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  • Clement 22 novembre 2018 à 11:45

    "Non pas en raison des quelques (rares) débordements racistes ou homophobes qui l'ont émaillé"


    à partir de combien d'agressions racistes, de délations racistes, de femmes dévoilées, de noirs lynchés, de slogans racistes, etc pourra-t-on considérer ce mouvement comme raciste et/ou homophobe sans parler de "débordements" ?


    Cela rappelle tellement l'utilisation du mot "dérapage" dans les médias, au moment même où le racisme, l'homophobie et la pensée réactionnaire se répandent rapidement et massivement dans le pays.

  • Neuneu 20 novembre 2018 à 14:58

    Non mais c'est une blague ? C'est le niveau 0 de l'analyse là ! Avec ce genre de publication ASI descend sérieusement dans mon estime. Rattrapez vous !

  • ambroise favier 20 novembre 2018 à 12:28

    Billet à lire en accès libre sur Mediapart :


    "Des gilets jaunes, un drapeau tricolore graffé du A cerclé des anarchistes, avec en sous-titre : « pouvoir achat ». Une photo d’un des nombreux barrages des gilets jaune en France, samedi, publiée sur Facebook, qui a de quoi déboussoler tout ceux qui à gauche prennent avec des pincettes un mouvement qui échappe aux formes habituelles des luttes sociales : manifs syndicales, avec leur décorum traditionnel (drapeaux syndicaux, banderoles revendicatives...) et slogans attendus.


    Que les Le Pen, Dupont-Aignan et autres Wauquiez tentent de récupérer un mouvement populaire n’atteste en rien de sa prétendue « nature » d’extrême droite, pas plus qu’une infâme agression contre deux élus homosexuels ne fait des gilets jaunes une armée d’homophobes. Qui est allé sur les barrages et dans les manifs ce samedi peut attester de la diversité idéologique des gilets jaunes..."


    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/181118/tous-ensemble-avec-les-gilets-jaune

  • cartouche 20 novembre 2018 à 12:15

    Trouvé sur Taranis News, un très bon site de reportages VRAIMENT indépendant, ce témoignage édifiant :

    https://lundi.am/Depuis-samedi-nous-nous-sentons-un-peu-moins-seuls-et-un-peu-plus-heureux


  • Pui-Pui 20 novembre 2018 à 12:07

    Merci, merci de dire aussi clairement ce qu'est ce mouvement : un mouvement de droite, voire un mouvement proche du FN. Sur le même sujet l'excellente chronique de Guillaume Meurice hier. Misère de LFI qui sacrifie l'écologie et la répartition des richesses sur l'autel de la stratégie "populiste".

  • Ervé 20 novembre 2018 à 09:28

    Guy Konopnicki (cité par DS sur un autre fil), à propos du mouvement :

    On voit bien que les rassemblements des gilets jaunes n'ont rien à voir avec les mobilisations de la gauche radicale. Il n'y a pas de commission Palestine, ni de mot d'ordre accusant le sionisme d'être responsable des hausses de prix.

    Les femmes automobilistes racialisées ne forment pas de rassemblements de gilets jaunes non-mixtes.

    Il n'y a aucun groupe de réflexion sur genre et diesel. Personne ne se demande pourquoi l'essence est au féminin et le gazole au masculin !

    Et nul ne propose des foulards assortis aux gilets jaunes pour permettre aux femmes musulmanes de participer aux luttes.

    Il manque à ces manifestations la merveilleuse créativité qui accompagne les mobilisations inspirées par la gauche. Pour une fois que les prolos se mobilisent...

  • christina 20 novembre 2018 à 09:21

    30e jour de grève de la faim dans la lutte contre le GCO en Alsace 

    Est-ce qu'on en parle dans les télés ?


    30 jours de grève de la faim de nos jours en France !! 

    Macron s'en tape, l'urgent est de taxer le gazoil des pauvres et en même temps faire cadeau à Vinci d'une autoroute pour faire rouler encore plus de camions.


    Signez l'appel https://gcononmerci.org/petition-appel/votation-citoyenne-gco-participez/

  • BOUFRA59 20 novembre 2018 à 09:05

    Je me permets de soumettre à tous cette analyse de Michel Onfray. Bonne lecture.


    LE MESSAGE CLAIR DES GILETS JAUNES A BHL

       A l’heure où la France pauvre et modeste des Gilets jaunes fait savoir ses difficultés à se nourrir, à se loger, à se vêtir et son impossibilité d’offrir des sorties, des loisirs ou des vacances à ses enfants, Carlos Ghosn, grand patron français (mais aussi brésilien et libanais, il a la triple nationalité), se fait arrêter au Japon parce qu’il fraude le fisc… Pauvre chéri: il ne gagnait que 16 millions d’euros par an! Il lui fallait bien mettre un peu d’argent de côté s’il voulait survivre un peu…

       J’y vois un symbole de la paupérisation induite par ce libéralisme que Mitterrand fait entrer dans la bergerie française en 1983 avec les intellectuels médiatiques du moment, Nouveaux Philosophes en tête. Des pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux, puis des riches de plus en plus riches et de moins en moins nombreux: voilà ce qu’est la paupérisation. L’Empire maastrichtien est la créature des clones de Carlos Ghosn qui paupérisent à tour de bras. Macron est l’un d’entre eux.

       Les journalistes des médias dominants clament partout que le message des Gilets jaunes est confus, invisible, illisible, divers, diffus, multiple, contradictoire: non, il ne l’est pas. Il est même très clair: ce que dénoncent les Gilets jaunes, c’est tout simplement cela: la paupérisation.

       On le voit dans les reportages, ce peuple-là n’est pas doué pour la rhétorique et la sophistique, la dialectique et la parole. Il dit simplement et clairement des choses simples et claires que les diplômés des écoles de journalisme, de Science Po, de l’ENA ou de Normale Sup ne comprennent pas parce que ça dépasse leur entendement. Ils sont pauvres et l’engeance qui tient le pouvoir, politique, médiatique et économique,  ne sait pas ce que signifie faire manger une famille avec 5 euros par repas. Ils ne le savent pas…

       Il est facile de salir ces gens modestes comme le font Libération et Le Monde, L’Obs (avec un article dégoûtant d’un nommé Courage, probablement un pseudonyme…), voire l’inénarrable BHL. "Ces pauvres qui disent qu’ils le sont et qu’ils n’en peuvent plus de l’être, quelle beaufitude, quelle grossièreté, quel manque de manière!". Et ces journaux seraient des journaux de gauche? Qui peut encore le croire?

      "Salauds de pauvres!" disent Quatremer & Joffrin, Courage & Askolovitch (qui m’inonde de textos insultants en me disant que tout le monde "se fout" de ce que j’écris, sauf lui apparemment…), Xavier Gorce, dessinateur au quotidien du soir & BHL. Car tous souscrivent comme un seul homme à cette saillie qu’on entend dans la bouche de Gabin dans La Traversée de Paris, un film de Claude Autant-Lara, un ancien du Front national version Jean-Marie Le Pen: "Salauds de pauvres!" Le rideau se déchire enfin!

       BHL écrit: "Poujadisme des Gilets jaunes. Échec d’un mouvement qu’on nous annonçait massif. Irresponsabilité des chaînes d’info qui attisent et dramatisent. Soutien à Macron, à son combat contre les populismes et à la fiscalité écolo" (17 novembre 2018). Passons sur la rhétorique du personnage, il y a bien longtemps qu’il ne pense plus et qu’il ne fonctionne qu’aux anathèmes –peste brune, rouges-bruns, poujadistes, fascistes, nazis, staliniens, pétainistes, vichystes, maurrassiens sont ses arguties préférées pour clouer au pilori quiconque ne pense pas comme lui. BHL a le record mondial du point Godwin! Chez lui l’insulte a depuis longtemps remplacé toute argumentation digne de ce nom. Dans le registre des insultes, on l’a oublié, il y avait aussi: "saddamite"…

       C’est le néologisme créé par lui pour insulter Jean-Pierre Chevènement lors de la guerre du Golfe. A cette époque, BHL ne s’est pas fait traiter d’homophobe! Il est vrai que ses amis dans la presse sont nombreux et qu’il dispose d’un efficace pool qui nettoie le net de ses bêtises en les renvoyant dans les pages invisibles du net –vérifiez en tapant "BHL saddamite Chevènement" sur le net, plus rien, nettoyé… Étonnant! Car dans Bloc-Notes. Questions de principe cinq, page 141 de l’édition du Livre de poche, on peut encore y lire : "Chevènement saddamite et philoserbe". J’attends que, des Inrocks à Libération, du Monde à France-Inter, on dénonce cette homophobie qu’on m’a prêtée il y a peu parce que, moi, je ne souscrivais pas au doigt d’honneur antillais qui semblait ravir le président de la République, et que je l’ai fait savoir sur le mode ironique. Il est vrai que BHL et l’humour, ça fait deux…

       BHL qui fait tant pour qu’on parle de ses livres à chacune de ses parutions voudrait qu’on ne parle pas des Gilets jaunes dans les médias! Comme si c’étaient les journalistes qui créaient l’actualité…

    La pauvreté existe parce qu’on la montre.

    Ne la montrons pas,

    De cette manière elle n’existera plus.

        C’est ainsi qu’on apprend à penser à l’Ecole normale supérieure! Censurons ces Gilets jaunes à la télévision, demandons à France-Culture comment on s’y prend pour interdire de parole sur les radios du service public, et faisons taire cette racaille populiste, crypto-fasciste, lepeniste, vichyste, pétainiste, nazie –ne nous interdisons rien! Car quiconque demande du pain pour ses enfants est une ordure populiste bien sûr…

       Que BHL soutienne Macron, il n’y a rien là que de très normal. Avec Stéphane Bern et les Bogdanoff, Line Renaud et Philippe Besson, ce qui se faisait de mieux chacun dans son domaine a offert ses courbettes au Prince. Il y en eut de plus malins qui vinrent manger la soupe payée par le contribuable à Bercy, qui servait à préparer la présidentielle. On n’y mangeait pas des repas à cinq euros…  

      Enfin, que BHL soutienne "la fiscalité écolo", comme son ami Cohn-Bendit, n’est pas non plus étonnant: il reprend l’élément de langage qui voudrait que ces taxes aillent à la fiscalité verte alors qu’elles vont majoritairement dans les caisses de l’Etat. La revue Que choisir l’a récemment montré dans l’un de ses articles [1].

       Pour salir les Gilets jaunes, des journalistes et des éditorialistes affirment qu’ils refusent la fiscalité, qu’ils sont contre les taxes, qu’ils refusent les impôts, qu’ils rechignent à payer des taxes écologiques. C’est faux. C’est Carlos Ghosn qui refuse de payer ses impôts, ainsi que les riches qui ont placé leur argent dans les paradis fiscaux avec l’assentiment de l’Etat français, pas les Gilets jaunes qui, eux, veulent bien payer des impôts directs et indirects, mais s’insurgent que ces impôts, qui doivent servir à payer le salaire des fonctionnaires, à faire fonctionner les écoles, les hôpitaux, les commissariats, les gendarmeries, soient accompagnés en province de suppressions de fonctionnaires et de fermetures d’écoles, d’hôpitaux, de commissariats, de gendarmeries.

      Revenons à BHL: s’il est tellement soucieux de l’état de la planète qu’il estime que l’Etat maastrichtien doive faire payer les pauvres avec leurs voitures de travail afin que les riches puissent polluer en se déplaçant en avion, alors qu’il cesse de passer son temps entre deux aéroports lui qui disait sans vergogne qu’il avait trop de maisons…

       On peut lire en effet dans L’Obs (5 juillet 2017): "J’ai trop de maisons dans le monde": Bernard-Henri Lévy se résout à vendre une de ses villas pour 6 millions d’euros. Lisons cet article: "Trop d’argent, pas assez de temps. Bernard-Henri Lévy a confié à Bloomberg dans un article publié ce lundi qu’il était contraint de vendre une de ses villas au Maroc, à Tanger, faute de pouvoir en profiter suffisamment: "Je partage mon temps entre Paris, New York et Marrakech. J’ai trop de maisons dans le monde et hélas, l’année ne dure que 52 semaines". Prix de la demeure sacrifiée: 6 millions d’euros, en vente sur le site de Christie’s International Real Estate, pour 600 mètres carrés situés "au sommet d’une falaise, face à Gibraltar, au point précis où se côtoient l’Atlantique et la Méditerranée", affirme BHL, bon vendeur. Bonjour la trace carbone du philosophe!

       On comprend que cet homme-là ignore quelle misère signifie un trou de cinquante euros dans le budget d’une famille vivant avec moins de mille euros par mois… "Salauds de pauvres!", en effet.

    Michel Onfray
    ________________________________

    [1]: https://www.quechoisir.org/billet-du-president-fiscalite-ecologique-le-matraquage-fiscal-se-colore-de-vert-n59997/

  • Tatanka 20 novembre 2018 à 03:52

    Daniel, c'est pas faux. Non c'est pas Kaamelott, j'ai très bien compris le propos. :-)

    Mais l'avenir étant ce que nous en ferons, l'important est de participer au changement. 

    Depuis longtemps je dis que bon nombre de FI n'ont pas vraiment compris la portée de l'action qu'il soutiennent. Ce n'est pas un problème parce que la situation impose une ouverture à l'imprévu qui oblige à mettre des coins dans toutes les failles qui se présentent. 

    Alors, vive les gilets jaunes!

  • shigeyuki 20 novembre 2018 à 00:40

    Bon enfant, oui le bon peuple est toujours « bon enfant » n’est ce pas!?  Et il doit le rester!
    Le peuple ne doit jamais devenir adulte et autonome, maitre de son destin, sujet de son histoire, voire sujet de l’Histoire!
    Pourtant logiquement, il va bien falloir accepter un jour que son tour vienne! Accepter qu’il ne sert à rien de vouloir continuer à diviser entre le bon grain et l’ivraie. 

    Je suis décu·e par cette gazette, oui. Je n'aime pas trop ce que j'y ai perçu...
    Entre « le bon enfant » plouc, "réac" qui regarde la TV, vote, consomme, joue au foot, fait « la manif pour tous »,  met des bonnets rouges et des gilets jaunes parce qu’il n’a rien compris au prix des ressources finies et le « mauvais enfant », à qui on ne la fait pas, qui pense, lit, remue, s’acoquine même parfois avec la bourgeoisie, avec les classes moyennes cultivées dont il fait d’ailleurs aussi partie, pourquoi continuer à tracer une ligne infranchissable?! 

    Un cordon sanitaire. L'Histoire n'est jamais un copié collé.
    Car le peuple, moins les 1%, c’est qui?  Sinon cette multitude complexe, dynamique, bigarrée, dont nous faisons tous plus ou moins partie!
    Pourquoi faudrait-il a priori mettre dans une case, une catégorie, un camp, ceuxcelles qu’il ne faut surtout pas confondre avec ceuxcelles?
    Pour que ceuxcelles ne fassent pas alliance avec l’autre partie d’eux mêmes, comme semble le dire ce dessin bien puant refusé par le Monde! Les cons avec les cons, les cultivés avec les cultivés.
    Mais est-on sûr que les cases sont bien étanches?
    Que l’humain dans sa complexité ne déborde pas?
    Que les bons ne se comportent pas parfois comme les mauvais et inversement?
    Et voilà à quoi sert aussi parfois la gazette « arrêt sur image »!
    Arrêt sur image prenant le relais de l’intelligentsia élégante mais servile qui prépare, à sa manière, la case, peaufine la catégorie, le « camp »  où doivent rester « les bons enfants », le peuple à jamais niais et méprisable.
    Car que les deux parties puissent se parler, se comprendre et même sur beaucoup de points converger,  aie! aie! à cette seule idée, les  sales gosses du cac 40 »  en frémiraient!!!


  • emilie bouyer 20 novembre 2018 à 00:17

    Tu es dans ta voiture à l'arrêt depuis plus d'une heure. Devant toi, derrière et à côté des camions, des voitures et encore des camions. Il fait gris et froid et tu soupires: rendez-vous manqué. En face,  une voiture ou un camion de temps en temps s'échappe . Quatre voies devenues inutiles. Voilà. Et pourtant pas de colères , pas de débordements, c'est comme si chacun se disait que le président Macron, banquier injuste et arrogant , méritait bien  cette manifestation de colère contre sa politique inqualifiable. Elle est de droite? de gauche ? Au fond tu t'en fous. Drôle de président . Tellement fantoche. Comme s'il avait usurpé le pouvoir que tu lui as refilé par ton vote forcé. Tristesse!

  • miten 19 novembre 2018 à 21:29

    De droite disait-il...


    Le joli scandale invisible des cumcum

    Denis VÉRITÉ

    France

    19 nov. 2018 — 


    Et à la fin de la partie, ce sont les riches qui gagnent. Telle pourrait être la morale de cette affaire révélée par Le monde, celle des arbitrages de dividendes (le cumcum).

    Imaginons un instant que vous soyez un investisseur étranger. Vous voulez acheter des actions d'entreprises françaises. A ce titre, vous ne l'ignorez pas, vous devrez le jour du versement des dividendes acquitter une taxe de 15%  qui tombera dans les caisses de l'état français. C'est fâcheux et vous aimeriez bien qu'on vous en dispense. Mais comment faire ? Rassurez-vous : un trader vous montrera la marche à suivre.

    Quelques jours avant le versement des dividendes, vous céderez vos actions à un "investisseur" basé à Dubaï qui les percevra à votre place le jour dit sans avoir à payer aucune taxe en raison d'un accord passé entre Paris et Dubaï.

    Les actions vous sont ensuite restituées, avec le dividende, moyennant une petite commission versée à l'obligeant homme de paille. Mais cette tambouille fiscale ne saurait exister sans la complicité active des banques qui organisent la transaction et à leur tour prélèvent au passage une dîme. Selon Joch Galper, du cabinet de conseil financier Finadium, cette forme d'optimisation fiscale représente pour les établissements financiers "une source importante de profit".

    Trois milliards d'euros échappent ainsi chaque année au fisc français. Bercy affirme pourtant qu'il n'y a pas de fraude de grande ampleur identifiée dans ce domaine. Il faut se pincer pour le croire.

    L'état français pourrait aisément mettre un terme, s'il en avait la volonté, à ce stratagème fiscal, comme l'ont déjà fait l'Allemagne et les Etat-Unis. Mais on craint en haut lieu que la disparition de ce montage astucieux ne nuise à l'attractivité de la place de Paris. 

    Aussi, pour compenser les pertes causées par tous ces dispositifs fiscaux et les baisses d'impôts massives consenties aux plus riches, le gouvernement a fait le choix de puiser sans état d'âme dans les poches des humbles, notamment par le biais de nombreuses taxes indirectes.

    Il ne faut pas alors s'étonner que des foules immenses d'anonymes vêtus de gilets jaunes, qui les rendent enfin visibles, dressent un jour des barrages sur les routes pour faire entendre leur cri de colère.

  • karlbourd 19 novembre 2018 à 21:06

    ce mouvement est en train de se faire et rien ne dit, sauf si on se contente de l'étiqueter à priori réactionnaire (et c'est la meilleure façon de le radicaliser dans le mauvais sens que de le qualifier ainsi dès le début) , la tournure qu'il va prendre. J'ai vu au cours d'une action militante (réquisition de nourriture dans une grande surface: au début une cliente se montrait très agressive puis bizarrement en discutant avec elle, je l'ai vu changer du tout au tout pour nous soutenir à la fin.Un cas?), bien des opinions se former et évoluer au cours d'un mouvement (le mot lui même indique que les choses vont bouger) D'autre part, je doute que défendre la taxe comme un principe de justice sociale et de progrès écologique (cf ci dessous mon contre argumentaire sur le pseudo refus du progrès écologique des gilets jaunes) soit évident. A vrai dire, la justice intégrale serait peut être que tout soit impôt direct sur les revenus et que les taxes,, qui  touchent riches et pauvres de la même façon, soient  inexistantes. Le crédit d'impôt peut faire l'objet d'une même réflexion. Un individu qui paye moins d'impôt pour soigner son bien être personnel ne fait pas forcément progresser les pouvoirs d'un état social. Il soigne son confort personnel. A ce propos il faut écouter l'économiste qui a écrit "le prix de la démocratie" décortiquer comment les riches manipulent le financement des partis politiques et arrivent à se faire rembourser par....les impôts (rire jaune)....a vomir une fois de plus....dans un océan d'injustice comme la société française d'aujourd'hui (effectivement il faut lire le témoignage de François Ruffin: hallucinant ce que vivent les petites gens, d'une violence.....franchement ça sent le remake de la révolution française sur bien des points) refuser une taxe qui se présente comme (faussement) progressite ne veut pas dire qu'on est réactionnaire et anti écologique....je prends le paris que si la justice sociale reviens et que la violence sociale soit enfin reconnu comme un délit inacceptable (cf le film en guerre), le racisme s'éteindra et l'écologie sera respectée. 

  • Didier Sztern 19 novembre 2018 à 20:47

    J'ai trouvé dans cet article une excellente synthèse de l'actuelle situation :


    https://theconversation.com/gilets-jaunes-le-bleu-macron-rentre-dans-la-zone-rouge-107153



  • Vive le roi 19 novembre 2018 à 19:51

    On augmente encore un peu les taxes "pour le bien de l'écologie" le lundi, on reporte une partie de la recette dans les caisses générales le vendredi... 

    Le projet de loi de finances rectificative pour 2018, examiné aujourd’hui au Sénat, transfère 600 millions d’euros de recettes de la taxe sur les carburants destinés au budget de la transition écologique pour les réaffecter au budget général.

  • smaksing 19 novembre 2018 à 18:25

    Je remets juste en haut, pour la mettre en exergue, la partie du message de Fabder qui m'a fait sursauter de rage et qui vaut à elle seule toutes les autres tentative de demonter le raccourcit "contre la taxe=de droite". Il cite un article du Canard Enchainé:


    "Le rétablissement de 1 milliard taxe sur le gas-oil non agricole va financer... la suppression du forfait social payé par les entreprises sur la participation et l'intéressement !"


    Des taxes payés par tous (et donc proportionnellement plus lourdes pour les plus pauvres) qui servent à flinguer des cotisations sociales. Paye ta taxe de gauche camarade. 


    Je mettrais bien un lien pour que vous alliez voter pour son message, mais je sais pas faire.

  • Jean-Jacques HENRY 19 novembre 2018 à 18:00

    Je suis d'accord avec un certain nombre de commentaires : l'analyse est un peu courte!

    Dans l'ensemble les personnes qui ont manifesté ne se sont pas contentées de le faire au nom de la hausse des taxes y compris sur le carburant, mais pour exprimer un mal être de plus en plus prégnant vis à vis  de mesures qui réduisent leur pouvoir d’achat, par l'augmentation des taxes, et souvent leurs compliquent leur existence par la disparition de serces publiques, postes, hôpitaux, écoles,  médecins etc.

    Pour revenir au dessin qui tient lieu de support à l'article, il convient de s'interroger pour savoir s'il s’agit d’humour ou non.

    Car enfin traiter les participants à cette journée d'action d'abrutis semble pour le moins cavalier.  Il est vrai qu'il y a comme toujours plusieurs sens à ce mot. S'agit-il de désigner des gens dénué d'intelligence, sens second, ou bien d'hébété/ahuri, sens premier.

    Comment ne pas se souvenir que l'ensemble des mass-médias qui se sont faits le relais des  participants tout au long de la journée du 17 en rapportant les situations qui pouvaient faire le plus d'audience sont les mêmes qui tout au long de l'année supporte les idées qu'il n'y a pas d'autres solutions que de réduire les dépenses publiques, que l'on ne peut augmenter les salaires que tout ceux qui réclament plus sont des privilégiés!  Cette doxa répandu par tous finit par laisser son empreinte : si on ne peut agir sur les revenus (on ne peut pas augmenter les salaires) alors agissons sur les dépenses (réduisons les taxes et impôts). Ce n'est pas un comportement de droite c'est de la survie face à un gouvernement qui applique une politique de droite.


    Aussi pour en revenir au dessin de Gorce je pense que pour le clarifier il lui manque un titre : en réfèrence à Magritte je propose : Ceci n'est pas de l'humour!

  • oiseau de passage 19 novembre 2018 à 16:34

    "De droite"...

    C'est plus fort que tout cette prétention des journalistes / des sachants à ne pas prendre au sérieux ce que disent les individus concernés. Vieux réflexe bourdieusien, les individus disent quelque chose mais leur fausse conscience les empêche d'exprimer ce qu'ils sont vraiment. 


    De tous les discours que j'ai entendus (je n'ai pas c'est vrai je le confesse écouter en boucle BFM tout le week-end), j'ai principalement entendu que les individus qui participent à ce mouvement se disent majoritairement apolitiques. Je pense qu'il faut le prendre au sérieux  : nombreux témoignages évoquent une énorme défiance vis-à-vis des politiques (qui a déchiré sa carte d'électeur, qui ne vote plus depuis 2005 ou qui votent à l'extrême de l'échiquier politique par dépit). Ce mouvement est un fourre-tout des colères, et lui accoler le qualificatif de "droite", c'est vouloir encore se rassurer, chercher de l'ordre dans le chaos du moment. Dans le tas, il y a de tout: dans la Loire (Saint-Etienne, les Verts, le Chaudron...) les "leaders" du mouvement sont une poignée de membres du NPA. Dans d'autres départements, ce sera des figures youtubesques, des proche du RN voire de la LFI. 


    Est-ce que qualifié cet agglomérat "de droite" a un réel sens, j'en doute fort...!


    Pourquoi l'indulgence des médias vis-à-vis de ce mouvement? Parce qu'il serait de droite comme les médias? Ou qu'il servirait a priori les intérêts de la droite? J'en doute fort également, j'y vois plutôt là un vieux réflexe paternaliste de la caste dirigeante essayant de comprendre ces révoltes populaires. Tout n'est que stéréotype dans le discours médiatique lambda: le peuple encadré par des organisations syndicales = méchant car syndicat=méchant ; les banlieues populaires enflammées = sauvagerie ; les + ou - pauvres non structurés par une organisation = braves petits enfants. Lorsque ces derniers se manifestent, le premier discours qui apparaît est paternaliste "bon enfant", "colère", "y a donc personne pour  s'occuper d'eux..."


    Pour finir, un conseil de l'historien Xavier Vigna sur Twitter (invitez le pour une émission!!!): relire le grand historien britannique E.P Thompson et son chapitre sur "l'économie morale de la foule" (dans Les usages de la coutume / éditions du Seuil).

  • Tony A 19 novembre 2018 à 16:12

    Quelques réflexions en vrac :


    1) J'adore ceux qui ne jurent que par l'Humanisme, les droits de l'Homme, etc.  et qui n'aiment le peuple (l'humanité concrète) que lorsqu'il vote comme eux... 


    2) Comment ?  Ce mouvement spontané et sans leader n'a pas encore de programme de gouvernement ni de plan pour sauver la planète ? Ce sont donc forcément des nuls, des bas-du-front...


    3) Il est vrai que les médias, aiment bien donner la parole à des personnes qui éructent et répètent à l'envi "ras-le-bol !" ou "assez d'impôts", mais il se trouve que cette fois ils ont aussi invité sur leurs plateaux, des "gilets jaunes" qui plaçaient la réflexion à un autre niveau, qui parlaient de transition écologique avec d'autres instruments qu'une matraque fiscale, ou qui dénonçaient les injustices sociales, l’État qui fait payer aux plus démunis les cadeaux qu'il vient de faire aux plus riches... mais Daniel était sans doute trop occupé pour les visionner.


    4) Si une manifestation syndicale s'était soldée par un mort et plus de 400 blessés, dont plusieurs dans un état grave, ça interpellerait un peu non ? Là, on range cette violence dans la rubrique des chiens écrasés.



  • Catoup 19 novembre 2018 à 16:05
    Cher Daniel, votre  point de vue me semble bien hâtif ...Nous sommes allés samedi à la rencontre des gilets jaunes de Sarlat, et n'y avons entendu ni revendication anti fiscale ni propos facho!! Les ronds points ce samedi ont été des lieux d'échanges et de débat. Les citoyens mobilisés sont des êtres pensants, ils ne sont pas dupes des discours dominants et ils ont une conscience écologique. Ce mouvement est l'expression de multiples colères, et d'un immense sentiment d'injustice. Sur les ronds points bloqués, il est question de salaires, de chômage, des APL, des retraites , des services publics, descendez voir....


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