n'ai pas compris qu'il s'agissait de changer de cap au point de se demander si on allait aller vers des textes théoriques et analytiques et non plus à ambition ou dominante littéraire. Si c'est cela, alors il faut changer de titre et d'émission.
J'ai lu pas mal d'essais de toute sorte dans ma vie, d'abord comme étudiant puis comme enseignant ; aujourd'hui je lis plus de littérature et même presque plus que ça. Ceux qui s'endorment ou baillent d'ennui devant D@ns le texte me font sourire. Comme si on pouvait passer plusieurs heures sur un essai philosophique, politique, sociologique, psychanalytique... sans ressentir à un moment ou à un autre une certaine lassitude. Sans parler de la concentration intellectuelle qu'exige ce type de lecture, ainsi que le pacte passé avec ces textes là.
Alors qu'un roman, lorsqu'il nous tombe irrépressiblement des mains, le mieux est encore d'en prendre un autre. -
binibi
Il l'a toujours revendiqué bien haut, ce droit!
...en 1974 naîtra cette chanson hommage:
Je voudrais rendre grâce à celui qui peut-être
A été mon premier et mon unique maître,
Un philosophe mort voici quelques décades,
Mort de son propres choix ni trop vieux,ni malade.
Il n'était pas de ceux qui entre dans l'histoire,
Nous sommes peu nombreux à servir sa mémoire.
Il ne se posait pas en saint ou en prophète,
Mais cherchait avant nous le bonheur et la fête
Il rêvait d'une vie que l'on prend par la taille
Sans avoir à la gagner comme une bataille.
Nous disait que la terre était pleine de fruits
Et de pain et d'amour et que c'était gratuit.
Il parlait de ne plus jamais plier l'échine
Ni de se prosterner devant une machine.
Il souhaitait pour les générations futures
De souffrir jamais d'aucune courbature.
Sans vouloir enseigner, sa parole était claire
En cela peut-être elle est révolutionnaire.
Je voudrais rendre grâce à ce maître en sagesse
Qui ne nous arrivait ni d'Orient, ni de Grèce.
Je voudrais rendre grâce à ce maître en sagesse
Qui ne demandait que le droit à la paresse.
"Le droit à la Paresse".
Georges Moustaki. -
alain-b
Ça a été dit que le droit à la paresse est dans le domaine public et donc en accès libre sur le net ?
Sans Filoche évidemment. -
Philijp
Trop limace ou crocodile pour réagir… …… Qui plus est, il me paraît bien imprudent de forumer au grand jour sur un droit si fragile et précieux, l'oisiveté (d'autant plus enviée ou mal vue qu'elle sera subventionnée par la Sécu ou surtout salariée…) devant pour durer être une sorte de construction patiente, secrète et privée à développer tout au long de la vie par chacune et chacun. Il ne saurait y avoir de "formule" de la paresse, "bien commun" sans doute, mais ne se goûtant et cultivant pleinement que dans la plus grande discrétion, à la limite entre les meilleur(e)s ami(e)s du monde. -
Elihah
Ce n'est pas ce que je voulais dire yannick, mais vous avez le droit d'interprêter à votre gré. -
Florent
J'ai abandonné d@ns le texte après avoir coupé plusieurs émissions au bout de 15 minutes, victime d'un ennui profond... c'est avec plaisir que je découvre le changement d'orientation.
Cela dit je regrette infiniment que vous n'ayez pas invité Laurence Parisot. En cherchant bien je suis certain qu'elle a du écrire un livre! ;) -
AZERT Y
CQFD...quand même !
La littérature pour la littérature c'est comme l'opéra elle ne s'adresse plus qu'aux connaisseurs, à ceux qui ont les moyens de connaître et/ou à ceux qui ont un peu de goût.
Dommage je commençais tout juste à m'y remettre grâce à votre émission.
Un espoir quand même : certains politiques aiment encore le beau texte ?!? -
Galago
Moi je veux bien (le sujet est loin d'être inintéressant) mais l'émission littéraire de la quinzaine elle est prévue pour quand ? ? ?
Est-ce que je dois ne pas regarder cette émission (alors que j'ai regardé toutes les autres) afin de témoigner de ma désapprobation face à cette orientation de l'émission que je vois poindre et qui me déplait (puisque "l'audimat" est roi ici aussi !) ? -
Djac Baweur
Il serait bon que soit évoqué le travail de C.Dejours, sur les transformations de l'organisation du travail, qui mettent à jour ce que la libéralisation actuelle a de très spécifique - qui font que, en résumé, la multiplication actuelle des troubles psychiques (jusqu'aux suicides) dûs au travail ne sont pas dû au fait que les conditions soient plus dures en elle-même (ces conditions restent les mêmes, et ont pour impact le corps), mais que les mécanismes de défense face à l'organisation du travail ont été méthodiquement détruits, mécanismes essentiellement associés au collectif dans le travail.
La destruction du collectif au travail par l'organisation (et non purement les conditions, il y a une distinction à faire) du travail, par la division des tâches et la division des êtres humains, détruit les mécanismes de défense collective et, laissant des individus seuls à un stress mental, les expose donc sans défense - d'où une violence psychique ressentie directe et accrue.
Un bon aperçu ici. (en plusieurs épisodes) -
jérémie
Et comme le temps de travail n'a plus aucun rapport avec la "valeur" produite (au sens de la valorisation du capital), en raison des gains de productivité phénoménaux, le "travail" (au sens "emploi") n'a lui-même plus aucune "valeur". Il y a déconnexion entre production et salaire. Et où passe la différence ? Je vous le donne en mille : dans les poches du capital, donc sur les marchés financiers.
Un petit chiffre pour se fixer les idées : la "création de valeur" (toujours au sens du capital), n'est le fait aujourd'hui que de 10 % des emplois (environ, je sourcerai si le débat décolle) (industrie, import-export, matières premières..). Le reste, ce sont des emplois "secondaires", c'est-à-dire qui sont rémunérés par les employés "productifs" (ouvriers, cadres, chefs d'entreprises, actionnaires). Ce sont des services, principalement.
Pour être valorisé, le capital a besoin de moins en moins de salariés, de plus en plus productifs. Cela pose deux problèmes : limite interne du capitalisme (au-delà d'un certain point, on ne peut plus augmenter la productivité que de façon marginale), limite externe (à force de sous-payer des salariés pourtant extrêmement productifs, on fait disparaître la demande solvable à qui refourguer la production, sauf à généraliser le crédit, on sait ce que ça donne...). -
frank duplessy
J'en remets une couche parce que je viens de lire la chronique de Sherlock Com sur E. Badinter, son nouveau livre et le possible "conflit d'intérêt" entre son combat féministe et sa position dans le monde économique.
Voilà de quoi alimenter le débat dont il est question ici, car cette féministe sincère et convaincue prône sans ambiguité la "valeur travail" comme émancipateur de la condition féminine, même si ça signifie faire bouffer aux bébés du lait en poudre de fabrication industrielle (entre autres...), au mieux par leur père, au pire par des "mères" de substitution dans le cadre d'un travail rémunéré.
Ce sujet est finalement définitivement passionnant, Judith ! -
frank duplessy
Merci, Judith, d'avance, pour cette émission à venir. Je pense qu'elle vous comble aussi car je sais que c'est un sujet qui vous tient à coeur. A moi, moins (ce dont tout le monde se moque !... ;-) ), mais la question est en tout cas passionnante.
J'entends bien les réserves de ceux qui craignent de voir l'émission délaisser une approche purement littéraire, mais d'une part, je vous fais confiance pour ne pas trop vous en éloigner, et d'autre part, l'un (sujet d'actu) n'empêche pas l'autre (décortiquer un processus d'écriture).
Bonne chance en tout cas pour cette nouvelle émission que je ne louperai sous aucun prétexte ! -
frederic pape
L'unique valeur que véhicule l'argent c'est la valeur de notre temps de travail. -
Elliot
Vous auriez dû inviter Mélanchon, tiens, ça aurait eu de la gueule. Si je puis me permettre.
( Au passage, rien à voir: nouveau décor + nouveau générique, bravo.
Je m'incline respectueusement, que dis-je, je rampe de joie, vu comment je hurlais sur l'ancien. ) -
Peerline
Le droit à la paresse existe, il n'y a pas besoin de l'invoquer. Il est tout simplement incompatible avec un autre droit, celui à consommer. Droit à consommer qui devient vite devoir à consommer, pour se loger, se chauffer, se nourir, habiller les marmots etc etc. Sinon une toile de tente dans le Larzac, avec quelques notions de peches, de chasse, ou d'agriculture, suffit à toute subsistance! la vie d'ermite devient un peu impossible, dès lors que même pour chasser ou pêcher, il faut un permis, payant.
Juste pour le souligner, vous mettez les pieds, dans un vrai champ de mines, une invitée de l'opposition sur un sujet, véritable champ de bataille et bete noir du pouvoir en place!! Emission, qui pourrait donc faire non seulement des heureux parmis vos "adversaires" ici, mais aussi bien au delà, dans le champ politique de la réalité et non du virtuel d'un forum, à la moindre petite phrase.
Alors si vous pouviez évité de donner des cartouches au pouvoir... comme acoler "35 heures" et "paresse", ce serait bien urbain!! -
Elihah
Bon, puisque je suis en veine de comms ces derniers temps (rassurez vous, ça va s'arrêter lundi), je vais causer de 'd@ns le texte'.
Je lis bcp, et à mesure que je [s]vieillis[/s] on me dit dans l'oreillette qu'il faut plutôt écrire: mûris, ma modalité de lecture a changé:
je n'arrive à lire que quand je ne travaille pas (l'école, ça me lamine les neurones, en plus de m'épuiser physiquement et saper ma concentration), en gros, on va dire que j'oscille entre 3 à 4 bouquins/pavés sur 2 jours et rien pendant un bon mois.
Donc, en ce moment, je lis bcp:-) (hé ouais, les rienfouteurs d'enseignant-e-s, ça a du bol)
Mais pas vraiment de la 'littérature' justement.
D'abord parce que j'ai pris l'habitude, depuis, quoi, une bonne dizaine d'années, de la lecture 'utilitaire' (psycho socio essai histoire enfin tout ce qui me donne des pistes pour comprendre notre monde...surtout, et jamais de pédago berk) notamment à cause de ces hiatus dans ma capacité à lire,
ensuite parce que apprécier la langue en tant que telle -ce qui pourtant ne m'échappe pas je crois- n'excuse pas, pour moi, pas mal d'idées ou de faiblesses dans l'histoire/le fond: en gros, si auparavant un roman ne m'accrochait pas par son argument, son fond, au moins sa forme et sa composition le pouvaient, maintenant non, ca me tombe des mains, sauf les classiques.. je deviens réac sans doute.
Ha non, j'aime tjs les très bons polars ou la bonne sci fi/fantasy.Ouf, pas encore bonne pour la poubelle, alors...
Alors écouter les auteur-e-s actuels parler de leur texte, c'est encore pire: j'arrive pas à accrocher, j'ai essayé, promis mais.....et puis ça me rappelle trop mes cours de français- oui je sais, c'est pas sympa à dire comme ça, désolée.
Et pourtant je suis convaincue de la nécessité de cette émission;
je regarde la grande librairie quand je peux pour ne pas mourir totalement idiote, et dans ce genre de cas, même étant affalée devant la tv avec un truc à faire dans les mains, je perçois bien qu'il manque un approfondissement que 'd@ns le texte' offre.
Alors est-ce l'animation de l'émission? les sujets? les discussions sur la forme plutôt que le fond?les invité-e-s?... je ne sais pas mais j'ai du mal.
Patapersurlatête hein, merci.
MAIS SURTOUT, n'arrêtez pas :-)
Je ne désespère pas d'accrocher un jour.
Pour cette émission-ci, le sujet m'intéresse, les invité-e-s moins.. *sob* je ne sais pas encore si je regarderai, mais du coup je vais lire (ou relire je ne sais plus, quand j'aurai le texte sous les yeux, je me souviendrai si je l'ai déjà lu ou pas) Lafargue.
Et je réclame aussi le droit à la paresse: le travail n'est pas la santé, surtout quand on n'y sublime rien de soi, mais qu'on subit sa nécessité.
Travail, tripalium...
( et là je pense que je viens de me griller auprès de la communauté @sinautienne.. rhalala... la vérité si j'mens, ma parole...)