Pétillon au pouvoir ?

Daniel Schneidermann - - Le matinaute - 74 commentaires

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Coup de cymbales aux radios du matin, entre Gustav et la rentrée

. Le coordinateur des forces de sécurité en Corse, Dominique Rossi, vient d'être démis de ses fonctions par le ministère de l'Intérieur après l'occupation pacifique, par une cinquantaine d'indépendantistes, de la villa corse du comédien Christian Clavier, ami de Nicolas Sarkozy (les gazettes avaient longuement détaillé comment ledit Clavier, absent au moment des faits, avait insisté auprès de ses gardiens pour que des rafraichissements soient servis aux assaillants). "C'est une information Europe 1" claironne Europe 1, ce qui donne à l'affaire une incontestable tonalité dramatique.

Toute première réaction : il y a donc une liste secrète des Intouchables. Et un nouveau code pénal, non écrit, qui comporte de nouveaux délits: occuper symboliquement, pendant une heure, la villa d'un ami du président, s'assimile désormais à une atteinte à l'autorité de l'Etat. Piquer une place de parking à Enrico Macias, ne pas tenir la porte à Séguéla au restaurant, seront sanctionnés avec la dernière sévérité.


Deuxième réaction, immédiatement après: on n'y croit pas. Encore une invention de ce sacré Pétillon ! Plus exactement, on refuse de croire au scénario qui vient instantanément à l'esprit : Clavier se plaignant à son ami Sarkozy, lequel fait limoger le policier, coupable de ne pas avoir envoyé les gendarmes contre les assaillants de la piscine clavierienne. On se dit "ça ne peut pas être ça". Les syndicalistes policiers, qui sont vraisemblablement à l'origine du scoop matinal, ont caché un élément. On va apprendre autre chose. Il n'est pas interdit d'espérer. Attendons.

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