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Ervé
Question d'un responsable étazunien :
"Vous arrivez dans une maison, c'est la maison de Ben Laden, vous le voyez dans une pièce et il n'obéit pas, que faites vous?"
Aaaah, donc il n'a pas été abattu froidement comme certains anti-américains primaires l'affirmaient. Il a eu droit aux sommations d'usage.
J'imagine la scène avec le Navy Seal, lorsque ce dernier a fait irruption dans la cuisine où Ben Laden préparait son frichti.
- "Rends toi Oba... euh... Osama, tu es fait comme un rat !"
Ben Laden surpris, cessant de touiller sa paella :
- "Plutôt crever, chien d'infidèle !"
Puis se jetant sur le courageux Marine, armé de sa poêle brûlante :
- "Qu'Allah te précipite en enfer !"
Et là, forcément, il se prend une bastos entre les deux yeux.
Bah oui, vous auriez fait quoi, vous, bande de nases ? -
Ervé
Et à présent au tour du Mollah Omar, avec la mise en place de l'opération Sitting Bull. -
JREM
Le plus beau lapsus c'est Roland Dumas qui le fait a deux reprises à l'instant dans "Face aux français",
"qui a vu Woody Allen mort?"
Et c'est tellement gros que personne n'ose le reprendre. -
Florence Arié
Le grand correspondant Robert Fisk écrit "If Ben Laden 's burial was carried out according to Islamic rights..." (au lieu de rites)
(ici:http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/fisk/robert-fisk-if-this-is-a-us-victory-does-that-mean-its-forces-should-go-home-now-2278508.html) -
claudine
Même chose sur France-Culture, que j'écoutais au réveil lundi matin : j'ai eu moi aussi l'impression pendant quelques secondes d'hésitation du journaliste que c'est d'Obama dont il allait annoncer la mort... sommes-nous tous (journalistes et auditeurs) à ce point conditionnés par la crainte qu'Obama soit un jour assassiné, ou étions-nous seulement tous très mal réveillés après un 1er mai trop court car tombé un dimanche ? -
sgd (bientôt disponible )
un lapsus qui prend son origine lors de l'intevention armée au Pakistan, au moment du tir, dans l'enregistrement validé médiapart, on peut entendre celui qui a tiré dire : "Oups ! ça m'a ....... échappé" -
Chronophagos
J'en ai une autre de raison possible :
Obama, tuant son double, et se vantant que pour l'Amérique, tout était possible à la suite de cette évacuation vers la dechetterie circulez, pas de procès - ce que justifient des citoyens jusqu'ici, mais d'abord nos experts stratèges et autres contre-terroristes sur les multiplateaux media - s'est tué lui-même, a tué les espoirs naïfs que l'on fondait sur lui lorsqu'on assistait, béatement au fait historique de son accession inouïe à la Maison-Blanche. Lapsus complexus toysareus.
Politicus humus.
Et sans photo (ça va être simple, encore...) -
Sémir
Luke Rudkowski, de We Are Change, juste après l'annonce de la mort d'Oussama Bin Laden à la Maison Blanche interview des gens afin de démontrer l'ignorance et la stupidité d'un peuple
C'est au delà du lapsus...
La stupidité d'un peuple désinformé...
SEMIR -
Tatanka
Il est tout de même glaçant de constater comment les plus grossières manipulations US modifient nos comportement les plus contrôlés. Se retrouver d'une manière ou d'une autre forcé de se positionner par rapport à leur "narrative" est absolument totalitaire. Et ceci à l'insu de notre plein gré. Orwell n'en aurait pas cru ses yeux. -
Al Ceste
http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/05/04/ben-laden-le-nom-de-code-geronimo-offense-les-indiens-d-amerique_1517043_1515627.html
On ne peut pas dire qu'il y ait eu beaucoup de réactions dans nos médias (un Vite dit sur @si et c'est tout, à ma connaissance)
Les Amérindiens protestent ? Cette protestation va être traité avec autant de considération que dans Tintin en Amérique, page 29 -
FabD
Juste au passage pendant la première conférence de presse à la Maison Blanche après l'événement (lien), le porte-parole Jay Carney et il me semble deux journalistes font le lapsus. Ca fait beaucoup en 50 minutes.
On peut penser que le porte-parole n'est pas du même bois que les intervenants de la Fox, et un des deux journalistes est noir par ailleurs.
J'étais toujours choqué d'entendre ce glissement mais ces deux occurrences m'ont un peu rassuré. -
Julot Iglésias
Ils l'ont tué, puis, Ils ont emporté le corps sur le porte-avions, ils ont fait des prélèvements d'ADN pour avoir confirmation de l'identité.
J'ose pas imaginer la tronche qu'ils auraient fait si ... ?
Si ça se trouve, c'est la trente-huitième opération du même genre qu'ils mènent.
Et cette fois, ils ont pu dire : "Enfin! C'est le bon !" -
Franck Gauthey
L'incontinence médiatique du meurtre d'Oussama ben Laden, des lapsus oussama/obama des " evènement historique dont on ne mesure pas encore la portée" (Yves Calvi) me semble traduire un décalage certain entre la réalité... ce que pèsait le terroriste effectivement aujourd'hui et l'écho médiatique. Il y a un écart qui devrait interroger les médias...?
Oussama/obama, le lapsus traduit autant la confusion entre des noms non chrétiens dès qu'il y a une syllabe "ama". Faut-il y voir la figure du double? Abel et Caïn, l'affrontement biblique du bien et le mal... qui d'ailleurs dans l'apocalypse finit en partie sa course effectivement dans la mer. Les néoconservateurs avaient pour la guerre en Irak particulièrement repris des images bibliques... pas très surprenant en rapport au poids de la religion, de la foi aux US... un peu en miroir d'ailleurs de certains religieux musulmans... L'autre serait-il toujours un peu en soi-même...?
Et puis, il y a certainement, ce dans quoi nous baignons, la postmodernité, son besoin de tragédie, d'imaginaire, d'émotion, de répétition, avant de passer à autre chose. Le spectateur est comblé entre le tsunami, l'apocalypse nucléaire et les politiciens véreux, la boite de pandore retrouvé du Rio-Paris, les révolutions contre le, les dictateurs pervers et fous, le joli mariage princier britannique... et des journalistes hystériques face à L'Evènement historique...qui finit par se noyer dans la masse... -
Camarlette
Comme Marushah plus haut, je suis assez étonnée de lire sous votre plume, Daniel, que la mort de Ben Laden ferait vaciller en nous dix ans de représentations, d'automatismes etc.... J'ai été, comme beaucoup d'autres, scandalisée et choquée par le 11 septembre 2001, mais je n'ai ni le sentiment d'avoir vécu depuis 10 ans sous la menace de Ben Laden, ni surtout le sentiment de penser que tout va être réglé à présent... Les choses me paraissent un peu plus compliquées... (bon sans doute qu'à vous aussi, hein, je me doute...)... C'était d'ailleurs assez savoureux d'entendre dans les émissions d'info (je schématise) : "hourrah, le grand vilain a été tué, la paix est sauvée ; on annonce un renforcement des mesures de sécurité dans tous les lieux sensibles, etc. !" (excellent courrier d'ailleurs que celui sur la peur et le hoquet qui a été publié en une d'ASI hier)
En fait, ce qui m'intéresserait davantage venant d'ASI, ce serait un décryptage de cet immense story telling que nous ont concocté les Américains. Quelles sont les sources du Monde qui nous propose un feuilleton en bonne et due forme ? c'est-à-dire découpé en épisodes avec des titres évocateurs : 15 ans de duel, la traque......... Que penser de cette photo évoquée par Gilles Klein où l'on voit le staff présidentiel américain assister en direct à l'opération commando contre Ben Laden ? D'un point de vue médiatique, il s'agit d'une savoureuse mise en abyme du story telling dont je parle : nous ne voyons pas ce que les spectateurs voient (nous attendrons les films d'archives dans 50 ans), mais le dispositif nous engage à nous identifier à Hillary Clinton la main sur la bouche ("impressionnée comme n'importe quel spectateur" écrit Gilles Klein......) D'un point de vue politique, qui décide de prendre cela en photo, de le diffuser ensuite, si ce n''est le staff présidentiel lui-même ? C'est troublant, car quelle vérité des images alors ? Hillary Clinton peut-elle faire autrement que de prendre cette mine horrifiée ?
Cela pourrait faire un bon sujet à creuser, me semble-t-il.
Camarlette -
bysonne
J'ai bien une idée : une question en fait : si osama était toujours aussi vivant qu'Obama ? Osa(ma) in Excelsis Deo -
Florence Arié
Pour le lapsus qui illustre la chronique, il est encore plus facile en anglais, puisqu'il n'y a qu'un son (ou lettre à l'écrit) de différence: Obama/Osama.
Pour l'annonce orale sur Fox News (celle qui était hier dans un vite-dit), cela va plus loin, puisqu'il y a même ajout d'un mot: le présentateur dit: "President Obama is dead". -
guy birenbaum
1) Je ne bois pas d'alcool.
2) Il y avait un témoin, Dan Israël.
3) Le poulet était correct.
4) Daniel a payé l'addition dans notre troquet habituel (à vue de nez une quarantaine d'euros à trois, non pas à Troyes, hein, à trois).
5) J'en dis des conneries. Et parfois j'en écris, donc. Mais heureusement, je ne les dis pas forcément publiquement ;-)
6) La version vidéo de cette conversation est à la disposition de Mediapart. -
IT
Euh, pour le lapsus lui-même et pour son asymétrie, ça peut aussi être dû au fait que vous avez très très souvent à dire "obama" (et que le chemin de vos synapses est tout foulé dans cette direction) alors que vous avez beaucoup plus rarement à parler du très voisin "osama". Outre que des gens qui ne croient pas tellement à l'assassinat d'Obama sont parfaitement capables de frôler le lapsus, celui-ci peut se produire avec des tas de mots et noms trop proches de mots et noms trop familiers...
Enfin, si vous êtes persuadés qu'Obama finira lui aussi tout hâché par une escouade de dingues super-motivés par leur bon droit, c'est sans doute un facteur (surtout si vous balancez du "obama" même quand le nom de l'assassiné n'a rien à voir). Mais je ne pense pas que le lapsus asymétrique obama/osama soit directement systématiquement universellement témoin de cette croyance-là. Et j'ai le sentiment que ces dernières années se sont plus déroulées sous le portrait envahissant de Barack que sous celui de Ben Laden. -
Pat de Saint-Rémy
Pour enregistrer les débats de haut vol entre deux ailerons de poulet avec 2 iPhones vous devriez y arriver les gars encore un effort, entre la fonction magnétophone et la fonction camescope pour nous fournir paroles et images (il faudrait que nous puissions juger si les ailerons sont tentants, et vérifier si vous prenez un dessert !)
Obama vs Oussama, ce ne sont pas des noms ou prénoms très courants en Ile de France, on peut s'y tromper sans malice particulière et sans penser que Barak se fera buter comme les frères Kennedy ou Martin Luther King. Quoique dans un pays aussi violent et dans lequel il est de bon ton d'offrir un Colt 45 ou à défaut - surtout au Texas - un Colt Frontier aux nouveaux nés de sexe mâle le jour de leur baptême, en assortissant le don d'un viril : "Fais-en bon usage mon fils !"... On peut effectivement craindre le pire sans grand risque de se tromper !
Ce qui en américain (langue que je maîtrise à la perfection) signifie très exactement : "Ne néglige jamais de balancer la purée sur quiconque te déplaît, et n'oublie pas de tirer le premier, il est bien temps de discuter ensuite !" -
Chat noir
Bonjour,
Je n'ai pas le sentiment que l'interprétation de Guy soit la bonne. A mon sens, ces lapsus répétitifs rappellent surtout qu'Obama est noir, d'origines "suspectes" (il est peut-être musulman !), illégitime, potentiellement lui-même un terroriste, à chasser tout comme Oussama devait être chassé, bref, ce genre de connerie. Bien entendu, le fait de commettre ce lapsus ne signifie pas que l'on pense cela, mais seulement que ce type d'idée, ou l'idée que d'autres aient cette idée, d'idée d'idée donc, trotte quelque part... comment dire... dans le fond de son âme...
Il serait d'ailleurs intéressant de déterminer si beaucoup de journalistes "de couleur" ont commis ce type de lapsus, ou s'il est réservé aux blancs.