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Ervé
La collégienne qui avait accusé Samuel Paty d'islamophobie a avoué avoir menti : elle n’était pas présente lors du cours sur les caricatures de Charlie Hebdo (info Le Parisien).
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Fz
Un commentaire qui vient bien après la publication de cet article car je rattrape mon retard sur le site d'arrêt sur images.
Pour conclure un article avec lequel je n'avais pas de désaccord, vous écrivez : Les survivants de Charlie, eux, n'ont jamais exprimé aucun doute sur aucun de leurs dessins publiés. Ils sont sans doute nombreux, ceux qui comme moi ont eu du mal à se sentir Charlie sans réserves, et sentent au fond d'eux une voix qui leur souffle avec insistance : "Je suis Paty".Les survivants de Charlie, eux, n'ont jamais exprimé aucun doute sur aucun de leurs dessins publiés. Ils sont sans doute nombreux, ceux qui comme moi ont eu du mal à se sentir Charlie sans réserves, et sentent au fond d'eux une voix qui leur souffle avec insistance : "Je suis Paty".
Ces quelques phrases me donnent tout simplement la nausée. D'abord par la mesquinerie de vos propos contre des confrères que vous jugez du haut de votre suffisance avec ce ton de donneur de leçon que vous affectionnez. Et d'autre part parce que vous cédez à cette simplification manichéenne qui a servi à caricaturer toute appréciation des événements qui ont débuté le 7 janvier 2015. Etre ou ne pas être Charlie, être ou ne pas être Samuel Paty, c'est à ça que se résume votre analyse ? Pour un spécialiste de l'analyse du discours médiatique, vous me décevez absolument en cédant à cette facilité.
Dès le début de l'apparition de ce slogan, je l'ai détesté et ne l'ai jamais repris à mon compte. La sincérité de son auteur n'est pas en cause. C'est la récupération qui en a été faite par les politiques, les journalistes et autres communicants qui m'a toujours déplu. La même logique de pubard a immédiatement donné naissance, par réaction, au "Je ne suis pas Charlie" et il faudrait forcément se déterminer en fonction de l'une ou l'autre de ces injonctions. Il n'y aurait donc que le jour ou la nuit, le on ou le off, l'intelligence ou la bêtise ?
Ce serait oublier que, comme tant d'autres, vous préférez le "Je suis Charlie, mais...". L'hypocrisie élevée au rang de discipline olympique.
Qu'on apprécie ou pas le contenu du journal ne permet en aucun cas de s'affirmer un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout "Charlie". Il n'y a pas de "réserves" à exprimer quand on évoque ces assassinats. On est pour la liberté de la presse ou contre elle. Voilà du binaire qui, pour moi, ne souffre pas d'alternative. -
didou23
Je n'avais pas lu la chronique de D.S, et c'est après avoir lu Charlie Hebdo et la "réponse" de G. Erner que j'ai pu le faire. Je suis atterré par la chronique de Daniel. J'aime beaucoup ASI, mais là vraiment Daniel Schneiderman chie dans la colle. Je ne suis plus complètement ASI....
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Martin S.
On peut faire toutes les caricatures qu'on veut.
On a aussi le droit de ne pas aimer certaines caricatures voire les caricatures.
On a aussi le droit de ne pas vouloir regarder certaines caricatures
On a le droit de ne pas acheter Charlie
On a le droit de vouloir acheter Charlie
On n'a pas le droit de forcer certains à vouloir regarder une caricature qu'ils ne veulent pas regarder.
On n'a pas le droit d'interdire une caricature que l'on n'est pas obligé de regarder.On peut demander de retirer une caricature que l'on ne peut pas éviter de voir.
"Cachez ce sein que je ne serai voir"
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Bipbip
'..Ils sont sans doute nombreux, ceux qui comme moi ont eu du mal à se sentir Charlie sans réserves, et sentent au fond d'eux une voix qui leur souffle avec insistance : "Je suis Paty". ..
Monsieur Daniel Schneidermann, c'est moche de vieillir, et pire, réadopter quelques préjugés ancestraux.
Le goût du remord? on découvre ce trait de caractère.. La peur? de quoi, cette peur?
L'approche ou la réminiscence du pêché chrétien?
l'abandon d'une exigence laïque? alors il faut le dire et ne pas tourner en carré les ronds
Le retour du jeune du vendredi saint vous arrangerait?. Votre phrase est d'une inimaginable bizarrerie , elle sent un malheur proche..
Elève Schneidermann, vous me ferez deux heures de silence (une colle) et un topo sur le doute raisonnable du grand René (Descartes)
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marie 38
Je suis enseignante et enfin, j'entends une parole qui reflète ce que je pense. Les échanges entre les profs sont salutaires. Moi aussi, je pense que nous devons respecter chaque élève pour qu'il se sente accepté à l'école de tous. Actuellement, certains enfants musulmans sont en danger, car embrigadés par des mosquées qui les utilisent pour ébranler l'école publique. Nous devons réagir en restant neutres, en évitant l'exclusion ou le rejet, mais en maintenant fermement la loi de la république. Attention, les musulmans français sont soumis à une pression importante de la part des radicaux islamistes. Ne leur fermons pas la porte, eux et leurs enfants sont la cible de l'islam politique qui veut les pousser à aller dans des écoles confessionnelles.
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fpbI
Doutes de DP ? ? ou ironie de Samuel Paty ?
L'enseignement est un micro-système avec ses contradictions qui sont celles de la société. Banalité qu’il est bon de rappeler. Croire que les enseignants/enseignantes seraient des humanistes nés, partageant les mêmes valeurs… c’est un peu l’équivalent de croire au bon dieu ! Ex-responsable syndicale, j’ai quitté l’enseignement SANS illusions… J’ai rencontré le meilleur et le pire — et dans le secondaire et dans le supérieur. Il se trouvera toujours un/une collègue pour attaquer un autre collègue, et même justifier des pratiques douteuses (j’ai un bel exemple dans mes archives d’harcèlement sexuel, difficle à dénoncer dans les années 80 ! ).
Quant à la comparaison que DS s’interdit… oui, toute comparaison historique est nécessairement fausse, étant donné que l’Histoire est changement. Mais Weimar peut fonctionner comme une métaphore, pour dire que le temps présent est bien sombre et lourd de menaces… que ça sent mauvais…
Quant à la liberté de la presse, d’opinion, la contradiction est inscrite dans son histoire : je conseille vivement la lecture d’un article de Charles Walton paru dans la Revue d’histoire moderne & contemporaine 2006/1 (no 53-1), pages 63 à 87, dont voici le résumé :
- Fondée sur l’analyse des revendications contenues dans plus de 500 cahiers de doléances, cette étude réexamine l’importance accordée à la liberté de la presse en fonction d’un élément jusqu’à présent trop négligé: le désir majoritairement exprimé à la veille de la Révolution d’encadrer cette liberté par des limites juridiques précises. Les acteurs prérévolutionnaires étaient certes favorables à la suppression de toute censure préalable, mais ils souhaitaient également encadrer cette libéralisation en maintenant, voire en renforçant, les contrôles hérités de l’Ancien Régime, afin d’interdire les publications portant atteintes aux mœurs, à la religion, à l’autorité politique et à l’honneur. […]
L’article se termine sur cette phrase :
Avec l’explosion du nombre d’imprimés – dont beaucoup sont dénoncés comme des libelles, attaquant les mœurs, la religion, l’autorité politique ou l’honneur « des hommes en place » – l’intolérance s’accroîtra encore, poussant de plus en plus la politique vers la confrontation. En l’an II, l’impératif de fonder et de protéger les mœurs républicaines – conçues en termes quasi-religieux – débouchera sur la justification de la répression, la suppression de tout pluralisme politique et l’avènement de la Terreur.
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Maud
C'est fou comme "les choses" se retournent facilement. Certains distillent le doute. C'est ce genre de situation dont rêve les terroristes. L'état islamique qui semble, ne serait-ce que par son intitulé, être un projet politique sous couvert de religion doit se frotter les mains. Que de chemin parcourru depuis les deux premiers petits foulards de Creil soit disant sans importance.
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Charles
Samuel Paty avait donc bien suggéré aux élèves de sortir de la salle de cours - contrairement aux négations qui ont été faites par la suite.J'espère que cet épisode médiatique (l'information, sa transformation en rumeur qui a permis qu'elle soit réfutée, puis cette reconnaissance par le biais de ces courriels - qui n'est peut-être pas la fin de l'histoire) sera traité par ASI comme il devrait l'être.
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Olivier
Je Suis Fatigué.
Et on n'est que mercredi. -
Asinaute sans pseudo 3535c
Voir le programme de ce chapitre et les manuels :
est-ce qu'on y insiste sur 4 caricatures d'une religion précise, ou est-ce qu'un prof peut prendre des exemples récents touchant la "République" etc. ?
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Tony A
Moi, je n'ai aucun doute !
J'aime, que dis-je ? J'adore... J'adore la police qui me protège des dangereuses photographes de presse.
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Asinaute sans pseudo 3dcfd
Moi, je ne sais pas...
Je ne sais pas non plus si ce sont mes doutes (parfois) qui m’ont récemment conduite à relire un des poèmes de Louis Aragon « La rose et le réséda ». -
Denis Verdier
Merci. Oui, il n'est pas évident de s'identifier aux héros inébranlables de la liberté d'expression, qu'on transforme en défenseurs manichéens de la laïcité. Alors que Samuel Paty me touche par son intelligence faite de doutes et de questions. Des doutes et des questions dont nous avons tant besoin en ce moment.
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David
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athibaultdc-224509 athibaultdc
"Tout effort de réflexion devient lâcheté. "
.....................................................................................Ils ont déjà gagné alors ?
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john z'guéner
je suis enseignante, et à ce titre
je suis libre de choisir mes supports pédagogiques
je suis agent d'un service public
je suis agent d'une politique d'éducation et pourtant
je suis critique à l'encontre des choix politiques faits
je suis solidaire de mes collègues cependant
je suis parfois critique envers leurs choix, comme eux le sont envers les miens
je suis libre d'exprimer cette critique
je suis attentive à celle des autres
je suis tantôt "décrocheuse", tantôt "figure d'autorité"
je suis "fonctionnaire"
je suis tenue de respecter les programmes de l'éducation nationale
je suis libre de mes choix pédagogiques?
je suis fatiguée de devoir être Charlie, Samuel, Mila...
je suis opposée à la logique qui veut qu'on soit "contre" si on est pas "pour"
Non Daniel, rien ne doit vous pousser à être Samuel, plus qu'à être Charlie. M. Paty est mort tragiquement, le pouvoir en a fait un objet de communion pour répondre à ses besoins de communication. Les mails publiés par le Monde nous rappellent simplement que cet enseignant, comme ses collègues, doutait, se questionnait, faisait parfois des erreurs. Comme m'importe quel enseignant.
A-t-il bien fait de demander aux élèves de quitter la salle? A-t-il choisi avec pertinence les supports de son cour? Ces questions sont importantes et traversent l'esprit de tous les enseignants un jour où l'autre.
Cet évènement a provoqué une vague émotionnelle puissante (et c'est la moindre des choses), mais peut-on débattre sereinement lorsqu'on est submergé d'émotions?
Peut-on critiquer, questionner les choix d'une victime de meurtre? Faut-il défendre d'un bloc tout ce qu'il a dit ou fait?
Délicates questions.
Je pense qu'il faut, malgré l'émotion et l'horreur de l'évènement, continuer de questionner, réfléchir, critiquer et analyser.
Et j'ai du mal à adhérer sans conditions à un "je suis...". J'ai du mal à adhérer à un slogan prêt-à-penser.
Entendons-nous bien: le meurtre de Samuel Paty est abominable et condamnable sans aucune hésitation. Cela ne doit pas pour autant nous inciter à sanctifier des victimes sur le seul fait qu'elles ont été des victimes.
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Papillon
Charlie était dirigé par un connard (Philippe Val) qui avait attaqué Siné sous prétexte d'anti-sémitisme. Ce dernier avait donc créé Siné Hebdo. Suite à cela les ventes de Charlie avaient diminuées de moitié. J'ai acheté le premier numéro jusqu'à maintenant (Siné Mensuel).
Lire le bouquin de Denis Robert "Mohicans" où il explique que Val a totalement détourné l’héritage et l’identité De Charlie Hebdo.
Voilà pourquoi, Je ne suis pas Charlie bien que toujours aussi triste de l'assassinat de ses journalistes et dessinateurs.
Quand je pense à toute la suite, je suis encore plus dévasté.
On ne peut pas caricaturer l'Islam comme on le fait pour le Christianisme. Ce dernier et la laïcité ont une histoire ensemble. Ils sont amis, ennemis, indifférents mais se comprennent ou presque. Ce n'est pas le cas pour l'Islam. Il faut considérer le piège des caricatures, comme l'a écrit Pierre-Jean Luizard dans Libé (13/11/20) dans le titre de son article.
Malheureusement, avec Charlie, l'arrogance occidentale ( ou plutôt française, ce n'est pas le cas dans les pays anglo-saxons) a encore frappé!