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IT
Parenthèse : Oh j'aime tant cette pirouette rhétorique. "Pensée unique". Catastrophe climatique ? Pfeuh, les scientifiques ne sont même pas d'accord là-dessus. Ah si, ils sont d'accord ? Pfeuh, c'est la pensée unique.
Analogue aux petits justificatifs idéologiques à deux directions, du genre "hah, justement, tu répètes ce que tout le monde croit et ce que tous les médias racontent" quand on veut défendre du minoritaire, et "mais pourtant tout le monde sait bien que", quand on veut défendre du majoritaire.
Et ces petites phrases marchent du tonnerre, mettent également sur la défensive pour une caractéristique ou pour son contraire, "majorité intrinsèquement suspecte" ou "minorité intrinsèquement suspecte". Efficace comme un slogan publicitaire. "Nouveau !", "Traditionnel !", "Naturel !", "Technologie de pointe !", youpi à tous les étages !
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Olivier
Je viens de lire un mot amusant dans les commentaire du dernier édito de Daniel : sournoiser.
Une asinaute estime que l'on a sournoisé des propos.
Je prend : dans notre période ou s'indigner est le must, mieux vaux sournoiser les propos de Tavares que de tenter de les comprendre au-delà de ce qu'il représente, d'où il parle.
Ecouter le message, pas le messager.
Sournoiser, c'est bath, c'est très anglais comme approche, du style "arrête de me prendre pour un bébé" devient "stop babying me". -
Oblivion
Une information qui est apparue discrètement dans les médias la semaine dernière :
les motos et scooters, beaucoup plus polluants que les voitures.
Je n’ai vu que deux articles. Et ce billet de blog.
En terme de pollution locale, les possesseurs de deux roues motorisés sont les absents des débats. Ils ont l’autorisation de polluer l’air, de faire du bruit et de rouler ou se garer n’importe où gratuitement. C’est open-bar, comme l’avait écrit Olivier Razemon lors du «débat» récent sur les trottinettes.
Mon observation personnelle : ce mode de déplacement se développe énormément (avec les livraisons à domicile en partie). Mais c’est à vérifier.
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Olivier
J'essaie de comprendre les réactions outrées de Daniel, des Asinautes et de plein d'autres face aux propos de Tavares qui remet en cause l'avenir tout électrique (entre autre choses dites). Mais je n'avance pas.
Et puis je lis cet article paru vendredi dans Libération : "L’industrie auto peine à passer à l’électrique". Dans lequel on parle tout sauf du bien fondé de passer au tout électrique. Ça semble totalement acquis par la totalité des médias ; é-lec-tri-que. Car Libération n'est pas une exception dans l'esprit moutonnier. Dans son article, ça cause manque d'incitation financière, problème de prise électrique, mais jamais de conséquence nucléaire à long terme. Donc, quand Tavares met les pieds dans le plat en parlant de solutions hybrides qui abaissent l’électrique au rang carburant comme un autre, ça heurte les consciences sûres de leur fait.
Ok, compris.
J'ajoute, pour enfoncer Liberation, que si parfois le quotidien ose écrire que la mondialisation est responsable du désastre écologique, le quotidien sait annuler les effets d'une telle prise de conscience (tardive). Il faut lire leur interview de Piketty, leur frayeur lorsque celui-ci propose le retour à de vraies taxations de la finance. Lisez les questions de Sonya Faure ("Un «héritage pour tous», un peu démagogique, non ?", "Mais ça ne s’est jamais vu de remettre en question la propriété comme vous le suggérez…", "Vous soutenez ainsi que nous sommes à nouveau dans un mythe égalitaire aujourd’hui, particulièrement en France…"). Je m'étonne toujours à ne pas comprendre pourquoi je lis cela dans Libération et pas dans les Échos.
C'est du niveau des cris outrés de Salamé et Demorand sur France Inter* (franchement, Piketty, je ne sais pas comment il fait pour garder son calme. Bravo).Les grands médias sont perdus ou bien ils ne réfléchissent pas, et ça influt sur leurs lecteur.trice.s
Du coup, je comprends mieux pour Tavares agace. Certitudes et confusions des "sachants", tout est lié. CA s'indigne, mais ça ne cherche pas à comprendre ce que ça entend du fait même du lieu où le bonhomme parle.
Un complot mondial, mon capitaine ? Même pas, juste la fin d'un monde.
*Signe d'un essoufflement ? La quasi totalité des nombreux commentaire sous l'interview moquent la servilité du duo Salamé Demorand. -
Damien
"est plus proche du climato-scepticisme d'un Tavares"
Vous avez voulu dire "climato-négationniste", non Daniel ? -
cécile clozel
et sinon, c'est obligé maintenant de s'appeler Carlos pour devenir un big patron de l'industrie automobile ? C'est pour avoir l'air bisou bisou ?
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Olivier
Allez, une petite phrase: "L'indignation conclut à la raison de ses propres raisons et triomphe sans débat des autres raisons possibles que l'on pourrait lui opposer." Laurent de Sutter
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pierrounet
Si ça peut aider:
https://www.youtube.com/watch?time_continue=264&v=kLzNPEjHHb8
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Vacinenkov
Et la sur la pensée unique du "coup de pouce au diesel", on l'apas trop entendu dites donc...
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philrosset-093230 philrosset
Dommage que ces propos sur Ishmael ne fassent part que du négatif (les propos de l'homme conquérant) et occulte complètement tout ce que le gorille Ishmael propose. Et cela ne donne pas envie de lire ce livre alors qu'il est formidable, à mon point du vue, et revisite notre façon d'appréhender le monde. Dommage !!
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DéLecteurdeVraiThé
La "pensée multiple" du PDG de PSA peut-elle m'expliquer pourquoi on peut se procurer un aller Paris Stockholm à 21 euros alors qu'il faudra tabler sur plusieurs centaines d'euro pour faire ce voyage en train + ferry
pourquoi un Strasbourg Paris en train coûte une fortune et pourquoi les jeunes sont obligés de s'en remettre à la version bus totalement déglinguée au niveau des horaires et du confort qui remet les temps de transport comparables à ceux que connurent Louis XVI avant d'atteindre Varennes ou Guy de Maupassant quand il se déplaçait dans le Calvados en diligence ou Stevenson dans les Cévennes avec son âne
Comme dit Cultive toujours son jardin plus bas, ce monsieur de PSA ne le sait pas mais il y a longtemps que la plupart d'entre nous avons changé notre "mode de vie", parfois par choix et conviction, d'autre fois par obligation financière... et parfois les deux
Maintenant, je viens de tomber sur une nouvelle dans un de ces journaux papiers bouche trou chez les dentistes ou autres salles d'attente : une ferme de produits laitiers Alsacienne vient d'être fermée pour des raisons sanitaires. C'est pas à la ferme Nestlé au nom champêtre de Pâturages à qui ça arrivera
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IT
Dans "La machine à Schtroumpfer le temps", le contrôle météorologique total devient un enjeu pour des groupes d'intérêts antagonistes, donc à la fois une source de conflit et une responsabilité dévoyable. Ce qui me laisse penser que la maîtrise humaine de la nature, en terme de climat comme en terme de génétique (bébés à la carte) est moins une solution utopique qu'une potentielle explosion de problèmes autrement pervers. Ce qui n'est pas nécessairement le sentiment de Delporte et Culliford, qui eux, à la fin de leur récit, semblent se distancer de toute morale qu'on serait tenté d'en retirer.
Ah bin oui bin j'ai les références que j'ai.
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totoro45
Comment à la lecture de cet article comprendre cette image insérée dans un billet de fin février de cette année ?
Le secteur automobile en France, c'est 440 000 emplois à temps plein .Près de 85% des foyers Français possèdent une voiture .
Dans la tranche d'âge des ménages les plus jeunes , les 16-24 ans ils sont 77% à posséder une voiture .
On sait que le changement passe par les plus jeunes, or depuis les années 68 le changement pour eux s'est exprimé par des études plus longues et la possession d'une voiture ...
Certes, à Paris la situation est bien différente : seuls 37% des foyers possèdent une voiture .
Comment penser l'avenir de la voiture ou l'après voiture sans laisser en chemin ceux qui en vivent ?
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shuppy
copier/coller de la partie accessible de l'article, en gras et souligné les phrases citées dans la chronique de Monsieur Schneidermann
Carlos Tavares, président de PSA, pose la question au salon de Francfort : "Jusqu’à quand les citoyens européens se laisseront-ils dicter par la pensée unique ce qui est bien ou mal ?". En particulier en matière d’empreinte carbone. Un cri d’alarme alors que l’automobile s’apprête à vivre dix ans "chahutés".
Carlos Tavares n’y va jamais de main morte. Le président de PSA a fustigé mardi au salon de Francfort la "pensée unique" en matière d’empreinte carbone. "Jusqu’à quand les citoyens européens se laisseront-ils dicter par la pensée unique ce qui est bien ou mal ?". Le risque est "de ne plus pouvoir passer ses vacances au-delà d’un rayon de cent kilomètres", ironisait le dirigeant, qui préside également l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles). Lors d’une réunion avec la presse française durant la première journée du salon automobile allemand, il a souligné que l’ "ensemble des modes de vie (allaient) être impactés. Ca a commencé par l’automobile, maintenant ça touche l’aérien. Et ça va continuer avec l’empreinte carbone sur les divers produits, les aliments, les loisirs".
Carlos Tavares a du coup souligné qu’il y avait une "question fondamentale", celle de "l’accessibilité à la liberté de mouvement". Il en a profité pour enfoncer le clou en matière d’automobile, assurant qu’on entrait "dans une période extrêmement chahutée de dix ans au moins". Car les constructeurs devront, en 2021, afficher ainsi 91 grammes de CO2 au kilomètre en moyenne pour leurs gammes de véhicules (contre 112 en France l’an passé). Avec de fortes amendes à la clé en cas de dépassement. Le BCG évoquait récemment dans une étude jusqu’à un milliard d’euros de pénalités possibles pour un constructeur qui ne respecterait par le plafond de 2021 (calculé sur les résultats des ventes en 2020). Et Bruxelles a décidé d’une nouvelle baisse de 37% des émissions de gaz à effets de serre en Europe de 2021 à 2030. Une pression maximale.
Dès 2020, "l’exclusion du marché des voitures les moins performantes en CO2 va se traduire par des arrêts d’usines, tous les constructeurs européens y réfléchissent", avait déjà averti Carlos Tavares début mars, au salon de Genève. Il s’en était alors carrément pris à l’ "amateurisme" des décisions politiques bruxelloises ! Carlos Tavares déplore que même si la pression sur le CO2 gagne tous les secteurs, l’automobile reste plus touchée que les autres secteurs d’activité. "J’ai discuté avec un haut responsable de l’industrie de l’énergie. Or, j’ai l’impression qu’on ne leur demande pas la même pente de progrès qu’à l’automobile", s’est-il insurgé à Francfort. En outre, il ne s’agit pas seulement de mesurer les rejets de CO2 à l’instant T. "Il faut aussi mesurer l’empreinte carbone du puits à la roue en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie d’une voiture, de la façon d’extraire les matières premières à la fabrication des batteries des voitures électrifiées et au recyclage. Il faut une analyse d’ensemble".
Une chronique qui se fait sur la base d'un tiers d'un article incomplet ça ressemble à du foutage de gueule -
Ke-sais-je
En argot, un patron est un " singe ".
Ishmael Tavares est donc un grand " singe ", qui dans 20 ans, aura, sans doute, un avenir limité ....
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Le grand singe a une chance de ne pas connaître le déluge, qu'il laissera, après lui ....
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HBK
Je devrais clarifier un peu.
Il n'y a aucune équation dans laquelle "notre mode de vie" ne sera pas largement impacté. AUCUNE.
Même dans leurs fantasmes les plus fous qui consisteraient à jouer à Thanos et à exterminer 90 à 95% de l'humanité, "nos modes de vies" ne pourraient pas être préservés.
Nous ne pouvons "partir en vacances à plus de 100km" que parce qu'il y a des centaines de millions d'esclaves à l'autre bout de la planète qui produisent le nécessaire pour assembler les différents véhicules permettant les "déplacements de plus de 100km". Et je ne parle même pas des ressources fossiles qui ont mis des centaines de millions d'années à se former et qui sont tellement raréfiées qu'on en est à littéralement racler le fond de la casserole pour en récupérer les rares miettes restantes.
"Notre mode de vie" VA changer. La question c'est de savoir si on l'anticipe pour que ça se passe sans douleur (contrairement à ce que le capital prétend, c'est possible). Ou si on se contente de se positionner en mode "bat les couilles" en attendant que la crises successives nous tombent sur le coin de la gueule. Auquel cas il sera trop tard pour ne pas sévèrement morfler.
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Pince-mi sophiste de passage
Et que fallait-il attendre d'autre du pédégé d'un grand groupe automobile ?
Rien d'autre.
Il est simplement en train de changer de stratégie marquetingue pour pouvoir continuer à générer du cash, comme ils disent.
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Olivier
Il ne faut pas ridiculiser Carlos Tavares.
Il ne défend pas une liberté sacrée de consommer, mais s'interroge plutôt sur qui pourra encore le faire et comment dans un avenir proche. Le placer dans le camp des anti-Greta est une facilité intellectuelle et, à l'évidence, une belle méconnaissance du monde de l'automobile, Daniel.
Les propos, les opinions de Tavares sur l'avenir de l'automobile sont avant tout une critique de la vaine politique de la France et de l'UE en matière de lutte contre le CO2. Les véhicules légers neufs doivent réduire leurs émissions de CO2 de 40 % d'ici à 2030 et en 2040, tous les véhicules devront être électriques. Tavares déplore une vision totalitaire de la chose ; le tout électrique qui va faire exploser le nombre de centrales nucléaires et peut-être faire exploser la planète. Il existe des solutions hybrides sur lesquelles les constructeurs automobiles travaillent : hydrogène + électrique + thermique, pour faire simple. Mais ces solutions raisonnées sont considérées comme pas vendeuses par les politiques qui leur préfèrent un message simple, martelé comme un tir de LBD : tout électrique et pis c'est tout.
Tavares a le courage de raconter tout cela. On peut y voir de la stratégie commerciale, notamment quand lui et d'autres expliquent qu'en 2030, les voitures à très faible émission de C02 seront inaccessible au commun des mortels, mais au-delà des motivations, ça mérite réflexion. La mobilité sera-t-elle un truc de riche qui risquera de faire péter la planète ?
Ps. Il est a noter que c'est dans le monde automobile, notamment dans sa presse spécialisée, Auto Plus, Caradisiac, entre autres... que l'on peut encore trouver des critiques constructives de la dérive autoritaire des politiques en matière de sécurité routière et publique. -
Cultive ton jardin
"l’ensemble des modes de vie vont être impactés. Ca a commencé par l’automobile, maintenant ça touche l’aérien. Et ça va continuer avec l’empreinte carbone sur les divers produits, les aliments, les loisirs."
On avait bien compris, on a même commencé. C'est probablement ça qui l'inquiète, de voir que, même si c'est encore très marginal, les gens qui comprennent qu'on peut passer d'excellentes "vacances" près de chez soi, voire même chez soi, qu'on n'a pas obligatoirement besoin de voiture pour aller bosser, qu'on se porte mieux en mangeant des trucs qui ont poussé près de chez nous et sans saloperies chimiques, ces gens-là sont de plus en plus nombreux et font même des émules.
La vérité sort de la bouche des capitalistes, maintenant???
Au fait? C'est quoi, ces fameux SUV dont on nous accable les oreilles? Il paraît qu'il y en aurait de plus en plus? Ça coûte combien, ce genre de monstre? Ya des gilets jaunes vendus avec? Hélas, PSA et les autres ont encore de beaux jours devant eux, ils gardent une clientèle fidèle parmi ceux qui ont un max de fric pour acheter de la frime inutile voire nuisible.
Ce n'est donc qu'un contre-feu, pas une vérité, qu'il exprime, le mec de PSA. Je me disais aussi...
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HBK
« Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. »