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singali
A cette triste période, on pouvait lire, concernant la privatisation : JUPPÉ en rêvait, JOSPIN l'a fait.... Sans commentaires (pourtant, que de voix se sont portées vers le discours que Jospin tenait pourtant alors, quand la main sur le coeur, il disait, lors d'un journal tv, être le "gardien" de l'entreprise publique, soutenant que les salariés ne souhaitaient évidemment pas se retrouver dans ce contexte de privatisation (l'avenir leur a bien donné raison...). Trahis ? tiens, ça me rappelle quelqu'un ! Désespérant.... -
pierreh
Merci pour cet édito Daniel. -
Al Ceste
Si j'étais juge de ces ordures capitalistes, je ne les obligerais pas à se suicider, non.
Je les condamnerais à écouter ça en boucle :
https://www.youtube.com/watch?v=JteihXK399g -
Cultive ton jardin
Que celui qui obéit aux ordres porte sa part de responsabilité dans l'exécution de ces ordres.
Tout à fait: autant il est important que les exécutants ne nous cachent pas les donneurs d'ordres, autant il faut bien que les exécutants se rendent compte qu'il ne suffira pas de dire "j'ai obéi aux ordres" pour être considéré comme innocent. Cela vaut aussi pour ceux qui, sachant certaines choses du fait de leur fonction, respectent la loi du silence qu'on leur "impose". Car sans tous ces gens, complices par "obligation" (?), le pouvoir serait... sans pouvoir.
Il est plaisant de noter que, pour un crime "classique", on poursuit et condamne davantage les exécutants que les commanditaires. Ce qui est tout aussi injuste. -
Diogene
Même si ce jugement nous rend insatisfaits, il faut qu'il ait lieu.
Qu'une entreprise estime qu'elle aura trop de salariés suite à un changement de structure, ça arrive. Il y a alors une méthode légale: le licenciement. Et si on a sous estimé, on assume: on baisse les bénéfices, on étale les licenciements sur plusieurs années, on offre des parachutes dorés :-D .
Pensez à tous ces types qui ne faisaient rien de mal, qui faisaient juste leur travail. On ne les a même pas licenciés -ce qui est déjà très désagréable !-. On les a poussé à la dépression, à la faute, au suicide ! Pour économiser le coût d'un licenciement...
Bien sûr, une partie des hauts responsables vont y échapper. Cette fois-ci.
Doit-on pour autant ne pas punir leurs sous-fifres? Devait -on ne pas punir Papon (puisque vous en faites mention, DS)? Si.
L'excuse du "j'ai obéis aux ordres" est dangereuse. Elle supprime le sentiment de responsabilité individuelle. Il faut ce procès pour dire qu'il est dangereux d'obéir à des ordres sans réfléchir à leurs conséquences. Que celui qui obéit aux ordres porte sa part de responsabilité dans l'exécution de ces ordres.
Les prochains à qui on demandera d'obéir aux ordres y réfléchiront peut être à deux fois. Peut-être se demanderont ils si le jeu en vaut la chandelle. Peut-être feront ils fuiter des informations qui éviteront que demain une famille se retrouve dans la détresse parce qu'un père, une mère, un compagnon/ compagne est plongé dans une dépression profonde/n'a plus de revenus/ s'est pendu dans le grenier.
Quand aux hauts responsables bien planqués, quand ils ne trouveront plus d'hommes de paille pour payer à leur place, peut-être arrêteront ils leurs manœuvres infectes... ou peut-être seront-ils... arrêtés ! -
Evora
Il faut les croire quand ils nous disent que la refonte du code du travail nous attirera plus de compétitivité donc plus de croissance et par conséquent de meilleurs salaires. Comme il fallait les croire quand ils nous promettaient que l'Europe et l'€ nous protégeraient de la mondialisation et nous apporteraient plus de richesse. Hélas, depuis l'entrée dans l'€, il faut bien reconnaître que la France a souffert, trop souffert, les usines ont fermé par centaines, les contrats et conditions de travail se sont précarisés pour les plus modestes ... et même la GB qui a toujours gardé sa livre est repassée devant nous en terme de puissance pendant la crise.
Il faut bien voir que ces types qui mènent ce genre de politique chez Orange ou ailleurs, ce sont les 1ers Européistes. Mais ce n'est pas l'Europe que nous voulions, que l'on nous promettait florissante mais bien celle des inégalités, qui a creusé le fossé entre les riches proches de la finance qui veulent un € fort pour préserver leurs rentes et les classes populaires qui n'ont que leur force de travail, qui ont besoin d'un € moins fort pour que les exportations se relancent, créant les conditions d'un emploi de masse et de la valorisation du travail et des salaires.
Le choix de Hollande a donc été celui de la finance puisque l'€ s'est maintenu à un haut niveau pendant la grande partie de la crise et qu'il ne s'y est pas opposé fermement, malgré les signaux graves comme les suicides de FT, commencés sous Sarkozy, la ruine de la Grèce ou les fermetures d'entreprise en cascade pendant que l'Allemagne continuait à dégager des excédents commerciaux avec ses structures socio-économiques très inégalitaires.
Donc, où l'Europe se met à prendre en compte l'intérêt des classes populaires au détriment de celles de la finance ou elle crevera d'une mort certaine, après peut-être des plans anti-démocratiques, autoritaires et de surveillance dont la plupart des pays européens ont une grande tradition historique et que les révolutions n'ont pas vraiment effacé des réflexes politiques, hélas.
Malheureusement, je crois bien que ce sera la voie anti-démocratique qui sera effective pendant un bon moment encore. Plusieurs signaux ont été donnés à commencer par le non respect des référendums dans plusieurs pays d'Europe comme la France. Il suffit de voir comment aujourd'hui est traitée une des plus vieilles démocratie parlementaire du monde : La Grance Bretagne, peut-être très libérale mais qui ne verse pas dans l'autoritarisme et s'apprête elle à respecter le choix de son peuple, le choix de ses classes populaires, les plus précarisées en sortant de l'Europe, malgré des classes supérieures à l'aise dans la mondialisation et européistes, qui ont voté le BreMain.
Les suicides à FT m'ont choqué, nous ont choqué. Les méthodes employées ne sont pas vraiment libérales mais bien autoritaires, violentes et mortifères. La France, contrairement à l'Allemagne ultra-disciplinée, ne se gouverne pas ainsi. Ces suicides en sont la preuve. Cette politique d'entreprise là, ce n'est pas libéralisme de Keynes, régulé raisonnablement par l'Etat mais bien une forme de fascisme économique qui se pare des vertus du libéralisme. Pour ma part, je ne confond pas le vrai libéralisme, à celui qui nous est dicté. Le liberalisme, c'est avant tout la liberté. Liberté de dire non à un référendum et que ce soit appliqué par son parlement. Liberté d'entreprendre sans que l'Etat ne vienne mettre trop de taxes, des contraintes injustes, des favoritismes déplacés qui nuisent surtout aux petits entrepreneurs qui ne peuvent dégager de bénéfices ou développer leur entreprise sans entraves. Non, le libéralisme que nous vivons est bien une forme d'autoritarisme, d'intrusion néfaste de l'Etat et de l'Europe pour piper les dés du secteurs public et privé, qui cherche à donner le pactole à quelques champions nationaux, faisant fi des broyeurs de salariés, comme la politique que l'Etat lui même a mené au sein de FT.
C'est l'Europe qui s'annonce sous une direction pleinement allemande, maintenant que les anglais par leurs poids politiques en sont partis, laissant la France, affaiblie par la crise et suiviste, seule face à cette politique. Cette Allemagne en pleine forme continuera à être dominatrice et sera encore plus autoritaire, surtout envers nous, les rebelles qui n'appliquent pas sans mot dire ce que nous dit notre gouvernement. Mais nous résistons malgré une politique très autoritaire de nos gouvernements pour faire appliquer des lois dont nous ne voulons pas, qui se révelent contre nos intérêts. Nous résistons encore comme le montre la mobilisation sur la loi travail, où nous disons clairement que nous ne voulons pas de ces directives allemandes et européennes là.
Maintenant, il y a un parti à base xénophobe, très inquiétant de part sa dynamique historique et certaines positions actuelles, qui s'est emparé de ces thématiques en prenant le boulevard laissé ouvert dans la défense des classes populaires. Il est sympa le choix pour les Français : Une Europe sous direction allemande qui détruit nos acquis sociaux et fait fermer nos entreprises ou un gouvernement d'extrême droite encore plus autoritaire, profondément inégal par son racisme et son islamophobie. Ce qui nous attend, et que nous voyons poindre depuis plusieurs mois, ce sera une synthèse des deux. Cela a commencé en France et se répandra dans les pays européens, à l'exception de ceux qui en sont sortis comme la Grande Bretagne.
De toutes manières, il vaut mieux ne plus voter pour ne donner aucune légitimité à l'un de ses deux courants là, tous empreints de la volonté de nous mettre sous leur contrôle, loin du vrai libéralisme, corrigé par des lois égalitaires, qui faisait la force du modèle français. -
Jiemo
Le travail, source d'évanouissement !
La novlangue comme masque de toutes les turpitudes managériales.
Exemple "loi travail" > "création de droits nouveaux" , ce qui n'est pas précisé est "destruction de droits anciens" et en quelles proportions.
On peut noter que l'étude d'impact de la loi travail (les fameuses 400 pages de Kohmri) relève du pur catéchisme (http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/projets/pl3600-ei.pdf) , on y trouve des objectifs (qui ne sont donc pas des impacts) et des vœux pieux soumis à conditionnel , un nombre important de "devrait" , bref rien qui relève d'un calcul objectif avec une quantification des effets escomptés ; ou "comment faire du plein avec du vide" ...
On n'a pas le c...l sorti des ronces ! -
jean-françois copé-décalé
"Novlangue libérale", dit Daniel.
Les termes gestionnaire ou managériale auraient été plus appropriés.
Certes, les politiciens auto-proclamés "libéraux" soutiennent généralement ce type de méthodes au sein des entreprises et parlent cette (nov)langue. Mais qualifier ces méthodes et cette langue de "libérale", par contamination en quelque sorte, c'est prendre un peu trop au sérieux ceux qui s'en réclament. Ca serait un peu comme qualifier de "socialiste" la politique du gouvernement car Valls continue à se réclamer du socialisme (certes, "de l'offre", ha ha). Non, ça n'a rien à voir avec le socialisme, tout comme l'horrible idéologie gestionnaire n'a rien à voir avec le(s) libéralisme(s). Ou n'en est qu'un avatar dégradé, perverti.
Je rappelle que Keynes, par exemple, est largement considéré comme un libéral.
On gagnerait, dans ces cas là, à parler de néo-libéralisme plutôt que de libéralisme. -
Cultive ton jardin
Soumission à l'autorité.
Dans les années soixante, on découvrait qu'on pouvait tuer par soumission. On découvre maintenant qu'on peut aussi en mourir. Et qu'on continue à tuer, de façon plus soft.
Il y a des années, un couple est venu me voir avec une fillette: ils étaient inquiets, parce que certains de ses comportements pouvaient faire penser qu'une personne de son entourage avait avec elle, comme disent les étasuniens, des comportements "inappropriés". À un moment, sa mère lui a dit, pour la rassurer (??) que tout se passerait bien si elle était bien "obéissante"... je suis sortie violemment de ma "neutralité bienveillante" pour crier "Ah, non! -
emilie bouyer
La trajectoire des salauds est sans fin...Je pense à Gattaz et à ses dernières déclarations. Il faut dire que son "travail" est pénible et tellement mal rémunéré. Et puis quoi, l'essentiel, c'est que l'ENTREPRISE fasse du lard....Peu importe (si peu ) que certains en crèvent!)L'humain ne compte plus, victime de la guerre économique. -
JIEM 92
Bonjour
Allez Daniel arrêtez votre archaisme, soyez mo-der-ne !!
Acceptez que le XIXème siècle était idéal. -
evemarie
bientot grace a Valls ces traitement inhumain seront legaux et meme encourage, le stock d humain etant infinie, nos vies ne sont que des chiffres , des carte bleues , #onvautmieuxqueca , non ? tous avec un sifflet sur les champs elyse le 14 juillet pour siffler Hollande, je sais c est derisoire , mais on a que ca, fut s en servir ,. -
elliav
Dans la même veine, pourquoi ne pas donner plus d'écho à la récente enquête de Politis sur les pratiques de Free en matière de ressources humaines? -
Al Ceste
(Texte écrit et ré-écrit il y a quelques années. Toujours d'actualité)
AU BOUT DE L'ENTONNOIR
Le suicide au travail n'a jamais vraiment quitté l'actualité. A voir nos Robins Déboisent du gouvernement prendre aux pauvres pour donner aux riches, ça risque pas. Il y a un certain temps, j’ai lu ça dans un forum : Comme si on était éduqué à se déprécier au lieu d'être éduqué à ruer dans les brancards. Après le suicide d'une postière, j'avais écrit ce qui suit, et n'a hélas pas perdu de son actualité :
Plus encore que l’éducation, il y a tout un discours entendu depuis, en gros, l’arrivée de la crise en 1973, sur le « coût du travail ». Sur le fait qu’on peut, avec les technologies modernes toussa, réduire ce travail. Qu’on peut le perfectionner scientifiquement comme on le fait des sportifs dits de haut niveau : dopage, surentraînement, records toujours à battre et tant pis si l’individu est précocement usé. Les premiers à avoir subi ça furent les boxeurs. Et quand un meurt, on peut chanter Qui a tué Davy Moore ? avec son sinistre refrain de « c’est pas moi ». Quand un salarié meurt, ça fait une charge salariale de moins pour Mr et Mme MEDEF-CAC40.
Autrefois, on pouvait avoir un travail pour la vie, travail qu’on avait appris, pour lequel on s’était formé, dans lequel on s’était lentement, patiemment, perfectionné, où on pouvait trouver du plaisir, de la reconnaissance. On pouvait même être fier de sa dureté, voir les mineurs, les pêcheurs, les métallurgistes. On était solides.
Maintenant, on peut avoir du travail (quand il y en a) sans lien avec sa formation, d’un niveau inférieur à celle-ci, mal payé, ennuyeux, stressant, volatil au gré du patron, sans reconnaissance, un travail dont on ne nous dit jamais qu’il rapporte mais toujours qu’il coûte. On n’est plus qu’un pion sur l’échiquier de la réussite patronale.
Les classes laborieuses (reprise voulue de cette appellation désuète, du temps où on avait de la fierté même si c’était pour aller crever à petit ou grand feu dans une mine) sont aujourd’hui niées (cf le sinistre Terranova, non, Détruita), cassées, et elles contribuent elles-mêmes, par ces suicides, à cette négation. Voir comment elles ne se sont pas mobilisées contre l’ANI.
On était solides et solidaires. On se suicide parce qu’on croit être seul. Cette solitude est tout ce qui reste des solidarités enfouies jour après jour dans la crise, ce superbe instrument de domination (on parlait jadis de profiteurs de guerre, parlons maintenant de profiteurs de crise). Les grandes mobilisations qui furent pendant plus d’un siècle une constante de la classe ouvrière (un concept obsolète, dirait Terranova, heu, Terrabrûla) ont disparu : les dernières furent pour sauver les retraites, avec le résultat nul qu’on sait. Et les rares utopistes qui osent encore répondre par la violence à la violence patronale, faute d’avoir été écouté avant, se retrouvent devant un tribunal.
On se suicide car il n’y a pas d’autre issue. Pendant des années, les salariés ont accepté de se laisser enfoncer dans l’entonnoir des renoncements car ils croyaient à sa sortie vers un renouveau de leurs droits, un retour à la prospérité d’avant, oh, une prospérité modeste, qui n’a rien à voir avec les golden hellos, les golden parachutes et nos produits de luxe dont on nous dit que la vente monte en flèche grâce aux Chinois (enfin, aux nouveaux riches chinois, pas à ces milliers de mingongs qui vivent dans des clapiers). Ils réalisent maintenant que la seule sortie est dans le vide.
Le suicide a parfois une dimension punitive d’autrui, de l’entourage qu’on accuse d’un sort invivable. J’espère que ce n’est pas le cas ici, que ces gens ne se sont pas tués pour punir leurs chefs. Car ceux-ci, hormis le court temps des condoléances en larmes de crocodile, s’en foutent éperdument, on le voir bien avec la réaction du Bailly de la Poste. Normalement, les syndiqués présents à l’entretien avec lui auraient dû lui « mettre un pain » (je cite). Ils ne l’ont pas fait, et Bailly s’est permis de s’essuyer sur la mémoire de la morte car il savait qu’ils ne le boulangeraient pas, ces pleutres.
« Mettre un pain ». J’en suis, moi le non-violent, à rêver que se lèvent de nouvelles Action Directe qui aillent trucider Bailly, Gohsn, Cameron etc. Qu’obtiennent les millions de Grecs, d’Espagnols, de Portugais indignés qui manifestent ? Rien.
PS (pas le P« s », hein !). Je viens de trouver sur un vide-grenier le tome IV des Mystères de Paris, Eugène Sue, 1848, ce qui ne nous rajeunit pas. Merveilleux style emphatique et naïf, dont voici un extrait : « Les sinistres régions de la misère et de l’ignorance sont peuplées d’êtres morbides, aux cœurs flétris. Assainissez ces cloaques, répandez-y l’instruction, l’attrait du travail, d’équitables salaires, des justes récompenses, et aussitôt ces visages maladifs, ces âmes étiolées renaîtront au bien, qui est la santé, la vie de l’âme ».
Travail attractif, salaires équitables, justes récompenses : Gégène est d’une totale actualité !
Source : misentrop2