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Diogene
"après la caricature, y a eu dix morts au Niger"
Mince: la bande de charlie hebdo s'est pointé au Niger pour tuer 10types?
Ha non, c'est des types qui du fait qu'ils n'aimaient pas les dessins de CH on décidé logique et légitime d'assassiner 10 personnes.
Sympa la logique d'Europe 1.
Donc si demain un serial killer bute 10 personnes en France parce qu'il pense que F. Hollande est satanique (la preuve, il fait tomber la pluie), faudra mettre Hollande en prison et laisser le tueur continuer son petit boulot? -
claude
ET aussi à écouter "secrets d'info" sur France Inter, vendredi à 19 h 20 et des poussières, sur l'Islam rigoriste qui s'installe dans nos campagnes avec l'exemple d'enfants déscolarisés ou de pères demandant deux entrées dans l'école pour que les mères, les pures et les impures, ne se croisent pas, demandé rejetée, dieu merci !!! -
fer
Ca tourne au réglement de comptes anti-Plenel (y compris pour de mauvaises raisons), mais ça mérite d'être lu :
http://www.marianne.net/tariq-ramadan-edwy-plenel-210115.html
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PatriceNoDRM
Si la liberté d'expression souffrait d'exceptions ce serait une règle, non un principe.
Or pour moi, la liberté d'expression est un principe.
J'espère bien que Charlie Hebdo va continuer à transgresser, blasphémer, caricaturer et moquer à tout va.
Il en va de notre santé mentale.
Que ceux qui ne partagent pas ce point de vue (et ils en ont le droit !) essayent de bloquer la soupape d'une cocotte-minute...
PatriceNoDRM -
claude
Je sais pourquoi jamais, jamais je ne m'abonnerai à Médiapart. Plenel est si caricaturable que je comprends qu'il ne puisse pas défendre Charlie de manière franche. Il a tout de même participé à une conférence, pour ne pas dire un meeting, sur l'Islam avec Tariq Ramadan ! Ramadan est un garant de la laïcité et de l'égalité entre hommes et femmes .........c'est évident. -
fer
Très instructif, toute cette séquence entre Daniel Schneidermann et Edwy Plenel.
Moi qui ai depuis longtemps adhéré à (disons en gros) 90% à leurs analyses depuis des lustres, je fais désormais la distinction.
Il aura donc fallu ces fichus assassinats des 7-9 janvier.
Clairement, je suis du côté de Daniel Schneidermann et j'ai été choqué par les circonvolutions d'Edwy Plenel sur le plateau du Petit Journal. Lutter contre le racisme et les discriminations ne doit en aucun cas "nous" (esprits attachés aux Lumières) faire renoncer à ce qui est au coeur de notre vision du monde, sinon nos idées seront englouties, à commencer par le principe-même de la séparation du religieux et de la politique, et je crains que tout le reste partira avec, à un moment ou un autre.
Il n'y a parfois pas de "Oui mais" possible. -
samuel_
Lire cet article de Daniel, et les commentaires qu'il a échangés avec Edwy, m'a fait de drôles d'impressions.
Ca me fait penser à cette phrase assez connue de Montaigne, expliquant pourquoi il était devenu ami avec La Boétie : "parce que c'était lui, parce que c'était moi". C'est surement comme ça que ça marche : on sent que quelqu'un a une manière profondément proche de la nôtre de sentir les choses, on se sent un peu comme frère de coeur avec lui...
Inversement, quelqu'un me racontait qu'il regrettait de ne pas être allé plus loin avec une fille : elle était, disait-il, très gentille, pleine de bonne humeur, et par-dessus le marché il la trouvait attirante ; elle s'intéressait pas mal à lui, et elle l'avait invité chez elle un soir ; mais pourquoi, lui ai-je demandé, n'es tu pas allé plus loin ? ; à quoi il m'a répondu que c'est "parce que, quand on s'est installés dans sa chambre pour discuter, elle m'a mis cette chanson de Whithney Houston ("Y'll allways love you...")" ; résultat : il a pris ses jambes à son cou ; et, même s'il a peut-être fait une grosse erreur ce soir-là, je l'ai compris...
De même, même si bien souvent je trouve que Daniel dit des choses fausses, pour une fois je m'étais senti, l'espace d'un court instant, comme frère de coeur avec lui, quand il a dit que Barthés était la "Transgression devenue Norme".
Inversement, j'ai senti qu'un fossé me séparait d'Edwy, quand il a dit que le Petit Journal lui semblait "relever d'une ironie généreuse...". Avec quelqu'un qui sent les choses comme ça, me suis-je dit, on peut, éventuellement, garder des relations courtoises, mais il est impossible que ça aille plus loin... C'est comme une chanson de Whitney Houston...
Toutefois, je me suis aussi souvenu d'avoir vu Edwy défendre des valeurs auxquelles il semblait croire, au milieu d'une de ces émissions remplies de cette sorte de nihilisme idiot et satisfait de lui-même. Et je m'étais dit alors qu'Edwy aussi était un homme du monde d'avant, qui serait lui aussi englouti dans cet océan de nihilisme, et je m'étais alors senti solidaire de lui...
Bref, avec ces journalistes, je trouve qu'il est difficile de savoir sur quel pied danser... -
hayeren
Comment m'est venu, insidieusement, progressivement, une véritable aversion pour cette sorte de gauche dont pourtant je suis issu? Comment supporter les "mais" de Plenel, comment supporter que certains y voient une position "dialectique". Le schéma "antiraciste", où la victime est bien répérée, choyée même (musulman, pauvre, pas intégré...) et qu'on va protéger quelque soit la réalité, ce schéma est de retour... Il ne recule devant rien: les anathèmes évidement (la suspicion de racisme...) . Dorenavant, il y a les "mais" de Plenel. Donc , entendons nous bien? si à la suite de la publication du nouveau Charlie, il y a des morts (au Niger ou en France), Charlie sera clairement responsable, on les aura averti!!! Horrible, Scandaleux, voilà ce que je ressens... -
Jarogne
Allez Daniel, encore un effort.
-Intéressant, cet échange entre Daniel et Edwy: on voit bien qu'après la retombée de la grande fièvre unanimiste - que j'avais dénoncé maladroitement dès le lendemain des meurtres - il est enfin possible de réfléchier et de discuter, et que finalement, tout le monde se rend compte peu à peu de l'inanité du slogan "Je suis Charlie".
Cependant, on voit bien encore des lignes de démarcation autour du journal, même si de plus en plus de gens osent dire qu'il faudrait se poser la question de la responsabilité plutôt que celle de la liberté d'expression dans l'affaire.
-Peux-tu résumer ce qui oppose Daniel et Edwy dans l'histoire?
-En gros, Daniel pose comme la liberté d'expression comme principe non négociable, ce qui implique de ranger tous ceux qui cherchent à la limiter - elle l'est déjà en droit - voire seulement à interroger et à contextualiser ce principe comme des "ennemis" de la liberté.
C'est d'ailleurs au nom de ce principe qu'il a publié mon post, en précisant qu'il ne partageait pas ce point de vue.
Edwy recherche lui un "équilibre", selon moi impraticable, entre le droit à la caricature, et la nécessité d'inscrire le débat public dans un climat où l'offense et la méchanceté sont bannis.
-Et toi est-tu plutôt Daniel ou Edwy?
-Je suis plutôt Edwy, puisque j'ai dénoncé immédiatement la folie et l'absurdité d'une société qui n'est capable de se donner comme seul mot d'ordre que le droit inaliénable de "se foutre de la gueule des autres". Et de plus en plus de gens se rendent compte de l'aspect délirant de ce slogan, dans toutes les couches de la société, à commencer par les travailleurs au contact des "néo-français" énervés, comme les profs et les travailleurs sociaux.
Mais je pense qu'Edwy ne va pas jusqu'au bout de sa position - certainement par sens des responsabilités et volonté de ne pas provoquer: car on ne peut soutenir une chose et son contraire. Défendre la liberté de caricaturer comme un principe absolu et inaliénable et vouloir en même temps un débat public apaisé est plus qu'un paradoxe: c'est une contradiction.
Enfin je pense qu'Edwy et Daniel se rejoignent car ils partagent encore un tabou autour de Charlie: l'impossibilité de reconnaître que c'était devenu un torchon raciste, sinon dans l'intention, tout au moins sur le seul plan de son contenu objectif.
-??? Non mais WTF???
-Oui, on voit bien qu'Edwy est gêné aux entournures quand Barthès lui demande ce qu'il en pense: mon idée est qu'il pense que c'est de la merde et qu'ils n'auraient pas du publier ça. Edwy est très clair: il n'est pas question de défendre l'humour et la moquerie lorsqu'ils s'attaquent à des personnes. Edwy n'est pas Charlie, c'est une évidence, mais il ne peut pas vraiment dire que c'est un torchon haineux, ou en tout cas certainement plus qu'inopportun en ces temps troublés.
-Pourquoi ne peut-il pas le dire?
-En supposant qu'il le pense - ce que je ne puis pas prouver évidemment, et s'il le disait, ce serait en des termes plus mesurés - il ne peut pas le dire car l'absence de motivation raciste ou xénophobe à Charlie est partout posée comme une évidence, avant même qu'on ait pu ouvrir la bouche.
Pourquoi Edwy répond-il "La haine ne peut pas avoir l'excuse de l'humour" à Barthès qui l'interroge sur Charlie? A qui pense Edwy?
A Charlie évidemment, mais il ne peut pas le dire.
-Et Daniel dans tout ça?
-Daniel ne comprend pas évidemment pourquoi Edwy parle de haine alors qu'on parle de Charlie, d'humour et de liberté d'expression.
Et effectivement il y a de quoi s'y perdre car Edwy ne va pas au bout de sa pensée.
Mais s'il ne va pas au bout, c'est parce qu'il est encore très difficile d'affronter cette évidence partagée selon laquelle Charlie n'a strictement rien à voir, ni de près ni de loin, avec toute expression de haine: puisqu'on vous dit que c'est la liberté d'expression.
C'est pourquoi Daniel écrit:
""La haine" ! Diable. A qui s'adresse l'avertissement ? Pas à Charlie, bien entendu. Mais alors à qui ?"
Donc avant même d'avoir parlé, Daniel comme la plupart des interlocuteurs d'Edwy répond à sa place: "Pas à Charlie bien entendu".
-D'accord, mais en admettant qu'il soit "interdit" - socialement j'entends - d'inscrire éventuellement Charlie dans une logique de "haine", mais seulement dans celle de la provocation gratuite, comprise comme l'exercice d'un droit fondamental à l'expression, à qui peut s'appliquer alors l'avertissement d'Edwy?
-Ben justement, les coupables manquent finalement à l'appel, et Daniel comme Edwy sont bien en peine d'en trouver. La plupart des humoristes s'autocensurent, et à part Timsit qui a eu des problèmes avec son histoire de "crevettes", il n'en reste à peu près qu'un seul à se mettre sous la dent: Dieudonné.
C'est la raison pour laquelle j'affirme aujourd'hui - après avoir précédemment réfuté cela - qu'il n'existe pas de différence objective - au sens d'examinée d'un point de vue extérieur - significative entre Charlie et Dieudonné.
-Hein? Non mais ça va pas? Charlie a clairement revendiqué le fait de ne pas être raciste, et Dieudonné est clairement antisémite!!
Vous êtres pro-Dieudo ou quoi?
-Non justement, même si j'ai conscience de prendre le risque de passer pour tel en tenant un tel propos, d'autant plus que celui-ci s'efforce de rester le plus neutre et objectif possible: en étant le plus rationnel possible, et en mettant sur le même plan Charlie et Dieudo, je vais forcément être rabattu du côté des pro-Dieudo. Car sur ces deux sujets, Charlie et Dieudo, il est aujourd'hui impossible d'être neutre: tu est forcément pour ou contre.
Je suis à la fois anti-Charlie et anti-Dieudo, ce qui ne m'empêche pas de penser qu'il existe objectivement un "deux poids deux mesures" dans ces affaires, et ce n'est pas parce que Dieudo en joue que je devrais me taire.
Charlie est vu par la doxa, la pensée dominante, comme étant un journal provocateur non-raciste, mais seulement anti-religions, et Dieudonné est perçu comme un dangereux antisémite .
-Et c'est pas vrai, Dieudo n'est pas un antisémite notoire?
-Prenons Dieudonné pour commencer. A-t-il jamais revendiqué d'être antisémite?
-Non bien sûr! Mais on sait très bien à quoi s'en tenir, il se dit "antisionniste" pour contourner la loi et ne pas être condamné. Personne n'est dupe!
-Exact, mais il n'empêche que dans tous ses sketches et ses videos, la cible explicite est systématiquement le "lobby américano-sionniste" et l'Etat d'Israël, jamais les Juifs. Que ces délires conspirationnistes relèvent d'une logique raciste et haineuse est difficilement contestable, mais on pourra faire la même remarque à propos de Charlie.
-M'enfin ça n'a rien à voir. Dieudo hait les Juifs, c'est une évidence. Ce n'est plus de l'humour ni de la provocation, c'est de la haine pure.
-D'accord, mais à partir de quand Dieudo a-t-il cessé d'être drôle et d'être soupçonné d'être antisémite?
-Le sketch sur le colon juif à la télé?
-Non, ici la cible est sans ambiguïté un colon Juif d'extrême droite intégriste. Il a d'ailleurs gagné son procès l'incriminant pour ce sketch.
-Le truc avec Faurisson? Le fait que peu à peu tous ces spectacles tournaient autour du même délire obsessionnel, qui faisait que ce n'était plus de l'humour, mais un délire antisémite?
-Oui, c'est là effectivement où Dieudo est devenu un bien triste bonhomme: il n'était plus méchant avec tout le monde, mais toujours avec les mêmes, les juifs. Soral est venu s'en mêler, le FN et on connaît la suite.
Mais on ne saura jamais si l'intention initiale, ni la motivation actuelle de Dieudonné est un antisémitisme dejà-là, inscrit dans son être: je pense qu'il l'est devenu, en partie en réaction à l'injustice qui lui a été faite après la diffusion son sketch à la télé.
Je pense que Dieudo est avant tout un entêté. Et je pense que c'est aussi le cas de Charlie.
-Mais quel rapport avec Charlie?
Avec l'arrivée de Val à la tête de Charlie, et le passage de Fourest, Charlie a focalisé ses attaques et ses caricatures sur l'Islam radical, Mahomet et les barbus. Pour nombre de lecteurs, Charlie a cessé d'être drôle, puisque, comme avec Dieudo, cet acharnement commençait vraiment à devenir douteux. Charb et l'équipe n'ont pas explicitement rompu avec cette ligne avec le départ de Val en 2009.
-D'accord, mais Charlie a toujours pris soin de préciser qu'ils tapaient sur toutes les religions.
-Il faudrait faire une enquête quantitative sur le nombre d'occurrence des dessins, unes, papiers de Charlie depuis sa renaissance avec Val, et comparer celles qui s'en prennent à chaque religion. Ma forte impression - largement partagée - est que l'Islam radical était devenu la cible n°1 de Charlie, en particulier lorsqu'ils ont repris les caricatures danoises.
-Peut-être, mais s'en prendre aux religions ce n'est pas interdit, ce n'est pas être raciste.
-Tout comme être "antisionniste" n'est pas être antisémite. Et c'est là tout le problème et toute la subtilité qui empêche beaucoup de monde d' y voir clair.
Durant les années 1990, le discours anti-immigrés, véhiculé par le FN et la droite du RPR, ne pouvait plus seulement cibler les étrangers, puisque la "racaille" était manifestement de plus en plus française, née en France.
D'autre part le "racisme" au sens biologique du terme, celui des années 1930, avait totalement disparu des esprits: plus personne ne croit à l'inégalité des races, ni même aux races elle-mêmes (merci l'école).
Pour cibler cette population qui "ne veut pas s'intégrer", les notions de "culture" et de "religion" se sont substituées à celle d'ethnie ou de "race": on s'est mis à stigmatiser le foulard, les prières de rue, les abattages rituels dans la baignoire, le Quick halal etc...et il était devenu très mal vu se foutre du nez des noirs ou de l'odeur des arabes - même si ces trucs reviennent quand les racistes se lâchent (cf Minute sur Taubira).
Et on s'est simplement mis à désigner cette population mal-aimée sous le terme de "musulmans": ce n'était plus les noirs et les arabes le problème, mais les "musulmans".
Mais en réalité, ce que l'on désigne par "islamophobie" ou "racisme anti-musulman'", c'est exactement la même chose que la haine et le mépris pour les noirs et les arabes des anciennes colonies. On a simplement changé le mot.
En ce sens, Charlie ne pouvait pas ignorer que les attaques contre l'Islam pouvaient être non seulement perçues comme des attaques racistes, mais qu'elles étaient l'expression même du racisme et de la xénophobie anti-arabes.
-D'accord, mais encore une fois Charlie ne s' attaquait pas aux musulmans, mais aux "islamistes", au radicaux, aux tarés barbus qui veulent appliquer la charia partout.
-Exact, c'est encore un autre voile - après celui qui déguise le racisme sous la religion - qui empêche de voir l'aspect identitaire des caricatures de Charlie.
Quand Charlie a repris les caricatures de Mahomet publiées dans le journal danois, ce pays était en proie à un prurit anti-musulmans très fort - de même que toute l'Europe du Nord. Le chef du parti d'extrême droite s'était fait assassiner, et la tension raciste était extrême. Charlie ne pouvait ignorer ce contexte.
Quand Val a entamé cette croisade idiote - et suicidaire - contre l'Islam radical, au nom de la liberté d'expression, il a forcément inscrit Charlie dans ce vaste mouvement islamophobe en Europe occidentale.
Car le délire islamophobe n'est pas aussi éloigné du délire antisémite de Dieudonné: le fantasme de l'invasion d'une entité exogène qui viendrait imposer la charia en Europe et tuer l'identité des européens. C'est exactement ce délire qui a conduit Breivik à massacrer de jeunes sociaux démocrates en Norvège.
-M'enfin tu peux pas comparer Val, Charb et Luz à Breivik. Ce sont les victimes du terrorisme, c'est pas eux les terroristes! C'est du confusionnisme!
-Bien entendu que j'ai envie de dire qu'ils n'ont rien à voir avec Breivik. Mais après réflexion, je soutiens néanmoins qu'ils ont un peu à voir avec ce fantasme islamophobe, de façon très indirecte et ambigüe.
Regarde par exemple la couv': "C'est dur d'être aimé par des cons".
Qu'est-ce qu'elle signifie pour toi?
-Ben c'est évident. Des enculés de terroristes commettent des crimes au nom de Mahomet, qui prophétisait l'amour et le respect de la vie, et il est dégouté d'être aimé par ces types qui n'ont rien compris.
-OK. C'est exactement le message que veut signifier le dessin.
Maintenant, mets toi à la place d'un français d'origine maghrébine, vaguement musulman de "culture", ayant une pratique souple, comme la plupart des français qui se disent chrétiens.
Certains vont bien comprendre le message: le dessin s'attaque à des mecs qui n'ont rien à voir avec moi.
Maintenant, dans un contexte de racisme "antimusulman" de plus en plus présent en France et dans toute l'Europe, venant d'un journal qui s'acharne systématiquement contre l'Islam - certes radical - mais l'Islam quand même, combien vont se dire que Charlie se fout aussi quand même de leur tête? Ont-ils tord? N'ont-ils rien compris?
Car ce sont aussi des gens qui "aiment" Mahomet, et ils peuvent naturellement se demander a force s'il ne font peut-être partie eux aussi des "cons". Car Charlie conchie les religions, certes toutes les religions, mais accessoirement - et pas qu'accesoirement - l'Islam.
Certes, c'est un contresens: Charlie ne les vise pas, mais il ne crie pas non plus quotidiennement son amour des arabes et des noirs qui vivent aujourd'hui en France, qu'ils soient musulmans ou non.
Il n'y a d'ailleurs pas grand monde pour le dire, cet amour.
-Bon, d'accord, mais à Charlie, ils insistent quand même pour expliquer qu'ils ne sont pas racistes.
-Dieudonné fait de même à propos des accusations d'antisémitisme le visant.
Le problème est qu'on se focalise sur les "intentions" des auteurs des offenses et des attaques symboliques - des dessins, des sketches - alors que le fond, ce n'est pas l'intention, mais le résultat produit dans un contexte donnée. O Cyran, un ancien de Charlie, leur avait dit "Pas raciste ? Si vous le dites…", après qu'ils se soient défendu de toute motivation raciste dans un article du Monde.
L'absence totale de la moindre motivation raciste à Charlie? Cyran en doute, et moi aussi, au vu de l'évolution du journal.
Mais ce n'est pas le problème, tout comme ce n'est pas le problème de savoir si Dieudonné est un authentique antisémite, ou de mesurer précisément quelle quantité de racisme inconscient, quelle quantité de sentiment antireligieux, et quelle quantité de provocation infantile anime les caricaturistes de Charlie, mais le résultat produit par leur oeuvre dans un contexte historique spécifique.
-Du coup, si je comprends bien, que Charlie soit raciste ou pas, que Dieudo soit antisémite ou pas, finalement ce n'est pas ça le problème? Le problème, comme dit Edwy, c'est de ne pas être dupe de l'humour et de la provocation "gratuits"?
-Oui, à condition que ces critiques soient équilibrées des deux côtés. C'est-à-dire reconnaître ce qui pue franchement dans les obsessions de Charlie depuis 10 ans. Et accepter d'entendre ceux qui disent: "ils l'ont bien cherché".
-Quoi??? Mais c'est de l'apologie du terrorisme?
-Non, il y a un monde entre dire "bien fait", ce qui revient à approuver les crimes commis par les terroristes, et reconnaître que la "provocation" par définition contient en elle-même un risque sérieux de réponse violente de la part des personnes provoquées: le but n'est évidemment pas de désirer se faire tuer, mais pousser les gens sciemment dans leurs retranchements.
A Charlie ils savaient qu'ils étaient sur la liste d'AQPA, qu'ils étaient en danger, on avait déjà foutu le feu à leurs locaux. C'est d'ailleurs ce que Delfeil de Ton, un des cofondateurs du journal, a reproché vivement à Charb: d'avoir entraîné toute l'équipe dans cette aventure très périlleuse.
-Mais finalement ça change quoi de reconnaître un fondement xénophobe - fût-il inconscient - de la part des journalistes et dessinateurs de Charlie?
-Revenir sur nos propres capacités à la méchanceté, à la haine de l'autre ne peut être qu'une entreprise saine dans un climat social extrêmement tendu. Cela implique de redescendre d'une position de suplomb, crachant à la gueule des autres nos grands principes républicains, sans se rendre compte qu'ils ne sont pas entendus. C'est ce que les profs ont bien compris dès le jour des massacres: ça va être compliqué demain, de gérer la "minute de silence".
Si l'on veut déverouiller les positions actuellement figées et extraordinairement crispées, il faut être capable d'identifier toutes les raisons qui font qu'on peut être anti-arabe, anti-juif ou anti-blanc en France aujourd'hui, alors que coexistent des arabes, des juifs et des blancs.
Dans le rejet des "valeurs" musulmanes, au delà des grands principes - laïcité etc... - il y a une composante clairement raciste et xénophobe, y compris chez les plus généreux défenseurs de l'amitié entre les peuples.
-Mais moi je ne suis pas raciste par exemple. Si je n'aime pas le niqab, c'est par féminisme. Si je n'aime pas un certain l'Islam, c'est par sa propension à vouloir régenter la vie concrète, et pas seulement les rapports à l'au-delà.
-Oui, moi aussi. Mais, je ne prétends pas être plus gentil ni plus méchant que les autres, et pourtant j'ai pu être animé par des pulsions clairement racistes: en entendant des gens parler fort dans le métro dans une langue étrangère, en voyant des femmes voilées intégralement ou des hommes barbus et habillés en costume traditionnel.
-Mais tu mélanges tout: ne pas supporter d'entendre des gens parler une autre langue, c'est une pulsion xénophobe, mais ce n'est pas pareil que ne pas supporter de voir une femme intégralement voilée, qui est la marque de l'oppression des femmes dans une culture rétrograde, inacceptable au pays des droits de l'homme.
-Eh bien si, justement, cela relève en partie du même processus de rejet. Prends le niqab: qu'est-ce qui te choque en premier?
-Ces femmes sont cachées au regards, emprisonnées dans leurs vêtements, bref elles sont exploitées par leurs frêres et maris.
-Oui, mais ça, c'est la rationalisation a posteriori d'un sentiment plus profond et immédiat de choc culturel.
Ce qui te choque en premier lieu, si tu es un homme, c'est en réalité qu'en étant habillée comme cela, cette femme se soustrait à la rencontre éventuelle, ainsi qu'à la disponibilité sexuelle virtuelle - une possibilité de séduction - à laquelle notre culture des relations entre hommes et femmes est très attachée en France. Chez nous, pour signifier cette "indisponibilité", on porte une discrète alliance: mais en réalité presque personne ne la porte.
Ce qui ne nous plaît pas, c'est que nous pensons que ces femmes nous signifient qu'elles ne veulent pas nous parler, nous rencontrer, en cachant leur traits et leurs formes: c'est perçu comme une manifestation d'hostilité.
Or il s'agit en premier lieu d'un malentendu.
Pour ces femmes, ces vêtements sont l'expression d'une culture religieuse qui ne place pas la pudeur là où nous, français d'origine, la plaçons. C'est comme si nous vivions dans une société primitive où tout le monde est à poil, et que nous nous sentirions agressés par quelqu'un qui débarquerait habillé: mais pourquoi veut-il se cacher ainsi, pourquoi ne fait -il pas comme nous?
Et ce qui renforce notre pulsion initiale de rejet, c'est que ces gens-là viennent d'ailleurs: ils n'ont pas à se croire tout permis, ils sont "chez nous."
Ce qui repose donc au départ sur une pulsion d'ordre xénophobe est pourtant validé par la puissance publique: les lois sur le "voile" - quoiqu'on en pense - sont perçues par la plupart des Etats arabes comme un agression vis-à-vis des musulmans, certainement plus encore que les caricatures. Et si la France et les français sont premiers sur la liste des pays à attaquer pour les terroristes islamistes, c'est au moins autant en raison de cette histoire de voile que de celles des caricatures.
-M'enfin on va quand même pas abandonner nos valeurs au prétexte de retrouver la paix sociale?
-Non bien sûr, mais ça serait bien de penser ce qu'il peut y avoir de "méchant" derrière l'affirmation arrogante de nos grands principes. Ce sont ceux qui pensent justement que nos valeurs sont en péril en Europe qui devraient commencer à se calmer et à réfléchir: on a parlé de "résistance" contre le terrorisme dans les marches "Je suis Charlie".
Quel sens cela a de parler de "résistance" alors que l'Etat français a mobilisé 88 000 fonctionnaires de police et de gendarmerie pour traquer les tueurs, et finir par les tuer au bout de deux jours?
Dénoncer la "méchanceté" des autres, les terroristes, les religieux radicalisés, ne doit pas nous exonérer d'explorer la nôtre, en écoutant attentivement la parole de ceux qui se disent offensés.
Si je te traite de "connard" ou de "pédé" et que tu le prends mal, et que je te rétorques que c'était pour rire, et que tu comprends rien, je redouble l'insulte en sous-entendant qu'en plus, tu est un idiot incapable de saisir le second degré. C'est pareil avec les musulmans.
Pour illustrer cela, je vais finir par un texte absolument limpide de F Flahaut:
« J’aimerais donc, pour finir, proposer quelques indications visant à articuler la question de la source intérieure de la méchanceté à l’autre question, celle des conditions sociales extérieures dans lesquelles la méchanceté se produit. Pour présenter ces indications, il est commode de découper l’éventail des relations humaines en trois grandes classes :
1 - l’ensemble des relations dans lesquelles les individus produisent mutuellement le sentiment de leur existence. On parlera dans ce cas de coexistence, d’« être à plusieurs » ou d’affiliation ;
2 - l’ensemble des relations dans lesquelles, pour que l’existence de l’un s’accroisse, il faut que celle de l’autre diminue. Il y a ici antagonisme, méchanceté et destruction ;
3 - l’ensemble des cas où l’autre est extérieur à notre sphère d’existence : éloignement, évitement, neutralisation.
[...]
Renversement de l’ami en ennemi, affrontement, duel, tout cela fascine. Du coup, lorsqu’on se penche sur la violence, on néglige souvent le troisième ensemble (éloignement, neutralisation) qui, par nature, tend à passer inaperçu. Il joue pourtant un rôle considérable aussi bien dans la vie sociale la plus paisible que dans les processus qui conduisent à la méchanceté. Chacun de nous distingue entre ceux avec qui il a un lien et les autres. Dans le cercle de nos proches, il y a les moments où nous sommes en contact et les moments où le contact est suspendu (il est en effet insupportable d’être obligé de maintenir le contact activé en permanence, même avec des personnes que l’on aime). Cette alternance est déjà observable chez le nourrisson, ainsi que la neutralisation des personnes qui ne lui sont pas familières. Nous pouvons bien inclure tout le monde dans la sphère du savoir (par exemple lorsque nous lisons le journal), mais dans notre sphère d’existence nous ne pouvons inclure qu’un nombre limité de personnes, et cela avec une alternance d’activation et de désactivation. Le processus de neutralisation - il faut insister sur ce point - est donc en lui-même à la fois sain et universel. Il est d’ailleurs inscrit dans le langage sous la forme de la troisième personne : sont neutralisés tous les ils dont je et tu s’entretiennent.
Cependant, la neutralisation n’est pas moins sujette à l’instabilité que la coexistence. Celle-ci peut tourner à la rivalité ; la neutralisation tourne aisément à la dépréciation et à l’hostilité. Comment s’opère le passage ? Les ils et les eux ne disparaissent pas de mon champ de conscience, je sais qu’ils existent, souvent même je les vois, je les croise dans la rue. Mais j’existe aussi bien sans eux, il n’y a pas entre nous l’existence commune que procure le fait d’aimer la même chose, de participer à la même sphère d’existence. Les ils et les eux existent dans d’autres sphères, ce qui compte pour eux n’est pas ce qui compte pour moi. Et c’est là que leur existence peut commencer à me gêner. Ce qui vaut à leurs yeux réduit indirectement l’étendue de ce qui vaut à mes yeux : ils ne font pas allégeance à ce qui soutient l’idée que je me fais de ma valeur, ils vivent comme si ce qui est important pour moi (pour nous) n’existait pas. Ainsi, indirectement, ils déprécient ce par quoi je m’apprécie. Nos différences nous appauvrissent (elles ne nous enrichissent que si, d’abord, nous nous sommes trouvés un terrain commun). Si en outre, je dois côtoyer ces autres alors qu’ils ne pratiquent pas les usages et les manières qui, dans mon entourage, constituent un terrain d’entente et me permettent de savoir où j’en suis avec mon interlocuteur ou mon partenaire, alors, me voici dans l’impossibilité de délimiter et de situer ce qu’ils me veulent. Je ne sais comment ménager une relation avec eux. Je me sens impuissant, ils me font peur. C’est comme si je me trouvais confronté à une présence non-délimitée, de sorte que je ne puis m’empêcher de projeter sur eux le fantasme de l’absolue malfaisance. Tous ces autres m’exposent donc à une humiliation et à une menace, celles de me sentir submergé par l’écœurante disparité de la macédoine humaine. Ainsi, comme les membres du nous contribuent mutuellement au maintien et au renforcement de leur sentiment d’exister, ils sont portés à retirer aussi du eux un surcroît d’existence, et c’est précisément ce qu’ils obtiennent en étant méchants avec eux. Comme je l’ai montré au cours des chapitres qui précèdent, la dépréciation et la haine, la souffrance infligée et la destruction, primo, apportent au nous un plus-être que la bienveillance ne saurait lui donner ; secundo, lui offrent réparation du moins-être que lui inflige toute non-allégeance aux insignes auxquels il attache le sentiment de sa valeur ; tertio, lui permettent de jouir d’une entièreté qui est l’image en miroir de l’illimitation mauvaise projetée sur ces autres."
F Flahaut, La méchanceté. -
Holden
Ce qui me dérange sur ASI depuis les attentats, c'est que j'ai l'impression que vous refusez d'aborder réellement l'analyse de Charlie Hebdo sous l'angle idéologique.
Quel idéologie servait, avant le massacre, ce journal ? On a l'impression que vous en restez à la simple question du droit à la moquerie, à la caricature. Je trouve ça beaucoup trop court (même s'il faut bien sûr défendre le droit à la caricature et au blasphème). La bande de potaches farceurs qui faisaient des mickeys pour faire rigoler sans arrière-pensées, ce n'est pas raisonnable !
Vous ne pouvez pas occulter ainsi Val, Fourest, Malka, les soutiens de Charlie comme BHL, Daniel Leconte et E. Badinter, par exemple.
Vous ne pouvez pas occulter un article vantant Oriana Fallaci, les éditos pro-guerres "contre le terrorisme" pissé pendant des années par Val, ou ceux fustigeant la "politique arabes antisémite de la France qui perdure depuis Vichy". Et pourquoi ne parlez vous pas des dessins montrant par exemple des femmes voilées réclamant leurs allocations et j'en passe des pas moins douteux, qui vous auraient fait vomir si vous les aviez trouvé dans "Minute" ?
Pourquoi semblez vous passer outre ce bain idéologique, qui éclaire différemment la discussion sur les caricatures du Mahomet ? Ces dessins ne peuvent pas être déconnectés de tout ce qui imprègne politiquement ce journal depuis une dizaine d'année, qui est au fond, une validation sous la forme caricaturée de l'idée de Choc des Civilisation, de l'Occident menacé par le péril islamiste, un monde musulman au fond barbare dont il faut se prémunir en soutenant l'Amérique et Israël, malgré leurs côtés parfois excessifs mais bon, c'est quand même mieux que les sauvages du "monde musulman". Il faut admettre que par moments, Charlie Hebdo était bien proche de l'esprit "Riposte Laïque". En plus faux-cul peut-être.
Que ça échappe à un idiot comme Barthès, je comprends, mais vous, Daniel !
Faire ce constat, ce n'est pas approuver le terrorisme, ce n'est pas justifier la mort de ces types tous bien entendu talentueux et ne méritant pas un tel sort. C'est juste sortir de cul-cul la praline qui nous étouffe depuis 2 semaines ! -
redshift38
" Transgressez tranquillement, sous le regard angoissé du monde entier"... effectivement comment vont ils gérer leur statut d' anarchistes d'état ?
Aparté : quand même heureusement que Cavana n'a pas vécu ça. -
charlie.lapared
J'ai un problème... A deux reprises, j'ai fait un commentaire...
A deux reprises, lorsque je cliquais sur envoyer, my time was over !!!
Il faut écrire à la mitraillette ou il y a un bug ? Ou mon abonnement a déjà été résilié ? ;o( -
o0sylvain0o
Plenel en fait il croyait qu'on jouait au ni-oui ni-non :) -
rimbus
Bonne chronique.
Ma conclusion, c'est qu'on a la liberté de nier dieu comme Stephen Hawking mais pas comme Charb. C'est donc bien un retour au puritanisme qui s'annonce, sous la pression des croyants de toute obédience, et une défaite pour la libre pensée et la liberté. Conclusion de la conclusion : un bon massacre est efficace pour imposer ses idées. -
ennelle
Je suis triste qu'il n'y ait pas eu une telle réaction au moment de la tuerie de M Mehrad. Il y avait des enfants! Faut-il que la presse soit attaquée? DS par exemple n'a donc pas vu les choses autrement suite à cette horreur là? Bien sûr, nous avons protesté pour la liberté, mais c'était quoi cette fois là, mea culpa, nous avons bien du mal à nous réveiller ... -
yannis07
Mr Plenel si votre réponse à Barthès est en faite celle que vous avez écrite à DS, il ne fallait tout simplement pas venir au petit journal. On vous a posé une question simple il fallait une réponse simple c'est la loi de ce genre d'émission que vous connaissez. Et franchement ne pas oser dire que la une de charlie ne vous choque pas, ou pourquoi pas qu'elle vous choque, me laisse dubitatif sur votre propre liberté et celle de Médiapart ! -
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Efgé
Modeste contribution d'un forumiste occasionnel : je ne comprends pas pourquoi l'on continue de faire monter en sauce cette prétendue contradiction. Bien sûr que l'on peut critiquer Charlie, et dire que ses couvertures "attisent la haine", si c'est ce que l'on pense et qu'on a un raisonnement un tant soit peu argumenté - tant que Charlie, justement, a le droit de continuer à sortir ces dites "unes". Que je sache, Plenel n'appelle pas les apprentis djihadistes de France, et autres décérébrés mentaux, à refaire couler le sang dans les locaux de la rédac. Je ne vois pas pourquoi l'on devrait s'abstenir de toute critique envers Charlie, au prétexte que l'on serait alors un "adversaire de la liberté d'expression". Personnellement, et pour établir un parallèle vachement parlant (vous allez voir), je suis extrêmement satisfait d'avoir la possibilité de conchier Valeurs Actuelles, aussi souvent que nécessaire, mais pour autant, je ne pense pas que je crierai de joie le jour où des terroristes marxisto-trotskysto-chavistes auront fait sauter le caisson d'Yves de Kerdrel. -
Ervé
Mort d'un Roi.
Hollande et Fabius se rendront lundi en Arabie saoudite pour lui rendre hommage. -
Al Ceste
Mode troll (mais pas vraiment) on :
http://www.marianne.net/agora-ecole-aucune-valeur-peut-enraciner-sur-socle-ignorance
Il n'est pas indifférent d'observer que l’auteur de ce coup de gueule est un professeur de français. Cette matière n'est pas plus importante que les autres : elle est juste leur base. Et sans fondation solides, une maison est fragile.
Mode troll (mais pas vraiment) off.