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Frogby
Bande d'intellectuels de comptoir! (pas d'anti-intellectualisme, je vous jure)
Mais 90% des gens (pas de mépris du peuple, je vous jure...) fonctionnent comme ça. Je vis à Marseille, et quand le Maire (vu à la Télé, en plus) passe quelque part et serre une paluche, je ne suppose même pas, je sais qu'il y a pas loin de 9 chances sur 10 que le propriétaire de la paluche vote pour lui à la prochaine élection machin chose.
Est-ce que vous aimez : le sport automobile, les boîtes de nuit, le coca, Rocky, Disney, Dr. Dre, Haagen-Dazs, Harry Potter, Télé7Jours, le football, l'Equipe, le Nutella, le Grand Journal, Pirates des Caraïbes, Canteloup, Ruquier, le karaoke, McDo, les Guignols, les Experts, Bob l'Eponge, Hello Kitty, le Playstation, Guess, Louis Vuitton, les Black-Eyed Peas, Dolce Gabbana, Shy'm, Skyrock, Coluche, Eminem, Koh-Lanta, Pirate des Caraïbes ?...
Vous faites donc partie de nos amis les décérébrés, la majorité, qui ne débat jamais, qui ne jure que par la télé et pour qui l'image ne se décrypte pas... Révéillez-vous bordel, on est à ce niveau-là ! -
JLV48
Heureusement que "le petit journal" que @si n'aime pas beaucoup, montre le verso de la propagande de sarko... et des autres. S'il n'y avait que les quelques abonnés qui étaient au courant, nous ne serions pas très nombreux. -
emilie bouyer
Et ce soir le bombardement continue,Le candidat sortant est partout et se dit "le défenseur des ouvriers" Il ne faut pas rire même si on imagine la tronche de ses copains du Premier cercle ....... -
MORASSE
Un dernier verre avant la route... Tout à l'heure chez Calvi-la-moumoute (en fin des missions), un extrait de ce que vous allez revoir t'à l'heure chez Pujadâ ou chez Ferrari : le Sarko One à Lille en train de lire la lettre d'un Nouvrier à "M'sieur nout' maître"... Comme quoi, après la lettre de Guy Môquet, v'là celle d'un viré du Nord. On ne se renouvelle guère dans la matière grise chez Buisson-Mignon-Boutefeux-Guéant-Gouano... Juste une innovation : dans le nouveau storytelling, on fait "pue la sueur". Serait-ce qu'on est las et désespéré ?
PS (c'est pas de ma faute) : Paraît que Sarko One a pris le train "pour la première fois depuis 2007". Pour monter à Lille, il a embarqué en seconde (comme l'Autre) mais lui, il a filé en première avec sa troupe. -
Robert·
"elle vise délibérément la fragilité psychologique des électeurs"
et celle d'un de nos "zéminent zéditorialistes". (le "s" à éminent serait superflu)
Ne craignez-vous pas, aujourd'hui, de vous auto-démobiliser ? -
Sebastien Lemar
"...l'opération est tout aussi angoissante, en ce qu'elle vise délibérément la fragilité psychologique des électeurs. Encore que passionnante sur l'impact des images qui est, comme chacun sait, la seule chose qui nous importe ici."
Ces deux affirmations conclusives sont intéressantes à plus d'un titre. D'abord parce que la première pré-suppose une "fragilité psychologique" des électeurs. Ensuite parce que la deuxième pré-suppose "un impact des images", et plus précisément de celles de 'l'homme qui marche". Enfin, parce que si on pouvait (dé)montrer la faiblesse théorique de ces deux pré-supposés, nul doute que notre inquiétude, et, partant, celle de Daniel Schneidermann, serait grandement amoindrie (ce qui introduit d'ailleurs un autre pré-supposé: la réélection de NS nous inquiète; mais celui-là peut-être facilement admis).
Nous commencerons par la fragilité psychologique des électeurs.
C'est une des tendances constantes des Sciences de l'Information et de la Communication que de considérer le spectateur/récepteur d'un ensemble de signes à volonté communicante, soit comme un esclave, soit comme un rebelle (point de vue de la sémiologie appliquée notamment). Dans les deux cas on lui attribue, face à un stimuli (la Communication), une réaction soit d'adhésion soit de rejet. D'où les Conseils en Communication pour optimiser l'adhésion et éviter le rejet. Cette affirmation de la sémiologie appliquée est devenue un postulat incontournable: le spectateur est un acteur qui s'ignore dont le jeu (le je) est dicté par une mise en scène implacable (la Communication) à laquelle il ne peut que se soumettre ou se démettre. D'où "l'impact des images". Pourtant la meilleure sociologie nous a appris que l'opinion publique n'existait pas, et que les opinions, les comportements et les affects collectifs étaient déterminés par un ensemble de forces et de tensions dans lesquelles les médias, s'ils avaient un rôle probable, n'étaient qu'une infime composante d'un ensemble bien plus global de "signes". Par ailleurs la meilleure psychologie nous a appris que nos comportements individuels étaient sous-tendus par, là encore, un ensemble de forces et de tensions qui trouvent leur origine non pas dans le monde de la communication, mais bien dans le monde de nos inconscients structurés par des représentations mentales complexes et forgées tout au long d'une vie. Bref, tout ça pour dire que faiblesse psychologique mon cul. D'ailleurs, Daniel, l'exemple de Jospin en 2002 en est peut-être la parfaite illustration: tous les instituts de sondage donnaient L. Jospin gagnant et aucun n'avait vu Le Pen au deuxième tour. A posteriori, les mêmes instituts, et les Communicants de Tout Poil (les CTP) ont attribué cet échec à des "erreurs de communication" de Jospin. Pourtant, à part le coup de "l'homme usé" (et encore), où étaient-elles ces fameuses erreurs? Et quelles erreurs auraient été assez grandes pour faire basculer massivement des électeurs "de gauche" vers le FN? Non, en 2002, ce que les CTP ont loupé, ce sont les forces et les tensions qui ont fait que des gens ont eu envie du Front National. Ce n'est pas le rejet d'une communication et l’adhésion à une autre, qui ont fait la différence: c'est l'envie de quelque chose d'autre, de "différent". Et c'est précisément cette différence que n'a pas su (pu?) incarner L. Jospin. C'est à dire que le candidat Jospin n'a pas réussi à se construire comme un émetteur qui sache parler à un récepteur dont il aurait permis une construction recevable.
Et là, nous touchons au deuxième pré-supposé: l'impact des images.
Ce que nous apprend la bonne sémiologie, et avec elle la bonne sémiotique (ok c'est quasiment pareil, mais d'une part ça fait riche de causer bien - ça distingue aurait dit l'autre - et d'autre part la sémiotique c'est plus technique et moins branleur que la sémio), c'est que l'étude des signes doit se borner au seul périmètre de l'émetteur construit (EC), du monde construit (MC) et du récepteur construit (RC), tels qu'ils le sont, construits, par le message, c'est à dire l'ensemble des signes du message, qu'il soit textuel ou visuel ou les deux à la fois. Et en aucun cas la sémiotique ne s'intéresse à l'émetteur, au récepteur ni au monde réels (ça c'est le champ de la sociologie, voir plus haut, suivez un peu, merde à la fin). Si on se réfère, donc, à la bonne sémiotique, que nous racontent les images de l'homme qui marche? Et bien d'abord que l'EC marche. Tautologie? Peut-être, mais en attendant c'est bien comme ça que s'est toujours construit NS: en homme qui marche. Tout le temps, il marche. Et du coup le RC commence à se construire comme lui aussi devant marcher. Pour accompagner/suivre un homme qui marche, il faut marcher. C'est que l'EC dit: "marchez avec moi". Et du coup, dans un même mouvement , le MC se met aussi à marcher. Bon premier point: faut que ça marche. Mais que nous disent encore les images de l'homme qui marche? Le col roulé, dans le petit matin frisquet à Rungis. Ah, le col roulé! L'EC tombe la cravate, mais reste digne. On sent aussi que Maman lui a dit: "ne rentre pas trop tard, surtout ne prend pas froid". L'EC est en empathie totale avec "les mots des pauvres gens", et le RC, qui marche à ses côtés est forcément construit comme ces "pauvres gens", ces gens de peu, ces petites gens. Modestes mais dignes. Et puis l'homme qui marche ne marche pas n'importe où non plus: dans le 15ème, quartier supposé populaire. MR construit, populaire. Avec ses petits commerçants, ses ménagères, ses habitants, ses SDF même, dont l'EC serre les mains, claque la bise aux gamins et en oublie ses gardes du corps tant il est bien au milieu de ces gens; de tous ces RC...
Mais ce monde construit, ce monde à la Sempé années 60, ou encore à l'Amélie Poulain, ce monde que devient-il au contact du récepteur réel qui vit dans un monde réel? Et bien il pète à la gueule de l'émetteur réel. Parce que quand même, le récepteur réel, l'électeur réel (et pas celui fantasmé par les instituts de sondage), il ne faut pas le prendre que pour un con non plus: l'histoire qu'on lui raconte, non seulement il n'y croit pas (le 15ème populaire?!), mais encore, et peut-être surtout, il n'en a pas envie. Se faire serrer la pogne à 5h00 du mat à Rungis, en plein taf, par un gus à col roulé qui se la pète façon Camarade, faut pas déconner non plus! Commence par faire péter la thune, on causera viandasse après mon pote. Quant à se balader rue de la Convention, continuation à peine déguisée de la rue de Rémusat (75016), fais-moi pas rigoler, j'ai les lèvres gercées. Une rue populaire où si les cuistots sont noirs, ils sont quand même habillés en blanc... Voilà ce qu'il se dit le récepteur réel. En gros.
Tout ça pour dire que (i) l'électeur n'est peut-être pas si fragile et que (ii) l'impact des images n'est peut-être pas si fort que ça. Quant à la reprise des images sur Fessebouque, c'est un épiphénomène: le phénomène c'est bien la tentative de construction d'un monde construit idéal dans lequel l'électeur aussi serait idéalement construit. Mais ça ne marche pas toujours. Et comme pour Lionel Jospin, dont peut-être, à l'époque le monde construit était bien loin du monde réel (ce qui n'est pas une erreur de communication, mais bien une erreur politique), NS risque bien de ne pas être au second tour. Ce qui n'est pas très engageant non plus.
Mais, bon, à chaque jour suffit sa peine. Alors, rassuré, Daniel?... -
Al Ceste
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/breve/2012/02/23/nicolas-sarkozy-s-invente-un-vote-de-soutien-a-mitterrand-sur-l-europe_1647449_1471069.html
Menteur un jour, menteur toujours... -
bysonne
Ce que je redoute le plus c'est un duel Sarko-LePen, j'attends ce soir avec impatience sur la 2, Marine va se prendre une bonne volée de la part de Mélenchon. Comme le dit très bien Yanne, tout n'est pas joué, il ne faut pas "sauter" le premier tour. -
Cultive ton jardin
Plutôt que de protester contre ce qu'on veut nous montrer (en le montrant...), chercher ce qu'on veut nous dissuader de voir, non? -
Annie Sétoualé
Evidemment, tenter de faire mourrir de rire, toute personne qui a eu le malheur de se trouver dans les parages des déplacements du Monsieur, avec les quartiers bouclés, ou comme à la Réunion, une plage évacuée le temps que Sa Grandeur trempe son auguste derrière, ça peut être une stratatégie. Les UMPistes de base étant dans l'incapacité de comprendre que tout ceci était un tantinet exagéré, seront les rares survivants ... -
Yanne
Vous êtes passé de la certitude que Sarko voulait perdre à celle qu'il allait suffisamment bien jouer pour gagner l'élection, du fait de la fragilité psychologique des électeurs. Quel changement !
Pour quelques photos de Sarko dans son costume qui vaut une fortune, parlant avec des gens qui pourraient être vos voisins...
Pas de panique. Que votre frayeur soit réelle ou ironique, il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour le moment.
Et vous ne vous attendiez vraiment pas à ce qu'il attaque sur Internet ? C'était au contraire très prévisible.....
C'est quand même là qu'il a perdu la bataille. D'une part parce que c'est là que se sont retrouvés ses opposants et ils ont bombardé de là. Et d'autre part parce qu'un site comme Mediapart, sur lequel il ne pouvait faire pression, l'a enfoncé avec les affaires Bettencourt et Takkiedine, pour ne parler que de ça. Petit à petit, les médias mainstream y sont venus.
Il y a perdu la bataille des idées, et de l'information. Il ne lui reste que les images, mais ses communicants partisans n'ont pas compris qu'internet était un peu trop complexe pour la communication binaire de Sarko.
Donc il lance la contre-attaque à l'endroit où il perd. En ce sens, il est un très bon tacticien.Mais ce n'est pas nouveau.
Pour ce qui est du fait que vous n'appréciez pas que vos correspondants vous transmettent les mêmes images, Je pense que le secret est de rester zen.
Une des principales raisons pour laquelle Sarko a gagné la première fois, c'est qu'il est très doué pour remuer en tout le monde des sentiments très divers : l'enthousiasme, la haine, l'adhésion, la révolte, l'indignation, la peur... Son pouvoir sur nous est avant tout d'ordre émotionnel.
Il nous échauffe. Donc pour lutter contre lui, il faut garder la tête froide, même s'il, ou plutôt son image, entre par effraction dans votre monde que vous imaginiez bien protégé, derrière les barricades.
Cela n'empêche pas la vigilance, et votre alarme n'a rien d'intempestif. Mais cool, jusqu'ici ce n'est pas le tsunami.
Attendons et voyons, en sachant que tous les coups bas peuvent pleuvoir... -
claude
Je propose une nouvelle laisse d'or pour Pujadas, il la mérite et son scooter aussi ! -
Ervé
Sur le modèle de celle d'Obama, la playlist de Notre Président.
Oui, oh, c'est un peu facile, et en tout cas pas très charitable de se moquer du handicap auditif. -
Youri Llygotme
Je propose que Pujadas, vu son grand professionnalisme et en remerciement pour ses services, soit élevé
à la fonction de Grand Reporter et immédiatement envoyé en reportage en Syrie.
C'est avec impatience que j'attendrai ses interventions en direct du front. -
Francois T
A propos de bombardement, quand je tape Facebook dans Google, on me propose systématiquement de visiter le compte de Sarko.
Moins grave, mais quand même, sur mon compte Twitter, (quand on cherche des comptes à suivre) rubrique découvrir, puis politique, le premier compte qui m'est suggéré est celui de l'Elysée, suivi de 6 comptes de ministères ou de ceux des ministres UMP - qui diffusent des messages de soutien à Sarko. -
philippe 93
Y a pas qu'à la télé : Ecoutez la première partie de l'émission et vous entendrez la petite musique que fait "bombardement soft "
Le ton de Hondelatte (un orfèvre) pour introduire le sujet est un modèle du genre.
http://www.rtl.fr/emission/on-refait-le-monde/ecouter/on-refait-le-monde-du-22-fevr-2012-7744125662 -
Malagom
En tout cas je peux affirmer que ces photos où on le voit marcher seul dans la rue, ce n'est pas faubourg Saint Honoré qu'elles ont été prises !!!
Parce que la rue est bloquée par des cars de CRS lorsque monsieur veut se sustenter dans sa cantine préférée et je ne vois pas comment même le photoggraphe le plus habile aurait évité l'armada de sécurité.
Bien sûr qu'il regrette le Fouquet's, s'il avait su il aurait organisé la raout au Bristol, autrement plus classe !!! -
Jean-François LAUNAY
Peut-être ai-je mal lu les "vite dits", mais je n'ai rien vu sur la publication par le CSA sur les temps de parole des candidats (Le Monde, 22/02/12).
Il s'agit -tenez-vous bien- de la période du 1er janvier au 10 février. C'est-à-dire avant que le sortant-candidat devienne officiellement candidat sortant. Donc avec un décompte du temps des plus tarabiscotés, entre parole pseudo présidentielle et parole de candidat encore potentiel. On peut en déduire une présence médiatique au moins du double de celle retenue.
Eh bien, the winner est.... Nicolas Sarkozy 6429 mn (34,6% du total), son principal concurrent, Françoios Hollande, le suit avec 6081 (32,7%). En gros, il ne reste qu'un tiers à se partager entre les autres ; ainsi Bayrou a eu droit à 1707 mn (9,2%), Mélenchon à 1253 (6,7%), Le Pen (1132 (9,1) et Joly 808 (4,3%). -
constant gardener
M'enfin! On ne va pas trouver UN journaliste pour poser la question?
Comment se fait-il que l'armada de flics et de pandores indispensable à la sécurité du président devienne superflue quand il est en campagne?
Le terroriste potentiel serait-il subtil au point de distinguer le candidat du président?
Ou ne nous prendrait-on pas pour des buses? Le "on" en question comprenant le président, mais aussi l'ensemble de la presse qui répand sans moufter la propagande
Je rappelle quand même que chaque déplacement du présiridicule coûte plusieurs centaines de milliers d'euros, dûs essentiellement au dispositif de "sécurisation". -
Florence Arié
Je vois ces images comme l'illustration directe de la tirade de l'autre jour contre les "élites intermédiaires: administratives, médiatiques, etc". Il martèle la même chose par le plus de sens possible: l'ouïe (tirade), la vue (photo), le toucher (serrage de pogne), le goût (échanges sur la bonne bouffe). Pour l'odorat, rien à faire, ça sent trop mauvais.