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aux abonnés absents 6 octobre 2009 à 15:18
Je reçois bien tous les jours le courriel contenant votre rubrique, mais le lien sous le titre mène à la rubrique "vite dit et gratuit" au lieu des "chroniques". Le résultat est que je dois cliquer sur plusieurs liens pour arriver au forum.

Pourriez-vous ajouter un lien direct vers le forum dans ce courriel ? Cela ne serait pas gênant puisque les non abonnés peuvent les lire.

Merci ! :)

aux abonnés absents 6 octobre 2009 à 15:05
Et si Murdoch avait raison ?

Mettons par exemple que tous les journaux fassent payer l'accès à leur site internet, la totalité de leur site internet ; les gens arriveraient sur une page d'abonnement. Que pourrait-il se passer ? Les lecteurs seraient bien obligés de choisir, soit ils s'abonnent à leur journal en ligne, soit ils retournent l'acheter dans leur kiosque à journaux. Je pose la question à qui voudra bien y répondre : cela poserait-il un réel problème ?

Personnellement, et grâce à vous Daniel Schneidermann, je retourne chez mon marchand de journaux, pas pour acheter un quotidien, ils changent tous les jours et puis ils sont chers, mais des magazines spécialisés mensuels, bi-mensuels. Je pourrais acheter un hebdomadaire d'information mais je n'ai pas encore choisi lequel.

Pour ce qui est des sites internet des journaux, la plupart sont absolument immondes, farcis de publicités agressives et qui, en plus, non seulement s'agrandissent si vous avez le malheur de passer le pointeur dessus mais surgissent tout à coup du néant, et bonjour pour s'en débarrasser ! Sur un journal imprimé au moins les pubs restent à leur place.

Quant à ce que pense ledit Murdoch de l'internet en général, bof ... on sait tous ce qu'il en est en réalité.

AGi 6 octobre 2009 à 12:59
J'ai l'impression de voir dans le débat du prix de la presse n'est alimenté que par des thèses radicales, « tout gratuit » contre « tout payant ».

Et pourquoi l'avenir ne serait pas composé de journaux gratuit, et de journaux payant ?

Pas plus que l'ivresse euphorique du tout gratuit d'il y a quelques années, je crois ne crois à l'austère uniformité du tout payant. Je suis encore plus mal à l'aise devant le retournement de veste des apôtre du tout gratuit se transformant en d'ardent défenseur du tout payant parce qu'un vieillard que l'on dit visionnaire à décidé de changer de stratégie. Que cela soit avec l'argent des annonceurs ou celui des particuliers qui sont prêt à payer pour s'informer, l'argent total « disponible » n'est pas illimité. Il n'y a donc pas de méthode miracle qui permettrait à tout le monde de « gagner un max d'argent ». Or avec internet, la barrière à l'établissement d'un site, d'un journal en ligne, d'une chaîne de télé en ligne est beaucoup plus faible, donc la concurrence plus âpre.

Dans ce contexte, ceux qui vont réussir à capter suffisamment d'argent pour être viable ne sont sûrement pas ceux qui font exactement-comme-ce-que-font-les-autres-parce-que-Murdoch-le-fait, mais je pense, ceux qui au contrairement sauront se distinguer des autres avec des choses innovantes.

Ignatius Reilly 6 octobre 2009 à 12:29
Il faut surtout décentraliser : voila l'avenir.

décentraliser les pouvoirs, les contre pouvoirs, décentraliser l'information.


Car vous cherchez de l'argent, c'est bien ça votre problème... comment se financer ? Mais :
1) a quoi sert l'argent ? à vivre convenablement pour vous (à l'echelle d'@si), mais à vivre en empeureur pour Murdoch, c'est tout à fait différent, et pour moi la deuxième option est intolérable (car cette richesse se fait sur le dos de millions, voire de milliards de gens).
2) envisager le financement de la presse nécessite de penser globalement un modèle de société : on ne peut prévoir l'avenir financier de la presse sans se poser la question du devenir de nos sociétés.
3) internet est un outil puissant d'émancipation : il permet de se passer des grands groupes : mieux vaut 15 petites rédactions indépendantes, qu'un empire médiatique qui ne sert qu'à asservir le peuple, finallement (propagande unilatérale, et pompe à fric monstreuse - qui dit pompe à fric, dit voleurs et volés ; plus le voleur est grand, plus les volés sont nombreux et lésés)



pour moi la solution passe par :
Faire des groupes plus ou moins autonomes (j'ai pas dit autarciques), c'est à dire qui se suffisent à eux même pour manger, vivre convenablement, avoir un toit et une liberté (c'est à dire à petite échelle, ce qui implique un lien, une organisation entre tout les intervenants de la société). Ensuite internet fera le lien entre les différents groupes. Ainsi on combine les avantages de la vie à échelle humaine (vivre bien, ensemble, et durablement ne peut s'envisager qu'à petite échelle), et l'intelligence que permet le rassemblement des idées au travers d'Internet.
C'est utopique, certes, mais il est primordial d'avoir une utopie, un but à atteindre avant de se lancer.

Pour les grands médias et l'élite dirigeante, leur utopie (car ils en ont une, bien évidemment) consiste à ne rien changer : ils veulent garder ou augmenter toujours leur pouvoir, leur vie minable mais dominante, leur place au soleil... quitte à bafouer les idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité et de justice !!
ne nous leurrons pas, ils feront tout pour ça. A nous d'être plus malins qu'eux, pour une fois ! Il en va de l'avenir de l'Homme...


les grands groupes, multinationales (de la presse, mais aussi de l'agroalimentaire, la chimie, la farmaceutique, l'industrie en général), nous n'en avons pas besoin, et même c'est une tare, une plaie qui nous empeche de nous emanciper et menace notre avenir à tous. L'empire Murdoch peut crever, je ne ne bougerais pas le petit doigt pour lui ! Manquerait plus que ça. J'espère, et je pense que les sites payants à la murdoch n'ont pas d'avenir. Ce monsieur est dépassé, et il est temps !

Balthaz 6 octobre 2009 à 11:28
murdoch déclare la guerre à tout ce qui l´empêche de faire du bizness

charlie.lapared 6 octobre 2009 à 11:14
Par principe, je n'ai jamais lu les "gratuits"...
Par principe, je n'achète plus de journaux... Que Choisir... et encore, j'ai arrêté mon abonnement.
Quand j'en lis (dans les salles d'attente), ce sont des journaux féminins et là, ils me tombent des mains tant il n'y a plus d'idées, mais des pubs, des pubs, des articles qui sont des pubs déguisées, des photos de sylphides mal habillées... des articles sur des bouquins écrits à la hâche ou sur un pipole qui raconte ses goûts.
Même le Canard m'a lassée... trop de redondances dans les colonnes d'un même numéro. Siné Hebdo ? Déçue dès le 1er numéro ! Mon abonnement à @si est récent... et -je l'avoue- au fait qu'avant que Libé devienne centriste, je passais du temps sur les forums, jusqu'à être de plus en plus censurée. Pour reparler du net, je suis agacée par les pubs qui me sautent aux yeux (malgré un anti-spam) lorsque je passe sur le site de Télérama pour m'informer des films qui passent à proximité ou d'autres choses, ou sur le site de Libé ! Infernal ! Ou la pub que j'ai trouvée hier sur le site de Rue 89 vantant l'efficacité d'un groupe genevois se chargeant d'investir pour vous en Suisse...
Donc le net peut être censuré, peut être une grosse bouse comme il peut être une source d'informations intarrisable et intéressante. Mais une source parmi d'autres.
A nous de choisir et à nous surtout d'être vigilants.

Patrice Guyot 6 octobre 2009 à 10:55
Pour commencer un hors sujet qui n'en est pas un : ALLEZ DONC VOIR ICI

Sur le sujet de la poste l'animatrice a posé une question le 25 septembre, elle attend toujours la première réponse !

Quelques réflexions en vrac :

La gratuité est volontiers à l'origine d'une non implication. La bêtise aussi, les émissions de l'autre zozo dont j'ai volontairement oublié le nom ne semblent pas casser trois pattes à un canard !

Certains journaux, comme "ELLE" (autrefois du moins) avaient la réputation de gagner assez d'argent avec la pub pour pouvoir se passer du prix de vente, mais ils se gardaient bien de distribuer gratuitement sachant que ce qui n'a pas été acheté a moins de valeur aux yeux de qui le tient en main... Un peu comme Freud qui considérait qu'une analyse devait être payante, non ?

D'ailleurs, gratuit ou payant ce n'est pas si essentiel (sauf si le prix est prohibitif) tout est une question d'envie, d'imaginaire... et de temps disponible pour la lecture ou l'écriture.

Reste le pouvoir d'achat pris en tenaille entre des revenus qui n'augmentent pas (déjà bien contents quand il ne disparaissent pas) et la voracité insatiable d'un état en faillite... Ce qui fragilise tout média ayant besoin de se faire payer par des utilisateurs de plus en plus fauchés !

P.S. : Vous croyez qu'il veut nous envoyer des bombes le Ruppert ? Ou couper les tuyaux à la cisaille ? Quel vieux salaud !

***

charlie.lapared 6 octobre 2009 à 09:50
Arrêtez de nous faire peur, Daniel !
Toutefois, j'ai une petite question : quel est l'âge de Murdoch ? A-t-il des héritiers ?
Certes, il a des "porte-parole" un peu partout chez ceux qui pensent les plus viles choses de leur "petit peuple" et chez ceux qui ont accepté les "petits compromis avec la pub". Mais j'ose croire que nous allons être de plus en plus de citoyens prêts à payer un peu pour avoir accès à des analyses ou des questionnements de qualité.
Et puis, bon, on peut voir que les journaux "papier" qui tiennent le mieux sont ceux qui n'ont pas de pub (Canard). Et dans le passé, il y a bien des hebdos qui ont été lancés par souscription... certes, la crise ne va pas aider les nouveaux lanceurs nouveaux.
Croisons les doigts...

Anthropia 6 octobre 2009 à 09:48
J'imagine l'homme en obsessionnel, cherchant à résoudre son problème, parce qu'il sait que c'est son talon d'Achille, qui peut faire s'effondrer son empire à quelques années à peine de la fin, l'homme, qui n'a confiance qu'en lui pour s'attaquer à ça, lui, ses géniales intuitions, ses trouvailles qui l'ont mis au plus haut dans les fortunes mondiales, lui, tombé sur un os, à la veille de descendre le rideau, un os, la quadrature du cercle.

Et attention à vous, Daniel, parce que je pense que vous aussi, vous courez le risque de tomber dedans, cette quête, chercher le cercle carré, le site gratuit payé, l'information facile méritée, l'internaute militant cherchant l'impartialité, l'argent de la pub sans la pub et sa pression, le forfait au pro rata.

Je ne ris pas, quel beau problème de chercheur d'or, je parle de pépites, pas d'argent, parce que tout ça n'est pas qu'un problème de modèle économique, n'est-ce pas ?, c'est une question de liberté d'expression.

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