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PJLSM
Comme vous, je ne crois pas à l’inéluctabilité de ce modèle capitaliste dont je vois bien qu’il vous rend si atrocement malheureuse. Votre détresse me bouleverse et c’est pourquoi je me sens contraint de vous répondre.
Permettez-moi, chère Judith, d'apporter ma modeste contribution à ce monument de la pensée "brainstormisante" que nous livre Libération. Je suis moi-même, à l'occasion, l'heureux pratiquant de ces remue-méninges dialectiques qui semblent vous procurer tant de joie. De ces extases neuronales jaillissent, de temps à autre, de sublimes fulgurances dont il me plaît orgueilleusement à penser, qu’elles sont d’inspiration transcendantale, en un mot, qu’elles me dépassent.
Je ne résiste pas à l’envie de vous les faire partager, aussi je vous les livre sans ambages, tout de go, aussi nettes qu’elles m’apparurent dans leur limpidité déconcertante. :
Prendre aux riches pour donner aux pauvres
o avantage : permet aux riches d’assouvir leur penchant naturel au partage ;
o inconvénient : une fois tous les pauvres devenus riches, il devient impossible de redistribuer les richesses. Une alternative novatrice serait alors de déposséder intégralement les riches au profit des pauvres, mais alors nous risquons d’entrer dans une boucle sans fin, dont les conséquences échappent encore aux plus brillants sociologues.
Guérir tous les malades atteints d'une maladie grave
o avantage : farniente et fast-food à volonté, innocuité des expositions solaires prolongées pour les naturistes, espérance de vie accrue pour les lobotomisés à la téléréalité, …
o inconvénient : risques de troubles sociaux chez les populations laissées pour compte (enrhumés, constipés, boutonneux …).
Abolir le travail
o avantage : la société des loisirs devient une alternative crédible à l’impitoyable démocratie capitaliste ;
o inconvénient : de précédentes mises en œuvre partielles, majoritairement dans la fonction publique, ont déclenché une forte addiction chez les sujets trop longtemps exposés au repos, pouvant se traduire par d’incessantes doléances voire de l’agressivité pour les plus fragiles d’entre eux. Le constat est sans appel : seule une éradication totale du travail est envisageable, mais se pose alors de prosaïques difficultés d’ordre matériel : qui va fabriquer les hamacs ?
Donner la beauté à tous
o avantage : relance immédiate de l’industrie du string. L’efficacité de cette mesure sera tempérée par l’indignation qu’elle soulèvera auprès des défenseurs de la morale qui ne s’en laisseront pas compter par une ficelle aussi grosse. A noter que cet avantage perd tout son sens si la mesure précédente est adoptée ;
o inconvénient : la beauté étant un concept relatif, il semble peu probable de jamais pouvoir atteindre cet objectif. Mais à l’impossible, nul n’est tenu, surtout un philosophe.
Donner l’intelligence à tous
o avantage : aucun, tous les hommes politiques vous le diront ;
o inconvénient : @si perdrait de sa raison d’être et nous n’aurions plus l’insigne honneur de vos conseils éclairés afin de nous remettre dans le droit chemin de la sagesse médiatique.
Stopper le vieillissement des cellules du corps humain à partir de trente ans
o avantage : moyen efficace de repeupler les zones désertiques de la planète. Deuxième avantage, non des moindres pour les plus misogynes d’entre nous, et je sais qu’il en est : il ne sera désormais plus nécessaire d’épouser une femme de vingt ans plus jeune pour s’assurer d’une vieillesse heureuse ;
o inconvénient : les inconditionnelles de la quarantaine virile en seront pour leur frais.
Voilà. Ebouriffant, non ?
Je sais. C’est d’autant plus surprenant que j’étais tout seul. Jusqu’où peut vous entraîner le civisme ? Les possibilités humaines sont insondables.
Je compte soumettre mes propositions. J’espère qu’elles auront eu l’heur de vous plaire. Et même si je pense comme vous que rien n’est immuable ni fatal en ce bas monde, il n’en demeure pas moins que « balancer » des idées en l’air sans réellement en vérifier la viabilité, et surtout en sachant que personne ne nous demandera de les mettre en oeuvre, nous sommes tous capables de le faire.
Même moi, c’est dire ! -
LUZ
Les propositions de LIBE sont des idées de gauche ? Je savais bien que la gauche courait toujours dans la roue de la droite... C'est toujours confirmé.
Alors ils sont tous "ALTER" (de droite à gauche et vice dans le versa en passant par le cycliste). Cela me fait penser à notre Président de la République avec ses commissions, ses médiateurs, sa chanteuse... il verse dans l'alter comme les autres ou les y entraîne-t-ils ? Bref c'est bien confortable.
Et chaque minute qui passe, il y a un chômeur. Et il faudrait lui dire : attendez les idées, les alter... soyez sage, ne restez pas dans votre entreprise... ON s'occupe de vous.
Moi décidément je préfère les idées Guadeloupéènnes. je vais d'ailleurs manifester avec eux à Paris, je ne sais jamais, si cela pouvait me filer 200 euros de plus sur mes 960, vous voyez pas ce que je veux dire ? Une tranche de bif ou de poisson par semaine en plus.
SOYONS PRATIQUE BAS DE GAMME :
Manifestation de soutien à la grève générale en Guadeloupe et en Martinique et aux revendications des populations
LUNDI 16 FÉVRIER à 18 heures PLACE CLICHY -PARIS -
thurar
Une proposition libertaire : l’économie participative.
Normand Baillargeon
AGONE
Philosophie, Critique & Littérature
numéro 21, 1999
Utopies économiques
ROBIN HAHNEL, PROFESSEUR D’ÉCONOMIE à l’université de Washington et Michael Albert, activiste américain bien connu, ont élaboré, au début des années 1990, un modèle économique qu’ils ont appelé Participatory Economics ou Parecon – ce que je propose ici de rendre par Écopar. (On parle aujourd'hui plus facilement de participalisme)
L’Écopar vise à concevoir et à rendre possible la mise en place d’institutions économiques qui permettent la réalisation de fonctions précises, assignées à de telles institutions, mais dans le respect de certaines valeurs, dont les auteurs soutiennent qu’elles sont justement celles que la gauche – plus précisément la gauche libertaire – a jugées et juge toujours fondamentales. L’ambition de ce modèle est la suivante : « Nous cherchons à définir une économie qui distribue de manière équitable les obligations et les bénéfices du travail social ; qui assure l’implication des membres dans les prises de décision à proportion des effets que ces décisions ont sur eux ; qui développe le potentiel humain pour la créativité, la coopération et l’empathie ; et qui utilise de manière efficiente les ressources humaines et naturelles dans ce monde que nous habitons – un monde écologique où se croisent de complexes réseaux d’effets privés et publics. En un mot : nous souhaitons une économie équitable et efficiente qui promeuve l’autogestion, la solidarité et la variété 1».
(...)Dans une telle économie, des conseils de consommateurs et de producteurs coordonnent leurs activités au sein d’institutions qui promeuvent l’incarnation et le respect des valeurs préconisées. Pour y parvenir, l’Écopar repose encore sur la propriété publique des moyens de production ainsi que sur une procédure de planification décentralisée, démocratique et participative, par laquelle producteurs et consommateurs font des propositions d’activités et les révisent jusqu’à la détermination d’un plan dont ondémontre qu’il sera à la fois équitable et efficient.
(...)L’économie participative se veut donc une solution intellectuellement crédible et pratiquement viable, ne tombant en particulier dans aucun des pièges de la simple et trop facile dénonciation moralisatrice à laquelle on peut concéder aux auteurs que la gauche succombe trop souvent dans ses analyses et propositions économiques. Je citerai à ce propos encore Michael Albert : « Sur le plan économique, à gauche, on arrive à dire des choses comme celles-ci : les gens dans ma société consomment beaucoup trop, c’est horrible pour telle ou telle raison – il faut donc abolir la consommation. Ou encore : les gens de ma société travaillent, il faut abolir le travail. Au lieu de reconnaître qu’il y a un certain nombre de fonctions qu’une économie doit accomplir : la question est alors de savoir comment le faire tout en respectant certaines valeurs désirables. Bien des écologistes vont dire, par exemple : “Genaral Motors, c’est gros – donc tout ce qui est gros est mauvais. Il faut penser petit.” Mais ce n’est pas une analyse, c’est un réflexe. C’est faux, même d’un point de vue écologique. Les gens entendent ça et rigolent en se disant qu’on va aboutir à une société où on n’aura pas assez à manger. Avec raison. Il faut faire mieux. 7» Il serait présomptueux de prétendre rendre compte des tenants et des aboutissants d’une telle proposition en quelques pages. C’est pourquoi le présent article se propose, plus modestement, de présenter succinctement quelques-unes des caractéristiques les plus remarquables du modèle puis de fournir les informations qui permettront d’aller plus loin à qui souhaitera en savoir plus.
EFFICIENCE, ÉQUITÉ, AUTOGESTION,
SOLIDARITÉ, VARIÉTÉ
Quels critères évaluatifs convient-il d’employer pour juger d’institutions économiques ? Avant de proposer leur propre modèle, Albert et Hahnel ont consacré un important travail à répondre à cette question 8. Au terme de leurs analyses, ils proposent un modèle dit de « préférences endogènes », qui débouche sur une substantielle reformulation des critères évaluatifs habituellement retenus pour juger des économies. Pour aller rapidement à l’essentiel, rappelons qu’ils acceptent l’optimum de Pareto comme critère de l’efficience économique mais qu’ils le relient à une conception des sujets conçus comme agents conscients et dont les préférences et caractéristiques sont susceptibles de se développer et de se préciser avec le temps. Cette définition de l’efficience est le premier critère évaluatif retenu.
Le deuxième est l’équité. La plupart des économistes retiennent également ce critère et l’Écopar convient d’emblée de ce qu’elle est une
caractéristique désirable d’une économie 9. Mais Albert et Hahnel rappelle aussi que quatre maximes distributives concurrentes, correspondant
à quatre écoles de pensée également concurrentes, proposent autant de définitions de ce qui constitue l’équité. Les voici :
— maxime distributive 1 : paiement selon la contribution de la personne ainsi que celle des propriétés détenues par elle ;
— maxime distributive 2 : paiement selon la contribution personnelle;
— maxime distributive 3 : paiement selon l’effort ;
— maxime distributive 4 : paiement selon le besoin.
La plupart des économistes, on le sait, adoptent les maximes 1 ou 2. Les anarchistes, quant à eux, ont maintes fois exprimé leur préférence
pour la maxime 4. Tout en reconnaissant que c’est vers elle qu’il faut tendre, l’Écopar opte pour la maxime 3 et se construit donc, hic et
nunc, à partir de l’idée de rémunération selon l’effort. Le troisième critère évaluatif est l’autogestion (ce par quoi je propose de rendre ce que les auteurs nomment self-management). De longues analyses sont consacrées à cette propriété. Ici encore, pour aller rapidement à l’essentiel, disons simplement que les auteurs aboutissent à une définition de l’autogestion entendue comme le fait que la voix de chacun a de l’impact sur une décision à proportion de ce qu’il sera affecté par cette décision. Albert et Hahnel tiennent avec raison cette définition de l’autogestion comme un des apports les plus originaux, novateurs et lourds d’impact de l’Écopar. Le quatrième critère évaluatif est la solidarité, entendue comme la
considération égale du bien-être des autres. Le cinquième et dernier critère évaluatif est la variété, entendue
comme diversité des outputs. Armés de ces critères, demandons-nous ce qu’on peut penser des institutions économiques qui s’offrent à nous. Plus précisément, nous chercherons à déterminer dans quelle mesure des institutions d’allocation, de même que des institutions de production et de consommation,permettent – ou non – de s’approcher de ces valeurs désirables que nous venons de poser. Deux institutions allocatives s’offrent à notre examen : le marché ; la planification centrale.
NI MARCHÉ NI PLANIFICATION CENTRALE
La critique du marché occupe une part importante du travail préalable accompli par les auteurs. Au terme de ce travail, ils concluent que loin d’être cette institution socialement neutre et efficiente dont on vante parfois les mérites, le marché érode inexorablement la solidarité, valorise la compétition, pénalise la coopération, ne renseigne pas adéquatement sur les coûts et les bénéfices sociaux des choix individuels (notamment par l’externalisation), suppose la hiérarchie du travail et alloue mal les ressources disponibles. Pour résumer plus simplement cette position à laquelle les auteurs parviennent, voici ce que me déclarait Michael Albert, lors d’un récent entretien : « Le marché, même à gauche, ne fait plus guère l’objet d’aucune critique, tant la propagande a réussi à convaincre tous et chacun de ses bienfaits. Je pense pour ma part que le marché est une des pires créations de l’humanité. Le marché est quelque chose dont la structure et la dynamique garantit la création d’une longue série de maux, qui vont de l’aliénation à des comportements et des attitudes antisociaux en passant par une répartition injuste des richesses. Je suis donc un abolitionniste des marchés – même si je sais bien qu’ils ne disparaîtront pas demain –, mais je le suis de la même manière que je suis un abolitionniste du racisme. » La planification centrale, comme institution d’allocation, ne passe guère mieux le test que lui font subir nos cinq critères évaluatifs. Pour qu’un système d’allocation par planification centrale soit efficient, on reconnaît généralement qu’il doit satisfaire à un certain nombre de contraintes préalables. En particulier, les décideurs doivent connaître et maîtriser l’information nécessaire pour effectuer les calculs permettant l’élaboration du plan et pouvoir imposer les incitatifs qui assureront que les agents économiques accompliront leurs tâches
respectives. La plupart des économistes contemporains refusent d’accorder ces préalables et conviennent avec Von Mises et les néoclassiques
que l’impossibilité de les concéder en théorie signe l’impossibilité pratique des économies de planification centrale. Albert et Hahnel montrent pour leur part que, même si on accorde ces improbables prémisses, de telles économies seront toujours inacceptables du point de vue des critères évaluatifs qu’ils proposent. Si le marché détruit systématiquement la solidarité, la planification centrale détruit systématiquement l’autogestion, empêche la détermination par chacun de préférences personnelles qui prennent en compte de manière raisonnable les conséquences sociales de ses choix. Au total, la planification centrale promeut la montée d’une classe de coordonnateurs
en plus de générer de bien piètres résultats. Si cette analyse est juste, ni le marché ni la planification centrale ne peuvent générer des résultats qui soient conformes aux critères évaluatifs avancés. Il faut donc inventer une nouvelle procédure d’allocation : ce que se propose justement l’Écopar.
PRODUCTION, PROPRIÉTÉ, CONSOMMATION
Qu’en est-il à présent des institutions de consommation et de production? Cette fois encore, c’est à la lumière des critères évaluatifs mis en avant par l’Écopar qu’il convient de les jauger afin de décider si celles qui existent pourraient convenir à une économie participative. La propriété privée est le premier candidat au titre d’institution de production. Dans son acception libérale, la liberté d’entreprendre et le droit de jouir sans entrave des fruits de son activité sont considérées conjointement comme étant fondamentaux – voire naturels, du moins dans les versions naturalistes du libéralisme. Cette liberté économique serait en outre au cœur des libertés politiques. Les critères évaluatifs que nous avons rappelés nous indiquent déjà que l’Écopar, optant pour une définition de la liberté économique entendue comme autogestion, refuse la propriété privée des moyens de production, qui mine à la fois cette autogestion, la solidarité et l’équité – dans la mesure où elle ne rémunère pas selon l’effort et adopte plutôt la première maxime distributive. Enfin, au nom de l’équité et de la solidarité, une économie participative refusera aussi toute organisation hiérarchique du travail, fut- elle instaurée au sein de lieux de production qui seraient détenus collectivement. Reste à faire la preuve que la production peut demeurer efficiente tout en étant non-hiérarchique – nous y reviendrons. Terminons par un examen des institutions de consommation. Les économies existantes ne leur consacrent que très peu d’analyses et l’acceptation de caractéristiques hiérarchiques dans la production induit l’acceptation d’une consommation inégalitaire. Une économie participative proposera donc des institutions et des relations de
consommation non-hiérarchiques, permettant une participation équitable à la production. Le problème de la production, tel qu’il se pose à une économie participative, est essentiellement d’assurer une démocratie participative dans les lieux de travail. Démocratie par laquelle sont exclues les relations hiérarchiques et respectées les critères évaluatifs mis de l’avant par une telle économie tout en assurant que chacun sera en mesure de prendre une part réelle et significative dans les prises de décision. Cette fois encore, je suis contraint d’aller rapidement à l’essentiel,
pour en arriver directement, par-delà l’argumentation qui y conduit, à l’idée de Balanced Job Complex, concept que je propose de rendre par
« ensemble équilibré de tâches ». Il s’agit ici d’une des innovationsmajeures de l’Écopar.(...) -
jeff
Très bien de souligner ces propositions.
Comme vous le dites, ça n'est pas tant les propositions en elle-même mais le fait que Libé se soit transformé en marchand d'idées et non pas en relai des marchands d'idées. Etrange, non ? Mais y sont où les marchands habituels de contre-idées ? -
Juléjim
En écoutant le "Rue des entrepreneurs" de ce matin, consacré à Davos 2009, avec comme titre (provocateur ? ironique ? désabusé ? réaliste ? un peu facile ?) "le capitalisme est mort, vive le capitalisme !", je repensais à cette chronique et aux échanges qu'elle suscite, nos différentes réactions et désaccords dans nos commentaires.
Et je me disais : "Bon sang ! non seulement, lorsqu'une idée, une suggestion, une proposition est faite, faut-il encore qu'elle sorte vainqueur de toutes sortes de critiques, réticences, désaccords divers et variés... pour conserver une chance de garder le statut "d'idée", non seulement il faut encore vaincre toutes les embûches rhétoriques et/ou idéologiques qui lui laisseront au moins l'apparence d'une réelle alternative et non pas d'une resucée d'ores et déjà recalée, mais encore faut-il que cette "possible alternative" se retrouve entre les oreilles, et donc entre les mains, d'acteurs ayant une influence décisive et la volonté de prendre cette décision". Sinon quoi ? du vent dans les branches... rien d'autre.
J'avais cru comprendre que c'était le cas, à Davos.Que les quelques 2500 responsables politiques et économiques qui s'y "frottent les neurones" allait nous synthétiser tout cela, trier le bon grain de l'ivraie et dégonfler la bulle d'angoisse qui étreint la planète depuis plusieurs mois en actant et en déclarant :" OK ! we have understand ! Now we'll thinking and doing different !" Au lieu de cela, outre des absents notoires, on a entendu un grand financier plagier Socrate en disant "We know we don't know !", en outre, chacun semble déterminé à jouer perso et, pour finir en beauté, la balle a été dégagée en touche... en attendant le G20 ! What else ?
Ce matin, je me suis aussi visionné le "Ce soir ou jamais" du jeudi 5 février. Parmi les invités, l'un d'eux m'a paru plus convaincant que les autres, Daniel Cohen, co-auteur d'un récent ouvrage d'économie intitulé "27 questions d'économie contemporaine". L'émission à peine terminée, un premier commentaire s'affichait sur le forum avec une sentence définitive : "ces économistes, tous de incompétents !"
Allons bon. Mais pourquoi Taddéï n'a-t-il pas pensé à inviter ce forumeur si... compétent à débusquer l'incompétence des invités ?
Bref, là, du coup, devant mon clavier, je me sens, je nous sens tout petits, petits, et les grandes analyses critiques, déclamatoires et péremptoires de certains, bien dérisoires. Et finalement tout aussi peu convaincantes.
Quitte à broyer du noir, je crois bien que je vais aller me faire un café moi. What else ? -
MARIE MERAHI
Bref commentaire, parce qu'à nouveau, une chose me gêne :
- l'étude de l'énonciation journalistique est très bien menée, bien vue, et instructive, que cette nouvelle fonction de proposition soit neuve ou non, d'ailleurs (ce sont des choses qui se construisent dans la durée) ;
- par contre, il y a autour de cette étude des présupposés péremptoires, et donc abusifs : comme le montrent les propositions même de Libé, le système ne se casse pas la gueule, j'en ai peur. C'est juste une crise de plus dont le capitalisme se relèvera, semble-t-il, comme il s'est relevé des autres. C'est l'avantage d'un système qui évacue toute morale cohérente, on peut le faire tourner avec du scotch, des petits bouts d'idées (même pas des idéologèmes), piochés çà et là. Je serais tenté de dire que les journalistes s'engouffrent dans une brèche pour se faire mousser un peu, en répondant aux questions qu'en ce moment, beaucoup de gens se posent.
Autrement dit, même en éprouvant de la sympathie pour vos idées politiques, mon esprit s'arque-boute quand il voit que vous les énoncez comme des vérités, des faits concrets. Modalisez, pour le moins. Mais je le répète, et vous le soulignez vous-même dans vos interventions sur ce fil : cela ne change rien au fond de cet article, très intéressant.
Cordialement,
Marc BUKWA -
delphes
Pas trop convaincue par cette chronique...
Désolée, sincèrement.
Si la révolution journalistique consiste à ne pas dire d'où l'on tient ses propositions, où est-ce qu'on a pioché les propositions, je préfère qu'on revienne au journalisme d'avant. Celui où on aurait eu : les 10 propositions du PS ; les dix propositions du NPA ; les dix propositions de Terra Nova ; etc.
Ici, on a une espèce de synthèse de tout cela (pas des propositions de NPA, Libé n'ira plus jamais, s'il y est même déjà allé, jusque là).
Et super la méthode socratique, ou comment faire croire à celui avec qui vous dialoguez qu'il a réfléchi et trouvé par lui-même les solutions que vous lui servez sur un plateau.
Une vaste mascarade plutôt, non ?
Et c'est vrai que nous vous avons connue un peu plus critique ; votre conclusion est étonnante, alors que vous notez que :
- Libé ne nous dit pas d'où ils sortent ces propositions >> nous vous laissons penser que la rédaction est un think tank
- Libé utilise la dialectique socratique >> nous vous laissons croire que c'est à vous de vous saisir de ces alternatives et d'en construire d'autres, puisque vous, comme nous, pouvez réfléchir à votre tour.
C'est super démago non ?
Votre point positif : vous devez être de sacrée bonne humeur, et dans une phase de positivisme extrême, et c'est tant mieux !! -
mollows
(doublon)
Bonjour,
Je me faisais ce matin, à la lecture de votre chronique, la même réflexion que kawouède [cf. son post d'hier à 10h20 ( [www.arretsurimages.net] ) ] concernant des antécédent de Libé en matière de "propositions".
Si je ne sais plus s'il s'appuyait sur le mode dialectique que vous mettez en exergue dans l'article, Libé a réalisé un (voir plusieurs) hors-série(s) consacré sur une thématique de "propositions de gauche" (l'objet très exact méchappe également - décidemment...).
Il(s) ne figure(nt) pas sur le site de Libé dans les menus ad-hoc, mais je daterais ça à 2006 à vue de nez, durant la campagne...
J'essaie de retrouver la chose. -
Compunet
chère Judith, une chose est sûre c'est que dans ce pays, grâce à vos articles, ce sont nos neurones qui se remettent au travail... -:)
perso, pendant la campagne présidentielle ce qui m'avait plu chez ROYAL c'était la notion de "politique participative", j'ai envie de croire en cela, c'est tout !
mais je ne crois pas un instant que l'émission d'idées de droite et de gauche puisse faire à un moment donné, un programme politique efficace et surtout, généralisable, sans que le politique, au sens noble du terme évidemment, le retravaille ;
je m'imagine que c'est de cela dont il s'agit à l'ENA : de "LA" politique ; pourquoi ensuite, ça ne se ressent pas dans les décrets de NOS politiques, je n'en sais rien.....
je ne pense pas que la société civile, dont les idées évidemment sont excellentes puisque empiriques et donc forcément pragmatiques (et toc !), puisse créer LE système politique applicable par l'ensemble ; c'est un métier ;
que les politiques s'inspirent de nos idées au préalable me semble, dans nos sociétés actuelles, indispensables .... pour ne pas dire salutaires dans certains domaines ;
chacun son job, voilà pourquoi je ne partage pas tout à fait cette phrase sur le journalisme : ". Qu’il ait fallu attendre, en somme, que le monde en crise change le journalisme, au lieu qu’il aurait pu, le journalisme, s’il avait été un plus prompt dialecticien, changer le monde - sans crise." :
je ne connais pas précisément vos chartes professionnelles mais pour moi un journaliste n'est pas là pour créer un monde politique mais pour le décrire en vue d'être diffusé au plus grand nombre ; et lorsqu'il le le fait en toute objectivité on peut déjà s'estimer heureux (re-toc pour certains journaleux d'élysée.fr !!)
et pour en revenir aux propositions participatives :
"Rendre les plans sociaux plus coûteux pour les entreprises bénéficiaires", "Réinventer les emplois jeunes", "donner un coup de pouce au Smic", "Supprimer les exonérations sur les heures sup", "Augmenter les impôts des ménages les plus aisés", "Alléger la TVA de façon ciblée", "Interdire les dividendes aux entreprises aidées", "Interdire les bonus dans les banques", "Créer un service public bancaire", "Relancer le principe du bonus-malus écologique"... "
je dis OUI à tout cela........
............... et je rajoute la mienne : "Taxer les tire-aux-flancs" : chaque système économique a le sien (ex : à l'hôpital il se reconnait aisément, c'est celui qui passe sa journée à ranger l'armoire à pharmacie, ou à remplir le bon de sortie du patient de la 14 pendant que les collègues font tout le reste et pour le même salaire grrrrrrrrr !!) ;
et pas besoin de dénonciation car il sait parfaitement se vanter du "travail accompli" arghhhhhhhhhhh -:)
ça remplirait les caisses de l'Etat assurément, si si j'vous jure -:)-:) -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
Vérité d’un côté [s]de la[/s] du Manche, mensonge au-delà !
ALTERNATIVE
Français :
Obligation de choisir entre deux choses. [Dilemme, option]
Il n’y a pas d’alternative = « on ne peut choisir entre deux possibilités [ce que je ferais si c’était possible],parce que il n’existe qu’une solution »
Anglais :
Autre éventualité [inexistence d’un autre choix]
There is no alternative = « Je vous affirme que ce [mon] choix est le seul valable… [les vôtres sont nuls]»
Judith, pourquoi ne mentionnez vous pas Cicéron ?
Il a sa place à côté de Socrate et Platon, qui est pour moi le fondateur de la dialectique moderne.
Voir ce lien (entres autres).
Marcus Tullius Cicero -
ERIC
C'est étrange en effet de voir des journalistes se placer dans une fonction d'énonciation personnelle (même collective), jusqu'à faire des propositions. Dépasser le stade de l'opinion, qu'on peut trouver dans une chronique par exemple, et se placer en dialecticien c'est fort!
Ca a quelque chose du critique littéraire qui se met à écrire. Au lieu d'être comme un antenne, de chercher, de mettre en avant dans son article un auteur qu'il juge intéressant par son style, sa nouveauté, il en profite pour mettre son propre texte à la place.
C'est comme si le journaliste avait démissionné de sa fonction, reporter, apporter une information qu'il juge importante, utile à la réflexion du lecteur. Etre une antenne qui capte les nouveaux possibles qui se créént dans le monde. Dire oui haut et fort à quelque chose que certains veulent garder sous silence. Plutot que de tout nier, de vouloir repartir à zéro, comme si personne n'avait jamais eu d'idées. -
frank duplessy
Je crois vous avoir entendu dire un jour que vous étiez abonnée à Libé. Abonnez vous aussi à Marianne, où des idées alternatives sont proposées depuis longtemps, même avant la crise.
Amicalement -
Yanne
Je suis toujours une admiratrice de vos chroniques, judith, mais pour celle-ci encore, je ne suis pas d'accord.
Je n'ai aucune idée de ce que pourrait être un monde parfait, mais une idée assez précise de ce que pourrait être un monde idéal.
Et une des conditions y serait que chacun y joue pleinement son rôle.
Par exemple (choisi au hasard, vous en conviendrez), les journalistes et leurs journaux, spécialement la presse quotidienne, produiraient de l'information.
Je conviens que toute information est forcément idéologiquement orientée, ne serait-ce que parce que chacun possède sa cohérence de pensée et donc une idéologie. Mais l'objectif revendiqué devrait être de produire une information la plus brute possible. Pas celle des agences de presse, mais des explications et éventuellement des hypothèses, mais présentées comme telles.
Après, pour chacun d'entre nous, la consultation d'autres journaux d'un autre bord politique (sur internet principalement), pourrait éventuellement servir de contre-expertise.
Les éditorialistes et les chroniqueurs présenteraient comme tels leurs écrits ou leurs billets d'humeur, en les séparant bien des autres articles.
Hum ! Tiens, je me demande en écrivant, s'il n'y a pas un lieu sur la Toile où ça se passe justement comme cela.... Un site de critique des médias... Abonnement à 30 €... Non, je disgressionne....
Revenons à nos moutons.... euh, notre monde idéal....
Dans ce miraculeux éden, donc, les philosophes feraient de la philosophie. Ils nous expliqueraient dans notre jeunesse ce qu'est la dialectique, et que la philosophie nous a prouvé que jamais Achille ne pouvait rattraper la tortue. En résumé, ils nous démontreraient que pour un être humain, l'activité de penser peut se révéler très agréable mais que ce n'est pas parce qu'une démonstration est très satisfaisante intellectuellement que pour autant elle correspond à la réalité.
Les penseurs politiques produiraient de la pensée politique, c'est-à-dire qu'ils réfléchiraient aux moyens de vivre ensemble, qu'ils y réfléchiraient avec d'autres, et qu'ils confronteraient ces idées à la réalité et aux idées des autres, ce qui est une autre façon de se mesurer au réel. Ils pourraient pour cela utiliser les outils critiques de la philosophie, par exemple
- la nécessité de la définition pour être sûrs que nous nous appuyons sur les mêmes concepts parce que les mots laissé à eux-mêmes nous trahissent, comme nous l'expliquent les théories de la Linguistique Générale et de la Sémantique Générale,
- ou la dialectique.
Ce n'est pas parce que la philosophie et la pensée politique utilisent les mêmes outils critiques que pour autant, ce sont les mêmes disciplines. Hannah Arendt, qui était passée de la philosophie à la pensée politique, avait une formule qui disait : La philosophie est faite pour un Homme, la politique pour les Hommes.
Les économistes feraient de l'économie et n'utiliseraient pas cette science humaine comme une arme idéologique au service des dominants réclamant l'expansion de leur pouvoir et en la faisant passer pour une science exacte.
Les hommes et femmes politiques produiraient de la décision politique, aidés par des penseurs politiques (et des think tank qui ne seraient pas des réservoirs à idéologie pour justifier l'injustifiable), ainsi que par des économistes qui s'occuperaient d'économie..
Et eux et tous, nous serions des citoyens. Nous vivrions dans une démocratie où le peuple du « Demo » serait vraiment souverain et où par conséquent, chaque citoyen aurait les moyens, s'il le désire, d'être informé réellement, de pouvoir juger par lui-même, et de décider.
Et tout cela favoriserait une véritable émancipation.
Alors, vous comprendrez bien que pour moi, que Libé se mêle de produire des simili-idées qui vous semblent alterje ne sais quoi, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Peut-être que Libé a des choses plus fondamentales à régler avant cela.
Si vous, cela vous permet de magnifiques envolées, très agréables, tant mieux, car cela nous permet de profiter de vos intéressantes chroniques.
Mais permettez-moi de trouver le sujet de départ un peu mince. -
ramon 4
Le Jubé
On peut voir encore, dans quelques églises, un jubé. C'est une barrière qui séparait le choeur et la nef.
Dans le choeur, les clercs et les notables. Dans la nef, le menu peuple qui voyait l'office d'assez loin.
Pendant la campagne présidentielle, on a pu voir un jubé, dans le slogan "travaillez plus pour gagner plus".
Une seconde louche de cuistrerie pour expliquer les soldes intermédiaires de gestion.
Dans le compte de résultat d'une entreprise, on part du chiffre d'affaires, dont on retire les achats et les charges externes et on obtient la valeur ajoutée.
Puis on déduit les impots et les frais de personnel et on aboutit à l'excédent brut d'exploitation (E.B.E.)
Des frais financiers, des dotations aux amortissements , et le reliquat éventuel est acquis aux propriétaires, après déduction de l'impôt sur le résultat.
Dans le discours 2007 de Sarkozy, l'E.B.E, c'est un jubé. Ce qui se passe après, ca vous regarde pas. Circulez les gueux, y a rien a voir.
Et "travaillez plus pour gagner plus", c'est un résumé. L'argument complet, c'est " Salauds de pauvres, si vous voulez gagner plus, il va falloir travailler plus".
Comme s'il n'y avait pas d'alternative, ma chère Tina. La pensée unique dans sa splendeur. La frénésie de réformes et de rupture pour maintenir le statu quo, à la façon du Tancrède du Guépard " Il faut que tout change pour que rien ne change".
Mais, au pays du 14 juillet, on a du respect pour la manif.
Et, dans le discours de ce soir de Sarkozy 2009, l'amorce d'une fissure dans le jubé. Certes, il faut entendre avec circonspection les cajoleries du loup devenu berger. Mais voici exprimée l'idée qu'on ne s'arrête plus à la barrière de l'E.B.E.. Et que le bénéfice final pourrait être partagé par tiers : primes aux salariés, fonds propres (réserves) et dividendes.
Les promesses n'engagent que ceux qui les entendent. Mais c'est déjà une évolution dans le discours. -
Chloé Saffy
Et n'oublions pas que TINA, c'est aussi une revue littéraire où une des ancienne de ASI est assez active, je parle bien sûr de Chloé Delaume:
TINA aux éditions ère
(Comment ça, ça n'a rien à voir? Comment ça, je sors? :D) -
Mathieu Legrand
Certes, l'article de Judith peut sembler un peu naïf; mais il ne faut pas pour autant l'en blâmer. Son article reste très bon, comme d'habitude, et a le mérite de parler de méthodes alternatives (bien que celles de Libération ressemblent beaucoup à un programme électoral du PS).
Mais je suis effectivement d'accord avec les forumeurs précédents, l'alternative (la vraie) ne ressemble en rien aux mesurettes proposées par Libé.
Mais ne minimisons rien. C'est déjà un premier pas de franchi. Espérons que la prise de conscience des journalistes s'étende et aille plus loin.
Si seulement on arrêtait de réfléchir en termes de croissance. C'est cette même idée fixe qui nous a amené là où nous sommes : dans un bon bordel.
Le problème c'est que je ne vois pas nos dirigeants se tourner soudainement vers des modes alternatifs de gestion économique. Ils sont, hélas, plutôt du genre à regarder le monde avec des oeillères, et sont encore dans l'optique du "There is no alternative".
Il n'y a qu'à voir comment Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET a balayé du revers de la main la question de Samuel Etienne (lors d'un "Comme un vendredi") qui concernait des méthodes alternatives, du type de la décroissance. Elle a totalement méprisé un courant de pensée qui pourtant me semble porteur d'espoir et de pistes pour sortir du néo-libéralisme.
Le système court à sa perte, et s'il y a bien une chose que l'Histoire a su démontrer au fil des millénaires c'est que Tout Empire Périra. Et quand le notre aura achevé son écroulement, il ne faut pas s'attendre à ce que cela sans passe sans dégâts.
En espérant me tromper...
Je vous invite à regarder la conférence de Jean-Marc Jancovici sur les "bienfaits" de la croissance. Il démontre très intelligemment de quelle façon on va droit dans le mur, et ce depuis belle lurette : http://storage02.brainsonic.com/customers2/entrecom/20080227_Spie/session_1_fr_new/files/index.html
Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur la décroissance : http://www.zalea.org/spip.php?article1549 -
constant gardener
Comme d'autres l'ont dit plus haut, j'aime beaucoup ce que vous écrivez d'habitude. Mais là, je suis perplexe : j'ai peur de ne pas comprendre.
Demandez-vous à Libération (et à d'autres organes de presse) de proposer une alternative cohérente à TINA? Si oui, çà me paraît à la fois bien ambitieux et un peu hors de propos.
Moi, je me contenterais bien que Libération (et d'autres organes de presse) fassent simplement leur métier : nous informer régulièrement et honnêtement des propositions alternatives cohérentes à TINA qui existent, et des débats qu'elles suscitent.
Rien que pour çà, il y a du boulot! -
JIEM 92
Bonjour,
Après une remise en cause de TINA, il faudrait aussi s'attaquer à FACE.
C'est quoi FACE ?
Ca veut dire "Fait Aveuglément Confiance à l'Europe" car rappelez-vous des mêmes réprimandes (à quelques mots près) des pro-constitution européenne envers les gens sceptiques sur l'aspect anti-démocratique de cette Europe technocrate que l'on nous propose. -
Gavroche
Très intéressant, cet article, effectivement, on dirait que "Ca branle dans la manche".
Même si je suis assez d'accord avec Bob d'Eponge, qui parle de "poudre aux yeux", je partage aussi la conclusion de Judith, l'article de Libé me paraît comme un "tremplin", un "marchepied", pour réfléchir un autre monde...
Oui, je pense que c'est à nous tous de trouver des alternatives...
Mais de VRAIES alternatives, pas seulement des "aménagements" pour rendre le libéralisme plus supportable...
Lors de la manif du 29, j'ai vu une pancarte qui disait ceci : "L'economie doit être au service de l'homme, et pas l'inverse..." -
pascal blondela
Aaarrrffff !!!
Donc les journalistes deviennent philosophes, les philosophes deviennent des peoples, les peoples donnent leurs avis politiques,
les politiques soufflent dans les oreilles des journalistes pour les transformer en peoples tout ça avec de beaux mariages !
Le bon raisonnement négatif,
"Les journalistes veulent assumer ouvertement leur position de leader d'opinion
au risque de sombrer vers le publi-reportage (pour du green-business ou du charity-business par exemple)"
ou
"Le corps journalistique se pose-t-il de nouvelles questions pour éluder les anciennes concernant son coté parfois au choix servile,
surfait ou suffisant, profiteur ou menteur, qui noie ou gène la lutte des mots et des idées pour une meilleure cité ?"
Bref, bof et re-bof, encore un machin de Libé qui me donne pas envie de me réabonner !