Féminicides : des articles encore trop passionnés

Isabelle Bordes - - Source police - 12 commentaires

"Pas un crime d'amour, mais un crime de pouvoir"

"Crime passionnel". Ouf, la formule a fini par faire long feu dans le traitement médiatique des faits divers. Grâce à une prise de conscience forgée de haute lutte par les féministes et quelques lanceuses d'alerte. Mais l'esprit reste, resurgissant ici et là, au détour d'un titre racoleur ou d'un conditionnel complaisant.

Les médias français ont fait de gros progrès dans le traitement des féminicides et des meurtres commis dans un contexte de couple. Le constat est assez rare pour qu'on commence par là. Cela a pris du temps. Cela fait un demi-siècle que les féministes ont démontré que ces homicides n'ont rien à voir avec l'amour et tout à voir avec l'appropriation, la prise de pouvoir et la réduction de l'autre à un objet, comme le rappelle très bien le documentaire de Pauline Chanu sur France Culture.  "Lorsque les hommes tuent, c'est un crime de possession", résume aussi l'historienne Christelle Taraud, qui a dirigé l'ouvrage collectif  Féminicides, une histoire mondiale (La Découverte, 2022).

La déferlante MeToo, la détermination de jou...

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