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Poisson rouge
Ça y est le nouvel élément de langage de la macronie est sur orbitre.
Chabot, le manche à air de l'ordre établi, est au point : "Mr Coquerel n'êtes vous pas décalé par rapport aux français et à l'ensemble de l'Europe.
L'extrême droite est au pouvoir dans beaucoup de pays, cette loi est donc utile pour répondre aux inquiétudes des Français et faire reculer l'ED"
"Céla ne vous fait pas réfléchir Mr Coquerel "
Et vous Mme Chabot cela ne vous fait réfléchir, vous et vos copains du "diner du Siècle " ?Le fruits de votre réflexion c'est d'appliquer le programme du RN pour qu'elle ne vienne pas au pouvoir ?
En fait plutôt Hitler que le Front populaire pour votre caste. Vous n'avez rien à craindre de l'ED, elle veillera à ne pas remettre vos privilégiés en cause.
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Jiemo
Je viens de finir "le livre jaune français 1938-1939" issu du ministère des affaires étrangères , Daniel , l'avez vous utilisé pour vos ouvrages et vous a t-il été utile ? Dans quel mesure est il fiable historiquement , si vous l'avez parcouru ?
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Bartabac
Les épiciers et les politiques neolibéraux ont tellement galvaudé le droit , que le seul choix pour les progressistes et les réactionnaires , c'est le fascisme . Et personne ,pour regarder ses responsabilités en face , par opportunisme , par bêtise , par idéologie . Jusqu'à la guerre , enfin , après la guerre ....peut etre ça dépendra de celui qui gagnera .
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Tatanka
C'est bien, continuez...
On vous regarde.
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Poisson rouge
Ce soir 18h23 sur france info Bornstein donne une tribune à un zemmourien historien pour vomir son racisme face à coquerel. On en est là sur le service public
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Compunet
https://www.radiofrance.fr/franceinter/recidive-1938-de-michael-foessel-2102963 !! Macron le pétainiste = Daladier ? La question se pose très clairement !! Ce qui revient en pleine face et avec violence, tout ça parce que vous n'avez pas voulu le régler à un moment donné de votre histoire , s'appelle "le retour du Réel" !! A bon entendeur ...
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lycaste
Imaginez un épisode de l''Evangile, où la "sainte famille" fuit les massacres d'Hérode et se réfugie en Egypte? On les met dans des camps? Pourtant beaucoup de politiques (moins qu'aux USA mais quand même) se disent "chrétiens".
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Cultive ton jardin
Je suis partagée à la lecture de cet article: "Nous n'en sommes pas encore là"... mais nous en prenons le chemin, et on voit bien, très bien, les étapes successives qui s'enchainent implacablement.
Comme le Chaperon Rouge de la chanson, nous "connaissons la fin de l'histoire", cela suffira-t-il à nous convaincre de prendre "une grosse clé à molette" pour fermer soigneusement la mâchoire du monstre?
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Cultive ton jardin
Entendu ce matin une naïve franco-française approuver ainsi cette loi déshonorante: "Si c'est pour les laisser s'entasser dans des tentes sur un quai de canal...".
Mais voui, madame, zavez raison, "si c'est..." mais justement, qui nous oblige à les traiter ainsi? Pays riche peuplé de pauvres de plus en plus pauvres, nous devrions en effet nous poser ainsi la question.
Il m'apparait ce paradoxe, la manière honteuse dont nous traitons ces arrivants n'est pas un motif pour les traiter en humains, mais un prétexte pour les rejeter. Mourez, mais pas sous nos yeux, ça nous gâche les fêtes en hiver et la baignade en été.
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Factory
Mais cette fois c'est justement les médias qui ont préparé le terrain pendant des années, qui ont façonné l'opinion, rabâché des idées racistes, invité l'extrême droite a toutes les matinales, relativisé les valeurs élémentaires d'humanisme, d'égalité.
Aujourd'hui les journaux ne regardent pas ailleurs, ils construisent eux même les conditions d'acceptation des décrets en faisant du bourrage de crâne xénophobe.
En revanche on a bien un parallèle avec la période pré fasciste. Une période de zèle autoritaire ou des responsables politiques, parlementaires, qui se réclament du progressisme, façonnent une société de contrôle, de contrainte, d'oppression. Une fois le fichage, la surveillance, le contrôle installés, il ne reste plus qu'à choisir qui sera la cible de ces persécutions.
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Catala93
Cette loi inutile qui bafoue les fondements humanistes de la France et de notre Constitution restera comme une honte indélébile. Mon père, militant catalan de la Cnt fut interné dans deux camps de concentration, au Vernet d'Ariege et au camp de Septfonds dans le Tarn an application du décret Daladier de 1938. Merci a Daniel de l'avoir rappelé. On comprendra que cette loi qui règle des conflits politiques sur le dos des immigrés me révulse au plus haut point.
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JCEnglebert
Un prolongement logique de l'article (dont je m'étonne qu'il ne soit pas sorti plus tôt): quand on lutte contre l'anti-sémitisme, on accueille les réfugiés. Ne pas manifester aux côtés de l'extrême-droite devient alors une évidence.
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ramon 4
21 décembre 2023 à 17:28
il serait intéressant et même utile d'ouvrir une rubrique presse internationale pour connaitre les commentaires d'abord des européens, mais aussi du reste de notre pauvre terre
aucune de nos chaines dites d'infos ne le fait, çà serait pourtant intéressant de voir ce que les autres pensent de nous et de ce tout petit président qui se croit le roi du monde
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ramon 4
Lascaux, la grotte, les jolies peintures.
Et, juste à côté, le camp du Sablou, pour regrouper les"indésirables".
21 décembre 2023 à 16:21
L’Occident et ses Autres-différents, sans remonter à la Grèce antique. Images ou conceptions de l’étranger :
Quelle image les Espagnols avaient-ils des immigrés français aux XVIe et XVIIe siècles ? Ils disaient que ceux-ci coûtaient plus à la monarchie qu’ils ne lui rapportaient ; qu’il y avait parmi eux beaucoup de vagabonds, beaucoup de fraudeurs, beaucoup d’espions ; qu’ils étaient arrogants et vaniteux quand le succès leur souriait, mais abjects et plats dans l’adversité ; qu’ils étaient ivrognes, perfides, inconstants, et ne méritaient aucune confiance. (Hubert Hanoun, Les ghettos de l’école, 1987 p. 29)
Quelle image les Belges avaient-ils de l’étranger aux XVIIe et XVIIIe siècle, « [...] Vagabonds, qualifiés d’Égyptiens, mendiants, agents de leur pays (recensés et surveillés en cas de conflit), impies dont on se méfie et qu’on soumet à contribution (les Juifs), voilà l’essentiel de la perception que l’on peut avoir des étrangers à travers les ordonnances et décrets du temps. Partout, l’établissement d’un étranger dans la cité s’accompagne de la délivrance d’un certificat de "bonne fâme et réputation" et du paiement d’une caution. » (Bernard Bruno, Les XVIIe et XVIIIe siècles : une hospitalité parcimonieuse, in Histoire des étrangers et de l’immigration en Belgique, de la préhistoire à nos jours, sous la direction d'Anne Morelli, 1992, pp 77-78).
L'image de l’étranger en Belgique en 1935 (immigrés en provenance des pays de l’Est européen), « Ces étrangers, pour la plupart, sont prêts à tout. Ils ont une nationalité, mais plus de patrie. D’un sale coup, ils font une affaire [...]. Nous voulons bien respecter l’étranger qui respecte nos lois et nos traditions, mais il faut expulser les autres [...]. Les salaires de famine qu’on leur offre ne peuvent que faire l’affaire des métèques et des laissés-pour-compte qui se rattraperont bien [...] sur autre chose. » (Le Pays Réel du 6/5/1935, p. 1.)
Au niveau de l'aspect socio-économique:
« Aux XVIIe et XVIIIe siècles, à moins d’être marchand ou de disposer d’une bourse bien remplie, les chances de pouvoir s’installer dans nos régions sont minces. Quasi nulles même, si l’on n’appartient pas à l’Église apostolique romaine » (Bernard Bruno, idem, p.79)
« Le recrutement ne peut se faire que parmi les hommes habitués aux ouvrages les plus lourds. Comme dans notre pays, ces ouvrages sont exécutés presque exclusivement par les Belges, nous demander de n’embaucher que les Français, ce serait nous demander l’impossible », passage écrit par la direction de l’usine à gaz de Tourcoing, en 1893, en réaction de toute évidence à une recommandation des autorités françaises. (Lentacker F., La frontière franco-belge. Étude géographique des effets d'une frontière internationale sur la vie de relation, thèse 1974, p. 246.)
« Pendant les années de crise, beaucoup d’entre eux (immigrés de l’Europe centrale) retournent d’où ils étaient venus, contraints et forcés. Le licenciement de beaucoup de travailleurs étrangers n’ayant pas droit aux allocations de chômage ne leur rend certainement pas la vie facile en Belgique. » (Caestecker Frank, Mineurs d'Europe centrale en Belgique, in Histoire des étrangers... p. 164).
A la fois abhorré, vécu comme dangereux, et recherché pour accomplir certaines tâches socio-économiques, l'étranger est une figure de notre ambivalence autour de notre identité (nationale, religieuse, raciale, etc.) qui ne semble se constituer ou se consolider que par le rejet de "l'étrange différence" de l'autre, et la tentation capitaliste de l'exploiter à notre profit. Aucun espace mentale pour concevoir une égalité entre lui et nous. Dans la proclamation des droits de l'homme, l'homme c'est NOUS.
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Altiliger
Je suis las de poster des commentaires. Je m'étais décidé à ne plus le faire, mais c'est sans doute qu'habité par le sentiment de me sentir en exil dans le pays où le hasard m'a fait naitre et où je réside, (et où mon père s'est installé après être né ailleurs, en Europe mais loin d'ici), comme beaucoup voire tous sur ce forum, que je ne cesse aujourd'hui de citer Hugo.
Hugo indispensable. Je le fais une dernière fois, une toute dernière fois.
"L'évêque, assis près de lui, lui toucha doucement la main. - Vous pouviez ne pas me dire qui vous étiez. Ce n'est pas ici ma maison, c'est la maison de Jésus-Christ. Cette porte ne demande pas à celui qui entre s'il a un nom, mais s'il a une douleur. Vous souffrez, vous avez faim et soif; soyez le bienvenu. Et ne me remerciez pas, ne me dites pas que je vous reçois chez moi. Personne n'est ici chez soi, excepté celui qui a besoin d'un asile. Je vous le dis à vous qui passez, vous êtes ici chez vous plus que moi-même. Tout ce qui est ici est à vous. Qu'ai-je besoin de savoir votre nom? D'ailleurs, avant que vous me le dissiez, vous en avez un que je savais.
L'homme ouvrit des yeux étonnés.
- Vrai? vous saviez comment je m'appelle ?
- Oui, répondit l'évêque, vous vous appelez mon frère."
Les Misérables. Livre deuxième. - Chapitre IV. P.92 Folio classique.
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DéLecteurdeVraiThé
Voici en Alsace Bas Rhin un de ces députés qui ont voté la loi pour soutenir le gouvernement Daladier 49.3 et l'explication pitoyable de cet honnête homme où l’écœurement le cède au fou-rire :
"Bruno Studer
Renaissance
Citation : "Évidemment, il y a des choses qui me gênent dans ce texte, par exemple les restrictions à la venue d'étudiants étrangers."
(extrait d'un article de Rue89 Strasbourg où l'on peut voir les excuses risibles des autres députés qui ont voté cette loi infâme )"
Mais le pinacle, l'Everest, celui qui concrétise tout par son Verbe, l'homme qui se renie sans cesse, qui disait hier soir le contraire de ce qu'il disait il y a une semaine, cet incompétent qui nous prends pour des cons à longueur d'heure télévisuelle
et honte aux journalistes qui déblatèrent avec un sérieux académique pour examiner les paroles de cet homme sans parole
je n'ose écrire son nom car on se souille soi-même en le citant
juste j'arriverai à dire son prénom Emmanuel
ce qui me ramène à toutes ces bonnes âmes qui sont réconfortées de voir la loi votée et vont aller fêter l'arrivée au monde d'un misérable petit Juif dans une étable de Bethlehem, ce fils d'un couple de fuyards, ce Jésus de Nazareth qui si on se tient à ses paroles est plus digne que le plus digne des Juifs de son temps
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Altiliger
Notre mer. Prière laïque, d’Erri de Luca
(Lampedusa 2014)
Notre mer qui n’es pas aux cieuxet qui embrasses les confins de l’île et du monde
que ton sel soit béni
et que tes fonds soient bénis,
accueille ces embarcations bondées
sans aucune route au-dessus de tes vagues
ces pêcheurs sortis la nuit
leurs filets entre tes créatures
qui reviennent au matin
avec la pêche des naufragés sauvés.
Notre mer qui n’es pas aux cieux,à l’aube tu es couleur de blé
au coucher du soleil couleur de raisin vendangé.
toi que nous avons semée de noyés
plus que n’importe quel temps de tempête.
Notre mer qui n’es pas aux cieux,tu es plus juste que la terre ferme
même quand tu soulèves des vagues en forme de murailles
puis les abaisses en tapis.
Protège les vies, ces visites tombées
comme des feuilles dans une allée,
sois pour elles un automne,
une caresse, une étreinte, un baiser sur le front,
de père et de mère, avant le départ.
(Traduction de l’italien par Marguerite Pozzoli)« À Lampedusa, un pêcheur m’avait dit : « Tu sais quel poisson est revenu ? Le loup de mer. » …
« Et tu sais pourquoi les loups sont revenus ? Tu sais ce qu’ils mangent ? Tu m’as compris. »
Davide Enia – La loi de la mer – Le Livre de Poche – 2018.