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pow wow
Léger hors-sujet mais sujet connexe important:
Le 23 septembre, Bakchich lance un hebdo papier en kiosques pour se renflouer, sinon c'est le dépôt de bilan. Prix du numéro: 1,80 euro. Soutenez la presse non alignée sur la taille du petit nerveux. Il faut sauver le soldat Bakchich! Tous à vos fonds de tirelires!
infos sur bakchich.fr -
frank duplessy
Bonjour
Je participe peu, mais là j'y vais, car je trouve qu'il ne faut pas pousser.
Je pense que le système repressif de la loi hadopi est voué à l'echec. Ca n'empêche pas pas que la gratuité est un leurre, et que le téléchargement "pirate", dans le système actuel, est bel et bien du vol, que ça plaise ou non à ceux qui font semblant de n'y voir qu'un espace de liberté.
Les internautes qui téléchargent ont les moyens de se payer un ordinateur et un abonnement internet. Or, pour ne pas faire de la pub, j'ai téléchargé légalement hier, sur un site bien connu de vente en ligne de produits culturels, le dernier album d'un artiste français, lui aussi bien connu, et ça m'a coûté..................... 5 Euros........................
Alors faut peut-être pas exagérer dans la défense à tout prix de la "liberté" de l'internaute. -
Paske D'Façon
L'a fait de la thune, quand même, notre DS, l'an dernier.
Pourquoi, quand je donne des sous à mon DS, je suis pas actionnaire, ou client ? Paske j'aime bien qu'il(s) (m')agace(nt) et que je ne m'arroge pas le droit d'interdire la production de certains trucs en retirant mes billes ou en ne les achetant pas. Il m'a convaincu, je luis fais confiance !
Il faut financer un art, pas ceux qui ont la chance de pouvoir vendre les supports publicitaires qui vont avec.
Le disque ou ses sublimations sont des media qui promeuvent une discipline. Je préfère Chopin à Mozart, mais les deux ont le droit de s'exprimer, de "produire" leur art même s'il ne sied ou ne vient pas à mes esgourdes. Il est évident que le mécénat public ou privé est la panacée !
Marre d'entendre ces gens me parler de media gratuit. Justement ce sont des media, des supports. La redevance audiovisuelle est plus juste que le financement par la pub !
Voler de la musique c'est apposer son nom au bas d'un texte, d'une musique.
J'ai honte de pouvoir payer une entrée au musée.
Pourquoi un écrivain, s'il écrit seul, peut, quand sa production se vend, recevoir plus de subsides qu'un musicien qui fabrique des disques ? L'écriture est un acte solitaire, ne nécessitant, pour s'exercer, que très peu de choses.
C'est quoi un artiste ? Un artisan ?
Tiens, j'irai bien redonner un peu de blé aux ayant-droits des Beatles, qui viennent de nous refaire le coup… -
godel
En fait, il me semble que dans l'optique proposée dans l'article, c'est l'artiste qui fait le premier don.
L'internaute se sentant redevable en écoutant et en appréciant l'oeuvre fait alors le contre-don.
La différence entre le don et une relation marchande est dans le double lien créé entre le donateur et le contre-donateur. Chacun est à la fois débiteur et créditeur de l'autre (c'est le paradoxe). Les deux donateurs restent redevables l'un de l'autre après la transaction ( contrairement à l'échange marchand où après la transaction, les deux personnes rentrent chez eux en oubliant l'autre ).
Le don n'est pas catho, il existe dans toutes les sociétés. La charité chrétienne n'en est juste qu'un des phénomènes (l'un donne de l'argent, l'autre en l'acceptant le salut de l'âme ).
Bon, c'est assez schématique. Tout ça, c'est dans Mauss ou par exemple, l'énigme du don de Maurice Godelier, en mieux dit.
Alors, peut-être que dans Asi il y a un peu des attributs du don à l'intérieur de ce qui reste une transaction marchande ? ou pas ? -
Emile
Je sais pas si ça déjà été dit, mais Radiohead a été expérimenté cette idée, et je crois ça marché. Une idée pas totalement stupide quand on sait ce qu'être fan d'un musicien Indie et qu'on le soutient. Daniel Scheiderman n'a peut-être pas idée de ce que c'est d'être fan. Fan de Whitesnake (David Coverdale ancien chanteur de Deep Purple), ou Budgie (le groupe parallèle à Black Sabbath qui a influencé metallica), en plus d'avoir acheté leur cd, j'ai acheté des tee-shirts, verres, tasses, non pas pour mon égo, mais pour soutenir ces artistes. Je suis également fan de Reeves Gabrels, ancien guitariste de David Bowie. Je l'ai toujours soutenu à fond, acheté ses cd, fait un site internet (que je n'entretiens plus faute d'un problème technique), et même donné justement des dons à une association de charité pour un truc dont j'avais rien à foutre (le sida au USA, d'accord en Afrique ou je ne sais trop où, mais fait de la charité pour les américains), mais simplement pour soutenir l'artiste, qui m'a lui même remercier alors qu'il n'était pas obligé. Quand on voit tous ces artistes indie étrangers talentueux, mais qui galèrent et qu'on trouve rarement sur emule, et ces merdes universals, et sony et toutes cette saloperie de musique française qui se font du fric, non Daniel, le don n'est pas une idée stupide. -
aux abonnés absents
Et si l'achat de musique sur internet devenait déductible des impôts, considéré comme du mécénat ? :))) -
PJLSM
Je vais en parler à mon employeur, je suis sûr que l'idée va lui plaire. -
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
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Bob A.
Le don certes mais la légalité du partage via p2p ? Ok comme source de revenu alternatif pour les artistes mais ça reste discrétionaire, aléatoire et totalement soumis à des effets de mode. De la même façon que la télé a du contribué au cinéma, quid des FAI ? -
Bouc hemisphere
D'ailleurs, en ce qui concerne @si, pourquoi ne pas rémunérer le site avec de la publicité lorsque l'abonné est dans le cas des "fauchés" ?
(c'est peut être le cas je n'en sais rien)
Il n'y a pas de solution miracle en ce qui concerne la rétribution des artistes. Le seul moyen est de prendre aux riches pour donner aux pauvres. Halliday lâche 95% de son salaire, il vivra correctement, et combien d'artistes seront payés en france ? -
Patrice Guyot
Ah ! le piège !
En voyant ce bandeau il m'est venu une idée (ce qui est rare) : devant le très faible manque d'enthousiasme des Français pour prêter de l'argent aux andouilles qui le gaspillent à pleines mains depuis longtemps dans le cadre du grantemprunt, peut-être un petit génie élevé au biberon de l'ENA aurait-il songé à faire appel au civisme qui traîne chez un bon nombre de caves...
- Donnez, bonnes gens, Dieu vous le rendra, s'il a le temps... Auraient-ils dit, dans des spots TV très onéreux !
Moi, mauvais esprit, je me suis dit in petto : Formidable, je vais faire un don ! Un bon coup de pompe (Converse ou Weston avec supplément) dans les meules de ces mendiants !
Il n'y a pas de petit cadeau et puis c'est l'intention qui compte, non ?
Bon ! En fait ce n'est pas du grantemprunt qu'il s'agit mais de la rémunération de l'oeuvre d'art sur internet...
Voila qui pourrait tout changer dans ma réflexion, mais pas tellement, en fait !
Il y a deux types de contenus sur internet : la musique et les films d'un côté, les contenus texte dont @si est un excellent représentant (les contenus de journaux papier et les blogs ou forums non commerciaux n'entrent pas dans ce cadre)
Donc d'un côté des gens qui gagnent souvent un argent indécent (Johnny ou les Rolling Stones accumulent année après année des dizaines de millions d'€uros, ils en veulent plus encore ?) et d'autre qui ne vendent rien, ne sont pas piratés parce que personne ne les connaît et ne perdent donc rien, ayant même tout à gagner à se montrer gratos sur le net, une fois que des internautes deviennent fans : c'est une aubaine le net pour les débutants doués !
Les journaux reconnus (Le Monde, Libé, Le Figaro, etc.) perdent de l'argent malgré les ventes au numéro et la pub, Internet leur offre une visibilité supplémentaire et un atout commercial pour accrocher des abonnés : avec l'abonnement au Monde on a un accès à la version en ligne sur un mois ce qui est sacrément agréable lorsqu'on voyage au bout du monde (justement) là où le quotidien du soir n'arrive jamais en version papier !
Reste @si ou Médiapart (par exemple) qui ont besoin de financement et qui, me semble-t-il, doivent avoir un prix. Même si je trouve formidable que vous ayez l'élégance d'offrir l'abonnement ou de le donner à prix réduit à ceux qui ont du mal. Il est toujours magnifique de mettre ses idéaux en pratique, surtout quand ils sont beaux et nobles !
Ce qui est passionnant c'est que le paysage a tellement changé en quelques années que tout le monde est un peu perdu, et c'est tant mieux.
Si l'Etat pouvait éviter de mettre son gros groin dans l'histoire ce serait encore bien mieux, mais totalement incapable de faire son métier il faut bien qu'il ait l'air de faire quelque chose, quitte à ne faire que des conneries, hélas !
P.S. : C'est vrai que la notion de don est belle et pas obligatoirement déraisonnable : les musiciens qui font "la manche" le savent bien, s'ils sont très bon les spectateurs donnent volontiers. Et puis on sort du circuit économique pourri qui nous est imposé avec ses charges, ses taxes, ses impôts et ses rackets variés !
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production code
Il y a toute une industrie qui repose sur un modèle économique basé sur le don depuis des décennies: ce sont les radios publiques aux Etats-Unis. En gros, 2 fois par ans elles font un Pledge Drive qui consiste à interrompre leur programmes habituels pendant une semaine ou deux pour les remplacer par des appels à faire des dons. Ca dure autant de temps que nécessaire pour que la radio récupère la somme dont elle a besoin pour fonctionner. -
Oblivion
Adoptons le système du don pour les artistes produisant de l’immatériel lorsque tout le monde sera payé par don.
(On va se marrer…).
Pour l’instant, tant que nous serons dans le modèle économique actuel, celui qui consiste pour certains à se baigner dans des bonus, des stock-machins où tout autre moyen de se gaver sur le dos des autres, l’idée du don pour les artistes ressemble étrangement à celle de l’aumône. -
Solisiter
Bonjour,
Je suis chanteuse baroque, mon métier c'est donc chanter et non enregistrer.
L'enregistrement selon moi est un produit marketing pour découvrir - un artiste, une musique - ou se souvenir d'un moment - concert, autre.
On donne trop d'importance au support, il faut revenir à l'essentiel, le concert et c'est là que se fait la différence - quand j'entends parfois certains musicien en live je pleure tellement c'est faux.
L'industrie du disque ce n'est pas la musique.
L'un ne pense que chiffre €/$, rentabilité, marché mondial, rapidité
L'autre pense mot, message, marché local/régional, longévité
Bien qu'ils ne parlent pas la même langue, l'un pense ne pas pouvoir vivre sans l'autre - et vice et versa.
C'est là qu'il faudrait peut-être réfléchir non ? -
Tony A
Ne confondons pas le mot et la chose.
Le don est assimilé, dans le vocabulaire courant, à une libéralité : le fait de donner sans contrainte.
La réalité sociale est toute autre. Le don est un acte contraint socialement et/ou moralement. C'est, pour reprendre l'expression de Mauss, une obligation de donner, de recevoir et de rendre. Certes on peut toujours se présenter à un repas d'anniversaire sans apporter un présent, mais "cela ne se fait pas".
Si on enlève la contrainte sociale (qui peut s'exprimer par absence de retour et/ou réprobation morale) on risque de susciter des comportements de passager clandestin : je sais qu'une action a besoin de contributions volontaires pour exister, mais, sauf si mon surmoi me l'impose, mon intérêt économique me conduit à laisser les autres faire des dons (tandis que je continue à profiter gratuitement de cette action).
L'anonymat d'Internet facilite les comportements de passager clandestin.
Le problème des biens culturels c'est qu'ils sont non-rivaux (la consommation de l'un n'enlève rien à celle des autres : quand je regarde un film à la télé je ne prive personne) et non exclusifs (on ne peut pas empêcher quelqu'un de regarder un film à la télé). Les droits de propriété intellectuels visent à modifier cet état de fait en modifiant les conditions d'utilisation du bien afin de rétablir de la rareté (diffusion en salle ou sur un support matériel) et en interdisant tout autre mode d'utilisation.
Internet bouleverse les conditions existantes.
En conséquence, le téléchargement payant n'est viable qu'à deux conditions : un prix faible (correspondant en gros à ce que les éditeurs reversent aux auteurs plus les frais de gestion) et une sanction vraiment dissuasive pour les récalcitrants. Ni la rapacité des majors, ni l'état de la technique ne le permettent.
Le don ne peut qu'être un ressource marginale. Un acte militant pour tenter de pérenniser un objet culturel auquel on tient.
Reste la licence globale. Mais elle pose également des problèmes. Les systèmes existants n'étant pas dénués de défauts : coût de gestion, répartition inéquitable, absence de transparence, etc. -
Oz
Oser dire que ce n'est pas gratuit quand on paye 3 euro par mois alors qu'on gagne au minimum 3000euro net. ça fait un peu radin je trouve. Surtout quand on voit le service qu'il y a derrière ... -
marcel verplaetse
Assez difficile comme choix . Etant musicien je suis
plutôt pour faire payer les internautes . Je pense que
quelquepart le téléchargement gratuit à outrance peux
se comparer à n'importe quel client allant dans un
magasin , remplissant son cadie et sortant du magasin
sans payer . Je sais , j'entend déjà les téléchargeurs
sauvages me jetant bucher mais l'exemple cité plus haut
n'est il pas objectif ???
Moi le don je n'y crois pas vraiment , c'est du grand n'importe
quoi !! -
Juléjim
Je suppose que Daniel utilise le mot "déraisonnable" avec humour, ou une bonne dose d'ironie amusée lorsqu'il qualifie ainsi le recours au don comme modalité de financement.
Sinon je ne vois pas ce que fait le logo d'@si dans le mur de rue89... Bon d'accord vous allez me dire que là c'est pas du don, c'est de la pub... Vraiment ?
Il me semble bien que la notion de "don" est associée à la "gratuité" (cf Le Robert "action d'abandonner gratuitement à qqn la propriété ou la jouissance de qqch"). L'équivalence entre l'abonnement et le don (or recours à la triche) me paraît tout de même assez cavalière.
Cela dit, cette chronique tombe à pic pour moi qui vient juste de lire le débat contradictoire organisé et publié dans le télérama de cette semaine, entre un directeur de label musical indépendant (Tôt ou tard) et un "spécialiste du Net" (La quadrature du Net). Vincent Frèrebeau vs Philippe Aigrain. Le premier soutient la loi Hadopi, en désespoir de cause... le second milite pour le partage des oeuvres entre internautes ET la mise en place d'une contribution créative.
Et ça chauffe !!! L'entretien n'est pas encore en ligne mais ça ne saurait tarder. Je reproduis juste les ultimes échanges :
VF : ... avec le Net de nouveaux usages sont apparus. Aujourd'hui, le partage illimité des fichiers met la culture en péril.
PA : Cela devrait vous inciter à vous poser des questions...
VF : On n'arrête pas de s'en poser ! Et la seule réponse possible à mes yeux : ces nouveaux usages appellent de nouvelles règles.
PA : A vrai dire, je ne suis pas pour l'adoption immédiate de la contribution créative. C'est trop tôt. Mais j'aurais aimé que l'Assemblée Nationale adopte un amendement imposant que l'on débatte de ce genre de dispositif dans l'année qui suit. D'ici là, suspendons toutes les lois qui portent atteinte aux libertés fondamentales. -
Berlin Tanger
Il existe un forfait étudiant ?
erf... -
LPR
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