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andre demarthe
Pourquoi "douloureux et affigeant" cet exercice de décryptage que vous pratiquez, Judith? Je le crois nécessaire, salutaire et tonique pour vos lecteurs. Je ne me lasse pas de vos chroniques. Merci. -
Virgile
Bravo Judith pour vos chroniques.
On peut reprocher beaucoup de choses à François Fillon mais on peut et on doit le remercier de sa franchise. Effectivement, le libéralisme (économique) règne en maître dans notre belle démocratie jusqu'à avoir contaminé les esprits et ce, depuis bien longtemps déjà. Il exerce sa domination grâce à la plupart des politiques et de soi-disant journalistes qui ont décidé de travailler moins pour gagner autant ou plus et qui n'ont plus de journalistes que le nom.
Cette idéologie est propagée par la langue qu'ils emploient d'une manière assez habile : c'est par le biais de l'implicite (le présupposé et le sous-entendu) que ces valeurs libérales sont transmises. Or, comment lutter contre ces dernières lorsqu'elles avancent cachées ? Eh bien, en essayant autant que possible de les démasquer en décryptant la langue qui les porte. Vous voulez un exemple ? Prenez le mot "réforme". Ce terme est exclusivement utilisé par tous ou presque avec une connotation positive, la réforme devient une amélioration apportée dans un domaine ou un autre. A partir de là, il suffit d'appeler toute modification opérée,fût-elle génératrice de régression sociale, "réforme" et le tour est joué ! Si vos interlocuteurs s'opposent à ce changement, il s'oppose à la réforme, à ce qui est bien, bon et vrai, ils deviennent "réformicides" ! Tiens, j'y pense, voilà une idée pour Rachida Dati, qui doit s'ennuyer depuis qu'elle ne passe plus son temps en séances d'essayage chez Dior : modifier à nouveau le code pénal pour prendre en compte ce nouveau délit. J'en profite pour livrer à votre réflexion une autre expression que je trouve tout aussi savoureuse : la fameuse "modernisation du marché du travail".
Pour finir, si vous aussi, vous trouvez tout cela "jubilatoire", je vous conseille la lecture d'un petit livre (122 pages, seulement 6€ !) accessible à tous d'Eric Hazan publié en février 2006 aux éditions Raisons d'agir intitulé LQR et sous titré Lingua Quintae Respublicae, La propagande du quotidien dont je permets de reproduire ici la quatrième de couverture.
"De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les "20 heures" des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s'installe : plus est parlée, et plus ce qu'elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l'une des armes les plus efficaces du maintien de l'ordre.
Ce livre décode les tours et les détours de cette langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d'essorer les mots jusqu'à ce qu'ils en perdent leur sens, son exploitation des "valeurs universelles" et de la "lutte antiterroriste". Désormais, il n'y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d'exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C'est ainsi que la LQR substitue aux mots de l'émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission."
Bonne lecture à tous et bon courage à Judith Bernard qui ne risque pas de manquer de travail (conservez toutefois de l'énergie pour la création artistique...).
Vi(r)gile -
Alain G. DAUDIER
Aucun commentaire (sic) à cette chronique brillante qui se suffit à elle même dans l'éclat de sa lucidité (n'en jetez plus!)… -
Susana Gómez
Vous n´êtes pas la seule, Judith, je vous assure. Merci encore une fois pour crier votre effroi, que moi et bien des autres qui m´entourent partageons.
Amicalement
Susana -
Loïc Belhandouz
Et bien je suis rassuré, je ne suis pas le seul à prendre une douche le matin et écouter france info en me séchant.
Surtout, je me sens moins seul à trouver hallucinant les discours politiques/médiatiques (je finis par ne plus trop savoir ce qui relève de quoi) tant le discours médiatique relaye bien l'idéologie politique dominante. C'est d'autant plus balot quand on n'y adhère pas, car même si je n'ai pas la télé, ce discours, cette idéologie se répand au delà des média, peut-être aussi parce que le public n'est pas assez éduqué, et que la télévision n'ose pas s'avouer orienté politiquement, et à force de se répéter neutre les spectateurs passifs ont fini par y croire (tiens, comme Apathie qui n'est neutre qu'à la télé mais qui a une opinion en dehors comme le montre la chronique avec JFK). Enfin le pire, c'est exactement ce que Judith souligne, admirablement, c'est que c'était bien là un objectif du gouvernement, "laver" le cerveau des gens pour les amener sur le terrain idéologique souhaité. Si encore c'était involontairement, à cause d'un système défaillant, mal expliqué, imprévu que le fait d'avoir le pouvoir médiatique entrainait une adhésion de masse à l'idéologie exprimée mécaniquement. Mais là non, ils ont travaillé pour puisque ce ne sont pas les français qui l'on fait spontanément et activement (oui oui, nous, là pour le coup nous sommes tous français, sauf ceux qui avaient déjà cette idéologie bien ancrée dans la cabosse puisque les "français" ont été "emmené "par ces gens au dessus qui savaient comment penser).
Bref, comme je disais avant l'élection, vigilance ! Toujours être vigilant avec ces gens qui savent et qui ont des solutions avant même de prendre connaissance des problèmes... il n'y a qu'une chose à la fois rassurante et effrayante, c'est que ces personnes politiques n'ont que les pouvoirs qu'on leur accorde. -
Fandasi pour clavier
Vous voyez déjà au moins , qu'ici vous n'êtes pas la seule à l'avoir ressenti , cet effroi. Je signale aussi que Laurent Joffrin , dans son éditorial de ce matin reprend exactement ce passage de l'interview de Fillon sur France-Info . Peut-être qu'il vous avait lue ... -
Mimibanshee
J'ai eu un coup d'effroi du même ordre en entendant des jeunes militants de l'UMP à la radio déclarer(à peu près) : "aujourd'hui, s'il y en a qui sont proches des révolutionnaires de 68 c'est bien nous car c'est nous qui sommes pour les libertés".
Si ça c'est pas un retournement idéologique aussi. La gauche serait devenue réac. J'avais envie de lui répondre : la liberté de quoi ? d'exploiter sans scrupules son prochain ? -
Balthaz
l´ideologie que nous voulons,
voir ici quelques exemples ump notoires
http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid1830-c-zapping.html? -
Juléjim
S'il en était encore besoin, voici un renfort de taille, Judith, en la personne de M. SZAFRAN, directeur de Marianne, qui, dans son dernier édito, épingle à son tour le PM sur cette question de l'idéologie.
Il écrit notamment : [... La semaine dernière, Fillon nous a annoncé sa "victoire idéologique" car il a su entraîner "les Français sur le terrain de la droite" Rien que ça !]
Ce n'est pas la phrase prononcée sur france-info mais c'est la même idée. Je suppose que Fillon a déjà utilisé cet argument ailleurs, avant, mais j'ignore dans quelles circonstances. N'étant pas adhérent de son fan-club, je ne suis pas non plus sa tournée des "popottes" avec assiduité. -
NELLY BOUSQUET
Glacée comme Judith et du coup je relie sa chronique à un merveilleux petit texte sur la grenouille cuite, dû à Olivier Clerc, écrivain et philosophe, qui a écrit en 2005 plusieurs petits contes d'une bien bonne richesse d'enseignement.
Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.
Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisés, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.
Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.
Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire dramatique. Le gavage permanent d'informations de la part des média sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses... Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain, là, c'est pour aujourd'hui.
Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuite, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard. -
MHélène
Merci Judith pour votre décryptage (et au delà merci pour votre chronique)
Comme disait ma grand-mère on lui donnerait le bon dieu sans confession à ce cher premier ministre tant le ton est calme et serein... à condition de n'être pas trop attentif à ce qu'il dit...
Seulement voilà...
Idéologie et débat, quelle étrange association !...
Et où sont les débats effectivement !... Dans les "face à face" qu'on nous impose tout azimut et dont on voit bien que l'effet est d'opposer les uns aux autres (les profs et les non profs, les "sans papiers" et les demandeurs d'emploi, entre autres ? "A tout jamais" cette opposition imposée et stérile ?
Non Judith vous n'êtes pas la seule à avoir frissonné ! -
JR
bonjour
Mr Fillon fait référence à son idéologie dans son vomi propre étalé sur France Info
1- quelle est précisément cette idéologie?
2- si c'est nouveau, qui vient-il de rencontrer?
Ce lundi je me rappelle avoir ouvert le poste sur Farce Info loin d'être hypnotisé je suis passé sur France Cul. Là, sévissait l'oeil de Moscofmi se lavant les dents pour son prochain rendez-vous avec le peuple.Le peuple aillant une commission urgente, à éteint le poste et s'est exécuté
Si j'ose dire, votre "papier" est excellent Judith -
production code
est-ce que j'ai bien compris? J'ai l'impression que Judith vient de découvrir qu'une part importante de l'activité des politiques consiste à faire ce qui s'appelle en anglais "to frame the debate"
Mais cette histoire me fait penser à un article sur l'admistration Bush qui avait révélé bien pire (ils sont toujours en avance les américains): ils n'ont même pas besoin de manipuler l'opinion parcequ'ils créent leur propore réalité:
In the summer of 2002, after I had written an article in Esquire that the White House didn't like about Bush's former communications director, Karen Hughes, I had a meeting with a senior adviser to Bush. He expressed the White House's displeasure, and then he told me something that at the time I didn't fully comprehend -- but which I now believe gets to the very heart of the Bush presidency.
The aide said that guys like me were ''in what we call the reality-based community,'' which he defined as people who ''believe that solutions emerge from your judicious study of discernible reality.'' I nodded and murmured something about enlightenment principles and empiricism. He cut me off. ''That's not the way the world really works anymore,'' he continued. ''We're an empire now, and when we act, we create our own reality. And while you're studying that reality -- judiciously, as you will -- we'll act again, creating other new realities, which you can study too, and that's how things will sort out. We're history's actors . . . and you, all of you, will be left to just study what we do.''
cet article est devenu célèbre -
François
Alors n'y a-t-il que des bobos de gauche à ASi?
Bon sang! De comprendre maintenant que les politiques n'ont plus le pouvoir parce que dans le monde libéral et mondialisé l'économie dirige le politique par l'Europe et les lobbies comme aux USA, c'est franchement être un peu en retard! Comme quoi vous préféreriez qu'il n'avoue pas qu'il ne peut plus faire que de l'idéologie, vous préféreriez une droite complexée et une gauche muette mais à l'étiquette progressiste, vous ne voulez même pas de sa sincérité car c'est la seule chose qu'il peut promettre : assumer sa position de politique qui a gagné aux élections sur le terrain idéologique anti-mai68 et réactionnaire!
Que l'opinion publique soit amenée à plus de libéralisme, je ne crois pas que ce soit un mal, dans la mesure où les médias sont fondamentalement à gauche, d'espérer équilibrer la donne des désirs et préoccupations véhiculées à la TV, radio et presse du peuple (les médias ne sont à gauche que par clientèlisme; l'émotion pour les victimes, etc.). Cela permet d'aborder les problèmes avec plus de lucidité et de tempérament, d'aborder ce qui reste de politique dans l'optique d'une gestion sans passion. Regardez seulement comment la gauche va se dissocier : les plus à gauche vont retrouver le siège confortable de leader de l'opposition réolutionnaire, les sociaux démocrates vont appeler à la responsabilisation réformiste mais pas trop, exactement comme la droite! Ils sont poussés à prendre en compte la réalité de la mondialisation et n'ont pas de réponses non plus.
Qu'après il faille se méfier de là où cela nous emmène, je suis d'accord mais il s'agit alors d'opinions politiques sur les méthodes à suivre : comment ne pas tomber dans l'ultra-libéralisme, peut-être ne faut-il pas se rapprocher trop des américains, etc... Chacun a son point de vue, mais que ce soit clair : ce gouvernement qui communique plus, semble être en mesure de pouvoir en faire plus grâce à la victoire idéologique, condition nécessaire. Pour autant, tous ceux de droite convaincus par les discours de campagne se mordent les doigts du bling bling, de la shoah en cm2, de la lettre de guy moquet, et du feuilleton sentimental d'un président surexcité... sur place. A droite, ils devaient apporter une réponse et permettre l'application concrète de cette réponse idéologique à un monopole gauchiste de trente ans et rien ne se passe correctement, beaucoup s'en désolent.
Mais votre effroi, dans une anaphore beaucoup moins rassurante, n'est pour moi que l'expression de votre difficulté à admettre la défaite du politique face à l'économie, la peur de la décomplexion de vos adversaires idéologiques et surtout l'impression d'être dépassée par ce nouvel argument consistant à avouer ses techniques politiques comme une faiblesse réelle devant un échec à venir inéluctable. Vous voulez nous faire nous en méfier comme de la peste : trop facile de s'en sortir comme cela, ils n'avaient qu'à ne pas prendre le pouvoir si ce n'est pas pour réussir, etc... Mais finalement, vous ne faites que préservez votre opinion d'opposante au gouvernement, préservant la lutte idéologique en expliquant qu'il ne fait que se réjouir des débats déplacés sur son terrrain : mais déjà tous, toujours, ne se sont jamais réjouis que de participer et d'influencer les débats! Ce sont des politiciens!
Pour mener une politique et pouvoir la faire voter, de toutes façon il faut gagner sur le plan idéologique. Pendant l'exercice du pouvoir, il faut ensuite conserver l'opinion. Regardez comment Lagarde supprime des avantages fiscaux aux classes moyennes par exemple, pour compenser le paquet fiscal donné aux très riches ; pour ce faire, ils sont obligés de se contredire : attali le copain de Mitterrand a fait trois cents propositions quasi-ultralibérales! Et vous les blâmez d'un cynisme nouveau? Mais si vous êtes d'aussi mauvaise foi qu'eux, il ne reste à Fillon que la vérité comme argument de vente!! Chacun tente de se démarquer!
La fin du story telling correspond à la fin du politique en temps que pouvoir dominant. D'autre part, c'est la presse et non le politique qui fait l'opinion dominante.
Sérieusement, votre effroi résulte du fait que s'il se trouve des excuses, vous ne savez plus contre qui vous positionner alors qu'il y a des chances que cette honnêteté soit bien plus l'aveu d'une perte de pouvoir que l'assurance d'un super pouvoir ! Ils peuvent avouer leurs ficelles parce qu'ils perdent de l'importance, et qu'ils doivent jouer contre des nouveaux qui en prennent et qui se mettent à utiliser ces mêmes ficelles avec un moindre soupçon du peuple : les patrons, un peu comme Michel E. Leclerc qui se dit proche du peuple, qui critique l'Etat... Un supermarché dans l'opposition, voilà le comble du cynisme aujourd'hui. Contre ceux qui n'ont pas la responsabilité politique, qui ne seront jamais décrétés responsables devant l'opinion, les politiques ne peuvent qu'être sincères... Aujourd'hui ils sont contents car demain sera pire. -
Anthropia
Absolument d'accord avec vous Judith.
Ce gouvernement est idéologique, je le pensais depuis longtemps, mais ici vous montrez qu'il l'assume, qu'il s'assume comme droitier, libéral, n'agissant pas au nom du bien public, mais au nom d'un corps de doctrines qu'il revendique.
Et nous sommes bien au pied du mur de la confrontation, de la frontale confrontation. En tout cas pour moi, la guerre est déclarée aux pauvres et non à la misère, aux chômeurs et non au chômage, aux sans papiers et non à la condition clandestine.
Et plus que jamais, je sais que je suis dans le camp de l'opposition.
Quand à Sarkozy, son inconscient n'a-t-il pas parlé très fort en disant que les gens pensent qu'il fait la politique pour certains, et qu'ils ont raison de le croire....
La boucle est bouclée, c'est en cela que la droite est décomplexée, elle peut tranquillement enfiler un coin dans la solidarité nationale, démanteler la politique sociale, parce qu'elle en veut aux individus qui n'ont pas réussi, elle leur en fait grief, elle veut les éradiquer, les culpabiliser, les mettre au banc de la société des "bien-pensants", c'est-à-dire à ceux qui pensent comme elle.
http://anthropia.blogg.org -
Fandasi pour clavier
C'est vrai que Fillon révèle ici quelque chose de très important : son idéologie de droite. D'une certaine façon , il place désormais la politique dans un domaine assez inédit : la mystique.
Car tout ça me sonne aux oreilles comme si il était maintenant question de croyance , qui peut éventuellement libérer les hommes de leur quotidien terre à terre. La politique devient une sorte de mystique républicaine. Et le plus fort , c'est que maintenant , c'est la social-démocratie qui apparait comme pragmatique, logique et gestionnaire !!!
Il y a là hic... -
Davy Borde
Merci Judith pour ce texte
et rassurez-vous vous n'êtes pas la seule à avoir relevé la chose
http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2008/05/franois-fillon-raison.html -
Belka
C'est en cela qu'il est plus fort que Sarkozy : il conceptualise. Là où le président parle en images ou lit des discours déjà machés (rappelez-vous de la politique-de-civilisation) son "ex-collaborateur" fait rager certains auditeurs, dont je fait partie.
Je me dit : Comment ose-t-il jubiler ! Comment ose-t-il faire un bilan "idéologique" à défaut de bilan opérationnel !
Et j'espère pour sa tête, qu'il saura la baisser au passage du boomerang. -
PensezBiBi
Etre paralysé par ces Chien de Garde ( Fillon et ses fils), ? Vous leur donnez plus d'importance qu'ils n'en ont...Oui, je ne comprends pas votre effroi, chère Judith. Continuez vos bricolages dans la Solitude de pensée, accumulez les grains de sable. Et l'effroi sera de l'autre côté. -
bysonne
La douche froide dès le matin moi non plus je n'aime pas, mais pas du tout,. En regardant bien Fillion, je me demande s'il est aussi à l'aise de sa réussite (nous roulez dans la farine). N'avez-vous pas remarqué qu'il se trémousse sur sa chaise (peut-être du fluide glacial), son visage n'est pas si serein, il pourrait avoir des doutes ? C'est ce que j'aime à croire. Je résumerais comme ca : du passé faisons table rase, je sais c'est pas de droite, Vive nous Fillion et Sarko, il nous suffit de vous convaincre chers Français, à notre blabla seul possible, objectif, on vous l'a déjà bien enfoncé dans le crâne et maintenant exécution. Nous continuerons dans la même voie à droite toute, nous n'avons pas été assez vite dans les réformes, c'est pour ça que la Gauche s'en est plutôt bien sorti aux municipales, parce que nous n'allons pas assez vite, Français, vous n'avez pas encore constaté le résultat de l'application de nos brillantes idées dans votre quotidien; nous allons mettre le turbo et vous allez voir ce que vous allez voir ! Nous avons encore 4 ans avant le bilan, un an c'est trop court même pour Zorro.
Deux choses très pragmatiques : GDF va encore augmenté ses prix en juillet, et les retraites vont prendre 0,8 % d'augmentation en septembre. Franchement que quoi pourrions -nous nous plaindre ?