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totoro45
La nouvelle image du féminisme militant est donc celle d’une servante écarlate qui rappelle par sa tenue un autre personnage :
https://i.ytimg.com/vi/PJTonrzXTJs/hq720.jpg
Peut-être parce que comme le petit chaperon rouge, la servante écarlate est un conte d’avertissement…. -
Faab
Pour le plaisir, des wonder men syndicalistes : fait chaud, interdits de pantacourt, des chauffeurs de tram nantais viennent travailler en jupe. -
Emi34
chouette une nouvelle chronique ! bienvenu, et merci. Très intéressant j'attends la suite avec impatience. -
nicco
Je ne sais pas vraiment comment considérer une chronique qui s'articule autour d'une erreur (la "vision de Wonder Woman par Patty Jenkins" qui s'avère être celle de Zach Snyder – du reste le visionnage du film confirme que Jenkins n'était qu'une femme de paille tant on retrouve les tropes de Snyder, des ralentis à une protagoniste belliciste cernée d'hommes plus réfléchis qu'elle), mais le cas est intéressant car symptomatique de cet impensé de la culture en France qui obstrue la distinction des images industrielles des images populaires. Si évidemment il est nécessaire d'avoir des symboles pour structurer nos espaces mentaux et donc culturels, il convient de se garder de confondre dans ce sens la réponse de l'industrie à la demande du public (qui de fait y répondra sur un temps court – "Ho les choupettes déguisées en Wonder Woman !"), et l'accaparation par le public d'une offre évocatrice d'où qu'elle vienne (qui se fera sur un temps et des pratiques plus complexes dépendants de cette origine, Cf. les comics Wonder Woman déjà évoqués ici – ce qui nécessite pour les étudier bien des outils que les cultural studies ont heureusement apporté).
Dans le premier cas, nous aurons des consommateurs satisfaits, dans le second des spectateurs/lecteurs/auditeurs acteurs de leur culture (appropriation et promotion). Pour que Wonder Woman soit une "date" dans l'histoire de la culture américaine, il faudrait que son succès en fasse un "game changer", une production sur laquelle le reste de l'industrie se sente obligée de s'aligner. Ce qui n'est pas gagné, son succès sur le territoire US restant dans les normes de ce genre de production, et dépendant de quelques importants paramètres que l'industrie mesure assez bien (franchise + saga cinématographique + consensus + planning favorable…).
L'autre voie possible pour que Wonder Woman reste une date étant que les petites filles grandissent avec ce film. Mais j'espère pour elles qu'elles sauront devenir assez indépendantes pour s'éloigner d'un produit opportuniste. -
Tagadatsoin tsoin
Bonjour et bienvenue,
Vous ne m'avez pas convaincue d'aller voir le film, je suis trop réfractaire aux super héros ou héroïnes pour payer une place de cinéma, mais vous avez aiguisé ma curiosité en ce qui concerne Jessica Jones, série que je viens de commencer à regarder pour voir ce qu'elle donne.
Je trouve que l'apparence de la nouvelle Wonder Woman reste très -trop- sexualisée, même si on voit moins de peau.
Je ne regrette pas du tout le départ d'Alain Korkos. Ses chroniques n'étaient pour moi qu'un hypocrite prétexte à montrer le plus possible de chair nue, féminine, plus ou moins sexualisée voire humiliée, le tout sous couvert d'analyse vaguement culturelle/antique afin de satisfaire pleinement le male gaze dont vous parlez, en l'occurrence celui des abonnés d'@si. J'ai même fini par penser que c'était la principale fonction de cette chronique, ce qui me décevait énormément de la part d'@si, un média de ce fait finalement assez ressemblant aux autres quant au traitement des femmes. Heureusement, le départ d'Alain Korkos et l'arrivée d'Océanerosemarie ont modéré ma déception.
J'espère seulement que vos interventions n'ont pas pour fonction de recommencer à satisfaire ce male gaze, et que vous ne nous donnerez pas à voir des femmes nues à longueur de chronique, sous prétexte de dénoncer le procédé. -
Amoklaüfer
Bravo pour cette première chronique!
Hâte de voir les suivantes.
Ne vous attardez pas sur les commentaires négatifs. Il y a beaucoup de haters dans le forum. -
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totoro45
Captain America et Wonder Woman sont sortis à quelques mois d'intervalle en 1941 , précédent l'entrée en guerre des USA de quelques semaines ou quelques jours pour Wonder Woman .
Les 2 héros portent une tenue ( bleu - rouge - blanc) ornée d'une étoile qui évoque clairement le drapeau américain .
Dans le film récent, l'évolution de la tenue de Wonder Woman marque peut-être une volonté de débarrasser le personnage de ces connotations historiques pour en faire un personnage plus intemporel et universel ...
Sur l'image même donnée à voir du personnage du film Wonder Woman : les bottes qui montent au dessus de genoux peuvent être perçues de différentes façons .
A noter que dans les années 20 , elles furent portées pour une affiche du cirque Barnum par une femme :
http://4.bp.blogspot.com/-_PDeCZ3ofj4/T_XauCd6vyI/AAAAAAAAAIw/b_TmcAeDnN8/s1600/ringling+brothers+and+Barnum+and+Bailey+Circus.jpg -
PONTEUXIN
En fait WONDERWOMAN est un rêve de fainéant un peu lâche. Elle se démène comme une folle, elle fait son boulot de femme normale en expulsant les ordures de la maison tout en restant pimpante...Aucun mec n'ira lui chiper son job ! -
PT
Pathétique. Dans cette péroraison inspirée par la haine de soi, presque tout est faux, mais je retiens en particulier le changement des comportements supposé se produire à notre époque dans les cours de récréation des écoles où "les filles ne veulent plus se laisser faire". Parce qu'auparavant elles le voulaient ? Vision révoltante d'une humanité composée pour moitié de salauds et pour moitié de connes soumises. -
sgd (bientôt disponible )
Juste pour info : - WW Ambassadrice Onusienne
L'Onu c'est fini -
lycaste
Moi j'aimais bien la série des années 70 avec Linda Carter, délicieusement kitchissime! -
Pierre38330
La nouvelle est impotante.
Félix Fénéon n'est pas mort car il titre encore. -
reno
Cette chronique s'attarde donc essentiellement à décrypter la campagne marketing d'un film, sans jamais le noter. sur ASI. Joli. -
pollypocket&spiderman
Chouette chronique, sur un film que ma fille de 12 ans m'a emmené voir. Au niveau du petit échantillon de public que j'ai pu voir, votre analyse de la réception par les très jeunes filles sonne assez juste, pour le peu que j'ai pu en voir : il y avait effectivement un enthousiasme pour un personnage qui n'est ni un faire valoir car c'est plutôt le héros masculin qui met WW en valeur, ni une faible femme, ni une maman, ni un sex symbol, ni vraiment une cruche (même si quelques éléments des trois derniers stéréotypes sont présents)...
Cependant, j'aimerai en savoir un peu plus sur la réception par les (très) jeunes garçons, plus habitués à voir des stéréotypes masculins - gros muscles, bagarres, humour en toutes circonstances, sauvetage de la jeune femme fragile, etc.... -
Christian Geffroy Schlittler
Merci et bravo pour cette nouvelle chronique éclairante et éclairée. Je me réjouis, comme beaucoup, de ce nouveau rendez-vous dans arrêt sur image. -
evemarie
Comment un mâles, vieux et blanc, s'approprie le jugement sur l'image des femmes, comme d'habitude bien macho. Mais enfin le sujet de notre image que je défend depuis 10 ans sur les réseau arrive aux cerveaux des zelites (ils ont toujours 10 ans de retard). On est des héroïnes, mais pas besoin d'armes de destructions ou de violence , c'est ça qui serait bien de montrer l'engagement des femmes qui bossent , s'occupent des relations de couple , qui portent tout, c'est ça l'héroïsme, reussir a tenir la société debout en soulageant les vieux et en s'occupant des jeunes , en les éduquant sans rien recevoir. C'est comme l'esclavage, qui n'est vu que par la victimisation et pas par le courage des esclaves a continuer de vivre malgré l'adversité ... Et oui il faut être courageuse pour supporter les patrons, les mâles dans la rue, la solitude, les enfants , les problèmes financiers et politiques, le machisme et qq fois un type qui ne fou rien a la maison (60 % des mecs) .
Merci de sou prendre notre courage femnin , je ne veut pas être en tenu de sado pour plaire a la libido des mâles et a leur fantasme de gamin ? -
marli
Bienvenu sur ASI monsieur Gunthert. Je retrouve avec bonheur dans cette chronique toutes les qualités intellectuelles et humaines de votre blog que je lis depuis longtemps. De la part d'une féministe. -
JiPé
En dehors des super-héros, l'image du personnage féminin comme unique "love interest" du héros a pris un joli coup de pied dans le film Mission Impossible 5 qui applique exactement tout le contraire de la tradition hollywoodienne qui consiste à faire du masculin la valeur fiable en situation de crise avec le féminin comme trophée.
Etant un vieux spectateur de ce cadeau télévisuel qu'est Buffy et un gros joueur qui préfère jouer des femmes dans les jeux d'actions, c'est plaisant de voir des personnages féminins capables et moteurs dans une histoire.
Pas encore vu WW mais j'ai hâte... -
xtf
Bienvenue M. Gunther, excellente première chronique, vivement les prochaines !