-
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
Où en est-on, de ce dossier simiésque ? -
Bahram Houchmandzadeh
Dimanche 21 juin : l'information ("du lourd, du très lourd" disiez vous) à disparu du "news cycle". Il y a des informations beaucoup plus importantes à la radio (France Inter/Info) : un accident d'hélicoptère dans l'ain, un accident de bateau, une disparition d'enfant, le nouveau directeur de l'OM, l'équipe de basket féminine. -
mollows
Pour mémoire (zapping télévisé du Monde)
Attentat à Karachi, une affaire d'Etats
LEMONDE.FR | 19.06.09 | 17h13 • Mis à jour le 19.06.09 | 18h13
http://www.lemonde.fr/archives/video/2009/06/19/attentat-a-karachi-une-affaire-d-etats_1209102_0.html -
Kentel
Un journaliste de l'AFP a osé poser une question à M. Sarkozy lors de sa conférence de presse.
On peut retrouver le verbatim complet de sa réponse sur le site du nouvelobs, et surtout la video qui donne le ton de sa réponse. Philip la détaille.
Des ricanements et des tentatives d'humour douteux, pour attaquer le journaliste qui pose la question et décrédibiliser la thèse, suivi d'une vague tentative de réfréner son impulsivité en rappelant qu'il ne rit pas des victimes (peut-être des réminiscences de son discours en Afghanistan).
Sur RTL, les ciseaux du montage n'ont gardé que seules phrases qui lui permettent de garder un peu de dignité, et retourne de fait la situation ; on n'entend plus dans la bouche de l'omniprésident que les phrases suivantes :
" Mais enfin, respectons la douleur des victimes. S'il vous plaît mais qui peut croire à une fable pareille."
Il manque en particulier :
"...non, mais je ne vous en veux pas mais enfin écoutez franchement.Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd'hui, j'y étais… c'est incontestable."
"Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c'est la douleur de familles et de trucs comme ça… mais… qu'est-ce que vous voulez que j'aille répondre là-dessus." qui donne un tout autre ton à sa réponse, où on a l'impression que le seul qui se moque de la douleur des victimes, c'est bien le président.
Les pudeurs de la rédaction de RTL a-t-elle pour but de préserver la dignité de la fonction présidentielle, ou d'éviter aux familles des victimes d'entendre l'humour douteux de M. Sarkozy ?
NB :En tout cas, dans son intervention, il y a un scoop : le secret d'état n'existe plus (il faudra en infomer les victimes du Bugale Breiz). -
Philijp
La vidéo reprise par le Nobs déjà estampillée elysee.fr… Est-ce bien raisonnable? Son verbatim me semble mériter bien mieux que la retranscription brouillonne du site de l'hebdo. On a de nouveau là, grâce au décomplexé "baveux d'appareil" si brillamment élu par nos soins, une scène d'une inestimable valeur média-comico-politique pour tenter de comprendre cette énigmatique "aura" dont l'Histoire devra rendre compte.
Avant que ne commence l'échange, le Pdt interrogé fait par deux fois cliqueter d'impatience son stylo, ne semblant attendre qu'approbation de la foule journaleuse qu'il contemple, les mains ouvertes de l'officiant qui songe : «Ite missa est…»
Question du journaliste pro mais un poil tendu…: "Philippe Al… Euh, Philippe Alfroi, de l'Agence France-Presse, Monsieur le Président, …à votre droite ! (Lui qui croyait n'émettre là qu'une anodine remarque topologique!) Philippe Alfroi, de l'Agence France-Presse. (Esquisse de sourire entendu : «Tiens… un jeune gauchiste de l'AFP…») Selon les informations qui sont…qui ont été rapportées hier à la suite d'une réunion entre les parties civiles dans l'attentat de Karachi et les juges d'instruction, (La lissse face prédatrice commence à se pincer les lèvres : «Mais elle était pas prévue, celle-là!…») il semblerait que l'origine de l'attentat ne soit pas due à un acte terroriste mais plutôt à des représailles de l'Etat pakistanais (Mandibulation dubitative… «Tu vas voir comment je vais te remettre à ta place, toi !») après le non-versement de commissions. (Dodelinement franchement désapprobateur : «Ah mon pauvre ami, faut pas me faire ça à moi!») On parle même de rétro-commissions (Marmonnement estomaqué: « Oh bah ça, alors…» Irrépressible tentation de s'esclaffer, avant même que la question ne soit posée…) qui auraient dû alimenter la campagne d'Edouard Balladur en 1995. Est-ce que, en tant que ministre du Budget, vous avez été au courant de tels accords ? " (Il ne sera bien sûr nullement répondu à cette question précise, mais à côté, le Pdt redevenant un bref instant "avocat de son Éminence Ballamou" plutôt que le sien propre, le flot de sa réplique lui faisant assimiler le nous à la Justice, ce qui est fort habilement mêler la majesté monarchique (plurielle) à l'impartialité juridique (seule censée décider pour la galerie du Vrai et fin mot de l'histoire .)
Réponse de NSNB, après un léger rire souligné d'un hochement de tête empreint d'un désespoir surjoué à dessein: "Ah bah…c'était pas la peine de vous mettre à ma droite (Premiers rires étouffés et complices dans l'assemblée. Excellent désamorçage de l'embarrassante question, façon de circonscrire à demi-mot d'où elle pourrait venir, histoire de se mettre La Figue et FOG dans la poche d'emblée) pour parler de ça, franchement. Enfin, écoutez… c'est ridicule ! Franchement, Monsieur, franchement… c'est ridicule. (Embrayeur comique permettant au sérieux Pdt d'être aussi perçu comme un De Funès : jeu de mains-gimmick simple mais efficace du "faux-libéral" compensant l'irrépressible envie de mordre dont témoigne le "voilement" plus désordonné des épaules) Pas vous, hein! je me permettrais pas, je vous respecte ! Mais enfin… écoutez : soit il y a des éléments, donnez-les nous. (Balbutiements). C'est grotesque! Voilà, c'est ma réponse…. Alors, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?! Raisonnement : pour son financement, Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui n'auraient pas été payées ensuite, et ça a donné Karachi… Mais enfin!… respectons la douleur des victimes! (Habituel "dérapage" populiste qui tourne un peu à vide : les "pauvres victimes" ont déjà bien eu assez le temps de souffrir… en explosant.) S'il vous plaît!… Mais qui peut croire à une fable pareille? Qui peut croire à une fable pareille? Et puis, si vous avez des éléments, donnez-les à la Justice, et demandez à la Justice qu'yzenquêtent.… Mais enfin! Franchement!… Qu'est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus? Mais, honnêtement, qu'est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus? (Le jeu de mains se fait plus "funésien" pour souligner l'invraisemblance de la nouvelle hypothèse d'enquête. Le talent comique évoque aussi bien ici Fernand Reynaud ou Robert Lamoureux.) Y'a quatorze ans, de surcroît! On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d'Etat n'existe plus! (Une "hypocrisie" de plus à laquelle il aurait été mis fin par la Grâce d'on ne sait quoi, au juste…) Quatorze ans après, vous venez me poser la question: « Est-ce que vous êtes au courant de rétrocommissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Monsieur Balladur?» Et vous?… vouzétiez pas au courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à cette époque? (Ben non, sûrement pas… Ça tombe bien d'ailleurs, tellement il importe que les journalistes ne sachent plus faire leur métier.) Peut-être, à ce moment-là, je vous aurais… non, mais je ne vouzen veux pas, mais enfin écoutez!… Franchement! (Soupir). Enfin, si y'a un braquage à Bruxelles aujourd'hui, j'y étais… (Ultime "bigardisme": main droite levée, large paume ouverte comme au serment d'un témoin de tribunal…rires désormais débridés parmi les spectateurs-journalistes confrères du pris-à-partie) C'est incontestable."
Dès lors innocent-ignorant avec la "foule" de son côté, NSNB émet à son tour un quasi-rire de bossu, tandis qu'une voix pensant [?] qu'il est temps de passer à autre chose l'interpelle: «Monsieur le Pdt! Monsieur le Pdt!», avant qu'il ne se reprenne de justesse : "Non, pardon! hein! Je ris pas du tout, parce que Karachi, c'est la douleur de familles et (marmonné) de trucs comme ça… (Ce disgrâcieux marmottement semble bien avoir été caviardé de la version initiale par les Services compétents au bout de 24 heures sur le Net !! C'est bien sûr le profond mépris de tous ces "trucs"de la morale qui, là, ne peut s'empêcher d'affleurer comme une lave dormante à fleur de roche. Encore un "bas bruit" éminemment moderne et novateur dans le langage politique) mais qu'est-ce que vous voulez que j'aille répondre là-dessus?!" (La réponse aura pourtant été longue et éloquente à souhait.)
Juste l'un des scores langagiers de ce discours à la désinvolture millimétrée (là est tout le génie du bagou sarkozyen) : Franchement x 4 contre Honnêtement x 1…
La parole de NSNB paraît formidablement en phase avec son époque d'origine, et cela en fait toute la fascinante modernité, puisqu'elle sait, avec d'autant plus de brio qu'il est involontaire, hériter et subvertir une leçon élémentaire du lacanisme (pas du laconisme… encore que!) : « Il n'est jamais de langage fort en politique qui ne soit sructuré comme un inconscient». -
emilie bouyer
Il était à l'èpoque déjà ministre et proche de Balladur et s'est ainsi retrouvé en première ligne...Mais tant d'eau a coulé sous les ponts depuis!!!!Sa réaction a été surprenante,un peu forcée.En tous cas probablement dérangeante pour les familles des victimes.. -
Gavroche
Ce soir dans le jité de C. Mataush, sur la 3, deux phrases, et allez hop, circulez, y'a rien a voir... Machin 1er a dit que c'était grotesque, et je cite "il n'y avait plus de secret d'Etat"... Si, si, je vous jure, il a dit ça, et aucun journaliste ne lui a dit en face "vous vous foutez de notre gueule"...
Je sens que je vais lancer un appel du 20 juin... -
mollows
Show must go on (des rires, dedans)
Attentat de Karachi : interrogé, Sarkozy qualifie les informations de "grotesques"
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/proche_moyenorient/20090619.OBS1209/attentat_de_karachi__interroge_sarkozy_qualifie_les_inf.html -
d.v.
France Culture a ouvert son journal de 7H00 sur le sujet. -
Dominique Larchey-Wendling
Al Qaida, ça arrange tout le monde ... on peut tout cacher sous ce tapis là ... vive les épouvantails. -
Compunet
"retro-commisions"......y'a des mots comme ça vous savez que vous les avez déjà entendus mais impossible de remettre la main sur le neurone qui pourrait vous guider jusqu'au bon dossier !!!
allons-y, tentons une nouvelle fois l'expérience de retrouver quelques liens dans mon cerveau avec le mot "retro-commissions" : frégates, Taïwann, Clearstream, Elf, MNEF, diamants, Bongo......
et voilà.....grrr c'est comme à chaque fois..... mon neurone se perd dans les méandres des dossiers et ça n'aboutit jamais nulle part pfffff -
bysonne
L'insécurité .... le grand cheval de bataille de nos gouvernants, c'est eux qui la créent. Je me sens de moins en moins à l'aise avec cette bande de mafieux. D'autant plus, ou moins depuis que je discute avec des chauffeurs de taxi à Paris entre deux gares, j'en apprends de belles. Ça mériterait développement, mais là je n'ai pas le temps. -
Anthropia
Je me demandais pourquoi le débat entamé par le député communiste sur la Burqa prenait si bien chez les umpistes, j'ai compris, cacher ce Karachi que je ne saurais voir.
http://anthropia.blogg.org -
Anthropia
Le Figaro en ligne fait son chapô sur une affaire d'états, le petit s qui fait toute la différence, ou l'art de tourner autour du pot.
http://anthropia.blogg.org -
Winston Smith : misanthrope
et bien voilà une affaire qui va surement faire encore gagner 5 points à l'UMP -
Anthropia
Et que dire de la nature de l'accord signé par Sarkozy avec un émirat ? (vaguement entendu sur une radio, qu'un accord de défense a été signée en cas d'attaque par l'iran). Engager la France sur une riposte automatique à propos de l'iran ? et personne n'en parle.
http://anthropia.blogg.org -
Christian H.
Lors de la prochaine garden party Nicolas Sarkosy va-t-il nous ressortir la tirade de son glorieux aîné concernant LES AFFAIRES : « Ce n'est pas qu'elles se dégonflent, c'est qu'elles font "pschitt", -
BP
[quote=DS]Mise à jour, 11 heures : contrairement à ce que nous indiquions dans la première version de cet article, la dépêche AFP reprenant les accusations de Me Morice a été diffusée dès jeudi soir.
Ce n'est pas un article, c'est une chronique. On a suffisamment passé de temps dans le passé à expliquer la différence pour ne pas retomber dans les travers ici ! -
marcel verplaetse
Que voulez vous la censure marche plutôt bien en France , la preuve !!
Si j'ai bien compris c'est à cause de magouille politique et de financement
de campagne que les 14 de Karachi ont été exécuté innocemment .
Immaginer le commentaire de "Bling Bling" la dessus , il trouverait encore
une porte de sortie , c'est révoltant !!
Pour la connivence entre Hollande et Chirac pas étonné du tout car sur une
vidéo en Corréze ils sont côte à côte et ont l'air de bien s'amuser .
Un @sinautes l'autre jour faisait remarquer la complicité sur les plateau télé ,
les tutoiements de rigueurs entre camps opposés (en théorie) et les spécialistes
des sondages et journalistes politiques .
N'y a t'il pas là aussi matière à se révolter quand on voit le "Théatre" des politiques
alors que finalement ils sont tous complice dans une grande conspiration
contre le peuple .
Réveillons nous !!! -
Etoile66
J'espère que vous resterez sur cette affaire - sur le long terme - et ne passerez pas vite à autre chose.
Dommage que vous n'ayez pas cité Mediapart, qui a fait une série d'articles sur ce sujet. Moi qui plaide pour que vous travailliez ensemble, me pose certaines questions.
Voici donc les articles de Mediapart à ce sujet:
http://www.mediapart.fr/journal/france/190609/attentat-de-karachi-les-revelations-d-un-ancien-des-services-secrets du 19 juin 2009
http://www.mediapart.fr/journal/france/130908/ventes-d-armes-la-corruption-au-coeur-de-la-republique publié en septembre 2008
http://www.mediapart.fr/journal/france/130509/les-mysteres-de-l-attentat-de-karachi-remontent-l-elysee publié le 13 mai 2009
Dommage que vous ne les citiez pas et ne travailliez pas avec eux. Votre synergie ferait du bruit et porterait de tels dossiers auprès d'un public plus large