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Yanne
"La Bourse n'est le moteur de rien du tout ! Elle enregistre passivement la montée des inégalités qu'elle convertit, d'inégalités de revenus, en inégalités dans la possession du capital. (...) l'emballement boursier n'est que l'effet du déversement d'un surplus d'argent liquide sur le marché du capital, qui gonfle la valeur moyenne des actions sans qu'aucun investissement réel ne soit fait, sans que rien de supplémentaire ne soit produit. (...) Cette inflation des riches devient de fait une lutte pour la possession du capital"
Emmanuel Todd L'illusion économique.
Deux leçons à tirer de cette analyse dans le cas qui nous occupe.
- Mécaniquement, le fait d'injecter aujourd'hui des sommes considérables, en déverser sur le marché du capital en lui fournissant de l'argent frais fait forcément monter les cours de la bourse. Cela ne veut absolument pas dire qu'elle ne va pas se remettre à baisser, toujours pour les mêmes raisons d'essoufflement par la dette. Car c'est effectivement donner du sang à un malade qui souffre d'hémorragie : on rajoute de la dette (en produisant des bons du Trésor ou de l'inflation par la planche à billets) pour juguler les problèmes générés par de la dette.
- Sur le plan politique, cela signifie que la bourse est l'indicateur pur et simple du niveau d'oppression des classes dominées. Cette injection d'argent produisant une hausse des valeurs à la bourse n'est que l'indication que nous subissons un niveau maximum d'oppression qui se retrouve dans la question que se pose chacun : Quoi ? Les caisses étaient vides pour nous au début de l'année, et aujourd'hui, on finance des organismes financiers véreux par centaines de milliards ?
Si la bourse baisse, cela devrait signifier une diminution de l'oppression dans la mesure où le système montre son vrai visage. L'expansion de la bourse et du pouvoir ne peuvent être infinis dans des pays démocratiques.
Mais cela ne veut évidemment pas dire que nous ne devrons pas lutter pour reconquérir des droits politiques (entre autres le droit à une information fiable par les médias) qu'on nous confisque chaque jour davantage. La nécessité de prévoir le profit envisageable par rapport à l'énergie dépensée, et le besoin de trouver un grand nombre d'alliés, lesquels augmentent à mesure que le système est mis à nu, nous contraignent à nous armer de patience.
Voyons ! 1 700 milliards d'euros l'Europe plus 760 milliards de dollars par les USA, plus le Japon et d'autres pays, genre Russie et autres pays d'Asie ; disons que ça fait 3 000 milliards d'euros qui sont actuellement injectés dans le système en tant que dette à moyen et long terme. La Bourse a monté aujourd'hui partout de 11% alors qu'elle avait baissé en moyenne de 40%. Pour revenir à son niveau du 1er janvier, on devrait lui fournir au moins 10 000 milliards d'euros. A racler sur notre dos.
Un seul conseil : convertissez-vous à quelque chose, que vous puissiez au moins prier.
Evitez le dieu argent. -
Jane
Suite à la réunion de l'Eurogroupe, la résolution de la crise financière sur de bons rails. -
beacon40
Moi je comprends rien à cette histoire d'arnaqueurs, et je n'en suis pas peu fier! -
jean-pierre favier
Dans le vocabulaire image de ceux qui nous prennent pour des veaux ; l Etat a des caisses ... plusieurs parcequ elles sont toujours au pluriel ... une seule cela ne suffirait pas ... mais combien on ne sait pas ( les experts comme JM Sylvestre doivent savoir eux )
Donc les caisses ( en bois , en plastique , en ferraille ??? ) de l etat étaient VIDES mais alors VIdes de chez vide ( demandez a JM Apathie le roi vengeur de la dette ) et la merveille des merveilles , pareil a un Jerome Kerviel a l envers elles sont débordantes de milliards et de milliards , comme au MOnopoly pour acheter plein de banques et enfin la rue de la Paix ....
Vous avez compris ???? apres avoir fait chuter les bourses les week end dernier Sarko l agite , en un dimanche trouve des CAISSES pour soigner les banques
vive le liberalisme !!!!
VIVE LE DIVIN MARCHE qui régule tout et répare tout -
LaurentP
Miracle ! Si j'ai bien compris la politique actuelle, une entreprise peut prendre des risques insensés, gérer ses actifs comme on joue à la roulette et en cas de banqueroute il suffira d'appeler l'Etat à la rescousse qui viendra trouver de l'argent pour la sauver ? Est-ce bien ça ?
On dira ce qu'on voudra, Nicolas Sarkozy est quand même un gestionnaire extraordinaire. A lui seul il va sauver la France. Regardez : en début d'année il annonçait "les caisses sont vides" et neuf mois plus tard il trouve des milliards... pour les banques bien sûr. Pas pour les chômeurs, pas pour les bénéficiaires du RMI/RSA, pas pour les malades ni pour les hôpitaux, pas pour le pouvoir d'achat des Français. Non. L'argent n'apparaît miraculeusement que pour "sauver" les banques.
Mais sont-elles en déroute ces banques qu'il faut absolument sauver ? Nous ne sommes pas aux États-Unis. Tout au plus la plupart des banques passeront un mauvais moment (au pire quelques mauvaises années) mais pas au point de leur faire mettre la clef sous la porte. Combien vous pariez que les banques afficheront un résultat positif en 2009 voire en 2008 ?
Petite anecdote : quand il était en campagne en 2007, Sarkozy disait qu'il voulait que tous les français deviennent propriétaires. Comment ? Avec des prêts à taux variable comme aux US bien sûr ! Ca marchait si bien et tous les américains qui sont aujourd'hui à la rue étaient propriétaires de leur logement à l'époque. -
Many Airs
Le plus incompréhensible, malgré les dires de certains "experts", c'est la capacité incroyable à débloquer des fonds, alors que les caisses sont vides !
Le monde m'inquiète, la race humaine m'inquiète, l'économie m'inquiète ! -
Jean RAVIN
Soyons solidaires et généreux ! -
Patrice Guyot
Première observation : il me semblait, jusqu’à maintenant, que vous étiez assez “étatolâtre”, votre dernière crise remonte à la probable privatisation de la Poste…
Ensuite, à l’heure qu’il est le CAC 40 remonte de 6%, mais il a baissé de 20% la semaine dernière. Une chute est rarement continue, il y a des instants de répit…
Car rien n’est réglé, tant s’en faut ! Nous continuons à vivre avec d’immenses masses d’argent qui n’ont jamais existé. Ce qui est un problème, il faut bien l’avouer !
Et puis il y a d’autres questions : avec quel argent des États qui croulent sous les dettes vont-ils renflouer les écroulements successifs des établissements financiers (Banques et Assurances) puis industriels entraînés dans le strike (merci au bowling) du siècle qui commence ? Le trouveront-ils sous le sabot d’un cheval ce gigantesque paquet de milliards nécessaire ou feront-ils fumer les planches à billet avec un (très léger) risque d’inflation, genre 10.000 % par an, ou beaucoup plus, ça c’est vu !
Au fait, ça s’est vu quand ? Entre 1930 et 1933 en Allemagne principalement. C’est la que le “sauveur”, Adolf pour les intimes, dont je me flatte de ne pas faire partie, entre en scène !
La résolution de la crise de 1929 c’est la 2ème guerre mondiale et ses 60.000.000 de morts,
Et encore même pas tout à fait : il faut attendre novembre 1954 pour que le Dow Jones retrouve son cours du 3 septembre 29 : 25 ans. Entre temps le chômage était passé aux Etats-Unis de 3% à plus de 30%… Par ailleurs la chute de la bourse s’étale sur trois ans dans cette crise : parti de 381 le 3 septembre 1929, le Dow Jones tombe à 41,2 le 8 juillet 1932, soit une baisse de 89 % en trois ans.
Bon très bien, 2008 n’est pas 1929…
D’accord !
Et si c’était bien pire ?
Toutes les conditions sont réunies pour que ce soit pire : des États déjà en faillite, une masse monétaire invraisemblable qui ne repose sur rien de sérieux, un pillage de la planète tant financier qu’écologique immensément plus avancé qu’en 29, un sens de l’éthique et du service public proche du zéro absolu (-273,15°C pour ceux qui ont oublié leurs cours de physique)
Conclusion très provisoire : je ne souhaite nullement l’écroulement de notre système (qui le mérite pourtant largement), je n’y ai vraiment pas intérêt et je n’ai aucune envie de voir la planète mourir de faim, au sens propre – car c’est ce qui se prépare, il est inutile de se cacher derrière son petit doigt – mais je ne vois pas du tout comment nous pourrions en sortir, il faudrait trouver la pierre philosophale (ce qui n’est pas fait aux dernières nouvelles), et espérer que l’afflux soudain et massif d’or sur le marché ne ramène pas son prix au niveau des bouteilles de plastique à recycler !
Il nous reste donc à remercier comme il convient les petits génies de l’économie qui nous ont conduit là où nous en sommes, les politiciens incapables, les managers irresponsables payés 170.000 $ de l’heure (Richard Fuld, le président de Lehman Brothers s’est goinfré 310.000.000 $ en trois ans, sortez vos calculettes)
Et nous même qui avons laissé faire !
Mention spéciale à DSK, président de l’ectoplasmique FMI, dont le silence assourdissant mérite de nombreux commentaires que je réserve pour un prochain épisode.
PG, en direct du front.
*** -
Balthaz
le prix nobel d´économie n´existe pas
Quel est le vrai nom du "Prix Nobel d’économie", décerné depuis 1968 ?
La bonne réponse : Le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel
Bien qu’Alfred Nobel n’ait jamais souhaité décerner de prix d’économie, la Banque de Suède a néanmoins obtenu l’accord de la Fondation Nobel pour instaurer un prix en sciences économiques, souvent confondu avec un "vrai" Prix Nobel. Ce prix est aujourd’hui très controversé. Les membres du jury sont de plus en plus accusés de partialité : en effet, les deux tiers des lauréats sont des économistes américains issus de l’Ecole de Chicago, de tendance libérale. -
constant gardener
Un Prix Nobel d'économie qu'on comprend!
Mais, est-ce qu'on l'entend?
Par ailleurs, j'aimerais quand même qu'il me dise où on trouve les sous .... -
marc
je tombe (encore) sur Fiorentino qui nous parle de la crise sur toutes les chaînes de télé...
c'est sûr qu'être sanctionné 2 fois par l'autorité des marchés financiers, ça donne un certain crédit... -
Jo
Il faudra qu'ils pensent à modifié le traité de Lisbonne qui tends à prohiber les aides de l'Etat, pour pouvoir encore faire ce genre de chose et sauver l'économie dans quelques années. Et au passage nous dire merci ainsi qu'aux Irlandais. -
Anthropia
On vit vraiment une époque formidable.
Tout est sens dessus dessous.
Les valeurs des uns deviennent les valeurs des autres et Lycée de Versailles.
Non, mais quoi, c'est vrai, vous est-il déjà arrivé d'entendre à ce point-là des gens dire le contraire de ce qu'ils ont avancé un an auparavant ?
Dans cette crise, je ne peux m'empêcher de voir le souffle de quelque chose de nouveau.
Pas possible que ces gens portent les mêmes oeillères demain, pas possible qu'ils osent nous redire, fonds de pension, crédits hypothécaires, taux variables, dette=faillite=caisses vides.
Non, pas possible, désormais, il y a Black October 2008 et ce ne sera plus pareil.
http://anthropia.blogg.org -
constant gardener
C'est quand même mieux quand on comprend un tout petit peu. -
chachoumiaou
Ca montre bien à quel point on se moquait du monde avec les théories "d'autorégulation" du marché... "La main invisible" régule le marché, surtout, l'Etat ne doit pas venir mettre ses sales pattes là-dedans, il n'y a que des communistes attardés qui croient à l'intervention de l'Etat dans l'économie...
Tant qu'on s'en met plein les poches, cette théorie est censée fonctionner, mais quand la "main invisible" est aux fraises et que tout se casse la figure, c'est quand même l'Etat qui doit payer pour éponger les conneries. D'ailleurs je doute que les gens qui ont profité de ce système aient l'intention de payer les pots cassés, non, ce sera l'Etat, qui a vraiment bon dos, et à travers lui tous les citoyens lambda.
Enfin, je suppose que c'est là la conception qu'ils ont de la notion de "responsabilité" et de "prise de risques", qui sont elles aussi à la base du capitalisme et servent à justifier les profits énormes que certains font. Sauf que pour que ça soit un "risque", il faut que les responsables assument les conséquences si ça tourne mal, or c'est rarement le cas... -
Fandasi pour clavier
"Sarkozy a engagé un orteil dans la voie". Encore quelques centimètres et il sera totalement gauchiste. -
Sylvain Briand
Le plus dur sera surtout de constater que cela aura servis à rien et que les cours rechuteront d'ici demain, voir peut être ce soir... Faudrait voir à ce que sarko sauve le monde pas trop vite dans lémédia histoire qu'il ne régurgite pas son chapeau pour le re-bouffer derechef. Parce que la même Copé aura du mal à encenser qui que ce soit. -
Balthaz
la solution : travailler plus pour les faire gagner plus -
marc
on note un début de détente sur les marchés interbancaires ce qui "rassure" un peu tout le monde...
mais rien ne dit que ce soit vraiment fini: la volatilité des marchés en ce moment est historique...
il est à craindre que d'autres victimes ne tombent et certainement des hedge funds...