Paul Preziosi 11 novembre 2009 à 00:30
Cette perspective historique, sur une époque que j'ai vécu, comme, je l'imagine
M. Sherlock en tant que citoyen lambda, est effectivement très intéressante.
Ce qui me frappe, toutefois c'est le contraste entre ce qui est rapporté des
mémoires de M. Chirac (je ne les ai pas lues) et les constataions de M. Sherlock.
M. Chirac parle de ses rapports personnels avec M. Mitterrand, tandis que
M. Sherlock se base sur ce qui transparaissait dans la presse, de ces rapports.
Franchement, je ne serais pas étonné que ces deux bêtes politiques, comme
en voit plus (faut-il le regretter ?), qu'étaient Mitterrand et Chirac aient eu une
estime mutuelle, tout en ne se faisant aucun cadeau en public.

Mathieu 10 novembre 2009 à 18:55
Du bon boulot, merci.

Yanne 8 novembre 2009 à 19:13
Juste pour dire que Supermenteur n'a pas entièrement menti pour une fois. Ou par omission, sachant que tous ceux qui ont connu cette époque se souviendraient de ces tensions, surtout au début de la cohabitation.

Je pense qu'effectivement, les relations entre les deux hommes étaient très conflictuelles à l'époque, mais que ça n'empêchait pas Chirac d'admirer Mitterrand. J'ai voyagé beaucoup à l'étranger à l'époque de Mitterrand et je me souviens que l'influence politique de la France de l'époque n'a rien à voir avec ce qu'on connaît aujourd'hui avec un tel pro-atlantisme au pouvoir. Que Mitterrand avait réussi à replacer la France à un très bon niveau sur ce plan. Parce qu'il avait une énorme expérience, avait une vision stratégique de la situation internationale, ne cherchait pas à faire des coups qui se révèleraient foireux dès le coup suivant de l'adversaire. Jamais, par exemple, il ne serait allé faire des courbettes à un président américain alors que les présidentielles US étaient toutes proches
Et je pense en effet que Mitterrand était très cultivé, très ouvert, qu'il respectait l'intelligence chez les autres et ne pensait jamais que les autres lui étaient inférieurs, ce qui fait ce qu'il ne se laissait jamais surprendre. Et je pense que Chirac a appris beaucoup de lui. Et il avait compris qu'il serait un bon successeur. Et le jour où il a fallu envahir l'Irak, c'est l'enseignement de Mitterrand qui a prévalu, parce qu'une des grandes leçons de Mitterrand, c'est l'indépendance énergétique.

Je l'écris avec d'autant plus de désinvolture que j'ai été agréablement surprise par Mitterrand que je prenais avant son élection pour un aigrefin qui tournait selon le vent. Mais à l'observation, il s'est révélé plus préoccupé par sa tâche et son pays que par sa propre gloire. Il avait de gigantesques défauts en face de ses extraordinaires qualités, entre autres celui de ne pas être vraiment de gauche.

Il avait le choix qu'ont eu d'autres : soit faire le malin après avoir pris le pouvoir, comme un certain que je ne nommerai pas, soit prendre ses responsabilités. C'est ce qu'a fait Chirac aussi.

Vous avez certainement raison factuellement, Sherlock, et raison de le faire remarquer, mais la réalité d'après moi, est un peu plus complexe qu'il n'y paraît.
Mais ça reste un simple avis....

Renard 8 novembre 2009 à 12:19
A t'on vraiment besoin des souvenirs de super menteur ? N' y a t'il en France actuellement rien de plus important à passer en boucle ? carla s' appêterait pour les besoins de la cause à tomber enceinte ! sarko s'acharnerait à la tache ! d' où sa grande fatigue et son besoin de quelques jours supplémentaires de repos ( si l'on peut dire cela ! ) au cap nègre !

Le gaino n'y est pour rien, le conseiller spécial de l'Elysée souhaite seulement être le parrain ! pasqua n'étant plus disponible ! des aveux de conseillers en conseils ! la chose serait bien engagée et l'heureux évènement programmé pour 2011 ! ! Hasard du calendrier ! nous voterions l'année suivante ? !

Rien n'étant laissé au hasard, sarko devant s'occuper de tout ! L'élection présidentielle sera retardée si un élément imprévu venait à interférer dans la propagande gouverne-mentale !

Robert· 8 novembre 2009 à 12:00
[quote=Sherlock]Aux dernières nouvelles, après avoir lu les Mémoires de Chirac, Nicolas Sarkozy est en train de lire tous les auteurs d’Extrême-Orient et a prévu un stage d’archéologie l’été prochain pour rattraper son retard…
Non, on a vu au "Petit Journal Actu" de Canal+ qu'i lisait "Le Comte de Monte-Christo". A mon avis, Jacques Chirac doit se méfier, il prépare une vengeance!


Autre chose, un excellent bouquin pour être décu de Jacques Chirac sans être Charles Pasqua:
"D'un Chirac l'autre" De Bernard Billaud (Editions du Fallois)

Paméla 8 novembre 2009 à 09:50
Chirac a déjà vendu et dédicacé 500 exemplaires de son livre au premier jour de la Foire du livre à Brive. (lu dans ma gazette du dimanche) !
Bon, je m'en vais lire l'article.

Un cinoche ce soir ? Les films que moi, j'ai envie d'aller voir : "Les herbes folles" Resnais - "Mademoiselle Chambon" Brizé - "Le ruban blanc" Hanneke (assez dur semble-t-il) -

Watson 8 novembre 2009 à 09:48
« Calomnie » avait été le mot invoqué par l’ancien président pour l’esquive télévisée du 21 septembre 2000. J’avais été, à l’époque, presque tenté de faire un rapprochement avec le tableau de Botticelli : La Calomnie d’Apelle. Dans cette peinture, l’allégorie de la Calomnie, la femme en bleu, traîne par terre le pauvre Apelle en le tirant par les cheveux. De gauche à droite, nous pouvons successivement y reconnaitre la Vérité nue et la Repentance en noir qui arrivent trop tard, puis la Fraude et la Perfidie qui soignent le look de la Calomnie, l’Envie qui tient sa torche et aveugle le roi de la vérité, et en enfin le roi aux oreilles d’âne entouré par ses deux mauvaises conseillères, l’Ignorance et la Suspicion. Aujourd’hui, ce rapprochement ne tient plus du tout car Apelle est victime d’accusation injustes et l’âne dans l’histoire n’est pas le roi.

Compunet 8 novembre 2009 à 09:01
ah oui Drücker et ze question polémique : "vous aimez les chiens ?"

et alors là grand silence sur le canapé rouge pour celui qui vient de virer Sumo de son hôtel particulier !!!

et Chichi de nous servir un énième mensonge, tout larmoyant et n'oubliant pas de jeter la responsabilité sur les autres , doudoune en l'occurrence.. (selon les dossiers ce sera de Villepin, Tiberi ou autre Juppé...) !!
..... pour le dossier chien-chien c'est forcément Bernadette !!!
(il faut savoir que "le" Chirac adore tout particulièrement le concept du bouc émissaire..)

nb : pourquoi pas Trésor ??? c'est dimanche.......esprit canapé rouge.... tout ça quoi.....

Fan de canard 8 novembre 2009 à 08:02
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Il faudrait que je pense un jour à finir d'accrocher vos articles sur le rebord de la cheminée. Ils commencent à s'empiler sérieusement...

Merci, évidemment, pour ce parfait billet.
On se rend bien compte à quel point les politiques, tous peu ou prou de la même école, sont des tueurs. À côté de nous, les petits rigolos du forum...
Et quand je pense qu'en plus, ils sont élus tout à fait légalement, on s'étonne ensuite qu'ils cassent peu à peu tous nos jouets ! Le côté maso des Français qui s'exprime lors des élections, comme quoi il faut les récépissés, après les élections - sans les mains si possible.

Concernant Chirac, on voit au moins que le Canard Enchaîné d'il y a quelques années s'était planté quand au futur de Chirac, dans un article intitulé quelque chose comme "Ceux qui pensent que Chirac aura affaire à la justice après son mandat se font bien des idées", ou un truc comme ça.

Suis pas mécontent que mon caneton favori se soit gouré propre ce jour-là.

Bref...
... merci, Sherlock.

PS - j'ai une photo de vous -> ‹(•¿•)›

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* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité 8 novembre 2009 à 07:41
Une analyse personnelle de l’échec de Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1988 :
La cigarette
Les lunettes
Accessoires supprimés en 1995

Le slogan « socialo-communiste », sonnant un peu trop comme « complot communiste »