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Coin-coin l'Araignée 2·0
Pour la statistique portant sur les trois prénoms, il faudrait tenir compte du fait qu'on peut s'appeler Jean-Pierre et être juif ou s'appeler Samuel sans l'être. Mettons par exemple (au pifomètre, vu qu'il doit être difficile d'obtenir des chiffres précis) que, en décembre 1963 (pour remettre la chanson dans son contexte), 2 % des Jean-Pierre vivant en France étaient des Juifs, 8 % des Natacha et 62 % des Sammel, ça nous donne : (2+8+62)/3=24% de prénoms juifs dans la chanson de Jean Ferrat. -
Monsieur X
Je ne comprends rien au raisonnement derrière ces savants calculs et je n'ai pas l'impression qu'ils mènent quelque part. Enfin s'il faut du contexte, la 2ème guerre mondiale a tué de mémoire environ 600 000 français (c'est plus que le nombre de victime coté américain, d'ailleurs plus de soldats français sont tombés contre le reich que de soldats US). Le gros des morts sont des soldats dans la défaite contre le reich. Il y a aussi environ 60 000 victimes des bombardement alliés. Aucune discussion ne fera revenir aucun d'entre eux, toutes et tous ne sont pas morts des mêmes désastres mais la mort de toutes et tous est bien une forme de désastre. J'espère pouvoir dire sans être assimilé à qui que ce soit qu'on devrait au moins essayer de se rappeler de tout le monde et que la compassion à ceci de commun avec l'amour filial qu'il ne diminue pas en se répartissant. -
AF30
C est la 3ème fois que je tente un commentaire. Les 2 premières j'ai abondonné parce que je me suis dit à quoi bon. En effet ce qui est dit dans l'article, ce qui est dit dans les commentaires ne font que mettre du charbon dans la chaudière du FN. Tout ça détourne de l'essentiel à savoir qu'il s'agit d'un parti aux idées pourries et si on souhaitait en parler sérieusement il faudrait prendre leur programme et en faire des analyses sérieuses, arrêter enfin de touiller le sujet 100 fois rebattu du racisme qui reste le ciment de son électorat. Dernier mot : le montage photographique utilisé pour l'article peut être repris intégralement par le FN pour une de ses campagnes électorales. C'est dire où nous en sommes. -
delphes
Tout à fait d'accord sur le fond, mais je reste assez circonspecte sur l'intérêt d'analyser les propos de machinette. Un petit sentiment en moi pense que vous lui trouvez trop d'intelligence et de précision dans le discours... -
Richard KOEBEL
Pour la défense de Jean Ferrat :
Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson1 (Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas2 (Ardèche), est un auteur-compositeur-interprète français.
Jean Ferrat est le fils de Mnacha (dit Michel) Tenenbaum7, Juif russe naturalisé français en 1928, et d'Antoinette Malon, FrançaiseN 1 née à ParisN 2 d'une famille originaire du Puy-de-Dôme8.
Peu susceptible donc de vouloir minimiser quoi que ce soit. -
thyssens
Vous êtes balourd, Schneidermann, vous pesez des tonnes de merde gaffeuse. Cette jeune fille Le Pen avait tenu un langage clair et sensé. Vous lui cherchez la faille, grâce à un décompte à la Eichman. Laissez un peu respirer... On commémore, c'est entendu. Mais vous manquez d'élégance. -
Rémi Martin
Daniel, vous vous laissez aller à une immense mélancolie et, ma foi, moi aussi je me rémémore ce passé qui ne passe pas face à ce présent devenu fou.
Évidemment que cette histoire est horrible, évidemment que la montée du FN fait peur et que l'ignorance et la mauvaise foi qui l'accompagnent glacent le sang pour l'avenir.
Où est la Résistance ? Où est la France ? Où sont ses valeurs ?
Rassurez-vous (camarade !?) ! Dans beaucoup de coeurs dont le mien ! Car je suis juif, je suis Charlie, je suis musulman, je suis français, je suis chrétien, je suis Charb', je suis communiste, je suis européen, je suis athée, je suis Cabu, je suis agnostique, je suis libéral, je suis homme, je suis tolérant, je suis Wolinsky, je suis humaniste, je suis insolent, je suis animé, je suis ignorant, je suis solitaire, je suis enflammé, je suis sage, je suis lettré, je suis solidaire, je suis résistant...
Liberté, Égalité, Fraternité, j'écris ton nom ! Aussi, vous n'êtes pas seul Daniel (et Guy ;D) ! Gardons confiance ainsi que la tête froide ! Je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire mais, je vous en prie, ne vous laissez pas aller à la facilité. On vous protègera coûte que coûte ! La justice et la connaissance n'ont pas de prix !
Un gars lambda qui admire votre travail.
PS : Au fait, merci pour "Jean Ferrat", je n'avais pas trop creusé cette référence jusqu'à présent ! Beaucoup de douceur alors qu'il aurait pu y avoir de l'aigreur. Ah ! Quelle belle leçon de vie ! Aussi, regardons bien le verre à moitié plein et pas à moitié vide ! Amitiés ;D -
abracadabra
Et puis Jean Ferrat ne comprenait rien à Internet : Jean Ferrat ou comment passer à côté de la révolution … numérique -
samuel_
DS a peut-etre raison de dire que, dans le cas des victimes du nazisme, MMLP ne devrait pas limiter sa compassion a "ses compatriotes". Mais il aurait tort de croire que c'est parce que, plus généralement, il ne faut jamais avoir de preference affective pour les uns ou les autres, notamment pour soi-même ou les gens plus proches de soi, comme les membres de sa famille, ses amis ou ses concitoyens.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire spontanément, la preference affective : 1/ ne reduit pas la quantite d'amour entre les etres humains ; et 2/, elle n'est pas quelque chose d'injuste.
(Preuve du 1). On est plus lucide sur soi-meme, quand on reconnait qu'on ne souffre pas autant des malheurs qui arrivent aux autres que de nos propres malheur : notre premiere preference affective est pour nous-meme. Ensuite, on ne souffre pas autant des malheurs qui arrivent à des inconnus, que de ceux qui arrivent à nos proches : par exemple, notre coeur peut etre en deuil pour nos proches qui meureut, mais s'il l'etait pour tout humain qui meurt autant que pour nos proches, il serait toujours en deuil, ne pourrait jamais gouter à de la joie ou de la gaité. Notre seconde preference affective est donc pour nos proches. Lorsque je dis que, par amour de l'humanite, je ne devrais avoir aucune preference affective, il est donc impossible que cela me conduise a souffrir autant pour tous les autres que pour moi-meme ou mes proches, car alors je souffrirais beaucoup trop. La suppression de toute preference affective ne peut donc me conduire qu'a etre aussi indifferent à mon sort et à celui de mes proches, qu'a celui des gens les plus loin de moi. Cette suppression est donc quelque chose qui nivelle mon amour par le bas, coupe tout l'amour que j'ai pour moi et mes proches, qui depasserait au dessus du niveau d'amour que j'ai pour les gens les plus loin de moi. C'est donc une reduction de ma quantite d'amour, de la taille de mon coeur, et non son augmentation.
(Preuve du 2). Pour voir, ensuite, que la preference affective n'introduit pas d'iniquité, il suffit de comprendre que, meme si ceux qui sont loin de moi n'ont pas ma preference affective, cela n'empeche pas qu'ils recoivent eux aussi des preferences affectives : non pas la mienne, mais celle de leurs proches. Par exemple, si je soutiens l'equipe de France, cela n'empeche pas que l'equipe du Bresil a elle aussi des supporters, en les personnes des bresiliens. Ou si MMLP pleurait plus chaudement les Français victimes du nazisme que les autres, cela n'empecherait pas aux autres victimes de pouvoir compter sur les MMLP de leur pays a eux, pour pleurer pour eux aussi chaudement que MMLP pleure ses compatriotes. Ainsi il n'y a personne qui est lesé par la preference affective, car chacun peut compter sur ses proches a lui pour la recevoir d'eux.
Rousseau va plutot dans ce sens quand il dit dans l'Emile (livre I) : "Toute société partielle, quand elle est étroite et bien unie, s’aliène de la grande. Tout patriote est dur aux étrangers : ils ne sont qu’hommes, ils ne sont rien à ses yeux. Cet inconvénient est inévitable, mais il est faible. L’essentiel est d’être bon aux gens avec qui l’on vit. Au dehors le Spartiate était ambitieux, avare, inique ; mais le désintéressement, l’équité, la concorde régnaient dans ses murs. Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins." -
clavez
je ne comprend pas que l'on puisse traîner Jean Ferrat et le PCF dans ces histoires ni quelle mouche a pu piquer DS de mélanger Ferrat à la benjamine Lepen. -
bysonne
Les comptes d'Apothicaire me donne de l'urticaire.
Le patronyme de Maréchal c'est louche,
je ne défend pas la niènièce à sa Tata, mais Daniel vous me fatiguez avec cette saga.
Voté TCHD à 13h04. C'est juste et drôle à la fois.
modifié pour demander (sans succès) certainement, mais qui ne demande rien n'a rien ...
Pourquoi ne pas construire un podium d'une ou deux places supplémentaires, trois c'est riquiqui, c'est toujours dommage de voter pour quelqu'un en faisant redescendre les très-bons-aussi-déjà-votés. -
emilie bouyer
Je viens de lire les propos de Wauquiez, un grand con de l'UMP, utilisant le meurtre de la petite Chloé pour ses salades sécuritaires habituelles et ceci sans vergogne, sans aucune humanité...Probablement la voix de son maître tout à fait capable lui aussi d'une telle outrance..
.Marine peut les recruter , ils ne dépareilleront pas la collection. -
Thomas
Tiens, étrange, la perspective de virer J.-M. Le Pen du FN semble s'évanouir. Papa, t'es gentil, lâche la candidature et on te laisse la présidence d'honneur. D'honneur !
Donc un président d'honneur peut dire tout ce qu'il a [s]dit[/s] rappelé dans RIvarol sans encourir l'exclusion. CQFD
C'était l'épisode 2876 de "Le FN a changé, mort de rire" -
Michel Huc
Marion le Pen inclut-elle dans ces "milliers de compatriotes" les Roms et les homos qui eux aussi ont été victimes de cette extermination ?
Remarque, Daniel non plus. -
Claude F
Jean Ferrat, mais que vient-il donc faire dans cette galère ?
Daniel Schneidermann a pété un plomb, l'abus de FN nuit (et brouillard) à la santé. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Scheuble n'est pas un nazi, non, faut pas tout mélanger, c'est dangereux, même si on peut relever quelques points communs. Par exemple le sectarisme : le libéralisme international revêt de plus en plus l'apparence d'une secte, mue par la surenchère dopée par les échecs : nous échouons parce que nous ne sommes pas assez libéraux. Godwin dans son bunker. -
Ervé
C'est un peu hors-sujet, Schäuble n'est pas un nazi, enfin pas à proprement parler, mais quand je lis ce genre de propos, dont la conclusion : Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit Michel Sapin ou Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l’opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail, vaut son pesant de Frankfurter würstchen, je rencontrerais volontiers son auteur.
Pour lui proposer un combat de kick-boxing au finish. -
tchd
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
C'est bizarre d'aller chipoter Jean Ferrat sur l'ordre des prénoms. C'est un poème, pas le bottin mondain. Ici, par exemple, il choisit de faire rimer Samuel avec Ciel, ce qui est assez heureux. L'association de Vishnou avec Genoux est plus osée, poil au nez. Pourquoi pas bijoux, cailloux, choux, hiboux, joujoux ou poux ? Poil au cou.
On peut revoir le texte, mais il faudrait trouver des rimes avec Jean-Pierre ou Natacha. Poil au chat. -
Alain S.
Et c'est reparti pour la compétition victimaire.
Comme d'autres, loin d'être choqué par le fait que MMLP parle de "mes compatriotes", j'approuve totalement cette formulation et il est bien dommage et même dangereux de la laisser au FN.
Dans cette notion, il y a un côté affectif que je trouve naturel de ressentir et même de mettre en avant, même si nos mondialistes et nos européistes voudraient se voir dissoudre les nations, les régions, en vue de je ne sais quel dessein d'uniformisation et de destruction de tout sentiment d'appartenance à un groupe distinct de celui de l'Europe ou du monde.
Parler en priorité de "mes compatriotes", c'est comme lors d'un drame qui touche des centaines de personnes, et qu'on dise : j'ai perdu des proches dans ce drame. Ca ne veut pas dire qu'on se réjouisse, ni même qu'on soit indifférent à ce qu'il y ait beaucoup d'autres morts.
Si vous considérez que c'est une faute, ou si je comprends bien carrément du racisme, de se soucier d'abord de ses compatriotes et que cette attitude caractérise le FN et le distingue des autres partis, ne vous étonnez pas ensuite de la montée de ce parti. Bientôt dire j'aime mon pays sera soupçonné d'être lourd de sous entendus et deviendra une phrase que seul le FN osera dire. -
Georges MARCHANDIAUX
une lettre de Jean Ferrat à ce propos .....
Nouvelles d’Arménie magazineJanvier 2005 Extrait de l’interview de Meir Weintrater Rédacteur en chef de la revue l’Arche …
« Je vais vous donner un exemple qui m’a frappé. La chanson « Nuit et brouillard », décrit les victimes des gens qui sont dans des « wagons plombés » et dit : « Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel,Certains priaient Jésus, Jéhovah ou VishnouD’autres ne priaient pas mais qu’importe le cielIls voulaient simplement ne plus vivre à genoux ».
Les deux derniers vers évoquent les résistants, essentiellement les résistants communistes, puisque c’était la mouvance à laquelle appartenait Jean Ferrat. Dans les deux premiers vers, Natacha fait référence à l’Union Soviétique, Jean-Pierre, on comprend aussi. Le seul moment où l’identité juive apparaît est dans Samuel et Jéhovah. Quant à Vishnou, on suppose que c’était pour faire la rime. Aujourd’hui, un tel texte serait attaqué pour négationnisme implicite. Pourtant, je me souviens que j’étais à l’époque très content de cette chanson et ma génération l’a accueillie avec soulagement. On avait le sentiment que l’on reconnaissait quelque chose implicitement même si cela restait très marginal. NAM : Que faut-il en déduire ?M.W : Que Jean Ferrat lui-même, en tant que Français communisant, et bien que de père juif avait intériorisé la minoration de la persécution des Juifs, alors même que son propre père est mort en camp d’extermination….
Monsieur Jean Ferrat07530 ANTRAIGUES
MonsieurWEINTRATER Rédacteur en chef de la revue « L'Arche» Antraigues, le 24 février 2005Monsieur,Je viens de prendre connaissance de votre interview publiée par « Nouvelles d'ArménieMagazine» de janvier 2005 et ne saurais rester sans réagir à vos déclarations meconcernant et concernant aussi ma chanson: «Nuit et brouillard », car c'est la premièrefois depuis 42 ans qu'elle suscite une réaction de cette nature. C'est la première foisqu'on me reproche, en définitive, de n'avoir pas parlé uniquement de l'exterminationdes juifs.Vous osez le faire. J'ai envie de dire : « Tant pis pour vous », mais je vous rappelle que justement,«Nuit et brouillard» est dédié à toutes les victimes des camps d'exterminationnazis quelles que soient leurs religions et leurs origines, à tous ceux qui croyaient au cielou n'y croyaient pas et bien sûr, à tous ceux qui résistèrent à la barbarie et en payèrentle prix.Que vous puissiez justement, faire un compte dérisoire en regrettant que : «Le seulmoment ou l'identité juive apparaît est dans Samuel et Jéhovah» me paraîtparticulièrement indigne. Je ne puis également accepter vos interprétationstendancieuses qui concernent les résistants que je célèbre et qui seraient, d'après vous, :« essentiellement communistes ». Je passe sur l'évocation de « Vishnou » que je n'auraisutilisé que pour la rime alors qu'il symbolisait pour moi toutes les autres croyancespossibles.Si j'avais aujourd'hui à regretter quelque chose, c'est de n'avoir pas cité les autresvictimes innocentes des nazis, les handicapés, les homosexuels et les Tsiganes.Mais il est temps, à présent, d'en venir à votre affirmation finale: «Aujourd'hui, un teltexte (vous parlez, bien entendu, de « Nuit et brouillard ») serait attaqué pour négationnismeimplicite ».Je me demande par quelle dérive de la pensée on peut en arriver là, et si vos propos nerelèvent pas simplement de la psychiatrie. Jean Ferrat