Amendes abusives : la grande indifférence quand il s'agit des jeunes des quartiers
Isabelle Bordes - - Silences & censures - Médias traditionnels - Source police - 10 commentaires"Certains adolescents m'ont raconté qu'ils avaient reçu des amendes alors qu'ils n'étaient même pas sur les lieux"
À un mois d'intervalle, trois policiers viennent d'être condamnés pour avoir produit des faux en écriture destinés à sanctionner des habitants de quartiers. Une dérive factuelle, comme l'attestent plusieurs études de la Défenseure des droits, la Cour des comptes ou de l'IGPN, devenue plus courante depuis la création de l'amende forfaitaire délictuelle. Pourtant, seule une poignée de médias s'y intéresse.
Être puni quand on n'a rien fait. L'idée est insupportable. Pourtant, aujourd'hui, des personnes sont verbalisées pour des infractions qu'elles n'ont pas commises, parce que des policiers ou des gendarmes abusent de leur pouvoir. À discrétion, dans un contexte juridique qui leur ouvre un boulevard, avec l'amende forfaitaire délictuelle créée en 2016. La Défenseure des droits, la Cour des comptes, l'IGPN elle-même confirment l'existence de ces délits commis par certains représentants de l'ordre. Infractions aggravées justement par le statut de leurs auteurs, auxquels la société délègue une forme de "violence légitime". Sans parler de l'exemplarité évidemment attendue de leur part. Le policier "a des droits exorbitants du droit comm...