Traroth 20 décembre 2022 à 15:27

Il a donc été déprogrammé par le festival d'Angoulême, mais pas pour ses propos ignobles, non ! A cause des "menaces" contre lui.

Cultive ton jardin 19 décembre 2022 à 10:59

Plus que ses BD (on peut toujours argumenter de la liberté artistique ou de la distance entre héros et narrateur) ce qu'il écrit à propos d'Emma classe définitivement le bonhomme. 

Ne jamais oublier qu'on peut être un artiste ET un salopard. 

Particulièrement comique, ou plutôt indigne, la justification donnée par Angoulême, qu'on aurait dû le déprogrammer pour le protéger. En fait c'est carrément crapuleux, ça laisse entendre que c'est lui qui est menacé par une bande de furies. 

Un petit article de fond sur le festival d'Angoulême, qui semble bien le mériter?

Exil 15 décembre 2022 à 17:38

Les limites à la liberté d'expression ne déterminent pas ce qu'on ne peut "plus dire" mais ce qu'on ne peut pas "ME dire" et c'est là soudainement que "Je est un autre" et que chacun se trouve une empathie folle avec toutes les victimes du monde dans le supermarché des tabous. Il serait bon de se rappeler que si on est moins fragile de moins de drames, c'est pour se tenir plus robuste de plus de réflexions.

Cobalt 60 14 décembre 2022 à 04:00

Vous imaginez les réactions si je dessinais Cosette en train de faire une gâterie à Jean Valjean comme dans Le Bois Huon ou si je montrais Zeus et tous ses potes, Jésus, Mahomet, Bouddha, Jéhovah, en train de se bourrer la gueule, de fumer des pétards et de faire des blagues à deux balles comme dans God’s Club ? Ce n’est plus possible de faire ça. Ou alors, c’est tribunal et menaces de mort. C’est devenu un métier dangereux et je n’ai pas le physique d’un boxeur .

Marcel Gotlib en 2007

reflexios 13 décembre 2022 à 20:41

Cher Daniel, inviter Bastien Vives est une bonne idée il me semble SI vous invitez aussi Andrea Bescond… 

Olivier 13 décembre 2022 à 18:37

Gotlib : sex mad

Vivès : sex sad

Tatanka 13 décembre 2022 à 17:23

Yenna qui ont vraiment des problèmes avec le cul. 

Pour ne pas regarder en face le problème politique?

Ah oui, bonjour la pub ..! :-/

isaton 13 décembre 2022 à 15:17

J’ai du mal à comprendre l’attaque violente, avec utilisation, mais c’est une facilité que beaucoup de gens s’autorisent, du handicap pour exprimer un sent ou une idée/pensée de dégradation, ce qui au passage une stigmatisation, et même un racisme, du handicap en tant que tel. Bref, ce qui ne glorifie pas son auteur, même troll et porté sur la transgression et le millième degré. Néanmoins, rien vient expliquer ce déchaînement de violence, la qualité du dessin ne me paraît une raison suffisante. Ces deux-là, se connaissent-ils, ont-ils eu maille à partir l’un.e de l’autre ?

Fred., de L. 13 décembre 2022 à 15:09

Le compte de Alice Pfältzer que vous citez a été suspendu. On ne peut donc plus savoir ce qu'elle avait à dire sur le sujet.

MARTIN ta mare. 13 décembre 2022 à 14:27

Comparer ça à "Polanski aux Césars", c'est du grand n'importe quoi. Et pourquoi pas la Shoah aussi ?

Rappel : Polanski a commis un CRIME, il a violé délibérément une jeune femmes de 13 ans ! Alors qu'il avait 44 ans ! Il a même fait de la prison pour ça ! Il a fuit la justice par la suite.

Où est le p***ain de rapport ?

Vivès joue avec les interdits par de simples dessins, comme Gotlib jadis avec ses "Rhââ Lovely" où il détournait (pour rappel) des contes pour enfant de manière pornographique (par exemple...). Ne devrait-on plus célébrer Gotlib dans ce cas ? Allez à la FNAC où n'importe quel magasin de BD, ouvrez ses ouvrages, c'est un outrage aux bonnes mœurs de A à Z !

Cette polémique est ridicule.

Asinaute sans pseudo 398e6 13 décembre 2022 à 14:24

"à la différence d'un Polanski ou d'un Matzneff, n'a causé de tort à aucune victime dans la vraie vie."

bah si, Emma, pour harcelement moral

Altiliger 13 décembre 2022 à 14:19

À dénoncer justement les réseaux sociaux et à en montrer les effets calamiteux, on provoque en miroir des commentaires de la nature de ce qui est dénoncé. « Pour » contre « contre ». « Contre » contre « pour ». Les chroniques s’augmentant d’un jour sur l’autre tels des épisodes de séries télé, se calquent sur cet autre modèle. Augmentation de la charge mentale pour les lecteurs. Qui réagissent. Il faut choisir son camp. Celui du BIEN, celui du MAL. Il n’y a que du BIEN ou que du MAL, c’est selon le camp choisi, qui vaut l'autre. Absolument. En général, le "contre" est plus virulent et vindicatif. À défaut de poursuivre le pseudo (jusqu'à preuve du contraire) "incestueux", "apologiste", "pédocriminel" jusque dans les chiottes, comme Vladimir Proutine (pas de faute de frappes!) l'a fait pour les terroristes, il est juste demandé que Bastien Vivès aille les nettoyer. Ouf! Le Code pénal prévoit-il une telle peine? Et n'y a-t-il donc personne à ASI qui le fasse?. (En passant, c'est rabaisser la condition et la considération pour qui en a la charge quotidienne). Binaire au risque du Primaire. Primaire et binaire sont dans la même barque… Elle est insubmersible. 

Et pendant ce temps-là en Iran... 

totobonheur 13 décembre 2022 à 14:05

L'inviter parce que vous ne voyez qu'un troll ou un auteur un peu provoc' serait une erreur que vous devriez vous garder de commettre.

GeneParmesan 13 décembre 2022 à 12:40

Oublions un instant l'obsession pédocriminelle de Vives et son goût du troll masculiniste. Qu'est ce qu'il reste ? Un dessinateur hors pair, c'est indéniable. Deux-trois livres bons ou très bons... Mais le reste, pardon... Je vous résume le scénario : une femme jeune a de très très très gros seins et elle se fait niquer de façon plus ou moins consentie. Est ce que ça mérite une invitation à ASI ?

Autre chose, cher Daniel, papotez-vous sur Insta avec tous les agresseurs vaguement repentants, ou seulement lui ? Il est de la famille ou quoi ?

Oblivion 13 décembre 2022 à 12:40

Hier, je lisais la fiche Wikipédiatre de Vivès. Durant ses études de cinoche, son projet ressemblait  - faute d’originalité ? - au film Twin Peaks Fire walk with me.

Et aujourd’hui, j’apprends la mort du compositeur Angelo Badalamenti 😭, auteur de la B.O. du film.

C’est pour moi le plus puissant film sur l’inceste. Et d’ailleurs des victimes d’inceste avaient écrit à David Lynch pour le remercier.

The pine float.

Davesnes 13 décembre 2022 à 12:09

Sur un autre fil je disais être un vieux con parce que je ne comprenais pas pourquoi les influenceuses et influenceurs pouvaient avoir autant d'influences avec leur millions de vues pour des cornichonneries dignes du téléachat. Mais quand je vois qu'on voudrait interdire l'expression de tout fantasme dans les œuvres sous prétexte qu'un auteur comme Bastien Vivès est un sale con, je me dis que non, je ne suis pas si vieux que ça vu que c'est actuellement que circulent des vieilles idées moisies. Si on écoutait les Emma et Cie, on remettrait le Marquis de Sade au Fort de Vincennes ou à la Bastille. Avec lui, on avait droit dans ses œuvres à tout le catalogue de perversions : tortures, incestes, viols, pédophilie, meurtres. Et même l'anticléricalisme en prime. 

Je suis en train de lire en ce moment "rage noire", le dernier livre de Jim Thomson, le maître du roman noir. Il a été écrit en 1972. Si vous le montrez à Emma et ses ami(es) en leur disant que c'est le bouquin d'un jeune auteur, sûr qu'elles vont mener campagne pour le faire interdire. Nous vivons une drôle d'époque régressive. Finalement, je me dis que je ne suis pas un si vieux con que ça.

Oblivion 13 décembre 2022 à 11:25

Je crains que le fait que vous souhaitez l’inviter ne ressemble malheureusement à ce qu’écrivait Stpo* hier :

« L’affaire Vivès n’est finalement que l’énième illustration du choix qu’ont fait nombre de politiciens, intellectuels et artistes « de gauche » ces dernières années : mettre le poids de leur parole au service des oppresseurs et non des opprimés. Car oui, il s’agit bien d’un choix.

* Stpo est l’auteur de la BD Atsemtex, voir ici sa BD d’aujourd’hui. :)

Maulkyn 13 décembre 2022 à 11:11

La décharge mentale se conclue quand même par le perso principal qui dit qu'il n'a pas à juger la façon de vivre de la famille si elle est heureuse comme ça (famille incestueuse et pédocriminelle).

Quand on sait en plus que c'est en réponse à l'écho que la BD d'Emma avait eu sur la charge mentale...

Franchement Daniel je vous trouve particulièrement frileux sur cet auteur. 

Dans post-pop vos chroniqueurs et vous analysez politiquement les films populaires et c'est très pertinent.

Par contre là, il ne faudrait pas analyser cet auteur autrement que par une recherche des limites, par un grotesque assumé. Ça reste un homme blanc hétéro issu de la bourgeoisie, je ne vois pas pourquoi il aurait des passe-droits, pourquoi son œuvre ne s'inscrirait pas dans la domination patriarcale.

Fred., de L. 13 décembre 2022 à 11:02

Des années qu'on se coltine du fascisme, mais qu'on fait les fines bouches et qu'on se dit que tout de même, ça ne se fait pas de "punch a nazi" et qu'on devrait être tolérant avec toutes ces tribunes libres qu'ils ont partout parce que la liberté d'expression, tout ça... 

Et donc, là, à la Matzneff, on devrait se coltiner du crétin masculiniste pédophile malveillant, parce que bon, liberté d'expression, tout ça... 

L'inceste, ce sont des victimes par centaines. Vous avez déjà oublié le texte de la semaine dernière de Robert-Diard ? 

Comment peut-on sérieusement penser qu'il est raisonnable de mettre à l'honneur ce thème et cet auteur, au nom d'un humour, et d'un talent, discutables, et d'une liberté d'expression dévoyée, sans que des prédateurs ne prennent cela comme une validation de leurs bons droits ?

Cobalt 60 13 décembre 2022 à 11:02

Que serait le festival d'Angoulême sans sa polémique annuelle ? Elle fait partie de la tradition, comme la pluie et le froid qui l'accompagnent chaque année.

Dans le numéro 2 de sa revue Snatch, Robert Crumb publiait en 1969 "La famille qui couche ensemble reste ensemble". Cette histoire courte, bien plus hard que La décharge mentale a été depuis maintes fois rééditée en France sans que cela ne créer de problèmes. Elle avait pour elle d'être tellement outrée qu'il était impossible de la prendre au sérieux. Cela n'a pas empêché Robert Crumb de se voir décerner le grand prix du Festival en 1999 (mais son affiche a tout de même été censurée).

Le problème de Vivès, c'est qu'il est un provocateur pas très fin et qu'il y a toujours des curés qui, sans l'avoir lu, rêvent de l'envoyer au bûcher. Petit Paul et La décharge mentale doivent être lus au second degré. Ils ne tombent pas sous le coup de la loi que je sache.

Une sœur est un beau récit d'initiation. Hélène (16 ans), l'initiatrice, n'est pas la sœur d'Antoine (13 ans) mais une connaissance de la famille. Il n'y a pas d'inceste, ni de pédophilie.

Après, Vivès peut se montrer effectivement très con dans ses entretiens et sur les zéros sociaux. Comme il peut faire aussi preuve d'une grande finesse sur le dessin et la bande dessinée.

Mais sur le sujet d'aujourd'hui, il faut savoir de quoi l'on parle. On a avec cette polémique un parfait exemple de l'effet de meute conjugué à de l'ignorance.