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  • christianfact 28 février 2017 à 01:41
    Hélène, je suis facteur depuis maintenant 21 ans et j'ai beaucoup apprécié ton docu-hommage de la petite Pauline qui a du se retrouver bien seule quand elle s'est passé la corde autour du cou. Elle n'a pas eu le reflexe d'aller voir la personne qui pouvais l'aider, car malgré le terrible discours de ce jeune CGTiste, seul son médecin aurait été en capacité de la sortir de ce pétrin. Les quelques messages publicitaires sur la consommation distribués en gros plan auraient pu attendre avant au final finir à la poubelle. Pauline avait le profil et n'a pas su faire face et n'a pas trouvé, les témoignages le prouvent, le moindre réconfort.

  • alma 24 février 2017 à 16:55
    Ah oui, Tati, magnifique, tellement magnifique...

  • Oblivion 23 février 2017 à 12:47
    Merci à vous, alma et Daniel.

    Jacques Tati nous avait prévenus. Hélicoptère.


    « Bien que situé dans un petit univers qui semble à l'écart de la modernité, Jour de fête témoigne à sa manière, drôle et poétique, de la réalité de la France de l'immédiate après-guerre. Fasciné par un documentaire projeté au cinéma ambulant et qui décrit les méthodes ultra-modernes (et fantaisistes) employées par les postiers d'outre-Atlantique pour livrer le courrier dans un temps record, François et le film avec lui subissent un changement brutal de rythme. Motivé par l'alcool absorbé massivement pendant la fête et les encouragements moqueurs des forains, il décide de rompre avec la langueur tranquille du village et de participer à l'accélération d'une société vouée à être de plus en plus sous la haute influence du libérateur américain, dont la police militaire patrouille encore sur les routes. S'ouvre alors la dernière partie du film, celle qui reprend le plus d'éléments du court métrage originel. Fonçant sur son vieux vélo comme une fusée, doublant voitures et coureurs cyclistes, François rompt avec son habitude de discuter avec les villageois pour se vouer tout entier à la rapidité et à l'efficacité, qui sont en passe de devenir des valeurs-clés du monde occidental. »

  • alain-b 23 février 2017 à 09:20
    Documentaire très touchant, merci d'en avoir été l'inspirateur.
    Partout où j'ai vécu j'ai toujours eu de bons contacts avec mes facteurs et factrices, certains étant même devenus de vrais potes, mais il est vrai que petit à petit ils avaient moins le temps de prendre un café à l'occasion de la remise d'un recommandé ou autre. Aujourd'hui les deux jeunes qui alternent ne s'arrêtent même plus, avec leur triporteur électrique, ne prennent plus le temps de venir sonner à la porte et mettent directement l'avis de passage dans la boite. Ce qui ne les empêchent pas de saluer tout le monde dans le village ou de rendre encore de temps en temps de petits services aux personnes âgées (leur donner leur courrier quand ils les voient dans la rue par exemple). Mais on sent bien la différence, surtout depuis que le centre de tri a été supprimé par économie et malgré mobilisation et pétition des habitants, et que l'on dépend désormais du village d'à côté.

  • ashwolf 23 février 2017 à 07:55
    C'est quoi un "tourareg" nigérien ? Le nom d'un tour-opérateur ? (Cf description du dossier "trous noirs dans l'information" qu'on pourrait renommer "trou noir dans le Larousse" pour l'occasion...)

  • alune 23 février 2017 à 01:16
    Pour qui sonne le glas?
    Continuez de vous rassurer les amis, les postiers continueront à se suicider (et puis les employés de bureau, les comptables, les agents de sécurité, et les autres aussi), en attendant que Daniel fasse une autre chronique cathartique.
    Je me demande si au bout du compte on donne pas tous des sous à @si pour éviter d'en donner au clochard en bas de nos rues respectives???

  • Thomas 22 février 2017 à 23:17
    .

  • Thomas 22 février 2017 à 23:17
    Merci beaucoup.

  • evemarie 22 février 2017 à 16:37
    "C'est absurde, je sais, d'être heureux de n'avoir pas été, pour une fois, totalement inutile."
    Non Daniel , ce qui est absurde c'est de ne pas comprendre que ne pas être utile a la société, a l'autre, est justement ce qui peut amener les gens au suicide, c'est pour ça qu'il faut remercier les gens qui nous rende service, comme les internautes qui s'investissent. Et croire qu'on est inutile avec votre boulot, c'est assez contradictoire , ou très intellos qui méprise le contentement de son travail, sa valeur, si vous vous jugez si mal, imaginez ce que c'est par exemple, pour un ouvrier d'abattoirs en ce moment.

  • alma 22 février 2017 à 15:43
    C 'est absurde, je sais, d'être heureuse de lire cette chronique, ce matin (Daniel Schneidermann est mon Patrick Cohen à moi, je l'avoue, je le lis tous les matins). Comme un petit fil ténu qui circule des uns aux autres, et qui nous maintient dans un monde où aucune mort n'est indifférente, et où le deuil n'est pas une posture dépressive, mais quelque chose qui vient nous rappeler à notre humanité.
    Il y avait eu aussi un très bel article de Catherine Maussion dans Libération, qui était allée refaire la Tournée de Pauline:
    http://www.liberation.fr/futurs/2013/04/28/la-derniere-tournee-postale_899630 (mais Catherine Maussion a quitté Libé et des journalistes comme elle, on n'en trouve plus beaucoup, là comme ailleurs... )
    J'ai réalisé le film dont il est question ici. Je voudrais remonter encore le fil, ce fil qui a circulé... Après la diffusion, j'ai reçu ce très beau mail d'un facteur "lanceur d'alerte" que je voudrais partager sur ce forum parce que cela fait sens... c'est le forum des postiers qui a ouvert la question des suicides, et fait surgir cette obscénité dans l'espace public... C'est l'une des beautés d'internet d'avoir permis cela... de simples postiers se sont évertués à identifier les gens, quitte à se faire taxer de "comptabilité morbide" par la CGT (à ne pas confondre avec les syndicalistes CGT de terrain, qui sont en majorité des gens très humains).
    Alors que c'est précisément l'inverse d'une comptabilité, cette série de noms et de situations, comme le dit si bien la chronique...
    voici ce mail. On y entend à la fois l'émotion et l'expérience d'une longue solitude, celle de ceux qui ont eu raison trop tôt.
    "Bonjour,
    Entre 2012 et 2013, environ 30 à 40 postiers faisaient une tentative de suicide, réussie ou non, chaque année. 2 postiers essayaient depuis la privatisation de La Poste (2009/2010) d'en mesurer l'importance, et de prévenir les syndicats et les pouvoirs publics du drame qui se nouait. Des mesures ont été prises en 2013, la gouvernance a changé et le niveau des suppressions d'emplois a légèrement diminué, le recrutement passant de 3 ou 4 pour 10 départs à 5 ou 6, de 2013 à 2014. Depuis, malheureusement, il s'est à nouveau dégradé, repassant sous la barre des 5 pour se stabiliser à 4 embauches pour 10 départs, y compris à la distribution ou ça devient presque criminel. Ce restructurations "forcées" se déroulent dans l'indifférence générale, celle des pouvoirs publics, celle de la population, et même celle des syndicats. C'en est à un point tel qu'un facteur de Haute Vienne a pris sur lui d'écrire aux principales fédérations syndicales en septembre dernier pour leur demander de mettre en sourdine leurs différences, et de travailler ensemble pour mettre fin aux suicides.
    Malheureusement, il n'a pas eu à ma connaissance de réponse, signe de l'embarras des syndicats qui ne savent pas par quel bout prendre le problème, depuis tout ce temps. Ils ne veulent surtout pas déposer plainte pour mise en danger d'autrui, comme pourtant la loi leur donnerait le droit de le faire, au niveau des CHSCT ou même des syndicats départemantaux ou nationaux. Ils ont peur, peur de perdre au tribunal, d'être désavoués. De toute façon, personne ne sait plus combien de postiers se suicident, j'ai renoncé ainsi que mon collègue à faire le suivi, trop dur psychologiquement. En effet, nous nous sentions très seuls. La CGT nationale, que j'avais rencontré, avait dit que ce n'était pas à elle de tenir une comptabilité morbide. Oui, mais alors qui?
    J'avais pleuré en apprenant la mort de Pauline, pleuré en raison de l'impuissance à mettre fin à ces suicides, pleuré qu'on puisse envoyer à la mort nos jeunes filles de 21 ans à l'aube de la vie. Je ne veux pas vivre dans une telle société. C'est pourquoi je vous remercie encore une fois de tout coeur, en mon nom et au nom de toutes les personnes qui se sont suicidées à La Poste ou qui souffrent en raison des restructurations forcées, d'avoir fait ce film. J'avais écrit que Pauline était morte deux fois, une 1ère du fait de son acte déséspéré, une 2nde du fait de l'indifférence et de la non reconnaissance de la responsabilité de l'entreprise dans son acte. En effet, l'entreprise met les gens en échec du fait de ses choix stratégiques. Ce film contribue ainsi à comprendre Pauline et les autres, pour qu'on ne les oublie pas, jamais."
    et pour ceux qui voudraient savoir où c'en est: et bien ce n'est pas fini:
    http://www.politis.fr/articles/tags/la-poste-131/

  • Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 22 février 2017 à 14:57

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  • Djac Baweur 22 février 2017 à 14:52
    Bien entendu, tout ça on en entendra bien moins parler que l'"affaire" Merklat - il faut croire que le Bondy Blog menace la République, n'est-ce pas.
    Alors que pourtant, le management au travail, à la Poste ou ailleurs, ça fait des dégâts bien plus profonds et durables que tous ces problèmes de "laïcité". J'ai du mettre Christophe Dejours en lien une bonne dizaine de fois sur ce forum, mais je le remets : il définit la "centralité du travail" comme le fait que nous devenons aussi ce que le travail fait de nous, que nos comportement au travail, canalisés par l'organisation et le management, deviennent aussi nos comportements en société. Casse du collectif, mise en avant de la compétition individuelle, injonction paradoxale (faire encore plus et mieux mais pas avec les moyens de le faire), etc. Quand le travail va mal... la société va mal.
    Mais non, c'est la faute au Bondy Blog, en fait.

  • Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 22 février 2017 à 14:42

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  • Bolzano 22 février 2017 à 14:26
    'n'avoir pas été, pour une fois, totalement inutile"
    c'est de la délectation morose, honnie par la religion, voir en bas à droite le page 1 du Canard ce qu'en dit Penelope, et lire le reste ça devrait soigner l'humeur.
    Comme dirait Hollande en page 2 "si le Canard était quotidien, imaginez où en serait Fillon", donc la chronique quotidienne doit être aussi stimulante que le Canard, même si il y a des jours où on n'a pas envie...

  • Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 22 février 2017 à 14:22

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  • Ervé 22 février 2017 à 13:14
    Tijuana, by J.J. Cale

    Just below San Diego
    Tijuana, land of broken dreams
    Senoritas dancing in the moonlight
    Flashing Spanish dark eyes to everyone, it seems
    They say "Hey, gringo
    Can you take us across the border
    Just tell them I'm your daughter
    Of a local."
    Down the backstreets, through the alleys
    All the young men stand with pride
    They guard the palace to the kingdom
    Called Tijuana, their heritage they decide
    They say "Hey, gringo
    Can you take us across the border
    We'll work for just a quarter
    On the other side".

  • PatriceNoDRM 22 février 2017 à 11:26
    [quote Daniel Schneidermann ]
    [...] à les expulser de manière accélérée, sans passer par la Justice, s'ils sont entrés aux USA depuis moins de deux ans [...]


    Heu..... On fait comment pour savoir qu'ils sont entrés il y a moins de deux ans ?
    La police tire à pile ou face ? Ils le font à pierre-feuille-ciseaux ?

    Je pensais justement que c'était à ça que servait la justice.

    PatriceNoDRM

  • DéLecteurdeVraiThé 22 février 2017 à 11:09
    Guadalupe Olivas Valencia, Pauline et les autres passés et à venir

    et Nicolas chez Accor plus de travail ou moins de travail pour ne rien gagner

    et nous qui demandons plus et ne rien payer

    Parfois je regarde ma boîte à lettres encore vide à midi et je m'arrête pile au moment de râler en me rappelant que mon facteur a doublé voire triplé sa tournée

    et Nicolas chez Accor (un rendu pour un service dit le complotiste en pensant au Sofitel de la Big Apple)

    Pensées en vrac et écœurement, pauvres électeurs de Trump qui doivent moisir dans leur rancœur et s'apercevront trop tard que Guadalupe Olivas Valencia ne pourra jamais être remplacé

    Bernie Sanders est allé à Immokalee pour aider les autres, Trump à Miami pour se faire aduler

  • nobody 22 février 2017 à 10:31
    la politique de Trump ça me rappelle un gros village près de chez moi : ils avaient élu l'un des premiers maires FN qui a eu pour priorité de virer tous les ouvriers agricoles clandestins. c'est les électeurs mêmes qui ont été bien emmerdés de perdre leur main d’œuvre bon marché !

  • Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 22 février 2017 à 10:10

    Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur


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