Série Netflix sur l'affaire d'Outreau : était-ce nécessaire ?

"Outreau : Un cauchemar français" sort ce 15 mars sur Netflix. Une mini-série en quatre épisodes de 45 minutes chacun, axée sur l'angle de la "tragédie judiciaire". Avait-on réellement besoin d'une œuvre de plus pour accentuer l'idée de l'"erreur judiciaire" et du mensonge des victimes ? Ne faudrait-il pas plutôt s'intéresser à ce que deviennent les douze enfants reconnus victimes et ceux dont les dossiers ont été classés sans suite ?

Deuxième millénaire, année +24. Le monde vient tout juste d'ouvrir les yeux sur les violences sexistes et sexuelles - même si beaucoup restent encore voilées. Les avant-gardistes de cette ère nouvelle poussent pour que l'on n'oublie pas un volet fondamental de la lutte : les violences intra-familiales et les violences envers les enfants. Ces voix crient et répètent, en manif ou dans leurs œuvres, une chose : il faut écouter les victimes, les enfants. Mais à l'aube de ce que l'on espère être un nouveau monde, certaines compagnies audiovisuelles préfèrent se focaliser sur une infinitésimalité numérique. L'image d'Épinal de l"erreur judiciaire" : l'affaire d'Outreau, dont on retient une chose : parmi les victimes, des enfan...