Obama, la bande-annonce

Daniel Schneidermann - - Le matinaute - 32 commentaires

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A l'ouverture du marché de l'information, lundi matin

 
, grosse demande d'Obama, mais peu d'offre neuve. Les principales nominations sont faites, et la production d'images zistoriques ne tourne pas encore à pleine cadence: un voyage en train avec petits drapeaux, un discours sur fond de colonnes de marbre, un concert, autant dire encore la pénurie. Que font donc les fournisseurs, quand l'offre est insuffisante ? Ils inondent le marché de tous les produits de substitution possibles (sondages, rétrospectives, adjectifs, comparaisons, hyperboles, archives, supputations).

C'est donc l'heure de gloire des questions. Son inauguration va-t-elle faire exploser le Web ? Va-t-il faire la paix au Proche-Orient le jour même, dans la semaine, ou attendre la fin du mois ? Au contraire, décevra-t-il ? Se laissera-t-il corrompre par le pouvoir, décourager par la résistance du réel ? Au bout de combien de temps ? D'ailleurs (modèle ancien de question, mais apparemment increvable) est-il vraiment noir ?

Variante française: où est donc l'Obama français (suivez mon regard sarcastique du côté des blanchâtres partis politiques hexagonaux) ? "S'il existait, il aurait dû déployer bien de l'énergie à éviter le ministère de la Jeunesse et les Sports, et le Front de l'Est (c'est à dire le Parlement européen)" soupire Thomas Legrand (France Inter). "Vous avez l'Obama français dans vos rangs ?" s'enquiert Demorand auprès de son invité, choisi sur mesure: un banquier d'affaires de 37 ans, au patronyme maghrébin, qui anime une association pour l'insertion. Prévisions boursières de la semaine à venir: volume maximum de transcations dans la journée de mardi (autres lancements de produits, s'abstenir ce jour-là). Brutal reflux mercredi.

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