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Patrice Guyot
Mais personne ne doute de la culpabilité de ce bon Dray, et depuis des années...
Comme d'habitude on fait en sorte de ne pas le juger,
De laisser les délais courir pour le faire bénéficier de prescription...
C'est curieux comme les politiciens se couvrent et se protègent les uns les autres !
Peut-être est-ce Chirac qui a trouvé le truc en partageant le produit de ses rackets de la Mairie de Paris avec le PS et le PC...
De toute manière la justice est à leur botte et ils sont tous assez morveux pour avoir intérêt à éviter les déballages...
Ce que j'aimerais c'est que la présomption d'innocence soit appliquée aux voleurs de poules,
Et qu'ils ne passent pas deux ans en préventive pendant que Dray se la pète avec ses tocantes de con (surtout pour un prétendu socialiste),
Mais je demande trop sans doute,
Et probablement n'êtes vous pas d'accord avec moi,
J'imagine que vous pensez qu'il convient d'être impitoyables avec les pauvres et très laxistes, voire aveugles avec les puissants... Ce n'est pas une nouveauté : "Selon que vous serez puissant ou misérables..." Vous connaissez la suite et l'auteur, je suppose ?
P.S. : fan, relisez le canard à propos de Dray, vous allez rigoler !
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Patrice Guyot
Cher JREM, vous venez de réinventer La Cavalerie technique d'escroquerie très prisée par les états en faillite et escrocs en tout genre, pas très éloignée de la Pyramide qui permit à cet excellent Madoff d'étouffer 60 milliards de $, et de choper 150 ans de trou, sans que ses victimes ne revoient le moindre dollar !
Très attaché à la présomption d'innocence je ne condamne pas Dray, je constate que personne n'a de doute sur sa tendance à la magouille !
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JREM
Petite essai de scénario :
La presse révèle ce matin que j’ai emprunté 300.000 euros en une année. Alors que mes
modestes revenus sont plus près du SMIC que de 25 années de SMIC.
Comme ces emprunts on été faits sous forme de chèques et de virements
à mon compte, Tracfin, les a décelés et j’ai effectivement été convoqué rue
du Château des Rentiers pour m’expliquer.
Mes explications étaient relativement simples :
J’ai emprunté 30.000 euros a mon ami A…un mois après j’emprunte
la même somme à mon ami B, et je rembourse mon ami A.
Ne pouvant toujours pas rembourser B, j’emprunte à C et je rembourse B, et
ainsi de suite….
J’ai même réemprunté à mon ami A, comme je l’avais remboursé très vite, il n’a pas
vu d’inconvénient à me prêter de nouveau de l’argent. C’est à lui que je dois aujourd’hui
30.000 euros…mais grande nouvelle, comme Monsieur Jack Lang à qui j’ai vendu 10 costumes
pour cette somme vient enfin de me payer, ce soir je ne devrais rien à personne !
L’inspecteur me remercie pour mes explications, s’excuse et m’accompagne à l’ascenseur...
Il me dit qu’il aime bien mon costume…
Heureusement il n’a pas vu ma montre… -
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Patrice Guyot
Le fait qu'un vague politicien (dont l'utilité pour notre pays semble loin d'être démontrée) puisse claquer 300.000 € en conneries bling-bling en trois ans - 25 ans de SMIC - c'est très vaguement surprenant, voire inquiétant, non ?
Il fait une course avec talonnettes, ou quoi ?
Et d'où vient le pognon, au bout du compte ?
Mes montres, et surtout celles de ma femme (qui sont sublimes) passeraient presque pour des gadgets à côté de ces délires...
Et puis moi je n'ai pas la main dans la poche du contribuable...
C'est plus ou moins l'inverse : ce sont les politiques qui on la main dans ma poche !
La justice dérive ?
Totalement, nous sommes bien d'accord !
Surtout pour condamner les pauvres... Pour Julien Dray et ses petits camarades je ne suis pas trop inquiet : 6 mois avec sursis, un an d'inéligibilité (c'est plus chiant, il faudrait être capable de faire un vrai boulot en attendant...) et 1.500 € d'amende à tout hasard, histoire d'avoir l'air de sanctionner !
Tout le monde se marre parmi les politiques,
Le client du JT de TF1 se dit que l'ordre règne et que justice est faite...
Moi je pouffe !
ICI VOUS POUVEZ VOIR L'ELEGANCE DES MONTRES RICHARD MILLE Avec, au milieu, ce délicat commentaire : "Positionnée entre 28 000 et près de 500 000 euros TTC, la gamme RICHARD MILLE est devenue le bébé chéri des plus grandes fortunes de la planète." Je trouve ces montres hideuses ! Et grotesques par dessus le marché !
Pardon, je repouffe ! Elle vient d'où la fortune de Julien Dray ?
Et ne parlons pas des Patek Philippe, Rolex et autres bimbeloteries bon marché qui agrémentent le quotidien et l'ego de ce glorieux (et indispensable) serviteur de la République... Que deviendrions-nous si nous ne l'avions pas ce bon Julien ? Nous ne serions même pas foutus d'avoir l'heure juste !
C'est dire combien il nous est utile, et même indispensable !
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Fan de canard
Concernant l'indépendance de la justice et de l'affaire Julien Dray, il serait une erreur de croire que le ministère de la justice tente de remettre les pendules à l'heure.
Tenter de recoller les morceaux arrachés par Sarkozy via ses marionnettes requiert, comment dire... une précision d'horloger.
Comme dirait Julien Dray: ah que coucou ! -
kawouede
Merci de nous faire réfléchir sous un autre angle à cette affaire.
Sans que cela prouve son innocence en rien, Dray est donc bien l'objet d'une combine destinée à "cacher la forêt" (des affaires financières, dont le nombre est en chute libre, mais aussi des formes d'enrichissement personnel et de copinages qui entourent notre président) - en surmédiatisant son cas, mais aussi en vérifiant si la justice "réformée" sera aussi bien contrôlable par l'exécutif qu'elle promet de l'être. Du coup c'est malin d'y avoir placé MAM, gardienne du temple chiraquien : je te tiens, tu me tiens... -
rimbus
Le proc' Marin... c'est justement celui qui s'occupe de l'affaire des retro-commissions de la DCN, (lire ICI) un procureur très politique !
La justice est entre les mains de l'Elysée, comme la constitution (lire ICI), nous nous enfonçons vers la dictature, lentement, mais sûrement. -
Balthaz
après le coca light, la justice dry. Logical
maintenant qu'il y a le coca zero, va falloir inventer la justice nulle.
on va dans le sens de l'Histoire.
Shakeqi, paraît-il, veut laisser une trace. De frein ? -
Peerline
Un article à évidemment rapprocher du pourquoi de l'émission de Birenbaum. -
DanetteOchoc
Merci Daniel pour cette chronique qui laisse un goût amer dans la bouche et fait craindre le pire en matière de protection des droits et libertés dans les années à venir.
En soi la notion "d'enquête préliminaire" n'est pas dangereuse, quoiqu'elle dérive d'une procédure autrement plus dangereuse, à l'origine. Liée au simple soupçon de commission d'un délit, à confirmer ou d’infirmer, les autorités policières ne détiennent en principe aucun pouvoir de contrainte. Ce principe se combine d'ailleurs à celui de la présomption d'innocence. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, toute perquisitions doit être menée sur la base du consentement des personnes visées par ladite enquête préliminaire.
On l'aura compris :
- consentement de la personne visée par l'enquête aux perquisitions = principe
- réalisation des perquisitions = exception.
Comme toute exception, en droit, la perquisition doit être interprétée strictement, c'est-à-dire demeurer rare...
Problème : "l'enquête préliminaire" a fait l'objet de réformes successives, qui ont toutes atténuées les garanties de protection des personnes visées par ce type de procédure, jusqu'à les rendre opaques et très attentatoires aux libertés. D'abord :
- une loi de 1993 permit le recours à la force publique, pour contraindre les personnes visées par l'enquête à comparaître ;
- une loi de 2004 établit enfin que le procureur de la république peut demander au juge des libertés d'ordonner des perquisition (exit le consentement !) dans le cadre d'enquêtes liées à la commission supposée de délits punis d’une peine de prison de 5 ans ou plus.
Pour les fous curieux qui souhaitent comprendre comment fonctionne une enquête préliminaire, Eolas a rédigé un superbe billet qui en pointe les défaillances en matière de droits de la défense, et c'est par là On trouve aussi par ici les articles du code pertinents.
On saisit à quel point l'enquête préliminaire échappe au juge d'instruction, pour ne devenir à terme, avec la réforme prochaine (augmentation des pouvoirs du parquet) qu'un instrument du pouvoir. Je m'interroge cependant sur le rôle confié au juge des libertés, qui seul peut autoriser les perquisitions sans consentement des intéressés. Je connais mal la procédure pénale mais ça vaut le coup de se renseigner... -
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