Yanne 15 décembre 2011 à 21:20
"c'est (entre autres) pour cette raison, qui pourrait échapper lors d'une première lecture rapide des épisodes: le candidat qui souffrirait le plus d'un bon score de premier tour de Marine Le Pen, s'appelle Sarkozy"

Ouais ! Sauf que c'est le socialo qui a été exclus du second tour, en 2002, alors que ce soit le PS ou l'UMP, on craint dans les deux partis la seule personne qui soit susceptible de s'intercaler entre les deux gagnants les plus probables du deuxième tour. Et Hollande danse sur le nuage des sondages, mais ça ne durera pas forcément. Il y a encore quelques mois et autant de coups bas sarkozystes en perspective, et un renversement peu probable mais toujours possible de l'opinion.

Alors il faut faire reculer les chances de Marine au maximum. C'est tout bénéfice.

Et ça nous évitera la grosse frayeur de 2002.
Pour ce qui est de la stratégie, Clomani a raison, moins de superficialité, et des vrais débats de fonds, seraient une très bonne solution.

Et puis je pense que dans les nouvelles idées que prône le FN, de nombreux non-dits sont mis à jour, notamment vis-à-vis de l'Europe. Ce sont souvent les mêmes que ceux du Front de Gauche qui sont débusqués, et il est facile de surfer sur ça. Beaucoup de réflexions qu'on préfère éviter, telles que ce que nous voulons vraiment faire de l'Europe, la place de l'Allemagne, le taux de l'euro par rapport aux autres devises. Elargir ou pas, et pour quelles raisons ? Fédéralisme européen, ou jusqu'où la souveraineté des états ?
Et jusqu'où la globalisation, c'est-à-dire jusqu'où la désindustrialisation au risque de priver des millions d'ouvriers de travail, ce qui est déjà en marche.

Ces questions qu'on ne pose jamais ouvertement. Mais qui sont primordiales.
Nous restons dans cet entre-deux, dans cet enfer démocratique et économique qui donne la loi aux marchés et aux lobbyistes ultra-libéraux. Moins de souveraineté nationale et pas encore de décisions politiques véritablement démocratiques.

Tout devient possible, et dans cette transition sans fin, ce flou dont tout le monde profite, sauf la démocratie, forcément, celle qui met le doigt où ça fait mal attire l'attention, même si elle propose de fausses solutions, et biaise le récit des problèmes en en oubliant bien opportunément la complexité. Pour la plupart des gens, elle a au moins le mérite d'en parler.

Tant que les médias ne mettront pas les pieds dans le plat, elle ressortira la tête.

C'est comme les artichauts, comme vous n'en mangez qu'un petit bout, il y en a beaucoup plus dans le plat au bout du compte que quand vous avez commencé.
C'est bien le plat du pauvre comme disait Coluche.

Bruanne 15 décembre 2011 à 15:01
La question :Faut-il, ou pas, recevoir Untel et lui offrir une tribune ? hante les rédactions depuis longtemps, y'a une littérature énorme à ce sujet.

Par contre, la question : Les saucisses-lentilles sont-elles trop conviviales pour pouvoir les montrer quand Unetelle parle ? .... me paraît beaucoup plus exotique ! Non ?

C'est quoi ce délire ?

Y a-t-il une raison cachée ? Est-ce que, par exemple, dans le décompte du temps d'antenne on soustrait les minutes pendant lesquelles on voit des lentilles ou une saucisse au lieu de voir la locutrice ? Ce qui, du coup, inciterait l'équipe de l'émission à dire que tant qu'à l'inviter, on lui compte TOUT son temps pour que la question soit réglée ? ( j'en sais rien, hein, je pose la question, je ne sais pas du tout comment est compté le temps de parole ni par qui !)

S'il n'y a pas une subtilité dans ce genre, franchement c'est parfaitement grotesque ces idées que
- montrer des saucisses et des lentilles ça serait plus convivial que de ne pas les montrer
- que la convivialité supposée du plat aurait ou pourrait avoir une incidence sur la portée médiatique du discours politique ...

Enfin, moi, en tout cas, quand je me demande ce qui serait mieux pour le pays ou pour qui je vais voter, je ne lis l'avenir ni dans la potée de choux ni dans le gratin dauphinois ...

Comme on disait quand j'étais ado ... Aucun rapport avec la choucroute !

bysonne 15 décembre 2011 à 13:49
Marine n'a pas de casserole, donc c'est elle qu'il faut élire ?

sleepless 15 décembre 2011 à 11:52
Pourquoi La Pen ?

Al Ceste 15 décembre 2011 à 11:23
Il a été demandé à DS de retirer l'icône de la gentille Falbala. Qui n'a, hormis sa couleur de cheveux, strictement aucun rapport avec Le Pen junior. A la rigueur la Traviata, espionne au service des Romains comme Marine l'est au service de l'extrême-droite.

Tu parles.

Autant lui demander de laisser revenir Godin !

alain-b 15 décembre 2011 à 11:05
En tous cas Chirac est condamné, même si il n'ira pas en prison.

J-net 15 décembre 2011 à 10:53
le candidat qui souffrirait le plus d'un bon score de premier tour de Marine Le Pen, s'appelle Sarkozy, Nicolas

En adoptant, un raisonnement à trois bandes de chroniqueur politique, certes... Mais pas si ce bon score va jusqu'à évincer tous les candidats de gauche du second tour. Là, c'est jackpot pour Sarkozy, Nicolas.

Gavroche 15 décembre 2011 à 10:18
Comme si La Pen était exclue de la télé, hein. Pas besoin de passer chez Ruquier, elle a une tribune dans les jités du "service public", quasiment tous les soirs, comme quand elle s'est exprimée à Gandrange la semaine dernière.

Pendant ce temps, rien sur les autres partis, comme le NPA ou le FDG, comme s'ils n'existaient pas.
Je ne compte pas le PS, parce que bon... quand on voit que Hollandreou recule déjà sur la retraite...

Alors oui, montrer le Fhaine, c'est servir Sarkozy, vu que les idées sont les mêmes. C'est même elle qui l'a dit : mieux vaut l'original que la copie. On peut dire merci à Pujadas.

Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 15 décembre 2011 à 10:04

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charlie.lapared 15 décembre 2011 à 10:01
Lorsque son père harcelait les rédactions pour passer à la télé, et qu'il a été enfin filmé, dans les années 80, je me souviens fort bien d'avoir assisté, dans la salle de montage, aux coupes claires de beaucoup d'écarts de langage de Jean-Marie L.P.
J'avais alors demandé au journaliste pourquoi il coupait les mots choquants et orduriers, qui auraient pu jouer en la défaveur du candidat. J'avais eu une réponse confuse (et puis, de quoi me mélais-je, je n'étais pas journaliste, je passais juste voir ma copine-monteuse). A l'époque, Jean-Marie permettait à Mitterrand d'assurer ses arrières et de diviser le RPR (c'était déjà Chirac lequel a commis le coup du "bruit et des odeurs"). Confuse mais pas convaincante : pour moi, en "édulcorant" les discours de Le Pen, on le laissait marquer des points.

Après, on sait ce qui s'est passé... Pendant que les journalistes maltraitaient le père, puis la fille tout en s'écrasant mollement devant des élus ouvertement racistes, mais de l'UMP, leur cote a fini par monter.

Quoiqu'on fasse, on est contre-productif... parce que les idées racistes sont déjà bien ancrées dans la tête des électeurs français. Pourquoi sont-elles bien ancrées ? Justement parce que le discours ambiant est raciste, parce que Sarko et sa bande n'ont de cesse de désigner les étrangers (même les Roumains qui sont pourtant dans l'espace Schengen) du doigt, les rendant responsables de toute la misère qui tombe sur le pays. C'est Marine Le Pen qui fait de la récupération là, ça n'est pas l'UMP qui en fait. Ce sont eux qu'il faut accuser, ce sont eux qu'il faut arrêter d'inviter dans les talk-shows.

Si on laisse parler Sarko, ses sbires, et les autres et qu'on s'écrase mollement devant, au point de leur servir de paillasson, on devrait se mettre au [s]paillasson[/s] diapason pour Marine Le Pen. Mais on préfère s'adresser à elle avec mépris, on préfère cantonner Mélenchon dans son rôle de chien aboyeur en l'énervant et en ne s'intéressant qu'à quelques détails, on préfère rigoler du nom de Poutou pour le candidat du NPA...

Restons surtout en surface... si on allait trop profond, peut-être les téléspectateurs pourraient-ils se poser les bonnes questions sur la téloche. Et ça, faut pas. Faut s'agripper à sa notoriété, son gros salaire de mec de média, pas se faire virer surtout... Quand on voit ce à quoi est réduit Sérillon (trop à gauche), le rôle de pauvre clown joué par Ruquier, on ne peut qu'adresser des louanges à un certain Bernard Langlois, viré du 13h pour avoir osé critiquer la Ppauté de Monaco, mis sur la touche avec un magazine sans concession appelé "Résistances", lequel magazine n'existe plus bien sûr... Quant à Langlois, il a ensuite créé Politis !
Merci Bernard ;o))

emilie bouyer 15 décembre 2011 à 09:44
Regardez-les. Dans l'émission de Sublet,ils viennent faire les sympas.Pour le sérieux,ils ont Cohen,pour la marrade,il y a l'hôtesse,imbattable et le nouveau rigolo, le Barthez de la cinq.Pour moi, Guéant,Estrosi et Le Pen,c'est pareil,je m'en vais.

Ervé 15 décembre 2011 à 09:41
C'est pas un sujet que j'avais prescrit, La Pen. Mais bon, DS est le seul maître à bord. Il lui arrive même de jeter certains de ses passagers par dessus bord.
Juste une remarque : pourquoi illustrer le titre "Le Pen : attention, zone érogène !" avec une belle héroïne d'Astérix ? Il est censé ressembler à ça, l'épouvantail ?

Malagom 15 décembre 2011 à 09:38
On voit que ça marche plutôt bien le traitement de paria !!! La pauvre frôle la moquette avec ses petits %.....
Je me demande si elle n'en redemande pas du traitement d'intouchable de la république.

Jean-François LAUNAY 15 décembre 2011 à 09:37
Ce qui est bien avec ce style de chronique, c'est que c'est réversible. Complaisance (plan de coupe sur des casseroles ?), victimisation (pas de plan de coupe).
Quant à Ruquier, il devrait peut-être se pencher sur le "tribunal des flagrants délires" et relire le fameux réquisitoire de Desproges (on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui), mais il n'est pas du tout sûr que Polony et Pulvar soient à la hauteur de Rego et Desproges, ni que lui-même soit à celle du "massif central", le président de ce tribunal, Claude Villiers.