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pevr
Il était assez évident de cerner le personnage qui s’exprimait alors que le débat était déjà bien avancé. L’ignorer jusqu’à ce point du débat nous renseigne sur les motivations du spectateur.
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whitechalk
Je n'ai pas pris le temps de lire l'intégralité des 274 commentaires (dont une bonne partie ne parle pas nécessairement du fond des propos de Marianne Durano que je souhaite aborder), vous me pardonnerez je l'espère.
Concernant ce que dit la philosophe, si on laisse de côté son "pedigree" qui pourrait en effet sans doute lui valoir tout du moins quelques procès d'intention, je trouve les questions qu'elle soulève pertinentes et toujours bonnes à discuter (c'est une féministe convaincue, en pleine découverte des travaux de Christine Delphy, qui vous parle).
Au sujet de la féminisation des noms : je suis pour étant donné ce qu'est la langue française (au passage il n'y a d'arbitraire que pour les objets qui n'ont pas de genre : pour les agent-es humain-es le genre grammatical est presque toujours corrélé au genre M/F - binarité...); même si l'idéal serait un "genre" neutre (ce que revendique par exemple les personnes non-binaires). Une discussion assez riche était proposée autour de ces sujets dans l'émission dédiée à la poésie (comme quoi ...) de France Culture (où linguistes et poètes apportaient chacun-e leur pierre).
Pour ce qu'elle dit sur le "premier rendez-vous" chez le gynécologue, cela me fait penser aux violences obstétricales et médicales qui ont récemment été mises en avant dans les médias. Je suis pour l'accès à la contraception bien sûr, et a priori personne n'oblige aucun-e adolescent-e à se rendre chez un gynécologue. Par contre on nous explique trop souvent que l'examen est un passage obligé alors que non, a fortiori pour une simple prescription de pilule. Le frottis est sans doute une bonne chose à partir d'un certain âge et quand on a une vie sexuelle réellement "active" ; mais s'il n'y a ni douleur, ni inconfort, ni antécédents, cet examen ne doit pas être une obligation. Les médecins généralistes elles et eux-mêmes peuvent prescrire une contraception et en assurer le suivi (ajustements, changements de pilule, prises de sang ...)
Le passage chez le gynécologue sur la table d'examen, pieds dans les étriers, spéculum froid, douleurs, palpations parfois sans aucun avertissements dans une relation asymétrique voire de pouvoir (patient-es/médecins) peut donc être pointé comme une des façons d'exercer un contrôle sur le corps féminin : un corps qui doit être surveillé, un appareil génital forcément source de problèmes (alors que non), un corps que l'on dénude de façon routinière, etc.
En revanche donc, j'aurais répondu à Mme Durano que la contraception n'a rien à voir avec l'examen médical et la manipulation du corps, mais que la doxa corrèle à tort les deux. Ce qui n'empêche pas de questionner le revers de la médaille de la contraception, en faire le bilan. On sait que mai 68 n'a pas forcément été une victoire pour les femmes à tous points de vue ; que la "libération sexuelle" a aussi ses revers, etc. On ne mesure pas toujours les conséquences négatives et les contreparties de certaines avancées sociales.
C'est donc encore et toujours déconstruire qu'il faut : nuancer, questionner, remettre en cause, discuter, même pour finir par retomber d'accord avec ce qui est remis en cause. Mais toujours questionner. Voilà pourquoi, pour ne pas passer à côté du sujet périphérique de votre billet je trouve intéressant que cette philosophe ait été tout de même inviter par le Média (je précise que je n'ai pas vu l'émission).
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folavril-170143 folavril
https://www.youtube.com/watch?v=9Q-wzVAV2kI
Aimée Mann et The Cars :)
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folavril-170143 folavril
Après avoir enfin terminé un boulot de dingue, je viens siffler la fin de la récré.
On nous rend les forums, "¡sí o sí y ahora!".
Je vais essayer de répondre aux réponses à mon commentaire.
Je maintiens que le but ici, est de foutre en l'air une "communauté", comme ça a été fait sur rue89.
Ça me désole.
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Nielda
(Attention : le JDD raconte souvent n'importe quoi.)
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bastounet
D.S.....et si tu partais de l'hypotèse que c'est toi le réac...?
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jean-françois copé-décalé
Je suis actuellement harcelé sur les internets par un-e dénommé-e Arsinée. En conséquence, je demande à M. Schneidermann de bien vouloir sévir, sinon je porte plainte pour ignorance flagrante de l'argot du 21ème siècle et paranoïa latente.
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Nielda
"Je l'ai bien mérité."
(Et je publie encore en tête de gondole parce que je le vaux bien.)
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Nielda
Oui, "je vous invite à voir la réponse que (...) fait Nielda."
(Et je publie ce commentaire, ici, en tête de gondole, parce que je le vaux bien...)
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Arsinée
Le pseudo kadife,, auteur de cette insulte sexiste, soutient que je l'ai bien mérité et la revendique à nouveau . En conséquence, je demande à Mr schneidermann de bien vouloir intervenir sinon je porte plainte.
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Arsinée
Je vous invite à voir la réponse que me fait Nielda
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Arsinée
Si les réponses aux posts restent invisibles sauf sur demande, c'est pour permettre la disparition des règlements de compte interminables de bas niveau, nous dit on. Soit, c'est tant mieux. Mais le secret peut aussi favoriser des défoulements inattendus sur ce site. En voici un exemple : Le 2 Mars, j'ai publié un premier avis critique concernant la fameuse chronique " Crise au Média : bolchevisme et coolitude ". Un intervenant, volant au secours de Mr Schneidermann m'a laissé cette réponse : " Mais vous avez craqué votre slip ou quoi Arsinée ......" . C'est vérifiable, je vous laisse juges.
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philippe d
Ce n'est pas Daniel Schneidermann qui avait invité Dimitri Casalis, le prof d'histoire réac, qui ne jure que par les héros du roman national ?
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constant gardener
C'est Daniel Schneidermann qui doit être content!
Grâce à Nielda, K
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Kodovoltas
C'est lassant toutes ces palabres sur la couleur de l'écume des vagues ...
L'art et la manière de faire perdre son temps, et surtout, faire perdre de vue les choses importantes en montrant des broutilles !
En fait de fond, on le touche et chez certains, ça n'est pas très beau.
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Nielda
@ RRJL,
Je me pose la même question à propos de leMédia !
Car, de mon point de vue, y'a tromperie sur la marchandise : personne n'avait parlé d'une succursale des Insoumis.
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RRJL
Comment on se désabonne ?
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Etienne3
En réponse à Detecteur:
Merci de votre réponse.
Le genre masculin est un genre "non marqué", c'est à dire qu'il peut désigner des personnes des deux sexes. Que le choix du masculin pour le genre non marqué porte historiquement la marque de la domination masculine dans la société est une évidence.
En revanche, c'est me semble-t-il un contresens de penser que la langue structurerait le cerveau et la façon de penser à l'insu des sujet. L'arbitraire des signifiants est au fondement du langage, et cet arbitraire ne gène ni n'influence en aucune sorte la pensée des locuteurs: personne ne s'émeut particulièrement qu'on dise une table et un bureau, ni que ces mots-là aient été choisis pour désigner ces deux objets.
Le caractère arbitraire du langage et de certaines règles relève de ce qu'on appelle les "conventions", sans lesquelles la communication et la vie en commun sont impossibles. Si le choix du masculin comme genre non marqué porte historiquement la marque de la domination masculine, je ne suis absolument pas certain que cela soit le cas dans l'usage courant ou seule la dimension conventionnelle l'emporte.
Par analogie, personne n'a à ma connaissance encore contesté la "priorié à droite" dans le Code de la route au prétexte que cela discriminerait les gauchers - pardon, les gaucher.ère.s - ou que cela favoriserait l'hégémonie politique des partis de droite...
Ce débat sur la "féminisation" provient donc de la volonté politique d'enlever au genre masculin son caractère non marqué, au prétexte que cette règle favorise la perpétuation de la domination masculine. Soit.
Je pense que c'est confondre les mots et les choses, et que la réification du langage est un contresens manifeste: le langage est fait de signes. Jusqu'à présent, me semble-t-il, le fait de dire "les électeurs" était compris par tous (et non pas toutes et tous, l'expression n'apportant aucune information supplémentaire) comme désignant l'ensemble du corps électoral.
Une authentique victoire du féminisme a été de faire en sorte qu'il y ait des "électrices", certainement pas de devoir dire "les électeurs et les électrices", ou encore les "electeur.trice.s"!
Je ne suis pas du tout opposé à ce que l'on introduise de l'"égalité des genres" dans la langue, mais ce n'est pas en changeant les mots qu'on change la société - au passage j'aimerais bien avoir les sources vous autorisant à établir un lien entre tutoiement et démocratie en Espagne...
Le problème est que le genre "neutre" n'existant pas en français, l'"égalitarisation" de la langue implique d'alourdir inutilement la langue, ce qui représente à mon avis le principal écueil de ce mouvement: la performance d'une langue se trouve dans l'équilibre entre l'économie de signes et la précision.
La règle du masculin non marqué réalisait plutôt bien cet équilibre, et le fait de perdre un genre non marqué vient le rompre.
Il ne s'agit pas d'être "pour" ou "contre" la féminisation du langage, mais simplement de se demander si l'usage ne viendra pas clore le débat: en général, toute innovation linguistique qui vient compliquer la langue a peu de chance d'être adoptée, et c'est au contraire celles qui la simplifient qui le sont (l'abandon du vouvoiement dans certaines langues résulte évidemment de ce fait, bien plus que d'un fumeux souci de "démocratisation").
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yack2
Schneidermann et Cohen même combat contre les cerveaux malades qui ne doivent pas avoir la parole ????
En tous cas ....Ils rejoignent leur maître spirituel....Le grand ,l'extraordinaire, l'indispensable, unique et irremplaçable (tiens ??? ça me rappelle quelque chose!) BHL dans son combat contre Le Media.......Voilà une bien belle compagnie!
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Faab
Ah, Mme Durano sur Twitter est d'accord avec D. Schneidermann et je parierais qu'elle serait ravie de venir à @si pour expliquer sa pensée à Daniel... :
"Petite confidence : je rejoins
@d_schneidermann sur un point. Moi aussi, j'aurais bien aimé un peu plus de contradiction dans le débat d'hier sur@LeMediaTV ! J'ai essayé d'en apporter un peu, mais le sujet choisi (la lutte contre le harcèlement sexuel) ne s'y prêtait guère.""Addendum : Cher
@d_schneidermann, comme ça a l'air de vous intéresser, et si vous voulez savoir ce que je pense vraiment (et non pas ce que tel ou tel journaliste, mal informé, pense de moi), je peux vous envoyer mon livre ! Ce serait dommage de faire un "arrêt sur préjugé""..