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Ervé
"Ils ne se rendent pas compte que l'on est dans un Etat de droit" : commentaire de Le Guen sur Europe1, suite aux déclarations hostiles au gouvernement de Mélenchon et de certains écologistes, après les violences en marge des rassemblements en mémoire de Rémi Fraisse, ce week-end.
Cécile Duflot, ayant rapidement réagi sur Twitter, Le Guen a ajouté : "Cécile Duflot ? Je pense qu'elle a perdu ce qu'elle avait acquis lorsqu'elle était au gouvernement, c'est-à-dire le sens de l'État."
Réponse tweetée de Pascal Canfin : Avoir le sens de l'Etat c'est lutter ctre le chgt climatique pr préserver notre avenir ET payer ses impôts !
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Emma12
Une émission au sujet du barrage, très instructive, ce matin, sur France Culture.
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4928358 -
Alfred le majordom
L'année dernière, en Angleterre, la presse avait fait état des sujets de concours proposés aux enfants souhaitant intégrer les meilleures écoles, vivier de la classe politique.
Une de ces écoles est Eton. En 2013, il était demandé à des enfants de 13 ans d'écrire un discours pour justifier le meurtre de manifestants, par l'armée, en temps de crise.
Le sujet était le suivant :
The year is 2040. There have been riots in the streets of London after Britain has run out of petrol because of an oil crisis in the Middle East. Protesters have attacked public buildings. Several policemen have died. Consequently, the Government has deployed the Army to curb the protests. After two days the protests have been stopped but twenty-five protesters have been killed by the Army. You are the Prime Minister. Write the script for a speech to be broadcast to the nation in which you explain why employing the Army against violent protesters was the only option available to you and one which was both necessary and moral.
Je pense que les évènements actuels donnent une drôle de résonnance à la façon dont on forme, non démocratiquement, nos "élites politiques". -
alain-b
La version des forces de l'ordre sur le drame qui a coûté la vie à Rémi Fraisse a changé trois fois. -
Jelomar
Valls, ministre de l'Intérieur, ciblait les écolos "radicaux":
http://aquitainedecroissance.org/2014/04/11/valls-ecologie/
Sur le terrain, la liberté donnée aux flics par de telles préconisations ne peut que conduire à tous les excès et toutes les dérives.
On a déjà connu ça avec le nabot.
Il porterait pas des talonnettes, Valls ? -
sandy
Vous remarquerez que Jean Bricmont n'est pas dutout intéressé par la question. -
Thomas
Toujours dans le souci de mesure et d'apaisement, Xavier Beulin, le patron de la FNSE a parlé de "jihadistes verts" à propos des manifestants du Tarn ce matin
Quel dommage que le toujours impartial J.-P. Elkabbach ait malencontreusement oublié de lui demander de quelle couleur étaient les jihadistes producteurs de légumes qui ont incendié le centre des impôts et la Mutualité sociale agricole de Morlaix en septembre... Et qui ont été reçus au Ministère dans la foulée.
En bonus track, cette angoisse existentiellle du même X. Beulin : "est-ce qu'on a un gouvernement couillu ou pas?"... -
Marc
Lu sur le journal Reporterre.net : (...) « On les attaquait avec des petits tas de terre, ils ont tout de suite riposté avec des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes et nouveauté, des grenades explosives. Les copains, cachés dans une tranchée, recevaient les grenades comme dans un piège. »
Outre la quintescence de la violence de type militaire des forces de l'ordre (on a envie sans provocation d'écrire force du désordre) qui a abouti à la mort de Rémy Fraisse, je suis choqué par la scène où une grenade est jetée dans une caravane sans que la vie du lanceur n'ait été un instant mise en danger...
Je ne peux pas faire confiance à une institution qui agit de cette manière au nom de la détention de l'exercice de la violence légale.
Mais peut être qu'in fine, cette augmentation de la violence exercée sur ordre (ne l'oublions pas) est exponentielle pour dissuader la majorité silencieuse : "restez chez vous, y a rien à voir, on s'occupe de tout".
Les discours haineux sur la jeunesse et sur les assistés, avec souvent des amalgames, dans la majorité comme dans l'opposition risquent d'entraîner la mort d'autres concitoyens.
Oui, j'ai bien écris concitoyens et non pas ennemis. Un État qui mène par délégations des opérations de guerre contre sa jeunesse au nom d'intérêts locaux ne peut plus se revendiquer de la démocratie et de la République.
La majorité actuelle, le gouvernement et son président ont montré maintenant qu'ils pouvaient avoir une politique sécuritaire digne de ses homologues de droites et que comme eux ils sont incapable d'un minimum d'éthique de responsabilité lorsque ça aboutit à la mort d'un jeune homme ou à la grave blessure d'une jeune femme, pire, ils n'ont même pas su faire preuve de compassion Républicaine devant le drame d'une vie perdue.
I -
Thomas
Amer cadeau : je vous offre la définition du mot abjection par Eric Brunet, ce matin, sur RMC :
"Il me semble que ce qui s'est passé sur ce site du département du Tarn est totalement ….enfin... abject ; et quand je parle d'abjection je ne parle pas du tout de la mort de Rémi Fraisse. La mort de Rémi Fraisse est une tragédie humaine. L'abjection c'est le long continuum. Il y a quelques années il y a eu une enquête démocratique, une déclaration d'utilité publique, des travaux qui ont été menés parce qu'il y a une ville qui s'appelle Montauban dans laquelle il y a des restrictions d'eau. Il y a des agriculteurs dans le coin qui perdent beaucoup d'argent chaque année parce qu'ils manquent d'eau. On a fait un petit barrage, enfin on a voulu faire un petit barrage, tel qu'il y en a des centaines et des centaines en France avec un mur qui n'est pas élevé comme ces grands barrages pharaoniques en montagne, avec un mur de 10 mètres, c'était vraiment un barrage à taille humaine. Bon, les travaux ont commencé il y a quelques semaines et là on a vu débarquer des gens de Notre-Dame-Des-Landes avec treillis militaires des barres de fer, des anarchistes qui sont venus pour casser, casser, casser les forces de l'ordre. Moi j'ai vu les images où les forces de l'ordre étaient prises à parti par ces gens-là qui ne sont pas des opposants au barrage, qui se foutent du barrage, avec des cocktails molotov, des cocktails d'acides et des gendarmes qui se mettaient à brûler spontanément. J'ai entendu des témoignages de femmes de gendarmes qui expliquaient dans quelle terreur ces gendarmes allaient procéder à ces opérations de maintien de l'ordre : enfin, c'est terrible !"
Et en bonus, voila ce qu'il a à dire sur les écologistes, en toute modération et en toute conscience de sa responsabilité d'éditorialiste :
"A écouter les écologistes, on a vraiment l'impression qu'il y a un état militaire avec un (sic) espèce d'Augusto Pinochet moderne qui dit aux flics « Allez-y, cassez, tuez ! » C'est un peu le discours que je lis entre les lignes quand j'écoute les écolos."
"Un peu" ? "Un peu" comment ? C'est sûr, avec Eric Brunet, Pas besoin de lire entre les lignes, c'est pratique.
Et moi, je viens de trouver un bon exemple d'éditorialiste abject. -
BIBI
Le dégonflage du plug anal de je ne sais plus qui indigne bien plus nos dirigeants que le saccage tous les ans de centaines d'hectares de terres agricoles, que la destruction incessante et accélérée des paysages. Dégonfler un ballon, c'est mal; couper des centaines d'arbres, saccager une vallée, c'est bien. -
claude
Je suis bouleversée par la mort de Rémi, je me répète. Il avait vingt et un ans, s'intéressait à la botanique et avait peut-être voté pour la première fois (et dernière) pour la présidentielle. Et peut-être avait-il voté Hollande ? et il a été tué en recevant une grenade dans le dos. -
laurebataille
En fait ils protègent la FNSEA, Le MEDEF et les camionneurs. :
Pas un seul CRS pour protéger le centre des impôts de Morllaix situé à moins de 10 km de l'exploitation de MERRET président de la FDSEA et leader des bonnets rouges, grande gueule (excusée ce soir là au nom de cet "argument" par la Maire UMP de Morlaix) et grand collecteur des aides de la PAC pour surexploiter ses artichauds et choux-fleurs industriels.
Des CRS présents à chaque manifestation et destructions de portiques écotaxes en Bretagne l'an dernier mais qui laissent faire le vandalisme qui coûtera des impôts supplémentaires aux contribuables et des chômeurs de plus puisque plus de projets pour les transports publics ou entretien des réseaux de transports que cela devait financer.
Mais contre la Confédération paysanneet ses petits agriculteurs déjà lésés par les "industriels" de la FNSEA, comme pour protéger un parking et aider 40 agriculteurs de la FNSEA des cars de CRS et gendarmes mobiles et des grenades offensives !
A ceux qui protestent "on dit" qu'ils font le jeu du FN.
En fait en ce moment tous ceux qui reffusent les diktats du gouvernement soumis à ceux du MEDEF, de la FNSEA, des Camionneurs, on répond qu'ils font le jeu du FN .
Que les pauvres soient écrasés, que les précaires soient mal traités, que l'économie et l'écologie soient ravagées par l'agriculture industrielles, c'est pour éviter le succès du FN.
De cela je conclus que la FNSEA, le MEDEF, les Camionneurs, quand ils sont pas contents votent FN
En fait ça ne m'étonne pas. -
claude
«Je n'accepterai pas les mises en cause, les accusations portées à l'égard du ministre de l'Intérieur qui a toute ma solidarité» «Quant aux forces de l'ordre, elles font un travail extrêmement difficile, confrontées à une violence extrême. Avant même qu'une enquête ne soit menée, je n'accepterai pas la mise en cause des policiers et des gendarmes qui comptent de nombreux blessés dans leurs rangs», a fermement ajouté Manuel Valls.
Vous avez compris : silence dans les rangs. C'était Rémi qui était violent......
Un petit air de Franco, vous avez dit ??? -
Georges Lucien
Qui est responsable ?
Article 15 de la Constitution du 4 octobre 1958 : "Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les comités supérieurs de la Défense nationale."
Art.L. 3211-3 du Code de la défense : "La gendarmerie nationale est une force armée instituée pour veiller à l'exécution des lois."
Dura lex, sed lex !
CQFD -
Robert·
Maintenant que l'on sait, il faut identifier le lançeur et les (au moins deux) gendarmes qui ont déplacé le corps. Si il était vivant, ils devaient organiser des secours immédiats sur place. Si il était mort, ils devaient respecter la "scène du crime". -
claude
Maintenant on le sait, les gendarmes ont tué Rémi, comme Malik Ousskine.
Et moi, je ne sais pas vous, mais quand le premier ministre s'exprime j'ai une curieuse impression, une petite voix qui me conseille de ne surtout pas le contrarier...
Il me glace le sang. -
Tony A
D.S. : "Mais peut-être n'ont-plus de mots. Peut-être n'ont-ils plus de larmes. Peut-être les ont-ils toutes versées pour le PDG de Total."
Ils ont pu quand même, dans un soupir, formuler la consigne de matraquer et de gazer à Sivens.
P.S. Où sont les actuels membres du parti socialiste qui dénonçaient - en d'autres temps mais à juste titre - la violence policière qui causa de la mort de Malik Oussekine ? -
Pierre38330
Nous voici face à un bel étalage de surmoi(s)
Seule Madame Taubira semble sincère, une fois de plus. -
BIBI
Toujours rien du côté de Ségolène; mais patience, nous allons bientôt avoir droit à ses propos lénifiants de dame patronnesse.
Remarquons que les "bonnets rouges" sont sortis intacts de leurs manifestations très violentes; y-a-t-il eu des interpellations, des poursuites ont-elles été engagées? Il me semble que non, mais je me trompe peut-être! -
vpl
Franchement, Hollande est de plus en plus pitoyable :
"Quelles que soient les circonstances, quand un jeune disparaît, la première des attitudes, des réactions, c'est celle de la compassion. C'est pourquoi j'ai appelé son père ce matin"
La "première des réactions" qui intervient le mardi alors qu'il est mort dans la huit de samedi à dimanche...