Violence par temps électoral : une arme politique
Isabelle Bordes - - Médias traditionnels - Source police - 8 commentairesOu l'art de prédire des faits divers entre deux tours d'une élection
En juin 2024, un cran a été franchi dans le traitement journalistique des faits divers en France. Entre les élections européennes et les législatives précipitées, on a vu l'irruption non pas du compte-rendu, mais de "l'annonce" de faits divers. Et des images de pré-événement - si l'on peut se permettre ce néologisme - avec des vitrines de commerçants barricadées de bois.
Qui n'a pas vu ces titres anxiogènes ? Le Figaro
les a collectionnés fin juin ("V
iolences de rue, terrorisme... Le ministère de l'Intérieur en alerte avant les législatives"
) et début juillet ("Violences attendues à l'issue d'une campagne sous tension").
Le soir du 7 juillet, une heure avant la clôture des urnes, CNews
s'interrogeait : "Vers une soirée sous très haute
tension à Paris et en France ?"
L'Opinion
titre sur "La crainte de l'embrasement"
, Courrier international
cite un titre espagnol sur "
la «France inflammable» dans
l'attente des législatives",
quand RMC
annonce que "les autorit...