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      DéLecteurdeVraiThé 
 
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      EB 
 Je suis gêné par cette formulation : " Bref on l'aura compris, Ernaux, "pour moi, c'est rien", comme résumait un rédacteur en chef culture du Figaro." J'ai tout d'abord été choqué qu'un rédacteur en chef puisse dire une chose pareil. Aussi je voulais le remettre dans le contexte et connaitre la date de ce propos. J'ai donc cliqué sur le lien... et accepté les publicités (ça ma couté moralement, mais bon). Et là je lis l'article et ne trouve pas le passage. Je me dis que Le Figaro l'a peut être retiré et fait une recherche par mot. Et là je découvre que 1. c'est une vidéo lié à l'article auquel on est renvoyé par le lien, en rouge, dans la chronique de Daniel : À VOIR AUSSI - «"Le jeune homme" d'Annie Ernaux ce n'est même pas un livre, ce n'est même pas une nouvelle, c'est un haïku....] Pour moi c'est rien.» déclare Nicolas Ungemuth 2. Nicolas Undemuth ne parle donc pas de Ernaux mais de son livre. 3. l'enregistrement n'est pas daté malheureusement mais il peut avoir été enregistré avant qu'Annie Ernaux ait reçu le Nobel de littérature. Autant dire que dans ce contexte, le choc que j'ai ressenti à la lecture de la chronique de Daniel n'est pas le même qu'à la lecture de l'article du Figaro. Je suis habitué à ce que Daniel Scheidermann soit au contraire extrêmement précis d'autant qu'il déterre lui même ce genre de chose avec justesse dans les articles de presse. Personnellement je trouve ce monde suffisant empêtré dans les clivages, la fracturation. Il me semble que ce n'est pas la peine d'en rajouter. 
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      tosh 
 pourquoi vouloir tout classer sur le spectre politique et opposer ce qui ne le nécessite pas, dans un autre article sur le site d''ailleurs le rédacteur se demande si la musculation est une discipline de gauche ou de droite. sujet suivant : le manichéisme est il de gauche ? 
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      Ferdinand 
 Tant pis pour Houellebecq qui rejoint la cohorte des écrivains ignorés par ce glorieux prix (Proust, Aragon, Gary, Claudel, Céline, Valéry, Giono, Malraux, Bernanos, Pérec, Sarraute, Duras, Yourcenar...) Tant mieux pour Ernaux qui est en bonne compagnie (Sully Prudhomme, Frédéric Mistral, Anatole France, Henri Bergson, André Gide, Roger Martin du Gard, François Mauriac, Albert Camus, Saint John Perse, Claude Simon, Gao Xingjang, Le Clezio et Modiano) Sérieusement, à part pour se réjouir de la déconfiture des critiques du Figaro, je pense qu'il ne faut pas exagérer l'importance de cette distinction qui n'a, par construction, aucun sens. 
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      Thierry Reboud 
 Bon, admettons : si effectivement il s'agit d'apprécier un prix Nobel de littérature à l'aune de critères extra-littéraires, alors moi aussi chuis ben content. Et, e effet, ne serait-ce que parce que ça fait caguer la totalité de la rédaction du Figaro, c'est toujours ça de pris. Si en revanche je m'intéresse un peu à ce qu'écivent Ernaux et Houellebecq (et ça m'est, hélas, arrivé pour des raisons professionnelles), alors je suis pour ma part frappé par la convergence des deux (Houellebecq en pire, suis-je tenté d'écrire... mais ce sont peut-être justement les critères extra-littéraires qui me font considérer ça). Les deux écrivent dans un style (?) dont la caractéristique principale semble de n'en être pas un et les deux semblent considérer leur nombril comme l'horizon indépassable des épopées contemporaines. J'entendais un type très savant et très universitaire s'épastrouiller de la phrase ernausienne (l'adjectif est de lui) : je l'ai toujours trouvé, au contraire, extrêmement plate et d'une prosodie évoquant la lecture d'une notice pharmaceutique. Alors qu'Ernaux fasse plaisir, évoque des trucs à des personnes d'un âge, pourquoi pas... mais pour un Nobel de littérature, je trouve que ça fait un peu mal au cul quand même. Ernaux, c'est tout de même très, très loin, littérairement parlant, de la langue et de la puissance d'évocation d'une Toni Morrison ! Ursula Le Guin est morte, Lobo Antunes ou Kadaré ne devraient plus trop tarder... et l'Académie suédoise nous sort Ernaux. Eh ben merde alors... On devrait peut-être lui suggérer de se désintéresser de la production livresque française parce que là on vient de se taper Le Clézio, Modiano et Ernaux : côté pointure, c'est quand même faible. 
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      Rosalie 
 Merci Daniel pour cette belle chronique 
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      l'ôtre 
 Merci pour cette chronique qui apporte un peu de douceur et de clarté dans notre époque si sombre et inquiétante.
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      Catherine Gaeng 
 J'aime énormément les livres de Houellebecq qui " nous renvoie à nos petites ignominies" (entre autres) . Et ceux d'Ernaux qui " nous apprend à regarder en face la douleur de nos biographies". Ce n'est pas incompatible. 
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      Pierre38330 
 La littérature vous va bien, M. Schneidermann. Merci pour la chronique. Et j'apprends avec stupeur que l'alternative était Houellebecq... Le jury du Nobel était placé devant un étrange choix : une rose pleine d'épines avec des couleurs enchanteresses et une odeur de ciel ou une crotte de chat mal nourri. 
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      Bartabac 
 Je sasi pas ce que les RG font remonter comme info au gouvernement Mais il a besoin de flics dans la ligne https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/071022/le-patron-de-la-police-judiciaire-de-la-zone-sud-demis-au-lendemain-d-une-manifestation-de-ses-tr C'est peut être a cause du Nobel .... 
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      Claude Martzel 
 Pascal Praud l'a défendue face à E.Lévy et G-W Goldnabel... Etonnant, non ? 
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      GPMarcel 
 Annie Ernaux dans "Lettres d'intérieur" sur France Inter pendant le premier confinement. Lundi 30 Mars 2020 " Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie" ... le lien: https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/lettres-d-interieur/sachez-monsieur-le-president-que-nous-ne-laisserons-plus-nous-voler-notre-vie-annie-ernaux-3935871 
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      Prométhée 
 Très beau papier, merci ! ;-) 
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      Bill Oute 
 J'ignorais qu'il y avait un match Houellebecq / Ernaux. En tous cas, une chose est sûre c'est qu'en plus des guignols du Figaro ou de Cnews, que ce fringant matinaute démasque souvent, cette chronique remet une pièce dans la machine. Un signe de la twitterisation du monde probablement. Il faut être pour ou contre, avec ou sans. Choisissons notre camp et nos amis, on ne peut pas apprécier un livre de Houellebecq et d'Annie Ernaux sans être le collabo des uns et le traître des autres. 
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      TDC13 
 dommage, si cette chronique est élue gratuite elle ne sera publiée que la semaine prochaine 
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      Brenda Relax 
 Merci 
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      Euredice 
 Inconditionnelle d'Annie Ernaux, je me réjouis de l'attribution du prix Nobel de littérature à cette écrivaine majeure dont l'œuvre est enfin reconnue internationalement. Son parcours, ses récits bruts, directs, sans fioritures , ses vérités dérangeantes, la force de ses engagements, sa fidélité à ses valeurs font d'Annie Ernaux bien plus qu'une grande écrivaine, une véritable amie des "sans dents", de "ceux qui ne sont rien", et bien-sûr de toutes les femmes. Ses contempteurs, qui depuis deux jours déversent leur fiel sur les réseaux sociaux sont tout autant un régal et je me délecte de leur déception, voire pour certains d'entre eux, de leur rage. Sacrée revanche, merci Annie ! 
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      candide 
 les tradis cathos du figaro se delectant de Houellebecq, on comprend que la pedocriminalité ne les derange pas 
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      Marie la dern' 
 Super. Bravo. Merci.