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Ervé
Je connais un (tout petit) peu ce René Carron, ex-maire d'une petite commune de Savoie où il m'arrivait, dans les années 90, de tenir des réunions.
Au cours de l'une d'elle, il avait osé cette vanne, même pas originale, de beauf friqué : "il vaut mieux imposer les pauvres, ils sont plus nombreux".
Il avait fait un bide, même parmi les quelques membres présents de son conseil.
Bien sûr, cela reste très anecdotique, mais chaque fois qu'il est question du PDG du Crédit Agricole, je repense à sa plaisanterie, reflet d'une certaine hauteur de vue.. -
Patrice Guyot
Ce brave bouseux qui fait le grand écart (ou cire ses pompes, pour s'entraîner à cirer celles des autres) est l'un des principaux escrocs des dernières d'années à travers l'ignoble introduction de NATIXIS (avec la complicité des Banques Populaires) vendu lors de son introduction en bourse 19,55 €, prix d'appel, très largement conseillé par des centaines de milliers de guichetiers... Le cours est tombé à 1 €, il est aujourd'hui en dessous de 4€.
Gigantesque escroquerie, une plainte est en cours, menée par Colette Neuville, présidente de l'ADAM (Association de Défense des Actionnaires Minoritaires)
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Maury Frederic
Bonsoir,
je n'ai pas lu Paris Match donc je m'abstiendrai de commentaires sur la critique de l'article. Je souhaite simplement m'arrêter sur la fin, qui établit un lien entre Lagardère, propriétaire de Paris Match, et le Crédit Agricole. La preuve, amenée par Sherlock, prouve pour le moins que ce dernier n'y connait pas grand chose aux questions économiques. C'est malheureusement un lot commun chez beaucoup de journalistes ou de commentateurs. En effet, cette preuve n'en est nullement une : vous montrez simplement que Lagardère, pour mener une opération d'émission obligataire (un endettement sur les marchés) a fait appel à des intermédiaires, dont Calyon Crédit Agricole (la banque d'affaires du Crédit Agricole) mais aussi à BARCLAYS CAPITAL, BNP PARIBAS, NATIXIS et SOCIETE GENERALE. Et alors ? Toutes les opérations de ce type font appel à des intermédiaires bancaires, qui se rémunèrent en fonction du succès de l'opération dont ils ont la charge.
Franchement, c'est très très très léger. Avec ce type d'argumentation, tout est prouvable...
La critique de la collusion entre media et puissances économiques est saine tout comme l'est la critique d'un article semble-t-il très complaisant. Mais encore faudrait-il pour ne pas se déconsidérer éviter de trouver des arguments de collusion en tapant sur Google. Car c'est aussi léger que ce qui est reproché à Paris Match.
Frédéric -
Yanne
Si on avait le moindre doute, maintenant, on est fixés.
Merci de nous avoir fait une aussi brillante démonstration. On croirait du Dan Israël. -
Azertyuiop
Dray n'est pas avachi dans un fauteuil, il est assis jambes allongées sur un canapé, pourquoi "avachi"? Orienté, le style, dépourvu de la sobrièté "ASI"? Ben oui. -
Oblivion
Juste un petit mot pour vous dire que je trouve votre chronique excellente, Sherlock.
Thank you. -
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Mathieu
Dray devrait enlever sa veste quand il fait le ménage...
Merci Sherlock. -
Tom-
Je me suis permis de faire une petite bannière publicitaire. Si y en a qui veulent s'en servir, enjoy ! Si quelqu'un a mieux, je prend.
http://img257.imageshack.us/img257/649/bannieresherlock1.gif -
Watson
Comme chaque dimanche, tout avait pourtant bien commencé. Confortablement installé dans mon légendaire canapé, verre de scotch au poing et Point en main la semaine de dernière, c’est aujourd’hui que j’entame le Match, bouteille de lait au pied. Par un étonnant télescopage, mon regard fut comme happé par un détail qui me fit un appel du pied : le pied de René Carron. D’aucuns conviendront que cette pose est forcée et n’aurait pas eu lieu d’être en l’absence de l’appareil photographique. Le front plissé, les yeux en meurtrière, le pied fébrile, je m’interrogeai sur sa profonde signification. Il ne peut s’agir ni d’un laçage de lacet, ni d’un décrottage de soulier, ni d’une publicité déguisée pour une marque de chaussure de luxe bien connue, ni de fourmis au pied, ni de la volonté de mettre un bon coup de pied au derrière au capitalisme pour qu’il soit enfin moralisé, ni d’un test de la suspension arrière de la voiture. Alors, alors quoi ? Qu’est ce qui peut bien se tramer sous la semelle du banquier, si ce n’est pas non plus un billet qui y serait resté collé ? Enfin je compris. René Carron nous montre son pied gaulois. « Avoir le pied gaulois » signifie garder la tête froide et les pieds dans la boue. Le pied gaulois était aussi une unité de mesure, qui s’était perdue au fil des âges, et que nous serions sur le point de retrouver. Mais attention ! Le pied gaulois est à pister savamment, il ne se livre pas facilement, pour qui ne consomme pas « bio ». Et tout à coup, un éclair de lucidité me traversa : René Carron est un Hercule gaulois des temps modernes. Bien sûr, quelques détails ont changé entre le portrait d’Henri IV par Lépicié et le portrait de Carron par Match : la sacoche a remplacé l’épée, la chaussure à talon la sandalette. En trépignant de jubilation sur mon incroyable découverte, j’envoyai involontairement ma bouteille de lait valser à mille pieds gaulois. Et sans le savoir, j’eus raison car ce lait là était périmé. -
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Alain S.
Concernant ce PDG qui veut moraliser le capitalisme, l'article de Paris-Match semble avoir oublié de parler de ça :
J'avais fait part de mon expérience personnelle que je copie/colle ici :
Je peux témoigner étant client du CA et titulaire depuis peu de cette carte.
J'avais une carte mastercard normale jusqu'à ce qu'on me propose avec insistance cette carte de crédit. Je n'en ai pourtant nullement besoin comme mon conseiller le sait fort bien et ce pour 2 raisons :
- mes revenus sont suffisants et j'ai une épargne disponible
- par principe j'évite d'avoir recours au crédit. J'y suis allergique.
Mais à force d'insister, j'ai fini par céder « c'est gratuit » me dit-on et je ne suis pas obligé de l'utiliser (encore heureux).
Comme je suis un bon client, le taux accordé est de 9,5% !
Le problème, c'est que ce n'est qu'à l'usage qu'on se rend compte que ce genre de carte est un pousse-au-vice. A chaque achat dans un supermarché ou pour de l'essence, à chaque retrait, bref à chaque utilisation de cette carte, on me propose de payer au comptant ou à crédit. La proposition est systématique. Elle revient sans cesse. C'est un appel constant, un rappel plutôt à cette possibilité qu'on m'accorde de régler à crédit. C'est une tentation permanente même pour quelqu'un comme moi qui, comme je l'ai dit, n'en a pas besoin. A chaque fois qu'on voit apparaître le choix comptant ou crédit, on peut se dire « bon pour cette fois, et si je payais plus tard ». Sauf que c'est du 9,5% (pour le bon client que je suis) et qu'on finirait par l'oublier.
Je vous parle de mon cas de figure où je ne m'inquiète pas trop en réalité de ma capacité à résister à la tentation, mais pour des milliers d'autres dont les revenus sont un peu plus justes, dont les fins de mois arrivent toujours trop vite, je crains que le recours au crédit soit un piège dans lequel beaucoup vont tomber trop facilement. Quand cette incitation constante rencontre un compte en banque presque vide, peu de gens sauront résister. Je prédis un grand avenir pour cette carte et des revenus énormes pour le Crédit Agricole, mais aussi beaucoup de situations nouvelles de détresse.
J'estime que ce genre de carte devrait être interdite ou tout au moins, tous ceux qui souhaitent en avoir devraient pouvoir garder la carte de paiement au comptant, et donc avoir deux cartes, sans surcoût. La nécessité de devoir sortir une carte particulière pour le paiement à crédit rendrait la décision plus active si je puis dire, plus réfléchie.