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Le Chien
Les émissions culinaires sont à la mode. Et l'on surprend la France à se passionner pour un inconnu ou une célébrité montant une mayonnaise. Une mayonnaise est une substance antithixotropes obtenue par émulsion, c'est-à-dire que l'on mélange deux liquides non miscibles en fractions volumiques dosées. En apparence, le mélange est homogène, mais en apparence seulement; parce-que miscroscopiquement, il n'y a pas de mélange. Bref. Est-ce que les 3 millions de téléspectateurs de Top Chef sont des scientifiques ? Les françaises et les français sont-ils devenus des chimistes ? J'en doute, et j'imagine que vous aussi.
En revanche, vous n'hésitez pas à écrire que les sondages seraient des choses scientifiques. Or, de la même manière qu'un cuisinier "utilise" la chimie pour faire une mayonnaise, les sondeurs "utilisent" les sciences statistiques pour faire un sondage. Et à la manière d'une mayonnaise, pour faire un sondage, on mélange deux disciplines non miscibles: les mathématiques et la communication; et il en ressort une chose d'apparence homogène, et qu'elle n'est pas en vérité.
Les calculs statistiques de ce sondage sont probablement irréprochables. Mais un sondage ne se résume pas à l'aspect mathématique. Et votre chronique montre bien à quel point ce sondage est biaisé, ne serait-ce que par la formulation même de la question pointée. Et cet aspect là, qui compte tout autant, voire même plus que l'aspect statistique, n'a absolument rien de "scientifique". Donc de grâce, cessons de colporter la rumeur selon laquelle un sondage (et par extension n'importe quelle ressource communicationnelle figurant des nombres) serait quelque-chose de scientifique.
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Ervé
Reportage du jité de Fr 3, ce soir, sur la pénurie de médicaments, notamment des anti-cancéreux.
L'un de ceux-ci est vendu 50 € les 100gr, disparait un temps de la distribution, car pas assez rentable, puis réapparait à un prix multiplié par 30 !
Les responsables de labos sont des ordures, ce n'est pas un scoop, mais à chaque info nous apprenant une nouvelle saloperie de leur part, on se dit qu'ils n'en finissent plus de repousser les limites de et de la cupidité et du sordide.
Des criminels sévissant en toute impunité, répugnants symboles d'une société déshumanisée.
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DéLecteurdeVraiThé
En dehors de mon approbation à ce qui est dit dans la chronique de Daniel Schneidermann, je bornerai mon commentaire à reprendre ce qu'a dit si justement Catherine Roué ci-dessous "le statut est seulement un frein pour l'ouverture à la concurrence imposée par l'UE" sinon l'entreprise n'a pas été empêchée dans ses réussites et il n'est qu'à juger de ce qui ce passe en Grande Bretagne avec la faillite des entreprises ferroviaires privées, et en Allemagne avec le bilan désastreux de DB (les trains à l'heure sont remarqués) pour s'élever contre cette soi-disant réforme
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Jean-Christophe VISEUX
Merci pour la chronique (et ouf). Ce matin, à l'écoute sur la matinale de France culture d'un long débat contradictoire entre un partisan de la réforme (Marc Fressoz) et d'une journaliste pas vraiment hostile à la réforme (Leïla de Comarmond), j'avais un peu l'impression d'être tout simplement à côté de la plaque, un peu honteux de me sentir plus proche des cheminots que de Macron...
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Bolzano
Reposons les termes du débat:
- rien n'étant rétroactif, les actuels bénéficiaires (ceux qui crient à sa suppression ne se posent jamais en victimes, donc il n'est sans doute pas si mauvais pour eux?) du statut qui ont signé sur des contraintes et des avantages ne sont pas concernés par le changement, donc beaucoup d'arguments sur la démolition, la remise en cause, le changement des règles tombent: le statut reste pour ceux qui l'ont signé à leur embauche
- actuellement 25% des salariés de la SNCF (plus de 30 ans à l'embauche, cadres, etc.) sont déjà embauchés en CDI traditionnel, hors statut donc. La proposition du gouvernement est de faire passer cette proportion en 35 à 40 ans (durée de carrière probable des derniers embauchés sous le statut) de 25 à 100%, soit moins de 1,5% par an de changement, y a-t-il de quoi crier à la révolution ou au big bang?
- la décision de choisir un emploi ou un employeur est toujours une balance entre avantages et inconvénients, la question étant résolue pour les actuellement sous statut (ils gardent leur statut avec les mêmes avantages et inconvénients) il restera à savoir quels avantages (salaire plus élevé, évolution de carrière plus rapide et moins planifiée?) seront proposés aux nouveaux embauchés en CDI?
Le point 2 ci-dessus montre qu'on arrive actuellement à recruter à la SNCF en CDI de droit privé, le statut ne mérite sans doute ni l'excès d'honneur que lui accordent les syndicats ni l'indignité que lui attribuent les tenants du tout-libéral, l'opération a été faite chez Orange, la fonction publique fait cohabiter différents statuts, pourquoi la SNCF ne pourrait-elle pas proposer autre chose ?
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Philoup
Et pendant que l'on parle des cheminots, on oublie de parler du choix 100% TGV de la SNCF & Alstom au détriment du reste et qui a provoqué les pertes actuellement constatées et largement annoncées depuis des années.
A l'attention de José Bové, ce matin (pas naute) sur France Inter, Alstom a racheté le brevet du Pendolino Italien il y a quelques années pour l'enterrer et non pour le développer sur les "petites lignes" et l'appliquer éventuellement aux TGV!
Quand ce sont les patrons qui se plantent, ce sont les salariés qui trinquent! -
Ervé
Thomas Guénolé dans Marianne : Vive les cheminots !
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Laurence Daraby
Certes, comme trop souvent, le sondage est biaisé et c'est clairement lamentable.
Mais il ne faut quand même pas oublier qu'il n'y a pas que les cheminots qui ont des boulots pénibles avec des contraintes parfois lourdes.
Le niveau de salaire doit normalement permettre de compenser ces désagréments dont l'embauché a forcément tenu compte à la signature de son contrat. -
MaxLecolo
Merci pour cet article qui permet de renouer avec ce qui fait tout l'intérêt d'@si : un decriptage des médias. Ces derniers temps ce que je lis ici ressemble un peu trop souvent a une simple revue de presse.
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Ke-sais-je
Autre question possible :
" Pensez-vous que les français sont suffisamment informés et intelligents pour avoir le droit de voter ? "
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Tony A
La question qu'aucun institut de sondage ne posera jamais.
La politique du gouvernement permet aux plus riches de payer moins d’impôts et aux patrons de pouvoir licencier plus facilement. Elle aboutit à une précarisation accrue du salariat et pourrit la vie aux demandeurs d’asile. Vous personnellement pensez-vous plutôt :
- a) Qu’il faut poursuivre cette politique dans l’espoir d’une éventuelle amélioration de la croissance et de l’emploi.
- b) Qu’il faut mettre un terme à une politique d’inspiration thachérienne qui n’a plus lieu d’être aujourd’hui.
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Al1
https://www.youtube.com/watch?v=JuZDfxoe0d4
#aveclescheminots
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34-974
Oups, j'ai oublié : merci DS pour cet article bien venu dans cette ambiance d'aigreur statutaire.
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34-974
La question qui manque :
En quoi le statut des cheminots est-il un frein pour la SNCF ? Elle avait d'ailleurs fait ses preuves dans les années passées, avec tout plein de cheminots à statut particulier dedans non ?
La réponse risque d'être un peu ardue car comment expliquer qu'en fait, le statut est seulement un frein pour l'ouverture à la concurrence imposée par l'UE ?
Bon, ces margoulins (pas les cheminots !) vont se répandre sur les ondes pour dire que le statut crée une injustice chez les travailleurs... Comme si on avait tous des salaires de ministre !
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Al1
Le retour de Daniel Schneidermann ?
Merci pour cette introduction, très bienvenue et enthousiasmante, mais je reste sur ma faim. la suite demain ?
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JIEM 92
Bonjour
Les "médias des marcheurs" s'en donnent à coeur joie et oublient que la majorité du roi ne tient qu'à un fil.
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Vincent Fournier
Le rouleau médiatique pro-libéral à nouveau en action, comme pendant la dernière élection, avec les mêmes méthodes à gerber et les mêmes idéologues ou idiots utiles...
Et ce n''est qu'un début : si la suppression du statut de cheminot passe, on s'attaquera ensuite à celui des fonctionnaires...
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Hallucined Imposteur
Désavantage des " avantages " cheminots : être montré du doigt tel le pourcent réduit possédant les richesses du pays.
Un comble !!!
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Ervé
Même si tout a été mis en œuvre par l'institut de sondage pour obtenir ces pourcentages bidons, je ne me fais guère d'illusions sur le nombre de Français favorables au maitien du statut de cheminot.
Pour une majorité d'entre eux, il est anormal qu'il subsiste des "avantages" bénéficiant à une seule catégorie professionnelle. Cette attitude s'explique uniquement par la jalousie et l'envie. Peu importe que mon niveau de vie stagne, que mon salaire soit bloqué, pourvu que le leur soit raboté. Cela suffit à mon bonheur.
Avec une telle logique imbécile, le gouvernement à un boulevard devant lui pour sa réforme.
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bleu ciel
Pour l’essentiel, la démarche utilisée pour la SNCF reprend celle qui a été appliquée « avec succès » à France Télécom il y a 20 ans : évolution vers une société de droit privé, fin progressive du « statut » des personnels, restructuration de l’entreprise en vue de l’abandon des activités non-profitables et l’introduction d’opérateurs privés. Le tout, dans le cadre de l’application de Directives de L’UE imposant aux pays membres la concurrence libre et non faussée.
Au final, seuls subsisteront les secteurs d’activités lucratifs, ceux qui le sont moins (petites lignes) étant soumis à la contribution des collectivités locales dont on connait l’état des finances (cf la « couverture des zones blanches »).
Exit l’équipement du territoire, l’évolution vers une approche plus écologique…
En attendant, the show must go on