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Chris
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Malagom
Extrait d’Exorcismes spirituels, tome III, paru le 4 octobre 2002
Page 1308 dans mon édition
De lui-même, Le Pen n’est rien. Rien d’autre que la structure gonflable qu’est venu emplir, le 21 avril dernier, tout ce qui subsiste de réel. Le Pen est la figure que prend la réalité lorsque toute une société en mutation technoïde la chasse par la porte et qu’elle revient s’inviter au festin, sous le nom par exemple d’insécurité, en sautant par la fenêtre. Le Pen est la tête que revêt le réel lorsqu’on l’a laissé trop longtemps dehors, dans les ténèbres extérieures, et qu’il y a chopé la peste. C’est la baudruche enflée de tous les résidus de monde concret non encore transformés par les processus de cybermodernisation illimitée dont notre temps est la proie.
Le Pen est une occupation. Le Pen donne à ces demi-soldes de l’Histoire l’impression de vivre puisqu’ils sont vigilants et en état d’alerte.
Sans ces vestiges encore en suspension un peu partout, et qui sont allés s’engouffrer dans son nom, le soir du premier tour des élections présidentielles, parce qu’ils n’avaient pas trouvé de pire débouché, Le Pen serait relégué au magasin d’antiquités avec sa quincaillerie de calembours, de latin de cuisine, d’Indochine, d’Algérie, et sa collection de casseroles négationnistes. Il est probable qu’il n’a jamais voulu le pouvoir parce que l’accumulation de jouissance que lui donne l’horreur qu’il suscite lui est une satisfaction plus forte que l’exercice de la maîtrise.
Quand je le voyais à la télévision, dans les derniers jours de la campagne du second tour, je repensais à ce texte où Borgès évoque la visite chez lui, en juin 1940, d’un « germanophile » venu lui annoncer triomphalement l’entrée de l’armée nazie dans Paris. « J’éprouvai, écrit-il, un mélange de tristesse, de dégoût, de malaise. Quelque chose m’arrêta que je ne pus comprendre : l’insolence de la joie n’expliquait ni la voix de stentor ni la brusquerie de l’annonce. Il y ajouta que ces mêmes armées entreraient bientôt à Londres. Toute opposition était inutile, rien ne pourrait arrêter leur victoire. Alors je compris qu’il était lui aussi atterré. » Et Borgès commente : « Le nazisme souffre d’irréalité, comme les Enfers d’Érigène. Il est inhabitable ; les hommes ne peuvent que mourir pour lui, mentir pour lui, tuer et ensanglanter pour lui. Personne, dans la solitude centrale de son moi, ne peut souhaiter qu’il triomphe. Je risque cette conjecture : Hitler veut être battu. Hitler, d’une manière aveugle, collabore avec les inévitables armées qui l’anéantiront, comme les vautours de métal et l’hydre (qui ne devaient pas ignorer qu’ils étaient des monstres) collaboraient, mystérieusement, avec Hercule. »
Le lepénisme souffre lui aussi d’irréalité, quoique le réel résiduel l’ait choisi comme trou noir. Il est inhabitable et il ne demande qu’à être battu. Dans cette perspective, il collabore avec ses ennemis, les anti-lepénistes. Mais c’est ceux-ci, alors, qui renâclent à ce travail de liquidation. Car Le Pen leur permet, en criant sans arrêt à la « lepénisation des esprits », de lepéniser tout ce qui leur déplaît, tout jugement non conforme, tout soupçon de lucidité un peu dissidente, tout ce qui pourrait entraver la marche en avant de leurs innombrables destructions encensées. Le Pen est une occupation. Le Pen occupe tous les RTTifiés au chômage de tout depuis l’RTTernité. Le Pen les justifie. Le Pen donne à ces demi-soldes de l’Histoire l’impression de vivre puisqu’ils sont vigilants et en état d’alerte. Le Pen est le metteur en scène de leur désœuvrement. Et le justificateur de leurs malfaisances. Et le sanctificateur de leurs persécutions. Il leur permet d’aller de l’avant. Et de tétaniser autour d’eux les réticences éventuelles. Ainsi, ceux qui critiquent à si juste titre le prétendu art contemporain ont-ils été accusés, durant l’entre-deux-tours, par un cafard appointé du Monde, d’« alimenter l’idéologie du repli sur soi et du retour à la tribu », donc de faire le jeu de Le Pen.
Le problème des anti-lepénistes n’est pas Le Pen ; le problème des anti-lepénistes c’est eux
Faire le jeu de Le Pen, qui l’a fait mieux et avec une science plus consommée que le mortifère Mitterrand en son temps ? Il y a d’ailleurs eu quelque chose de profondément déplaisant à voir la fille de celui-ci venir sur un plateau déclarer avec candeur qu’elle allait voter Chirac en se bouchant le nez, sans qu’aucun serf médiatique ose lui rappeler que s’il y a bien quelqu’un qui a savamment peloté à son profit pendant quatorze ans la boule puante qui vient de nous exploser au nez c’est son père. De même, par la bouche mielleuse de ses représentants, la gauche sublime et fracassée, mais toujours aussi magnifique, ne s’est-elle pas privée de reprocher tartuffiennement à la droite de ne pas manifester à ses côtés dans la rue. Et personne n’a osé lui répondre que d’abord c’était sa rue, gloubiboulguisée à son image et ressemblance, et transformée en espaces de création, en zones franches pour le libre tapage des teufeurs sacrés de la scène techno ; et, surtout, que c’était son Le Pen. On leur laisse tout ça. Qui d’autre en a l’usage ?
Pour comprendre dans ses tréfonds l’extase anti-lepéniste de ces derniers jours, il suffit de se souvenir, a contrario, de l’enthousiasme très modéré qu’avait suscité chez ces mêmes anti-lepénistes, à la fin de 1998, la brutale scission du Front national. L’éditorialiste Serge July, sous le coup de cette surprise, qui aurait dû être considérée, et à bon droit cette fois, pour divine, mais qui ne le fut pas du tout, alla jusqu’à écrire avec mélancolie : « Jean-Marie Le Pen est devenu bizarrement indispensable au bon fonctionnement de la démocratie française. »
Il fallait comprendre que la modernité emballée en avait besoin pour rendre ses surenchères de toute façon plus aimables que lui ; et que s’il n’existait plus, il fallait le réinventer. Eh bien ça y est. Le malheur des temps l’a ressuscité in extremis. Et si lui-même, de ce succès, était peut-être aussi « atterré » que le « germanophile » de Borgès, et s’il voulait sans doute aussi profondément être battu, il y avait en face une masse immense qui demandait qu’il gonfle encore ; et elle n’a pas ménagé ses efforts pour qu’il y arrive afin d’exister. Car le problème des anti-lepénistes n’est pas Le Pen ; il ne l’a jamais été ; le problème des anti-lepénistes c’est eux ; et ils attendent de Le Pen qu’il les aide à vivre ou à survivre ainsi ; car Le Pen, c’est toujours mieux que rien ; et même, comme les Barbares du célèbre poème de Cavafy, c’est « une espèce de solution ».
L’anti-lepénisme n’est pas une pensée, c’est une passion
Dans l’invraisemblable concert qui a suivi les résultats du premier tour, dans ce carnaval où se sont bousculés pleureurs, pleureuses, hurleurs et hurleuses au loup, flagellants culturels hagards, mirifiques têtes blondes des lycées et collèges faisant l’apprentissage de leur métier de mouches du coche citoyennes, dans cet opéra mythologique où tout un pays se dressait contre la Bête, la nouvelle humanité s’est baptisée comme dans une eau lustrale. Elle se cherchait un nom, elle l’a trouvé. Elle est désormais anti-lepéniste. Et cela lui suffit, apparemment, pour se définir et le faire de manière passionnée. Car l’anti-lepénisme n’est pas une pensée, c’est une passion. L’anti-lepéniste déteste Le Pen, on ne saurait en douter ; mais il aime de manière passionnée l’état dans lequel le place cette détestation. Il y loge une part essentielle de son identité, la plus haute, la plus belle. Il peut alors faire l’étalage de son moi transfiguré par une si vaste colère. Sous les pavés de bonnes intentions, la rage. Une rage officielle dont la légitimité et même la naturalité ne sauraient être mises en doute. Dans les anti-Le Pen Prides de l’entre-deux-tours, on a pu voir défiler passionnément tout ce qui a vocation à dominer les temps qui s’annoncent.
La vertu emphatisée a paradé comme jamais. La jeunesse dévote, illuminée du vertige de se faire peur, a découvert qu’elle était antifasciste sur rollers et sur autocollants. Les bons apôtres des lendemains qui délepénisent poussaient leurs landaus vers l’avenir radieux, transformant la Grande Marche légendaire des progressismes du passé en une intifada des pouponnières. On ouvrait, dans les immeubles, des ateliers banderoles et des chantiers slogans. Tandis que les éditeurs juraient de publier dans les délais les plus intrépides « des cris de colère de gauche », et que les artistes se désolaient de ne pas être « populaires » dans les cités déshéritées où pourtant ils sont en mission, comme les prêtres ouvriers jadis, et même d’y être si injustement considérés par les exclus comme des exclueurs.
Quant à la gauche sublime du Parti pluriel unique provisoirement en miettes, jamais elle n’était apparue sous son meilleur jour qu’en ces cortèges admirables où la fierté d’être bon donnait le bras à la satisfaction d’être pur, où la repentance se rengorgeait, où la colère était une joie, et où la transparence de l’âme s’appuyait sur les élans du cœur. Les délicatesses qu’elle étalait, lorsqu’elle expliquait qu’elle n’allait voter Chirac qu’après mille réticences, tous ces fins scrupules, toutes ces gracieusetés et ces fines bouches devant le plantureux plat de couleuvres qui s’offrait à elle, faisaient naître un nouvel éventail de gauche tout aussi riche et divers que lorsqu’elle était plurielle ; mais bien plus amusant. On vit ainsi apparaître la gauche du for intérieur et du cas de conscience, la gauche gantée et la gauche dégoûtée, la gauche à reculons et la gauche pince à linge, la gauche haut-le-cœur et la gauche profil bas, la gauche restriction mentale, la gauche pédiluve, la gauche urticaire, enfin toute la gamme de la gauche prophylactique drapée dans son immaculée indignation comme dans un scaphandre stérile. La gauche bébé-bulle. La gauche pince-nez. La gauche pincettes. La gauche pinçon. La gauche pincée. La gauche pince-mi. La gauche pince-moi. La gauche outrée. La gauche outragée. La gauche affligée. La gauche dans les pommes. La gauche à nausée. La gauche désolée. La gauche vierge violée. La gauche temple profané. La gauche offensée et contre-offensante. La gauche élevant sa phobie à la dignité d’une vision du monde, et surmontant encore cette élévation du sacrifice admirable qu’elle faisait en allant voter pour l’objet de sa phobie. Il était même étrange de la découvrir, elle qui s’était récemment connu comme essentielle raison d’être de pourchasser tant de phobies (xénophobie, europhobie, homophobie, gynophobie), à son tour si phobique ; mais si fière de l’être aussi ; comme de bien entendu.
« Contre les méchants »
Toute cette parabole des aveugles contre un borgne ! Certains ont diagnostiqué, dans cet exhibitionnisme de la grande peur des bien-portants, et dans cette grande vapeur des bien-sortants, une réapparition de la politique dont on peut se demander où elle se trouvait, car la politique suppose au moins l’affrontement de thèses également respectables et défendables, alors que le lepénisme n’est ni respectable ni défendable ; il est l’anti-monde de la politique et il a tout fait pour l’être. Ce n’est pas contre un adversaire que tant de militants de la Bonne Cause ont déferlé mais contre Godzilla, King Kong, la Bête des marais. Comme les Américains, après l’effondrement du World Trade Center, s’étaient dressés contre le Mal. « Comment peut-on nous faire ça, nous qui sommes si purs, si innocents ? » s’est aussi demandé la gauche mirobolante de gouvernement. Oui, comment a-t-on pu la bafouer à ce point, elle qui était si contente de son bilan et de ses acquis, de l’euro, des trente-cinq heures, des emplois-jeunes, du Pacs, de la parité, du congé paternité et de tant d’autres belles choses encore tombées de sa hotte de Père Noël sociétal ? En fin de compte, rien ne résumait mieux ce qu’il en était de la politique, en ces jours, que la pancarte brandie par une petite fille où on pouvait lire : « Contre les méchants ». On était bien à Disneyland, pas sur le forum ou sur l’agora, et la lutte des classes était remplacée par celle des petites classes.
Le lepénisme souffre d’irréalité. Mais c’est lui, parce qu’il n’a pas trouvé de canal moins détestable, que le réel a choisi, au premier tour, pour se faire entendre en s’y engouffrant. Ainsi s’est-il donné tous les moyens aussi d’être battu à plates coutures au second tour. Et, bien sûr, de ne pas être entendu du tout. Le réel ? Les joueurs de cornemuse de la France qui gagne, et tous les endormeurs de la nouvelle vie confuso-onirique, l’ont incriminé sous des noms divers : « peur des petits Blancs », « sentiment d’abandon », « angoisse identitaire », autant de comportements peu plaisants, et même franchement antipathiques parce qu’ils s’opposent aux « jeunes et aux classes moyennes qui rêvent d’une société plus ouverte ». Ramené aux dimensions des faits divers criminels les plus sombres, et condensé dans le thème de l’insécurité, le réel a été accusé, dès le 21 avril au soir, d’avoir fait peur aux Français. Et le traitement médiatique de la hausse de la délinquance a été aussitôt montré du doigt.
Ainsi, dans le temps où l’on découvrait qu’un gouffre s’était creusé entre les élites et le peuple, entre ceux d’« en haut » et ceux d’« en bas », on voulait aussi précipitamment ne plus rien savoir de ce qui se passait en bas et qui incitait tant de gens à voter si bassement. Par un bel élan où la pensée magique n’était pas pour rien, on a exigé que les médiatiques cessent sur-le-champ de parler de choses laides et sanglantes comme le massacre des conseillers municipaux de Nanterre ou le tabassage d’un vieil homme d’Orléans à qui l’on tentait de prendre l’argent qu’il n’avait pas et dont on a incendié la maison. L’agression elle-même fut moins déplorée que sa « couverture par les “ Vingt heures ” », et c’est la présence obsédante de la face martyrisée du vieil homme sur les écrans qui a été regardée comme une insupportable délinquance par les Barabbas socialistes du monde qui vient, et même comme une rébellion contre le cours idyllique des choses. « Le fait divers de trop », s’est-on écrié ; et il n’est pas très difficile de traduire que c’était d’abord ce vieil homme que l’on considérait comme de trop. Il n’avait pas su prendre le train de la croissance. Il était resté sur le bord de la route. Il n’avait jamais nagé dans les courants porteurs du world wild web. Ce dinosaure avait tout faux. Sa seule existence était une insulte au bonheur éclatant de vivre pour toujours de l’autre côté du portail Internet. De plein droit, il devenait l’incarnation de cette « France affreuse » que Serge July découvrait au lendemain du premier tour, alors que son journal, un mois plus tôt, consacrait une série d’articles à célébrer la « France décomplexée » de Jospin-président, d’Amélie Poulain et de ce délectable basculement du franc à l’euro qui n’avait « suscité ni drame ni angoisse au grand étonnement des souveraino-sceptiques lepéno-chevènementistes qui, comme toujours, pariaient sur le pire ».
Le réel est reporté à une date ultérieure
Sans parier sur quoi que ce soit, on peut au contraire supposer que le basculement dans la monnaie unique n’est pas passé inaperçu, en fin de compte, ni comme une lettre à la poste, et que toute l’euphorie assourdissante déversée par les médias à ce sujet avait d’abord pour objectif d’interdire à la moindre critique de se faire entendre. Cet événement bruyant a d’abord été un événement sans discussion, donc moderne. Et il n’a donné le sentiment d’être approuvé à l’unanimité que parce qu’il était inacceptable qu’il ne le soit pas. De sorte que le mécontentement qu’il pouvait susciter a été frappé de mutisme ou même refoulé. Du moins le temps qu’ont duré les effets de la piqûre anesthésiante.
Comme ont été refoulées bien d’autres réalités sur lesquelles on a tout de même levé timidement un coin de voile durant l’entre-deux-tours parce qu’il était devenu impossible de faire autrement. Ainsi a-t-on pu découvrir, par exemple, que certains n’étaient pas si satisfaits que cela des trente-cinq heures et de la réduction du temps de travail. Et même que des ouvriers regrettaient de ne plus pouvoir « faire des heures supplémentaires le samedi », alors que leur bonheur de rentrer chez eux pour s’y adonner au partage équitable des tâches domestiques paraissait acquis. Et, tandis que l’on accusait le programme lepéniste de vouloir « faire rentrer les femmes à la maison », mais que l’on trouvait délicieux que Ségolène Royal y renvoie les hommes, ceux-ci, en silence, saisissaient parfaitement l’entreprise de meurtre qui se tramait contre eux derrière tant de sourires. Avec une belle fraîcheur, un jeune homme de Vitrey-sur-Mance, près de Vesoul, résumait ainsi la situation, et en donnait la clé d’or : « Nous les ouvriers, on voulait pas des trente-cinq heures, on dit les “ Retiens-Tes-Testicules ” (RTT) parce qu’on est empêchés de faire des heures sup. »
Nul ne saurait mieux exprimer la longue besogne de castration sociétale qu’aura été, avec son train d’enfer de mesures et de lois qu’on ne saurait refuser, le gouvernement Jospin, l’un des plus terrifiques qui aient jamais été.
Ainsi, durant l’entre-deux-tours, le réel a-t-il montré le bout de son nez. Mais il a choisi, pour ce faire, le plus sinistre masque qui soit. Quinze jours de fête anti-lepéniste ne se sont pas privés de lui en faire honte. Le réel a reculé. Le réel ne passera pas. Du moins pas cette fois. Et pas comme ça. Le réel est reporté à une date ultérieure. On a eu chaud. -
brubru1
Dans ma tâche ingrate d'animateur de plateaux, il m'est arrivé plusieurs fois de me trouver face à des invités, venus avec pour seul but de pourrir la discussion, de la noyer sous les clowneries, ayant décrété à l'avance son illégitimité. Dans cette situation, pas d'autre solution, comme mes confrères Nathalie Saint Cricq et Christophe Jaku, que de se croiser les bras, d'attendre que ça se termine, et de me répéter intérieurement "fallait pas l'inviter". Eh oui. Fallait pas l'inviter. C'est à dire, fallait pas la qualifier pour le second tour. Fallait pas, chers confrères, la légitimer, la dédiaboliser, à grands coups de couvertures sur le péril islamo, et de reportages bidonnés, type PMU de Sevran (oui oui, Nathalie Saint Cricq, je parle pour votre chaîne. Vous l'avez voulue, vous l'avez eue. Deux heures d'humiliation, c'est une douce punition).
Ils sont drôles, ce matin, à tous regretter Mélenchon. Le populiste Mélenchon. Le Mélenchon de "lézextrêmes"...... > Lire l'intégralité du texte
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Yanne
En fait, on ne sait pas vraiment ce qu'il y a dans la tête de quelqu'un qui voterait Le Pen ou qui l'envisage.
Peut-être que le comportement de la Marine a plu à son électorat potentiel. On n'en sait rien.
Et c'est vrai qu'il y a un danger. Mais combien de personnes sont susceptibles de voter Le Pen ? Pas une majorité en tout cas.
Je suis de ceux et celles qui voteront pour Macron en se bouchant le nez, parce qu'il est sûr que ça ne passera pas par moi.
Mais je comprends tout-à-fait celles et ceux qui comptent s'abstenir ou voter blanc. -
Al1
Fascisme ou fascisme, le 7 mai 2017, c'est toi qui choisit ! le 8 on crache du sang ! -
shigeyuki
Juste un dégoût et une immense tristesse finalement!
Que nos vies si fragiles et précieuses, l'espoir de nos enfants, puissent dépendre de ces incapables sans âme ni intelligence !
Aucune vision du Futur!
Aucune vraie lecture du présent!
Juste deux "vieux" égos lancés l'un contre l'autre!
Du vide sidéral...
Il n'a été question que de fric, pouvoir d'achat, sécurité, fric, économie, pouvoir d'achat, croissance, sécurité...
A gerber. -
absolument
Dans ma tâche ingrate d'animateur de plateaux, il m'est arrivé plusieurs fois de me trouver face à des invités, venus avec pour seul but de pourrir la discussion, de la noyer sous les clowneries, ayant décrété à l'avance son illégitimité.
Qui se souviens de ce vieux troll de Pierre Bourdieu, venu sur @si avec pour seul but de pourrir la discussion, de la noyer sous les clowneries, ayant décrété à l'avance son illégitimité ?
Don't feed the troll -
sgd (bientôt disponible )
Le débat a, me semble t'il, bien démontré qu'était offert au choix des français soit une incompétente à la tête de l'Etat ( victoire paradoxale féministe (patapé)) soit un enfant gâté et têtu càd un nouveau sarkozy déguisé en 1er de la classe.
Il est urgent de réformer les conditions du vote pour un président de la République (à supposer que cette fonction doive être maintenue).
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DéLecteurdeVraiThé
Pour une fois que je peux regarder un débat présidentiel Français, je tombe sur celui qui a fait le plus mauvais score (16 millions de visionneurs), celui qui ressemblait le plus à une cour d'école, et en plus tout ça pour voir une petite tête à claques qui ne connaissait même pas ses dossiers, qui n'arrivait pas à aligner un "bon mot" sans le lire auparavant dans ses feuilles volantes, qui disait des énormités à faire rougir Trump (ou plutôt roussir Trump)
et en face un mec dont je ne partage pas aussi les idées sauf peut-être celle de l'amende immédiate qui évite le circuit juridique et l'encombre (et évite de construire de nouvelles prisons dans un pays qui est déjà le champion en Europe de la population carcérale avec en prime l'insigne honneur de la surpopulation)
Mais au moins, et à défaut, le mec avait de la texture et pouvait prétendre à faire bonne figure en tant que président alors que la tête à claque avec son sourire figé à écœurer un troupeau de dames patronnesses vous ramenait chaque fois que l'on croyait qu'elle aurait même la possibilité de présenter des arguments plausibles, pour mettre à mal son adversaire, au bitume de la cour d'école et à la corde à sauter.
Je dois dire qu'en tant que Français de fraîche date (quelques décennies déjà mais par rapport à un Français de souche qui peut se vanter d'avoir connu Pompidou, je fais Français en barboteuse), mon épouse et moi, nous nous sommes dit que dans nos pays d'origine un tel débat frôlerait l'appel au Samu. Trois heures de pugilat qui faisait du récent match Joshua face à Klitschko, un échange dans un salon de thé.
Dans la revue de la Presse internationale sur France Inter, j'ai retrouvé le sentiment qui nous a assailli, mon épouse et moi : la honte. Honte même d'être restés devant le petit écran. Et c'est ce que dit El Mundo : "Et toujours aussi cruel, El Mundo ajoute : « Un peu sonné par la virulence qui dominait le débat, Macron s'est un peu perdu dans les détails. Lui non plus n'a pas semblé être à la hauteur de l'homme d’état qu'il aspire à devenir. Le spectacle des deux a même parfois pu faire honte à ceux qui le regardait. Mais à la fin, Macron a semblé être un mal mineur et Le Pen, un mal majeur ».
Et en plus le calvaire d'entendre ce matin sur les mêmes ondes la satisfaction incroyable des supporters de la tête à claques, fille du premier facho de France, et qui si elle avait été Allemande aurait refusé de reconnaître la responsabilité de l'Allemagne dans l'extermination de millions de gens, si elle avait Turque aurait rejeté d'un revers de main le génocide des Arméniens, si elle avait été Serbe aurait dit que les 8000 morts de Srebrenica l'avaient bien cherché.
Et cette honte d'hier soir, il m'en faudra du temps pour l'excuser, moi qui par une faiblesse de l'esprit ait toujours placé la France sur un pédestal. -
Gaïa
Ils sont tous les deux mauvais.
Aucun regret pour mon vote blanc, dimanche prochain!
J'ai écouté le débat à la radio : j'ai trouvé MLP bien plus "drôle".
Elle a peut-être ses chances sans me contraindre à changer d'avis sur le vote blanc.
Insoumise jusqu'au bout!!!! -
rimbus
J'ai de la sympathie pour Anne-Sophie, mais sortir le débat Trump-Clinton pour commenter le débat Le Pen-Macron me semble à côté de la plaque. Ça revient à comparer le fonctionnement démocratique des USA avec celui de la Ve République française.
C'est aussi absurde que les gens (j'en ai lu) qui comparent la république de Weimar avec la république française de 2017 ou Marine Le Pen avec Adolph Hitler.
Vivement lundi qu'on en finisse avec ces absurdités et qu'on se mette à parler de choses sérieuses. -
cécile clozel
en fin de compte c'est dommage que le débat du second tour ait pas lieu avant le premier tour :( -
shigeyuki
Pour ceux, celles qui veulent vraiment se macroniser par défaut, il y a aussi ça qui traîne en ce moment:
https://www.change.org/p/pas-de-ch%C3%A8que-en-blanc-pour-macron?recruiter=69492044&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=autopublish&utm_term=mob-xs-action_alert_sign-no_msg -
john z'guéner
bon voilà une définition qui me va bien, signée Lordon: le FN est comme un iceberg de merde dont on aurait vaguement blanchi la seule partie émergée -
wesson
Ce qui ressort du débat, c'est que les 2 débatteurs ont été pathétiques. Franchement à voir qui nous avons mis au second tour, ça m'as donnée des vertiges et la nausée.
Le Pen s'est vautrée, mais est-ce que Macron a été mieux ? Non. Et dès le début lors de son arrivée à TF1 avec Brigitte, qui s'est permis de claquer la bise devant les caméras à Delphine Ernotte et Michel Field.
Au moins peut-on reconnaître cela à Macron: il avance totalement à nu, et ne cache rien ni sur l'aspect néolibéral de ce que l'on sait de son "projet", ni même de sa proximité personnelle avec la médiacratie et la fabrique de l'information. -
tosh
navrant ce débat... effectivement dommage qu'on aille pas un peu plus loin sur l'Europe.
J'aurais bien vu un debat similaire a celui qui a eu lieu entre Genereux et Piketty mais cette fois avec Hamont/Melenchon/Macron.
Dommage qu'on ne fasse de débats qu'a l'occasion des echeances électorales.... se confronter une fois tous les 5 ans, c'est un peu leger. -
yack2
Je suis inquiet et catastrophé par ce débat et ce second tour,je suis un insoumis et un abstentionniste convaincu et joyeux.....Je ne suis pas inquiet d'une présidence FN,elle est impossible à ce jour.....Et vous pourrez sauter comme des cabris.... Lordon (une fois de plus) organise et résume ma pensée dans son dernier billet de blog.
Je suis inquiet de l'humiliation que l'on inflige à l'électorat Fn par médias unanimes interposés.
L'humiliation n'est jamais bonne conseillère.....Considérer 40 % d'un électorat de second tour comme des demeurés,sans un minimum de recul,est d'une imbécilité très dangereuse pour la suite....Et je ne défend ,par là,en rien le Fn. je répète l'humiliation est très dangereuse. -
admin
Donc MLP a tout fait pour être au second tour, une bonne campagne, par d'erreur, lézélites l'ont calculée et ont bien vu l'avantage.
Et puis boum, MLP se saborde, la joue très mal tout d'un coup, lézélites la calculent encore et agitent le drapeau noir.
Tous semble se dérouler comme prévu.
Ensuite et ça commence, des sondages flatteurs pour EM qui fort de ses quelques militants, ses 10% d'approbation, devient aussi une force crédible aux élections locales. Allez encore un effort le FN, c'est pas fini, on a besoin de vous pour les triangulaires et les quadrangulaires. -
shigeyuki
Et puis surtout rien n'a été dit sur les vrais défis qui nous attendent en tant qu'être humains, les sujets qui nous tiennent à coeur:
L'écologie, la biodiversité, l'artificialisation des terres, la préservation de la nature, de la beauté du monde,
L'artificialisation du vivant dans son entier, le formatage, le clonage,
Le transhumanisme, la biogénèse
La question du "futur": quelle humanité voulons nous?
Le respect de la jeune génération laissée à l'abandon avec sa soif d'idéal légitime et si vite criminalisée!
Non rien sur les dangers de la pensée unique, positiviste, rationnalisante à l'extrême dépourvue d'humanité et toujours évacuant le sensible et l'hétérogène.
Non rien n'a été dit sur cette pensée génératrice de tristesse et de monstres!
Rien n'a été dit.
Et pourtant tout continue comme avant.
En 40, on a jugé les criminels nazis mais on n'a pas arrêté la CHÂINE de construction des petites "voitures du peuple", volkswagen... -
bernard314-101825 bernard314
C'est quand même hallucinant cette faculté générale de se rendre compte maintenant des intox, exagérations, incapacités argumentaires des Le Pen. C'est pas comme ci ça faisait 30 ans que ça dure.
Et quoi? Subitement, le 3 mai 2017, Mme Le Pen allait avoir une argumentation sérieuse, détaillée, construite sur des faits alors qu'elle n'arrête pas depuis des décennies et avant elle son père d'asséner toujours les mêmes éléments rhétoriques débiles?
Bien sûr et le petit papa noël m'apporte ses cadeaux tous les 25 décembre.
Je me demande vraiment ce que les gens s'imaginaient sur son argumentaire.