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Oblivion
Le Monde a fait une enquête : Il s’agissait de calomnie.
L’éducation nationale n’a jamais affirmé qu’il y avait 40 000 professeurs « décrocheurs »
Plusieurs médias font état de ce chiffre tiré de l’éducation nationale qui recouvre en réalité les absences justifiées.
Mais le mal est fait...
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emilie bouyer
Pour l'avoir été dans le passé, je vois que le prof d'aujourd'hui est toujours aussi peu considéré...Pourquoi?
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Winston Zweig
Oui 5% faut pas se scandaliser !
5 % c'est le minimum dans tous les secteurs, et en tous temps !
Les profs devraient limite être contents de ce chiffre.
chez les profs....
C'est le revers de la médaille, on les a beaucoup entendu avoir peur de reprendre leurs classes (physiques), est-ce qu'on a entendu les monteurs à la chaine avoir peur chez Fleury Michon ?
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Lila
Aucun article sur les 50 % d'élèves ayant peu ou pas travaillé avec accord parental, surceux qui passent au lycée en raison du confinement sans la capacité de suivre en 2nde ?
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Shaï Hulud
Moi, ce qui me marque surtout dans cette polémique, c'est sa fonction de contre-feu : il faut faire porter la responsabilité des échecs de l’Éducation Nationale durant cette crise (continuité pédagogique anarchique, reprise d'un très faible nombre d'élèves, incapacité à maintenir le lien avec les élèves décrocheurs...) avant tout sur les enseignants et pas sur la gestion du ministre.
Le papier de Nicolas Beytout, le patron de L'opinion, datant du 12 mai en était déjà l'illustration parfaite. Il commençait par une ode au ministre : "Jean-Michel Blanquer est un bon ministre de l’Education – ce n’est pas si fréquent – et il a raison de vouloir le rester en prenant les précautions qui lui éviteront de connaître le destin politique heurté de ses prédécesseurs qui avaient oublié cette loi d’airain. "
Puis le journaliste de bureau et de plateau télé remarquait que "que plus d’un prof sur deux, proportion considérable, ne reprendra pas le chemin de l’école" en faisant porter la responsabilité de ce fait non pas sur le protocole sanitaire et les consignes ministérielles mais sur les enseignants eux-mêmes.
Comme si nous pouvions imposer à nos chefs d'établissement le non-respect du protocole sanitaire ou lui imposer de prendre des classes en plus.
Même mauvaise fois dans l'article de L'Opinion du 7 juin : "Au fond de lui, Jean-Michel Blanquer aimerait faire repartir la machine plus vite et plus fort. "
Qu'est-ce qui l'en empêche ? C'est lui le patron. Si des directives d'allègement du protocole sanitaire tombent, les enseignants devront suivre en grande partie, parce que c'est soit se mettre en grève (avec perte de salaire et incompréhension d'une bonne partie des parents) ou c'est abandon de poste (et donc sanctions).
Mais pour les journalistes libéraux, ce n'est pas le ministre qui impose les règles : "Un mois plus tard, les mêmes [les profs gauchistes] s’abritent derrière un protocole « trop strict » pour justifier les faibles effectifs en classe. "
Dans mon établissement, quand j'ai posé le problème du fait que les élèves que nous allions accueillir ne l'étaient même pas sur l'ensemble de la semaine et que je ne voyais pas comment leurs parents allaient pouvoir réellement reprendre le travail. C'est le chef d'établissement qui m'a ramené au protocole sanitaire en m'expliquant pourquoi pour des raisons de personnels de nettoyage insuffisants, on ne pouvait faire mieux. Et je la comprends, sa responsabilité en tant que chef d'établissement, est de faire respecter le protocole sanitaire.
C'est elle qui pourrait se retrouver devant un tribunal et sa conscience en cas de contamination. Mais elle n'a pas le pouvoir d'alléger le protocole.
C'est fascinant de voir des gens dans des bureaux feutrés, reprochés aux autres de ne pas prendre de risques. S'il y avait un problème, ce ne sont pas les Pascal Praud ou les Nicolas Beytout qui se retrouveraient avec des parents d'élèves ou des profs furieux en cas de pépin.
Et c'est incroyable qu'ils ne renvoient pas la responsabilité du caractère très strict du protocole sanitaire à ceux qui l'ont édicté et qui sont les seuls à pouvoir l'alléger.
Alors, certes, il y a des collègues que la situation arrange, certains ont été peu dynamiques,, d'autres sont terrorisés. Même si dans les conditions actuelles, l'endroit où je me sens le plus en sécurité est mon collège. Entre les masques, le gel hydroalcoolique, le nettoyage systématique des surfaces, la distance physique, les récréations décalées, etc., j'ai moins de chance d'attraper le Covid au collège que chez moi ou dans la rue.
Néanmoins, seul le pouvoir a le pouvoir justement d'alléger le protocole sanitaire.
Mais le pouvoir hésite. Il voudrait cet allègement sans en prendre la responsabilité politique et pénale. Les responsables veulent le pouvoir sans responsabilités. Ce sont des responsables irresponsables comme je le faisais déjà remarquer dans un précédent commentaire.
Alors tous ceux qui adhèrent à ce pouvoir cherchent à faire porter la responsabilité sur leurs cibles habituelles : fonctionnaires, bureaucratie, lourdeur administrative, syndicalisme...
Même le Canard Enchaîné s'y met, en page 8 du numéro du mercredi 10 juin, reprenant le Journal du Dimanche 'plutôt proche du pouvoir) : "Certes, le "protocole" est si compliqué et si pointilleux qu'il empêche l'accueil de tous les gosses, mais les profs oublient un détail : au moment du déconfinement, précise le journal, un sondage commandé par l'un de leurs syndicats indiquait que "70% d'entre eux se [disaient] opposés à la réouverture progressive des écoles", et 61% ne souhaitaient pas une reprise des cours avant la rentrée de septembre."
D'un point de vue déontologique cet article du JDD et sa reprise par le Canard sont magnifiques : on rappelle que le protocole est responsable de la situation ubuesque actuelle (un pourcentage très faible d'élèves a repris l'école en présentiel et souvent seulement une partie de la semaine), mais l'article ne concentre pas la responsabilité de cet état de fait sur ceux qui ont le pouvoir de changer le protocole mais sur ceux que ce protocole arrangerait...
Et cerise sur le gâteau, pour faire peser la responsabilité sur les profs, on sort un sondage datant d'il y a un mois au moment du déconfinement pour jauger de la situation actuelle !
Comme si à l'époque, nous n'avions pas des raisons de craindre ce déconfinement et sa gestion par ce gouvernement !
Rappelons deux ou trois détails.
Le déconfinement avait été annoncé par le président de la république le 14 avril sans aucune planification, sans que sa date soit le produit d'un réflexion. Il avait juste mis ses minsitres et l'administration sous tension pour que son choix au doigt mouillé devienne réalité. Et nous l'avions tous découvert dès le lendemain avec des ministres peu assurés qui temporisaient.
Et c'est à eux qu'il fallait faire confiance ?
A la même équipe qui avait annoncé le jeudi 12 mars au matin que les écoles ne seraient jamais fermées nationalement, puis le soir qu'elles le seraient à compter du 16 mars, puis le lendemain que l'Education Nationale était prête pour assurer la continuité pédagogique à distance (alors que nous enseignants n'étions pas prêts), puis le samedi 14 que le pays entier serait confiné à partir du 16, mais qu'il fallait aller voter le 15...
Et on reproche aux enseignants de ne pas avoir eu confiance dans ce gouvernement ? Sérieusement ? Avant de leur reprocher d'appliquer les règles que ce même gouvernement a édictées pour faire oublier sa gestion calamiteuse du confinement, des masques et des tests ?
Les cons, ça ose tout. C'est à ça qu'on les reconnaît. Et cette pandémie, c'est le festival des cons.
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Shaman
Merci pour cet article!
Quelques précisions qui ne sont pas dans le "reportage" de France 2 ni dans les chroniques/éditos de certains médias:
- contrairement à la réglementation le ministère n'a fourni aucun matériel aux professeurs pour pouvoir télé travailler ...
- il y a environ 70 médecins du travail pour toute la France dans l'éducation nationale ... (par exemple la visite obligatoire au moins une fois tous les cinq ans est inexistante ...)Comment dans ces conditions pouvoir travailler à distance correctement?
Et pourtant de nombreux professeurs ont pallié aux manques de leur institution...
Si ces articles anti-profs arrivent maintenant ce n'est que pour accélérer le dé-confinement ... -
tosh
5% de glandeurs ca me parait pas dramatique bien au contraire . il faudrait comparer avec les autres professions pour vraiment savoir de quoi il retourne.j'ai eu bien plus de 5% de profs mauvais ou dilettantes dans ma scolarité mais tellement de profs exceptionnels que ca ne compte guère.
Je suis presque étonné que le "reportage" n'en profite pas pour taper sur l'ecole publique au profit du privé.....
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john z'guéner
On a pas décroché, on était aux fraises !!!!
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graziellaroussel-122740 graziellaroussel
Et relayer dans tous les médias ! Oui, la consigne ministérielle est suivie à la lettre par les medias mainstream
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Jidea63
Merci pour ce post, vraiement, car lorsque j'ai vu le reportage, j'étais sidéré !
Je ne suis pas professeur, et je dois dire que j'étais parmi les privilégiés (Cadre d'une grande entreprise, en télétravail, avec la fibre et les bons outils, un grand appartement, il me manquait juste un bon siège et mes proches et mes collègues de travail :)
Mais je supporte de plus en plus difficilement cette désinformation et surtout cette haine envers l'une ou l'autre des catégories socioprofessionnelles. Nous sommes déjà revenus au temps du dénigrement, de la vindicte, et de l'insulte gratuite. Faut-il coute que coute dénigrer un groupe pour que les autres se sentent rassurer ?
Alors que comme beaucoup, les professeurs (et donc a minima 95 % rappelle donc Do ci-après) se sont adaptés comme il leur était possible à la situation de crise et que comme tous, ont le droit de craindre pour leur santé et les conditions de travail.
A croire que l'objecctif est de nous de détourner et de masquer les vrais responsables, c'est à dire ceux qui sont en responsabilité et en puissance d'agir, étatique ou financière
Bien à vous
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clomani
En tant que mauvais esprit s'exerçant principalement sur les petits soldats du journalisme de F2, moi je penche pour une enquête télécommandée par le Ministre dont le nom se termine par quer et commence par Blan... Je suis de fort mauvaise foi, j'en conviens... mais j'm'en fiche, je ne suis pas journaliste... sauf que ça commence à être de plus en plus voyant que les rédactions sont très très très... soumises au pouvoir...
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Ervé
Bon allez, je décroche :
Quand vous vous promenez sur un chemin de campagne, bravant l'averse, et qu'un merle abrité sous un feuillage, siffle un air de sa composition, que faites-vous ? Bah oui, comme moi, vous tentez de l'imiter.
Et c'est d'autant plus facile que ces turdidés n'ont jamais brillé par l'originalité de leur chant.
Sauf que la deuxième fois, l'oiseau remplace un sol par un sol 7e. Mais pour moi qui possède l'oreille absolue, le piège est grossier. Je module donc, à sa grande surprise, sa suite de notes à l'identique.
Et que fait-il, la troisième fois, l'enfoiré ? UNE TRILLE ! Essayez un peu de reproduire une trille !
Dès 1965, Chaval affirmait : "les oiseaux sont des cons". Je confirme. -
permanent waves
petite info sans relation ... quoi que... il va falloir faire des économies dans l'éducation nationale avec ces tire-au-flanc, et ça tombe bien car :
Ce mercredi 10 juin au matin, l’association anticorruption Anticor a déposé un signalement au Procureur de la République, épinglant l’application StopCovid, lancée le 2 juin afin d’alerter les Français sur leurs éventuels contacts avec une personne infectée par le Covid-19. Loin de critiquer le principe ou de s’élever contre une collecte de données personnelles, l’association, agréée par le ministère de la Justice, critique tout particulièrement le coût de l’appli... ( 200 000€/mois)
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Sarsoura
Comment vote-t-on pour rendre cette chronique accessible aux non-abonnés ?
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Chee
Merci, Daniel.
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Cultive ton jardin
Bah, ils me semble que "nos" médias rament en vain pour déconsidérer les profs: tous les parents, et même quelques grands parents, sont au contraire admiratifs du travail fourni. Et en plus, expérimentent "in vivo" la difficulté de suivre le travail de leurs enfants. Les profs y ont d'ailleurs pensé, et, pour les plus jeunes au moins, les consignes destinées aux enfants sont doublées par des consignes destinées aux parents. Sans compter, comme le signale l'article, les efforts pour ne pas laisser des enfants se perdre en route. Merci à tous, et indulgence pour les loupés.
Alors... laissons pisser...
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shuppy
En tout cas cela fait plaisir de voir que la nuance qui avait disparue dans les commentaires d'hier et de retour sur ASI -
grrrz
c'est plutot incroyable que 95% des enseignants ai réussi à se débrouiller pour assurer les cours dans ces conditions et malgré l'abandon total du ministère et ses consignes contradictoires d'un jour à l'autre
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Antibrouillards
Oui, c'est vraiment scandaleux, qu'on leur coupe la tête!
5% de profs décrocheurs!!!??? je suis horrifiée ...
comme l'a si joliment montré un reportage de France -je ne sais plus combien-, j'ai appris que le confinement standard (celui des profs, donc, selon cette chaîne) se déroulait dans une jolie maison de vacances de cinq pièces sur l'Ile de Ré, avec piscine, mari en télétravail, deux enfants sagement occupés, 5G pour faire cours... etc.