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Pierre38330
Pour ajouter un peu à la confusion générale, la rubrique de Paul Krugman ce matin dans le New York Times.
VSPs and the FN
VSP, c'est les princes qui nous gouvernent. -
gondalah
les faits-divers anxiogènes montés à la Une par le 20 Heures pourraient bien, qui sait, ne pas être non plus totalement étrangers au phénomène.
C'est incroyable de voir un journaliste s’interroger sur les raisons de la montée du FN en renvoyant la balle à ses collègues. DS n'imagine même pas une seconde faire partie lui même du phénomène, lui qui, comme toute sa caste, tape à bras raccourcis sur Mélenchon à la moindre occasion.
Et ben ouais, quand on serine au gens que rien ne peut remplacer l'UMPS, faut pas s'attendre à autre chose.
Qu'est ce qui peut pousser ces bourgeois à mépriser autant la vraie gauche?
Je vais finir par croire qu'il n'y a que le fric qui les intéressent... -
Strumfenberg ( Aloys von )
Ils désirent pathologiquement ceux qu'ils vomissent, et peuvent flinguer ceux qu'ils se voient dans la glace. -
Yanne
Je vais vous dire un truc ! Et ça ne va pas plaire !
Mais honnêtement, autour de moi, à part les gens qui sont fortement politisés, tout le monde s'en fout, du résultat des élections.
j'ai essayé d'en dire un mot à la cantine de mon boulot, et visiblement, ça n'intéressait personne... Pourtant, d'habitude....
Ce n'est pas la première fois que ça arrive, la poussée du FN, et ça s'est toujours arrangé, mais les problèmes de fond ne s'arrangent pas.
D'ailleurs, quels sont-ils, ces motifs qui poussent certaines personnes à voter FN ? Ils sont multiples et variés, et d'après moi, ils ne sont jamais dits explicitement. Mais comme je n'ai jamais pensé à voter FN, je n'en sais rien. La seule chose dont je suis sûre, c'est qu'avoir une attitude méprisante envers les électeurs du FN, c'est totalement contre-productif... -
Laguêpe
Il est vrai que la "une" de l'Humanité est nulle, mais dire de ce journal "Trente ans de manchettes aussi grasses que creuses. Trente ans de manchettes qui n'expriment rien d'autre que sidération, impuissance, incompréhension, œil rond, bouche ouverte, et par dessus tout, la trouille de fâcher quiconque." me semble parfaitement injuste. -
DéLecteurdeVraiThé
Le commentateur Chavista parle ici des débats en Espagne et c'est exactement ce que je m'apprêtais à faire après avoir lu l'article de Daniel Schneidermann.
Il dit "Mais je voulais avoir votre avis et l'avis des asinautes sur le débat des législatives en Espagne.
J'ai suivi hier avec gourmandise ce débat historique à 4 en Espagne ( Pour moi c'est vraiment historique dans ce pays) et combien j'ai été fier de ce peuple ."
Je viens juste pour ma part de regarder plusieurs interventions et je suis les actualités espagnoles. Et quand je "ré-atterris" en France, j'ai l'impression d'être pris dans une odeur de naphtaline à me faire vomir. Et je ne parle pas de voir Florian Phlippot venir déposer sa candidature à la préfecture, place de la République de Strasbourg, où son image vient étrangement se plaquer comme un négatif honteux sur celle de la libération et des combats qui eurent lieu sur cette place et dont la façade de la préfecture porte les marques, et l'on voudrait pleurer de honte, non je parle de ces débats qui sont téléguidés par ce parti haineux et dans lesquels se sont engouffrés les deux autres partis, montant les enchères à chacun leur tour, jusqu'à ce piteux projet de dénaturalisation (l'arme secrète, tremblez barbares, vous allez être privés du passeport, et svp ne riez pas, c'est sérieux, on va la faire cette loi, NE RIEZ PAS !!!...).
L'Espagne est à des années lumières. D'abord par le simple constat de la variété des sujets, par l'absence des fascistes, ces horreurs de fraîche mémoire.
Ici en France, les jeunes se jettent à la suite de ce parti qui parle d'enfermement, de rupture avec l'Europe, de retour aux valeurs sûres... je voudrais les voir ces jeunes revenir aux valeurs sûres, vont faire la gueule quand ils seront de quoi il s'agit.
Si Chavista est fier du peuple espagnol... il fait trop de mal de dire ce qu'on ressent pour la France et qui ramène à la dernière décennie de la première moitié du siècle dernier. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Le jeune est naïf ( natif), sa vision des médias est immédiate. La belle Marion n'a rien à voir avec Cruella, ça serait trop cruel. Mélenchon est vieux, violent, intello. Tout baigne. -
Winston Smith : misanthrope
ce qui a changé c'est qu'aujourd'hui 1 jeune sur 3 a voté FN, est-ce en rapport avec les fait que les cibles du vendredi 13 étaient justement les jeunes?
avant c'était plutôt la jeunesse emmerde le front national ( ça se passe à prtir de 2min47) -
Strumfenberg ( Aloys von )
La constance du jardinier n'exclut pas, au contraire, le troisième degré. -
hansolo
Le choc actuel est sans doute plus dans le fait que l'intégralité des leaders des "grands" parti reprennent à leur compte les idées du FN ... -
Daniel
Arrêter de dauber sur les journalistes. Quand ils s'en donnent vraiment la peine, ils savent décrypter les enjeux de la politique, les vrais. La preuve ? Tous les bons décrypteurs ont saisi, dès hier soir, toute l'importance de la déclaration solennelle de Nicolas Sarkozy au 20 h de TF1 : ""C'est pas 'passe-moi la salade, j't'envoie la rhubarbe' !"
Alors, camembert ! -
G.Pirou
"Qu'est-ce que vous vous dites personnellement au moment de voter à gauche ?"
"Je me dis faut que ça change, il y a de la misère pas loin"
"Mais ici, par exemple, est-ce que vous avez été, concrètement, touchés par la misère, le chômage ? Concrètement ? Ici." "Oui" "Quand ?" "Ben y'en a partout". "Mais vous ? Vous ?" "Oh non parce que moi je suis tranquille, j'ai un CDI, je suis proprio, je m'en sors". "Donc vous n'avez jamais eu de problèmes ?" "Oh non, parce que j'ai eu la chance de faire des études, de trouver un job rapidement." "Mais ça vous est déjà arrivé le chômage ?" "Non pas moi." "Donc si je comprends bien, pour vous, il ne se passe pas grand chose". " Mon boss me gonfle, mon salaire augmente peu". "Et tout ça, ça vous conduit à voter à gauche ?" "Oui mais madame/monsieur, comprenez bien que si je vote à gauche c'est aussi par peur que les choses se dégradent".
Conclusion:
Ce n'est pas uniquement par rapport à ce qui nous arrive dans notre vie que l'on vote pour tel ou tel parti: c'est aussi par la crainte de ce qui pourrait nous arriver, que ce soit justifié ou non - entre autres choses... -
mollows
Au rebond :
Sur France Inter ce matin, Hervé le Bras, invité du 7/9 :
"Ça m’a frappé en reprenant la géographie du FN depuis plusieurs élections, il y a quelque chose de l’ordre de la rumeur, le FN se répand plus dans les zones de grande circulation. Il est devenu difficile de raisonner avec le FN. On vous assène des évidences."
http://www.franceinter.fr/emission-le-79-herve-le-bras-le-vote-fn-est-devenu-presque-arrogant
Dans le même ordre d'idée, reportage entendu sur radio france ce ouik-end ou le week-end dernier dans une ville où une manif d'identitaires anti-migrants se voyait bloquée par une contre-manifestation. Il était question, à l'occasion d'une interview d'un pékin d'une agression d'un buraliste par un migrant s'avérant tout à fait "fantaisiste" une fois le-dit buraliste interviewé.
Ca n'épuise pas la question de la sécurité, et/ou de son ressenti, mais bon, c'est toujours payant de gratter un peu. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Wittgenstein : " en matière de morale, tous les bavardages m'insupportent, surtout les bavardages philosophiques, quand tout est aussi clair qu'une gifle" Les débats actuels autour du vote FN sont obscènes. Le FN est immoral, point barre. -
pasiso
Moi j'aurais demandé : avez vous lu le programme du Front National ? Ici http://www.frontnational.com/le-projet-de-marine-le-pen/
Moi je l'ai lu; il y a bien sur des trucs du genre extrême; sur un état fort, sur la sécurité, par contre sur l'euro je suis surpris que ce soit le seul parti a proposer la suppression de la loi de 1973 qui oblige l'état a emprunter aux banques, et aussi a refuser de payer un seul centime a l'Europe? -
Malagom
Vu de loin on dirait la grande bandaison nationale -
Bernie73
Ouui oui oui
Il y a bien les 2 aspects le traitement de l'information en générale et l'information politique en particulier.
Ca fait bien longtemps que je me désespère du travail des média qui outre le rapport systématiquement anxiogène de leur traitement de l'information ont totalement oublié l'abord rationnel. Réfléchir à un évènement en s'en détachant un peu n'est pas vendeur donc plus dans le focus
Il faut de la peur, de la révolte ou de la colère...
Pourquoi, comment n'est jamais questionné, parler le plus directement et le plus rapidement au consommateur c'est émouvoir et non faire réfléchir.
Le 4ème pouvoir forme tout de même les esprits par répétition et il faut un certains degré de résistance pour ne pas sombrer dans ces réactions purement émotionnelles.
Pour le débat politique, le constat est pour moi encore plus atterrant
Lorsque je mets bout à bout, la sortie de nulle part de Ségolène Royale qui devient d'un coup présidentiable,
les primaires socialistes, où dans les commentaires d'après débat on entendait "Hollande le nouveau Mitterrand écrase ses adversaires" (je n'avais pas dû voir le même débat), car M. Hollande a tout de même une constante, son charisme...
La mise hors jeu systématique des candidats qui proposent d'autres idées, lorsqu'ils sont invités on ne leur parle que de leur position par rapport au candidats mainstream, ou de la dernière petite phrase qui a représenté 10s sur un discourt de 1h30, mais jamais des idées.
Ils sont finalement systématiquement traités de populiste, voir fachiste pour le plus récent M. Mélanchon y a droit bien souvent,
là où on rigole pour ceux qui ont de la mémoire, même Bayrou y a eu droit.
On peut ajouter l'éditorial de Colombani qui affirmait que la france devait être bi-parti en excomuniant par la même M. Bayrou
Conclusion une machine médiatique qui interdit toute réelle réflexion, interdit tout questionnement et sélectionne les candidats éligibles
J'appelle ça de la propagande, que les journalistes aient une image aussi dégradé que les politiques n'est donc pas surprenant.
Heureusement il reste quelques ilôts d'irreductibles, c'est bien pour ça que je suis abonné ici, mais cela concerne bien peu de journalistes et bien peu d'électeurs -
Thomas
Je vomis le FN, mais la question de France 2, de savoir si les gens sont personnellement touchés par les thèmes du FN est vraiment stupide, ou plutôt c'est le degré zéro, bien à l'image de l'incompétence des observateurs à saisir le problème.
En quoi être touché par un problème dans sa vie quotidienne légitime ou pas un vote ? N'importe quel électeur a le droit de voter pour des raisons qui le touchent directement mais aussi pour d'autres qui le motivent plus indirectement. De plus en plus d'électeurs FN assument parfaitement de voter pour leurs "principes", pas leur expérience. La démarche est-elle condamnable ?
Se pose évidemment la question de la fiabilité des infos/rumeurs qui permettent à chacun de se forger ses principes et ses opinions, mais convenons que c'est une autre question qui mériterait d'être traitée à part, et qui d'ailleurs ferait bien mal si elle était posée sérieusement au journalisme audiovisuel.
A ce sujet, je propose très sérieusement un exercice à @si : reprendre l'ensemble des interview politiques radio et/ou télé, disons, des 15 derniers jours et de ceux qui viennent (il faut de l'abnegation, je le concède...). Comparer le temps consacré dans chaque interview ( ou le nombre de questions) à la description des programmes des candidats à celui consacré à la stratégie électorale. Je prends les paris que moins du quart du temps est consacré aux programmes. Là, il y a une vraie responsabilité des journaliste à fabriquer de la politique vide. Et désespérante. Pourquoi ? Parce que lire un programme c'est long, ça demande de bosser alors qu'interroger un homme politique sur "alliance/pas alliance/fusion/retrait?" est à la pportée du premier neurone de concombre venu.
Je trouve qu'@si remplirait une vraie mission conforme à son objet en installant un observatoire de la sorte. Le faire au long cours, en prévision de 2017, pourrait être édifiant. On pourrait même s'y mettre à plusieurs.
La politique, nom de nom, ça devrait d'abord être des programmes, et le temps d'en parler, et le temps de montrer comment on se différencie des autres. Or la politique retransmise par les médias audiovisuels, c'est la stratégie, les calculs d'épicerie, et le petit théatre des ambitions.
Je sais, on l'a dit cent milliards de fois déjà. Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi ça ne changerait pas ? -
Asyla
Les rumeurs du voisinage.. C'est sur, les insultes, les agressions, le trafic de drogue, les vols de portable, les cambriolages, ça n'existe pas. C'est un sentiment d'insécurité tout ça ^^
Merci asi et France 2 pour votre perspicacité parisienne. Je pense que beaucoup de gens se sont sentis renforcé dans leur vote FN après ce reportage qui met en opposition un journaliste parisien déguisé en campagnard (et qui n'a jamais "agressé" un politique de la même façon) et la petite dame qui ne demande qu'à vivre tranquillement. -
bleu ciel
« On aurait déjà pu faire les mêmes reportages, exactement les mêmes, dans les années 80… ». Mais on les a fait ! On y a droit très régulièrement. Le micro-trottoir, bien utilisé, est un outil simple, efficace et redoutable (voir les parodies jubilatoires de Groland). Et il me semble que les « interviews » d’électeurs du Front National des « paisibles bourgades » constituent un marronnier commode (particulièrement entre premier et second tour d’élections pour expliquer les chocs).
Cela n’explique pas tout ! Par exemple, pourquoi le vote FN progresse particulièrement dans les régions touchées par la désindustrialisation et le chômage ? Ce sera sans doute l’objet d’un prochain « œil du 20 heures » ;o)