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menane
Hier, dans l'école où se trouve un de mes petits-fils (5 ans et une boule d'énergie et de joie de vivre), il a fallu respecter la minute de silence (hors temps, car il vit outre-mer).
A la question de savoir s'il comprenait pourquoi, il m'a parlé d' "accident de car". Et il est parti jouer en hurlant dans son jardin.
Moindre mal. J'ai été pétrifiée, en temps que grand'mère par les paroles de monsieur le "président" devant les élèves d'un lycée parisien. Surtout la terreur glaçante instillée par ses propos: "ça aurait pu se passer ici"..."s'est acharné sur une petite fille"... avec l'influence que ça peut avoir sur un psychisme enfantin. Il nous avait déjà donné un aperçu terrifiant avec le parrainage d'un enfant juif mort par un gamin du primaire (âge maxi 10 ans) et avec la lecture dans les collèges et lycées de la lettre de Guy Mocquet. J'imaginais ces adolescents, en plein bouleversement physique et psychique, associant ce "ma petite maman chérie" à l'idée de mort. Ce type est quand même bien un malade.
En rapport -et en accord- avec les commentaires d'Athalouk, je me suis trouvée un jour, pour avoir accompagné une amie, dans un temple protestant. Il était prévu un repas à la fin de l'office. Comme j'étais à l'écart, le pasteur est venu m'inviter, et comme je lui disais être incroyante, il m'a souri et répondu: "ça n'a pas d'importance, vous êtes la bienvenue". Respect à ces propos (et à sa veste usée et rapiécée aux coudes!).
Oui, Bayrou a eu l'attitude la plus honnête et a bien fait de lancer le débat. Ce qui n'en fait pas un dieu, mais permet de réfléchir à la place qu'il peut occuper. -
cosmalpolite
Hier, j'ai rencontré un élève de terminale, qui ne brille sans doute pas par son attention en cours , il m'a dit :" aujourd'hui on a fait une minute de silence pour les enfants du bus qui sont morts en Suisse "
- tu es sur ?
- Ouais i'm semble !...........
Dieu s'y retrouvera ! -
Robert·
Nous voilà à nouveau suspendus... -
falcof
"Avons-nous fait si peu de chemin depuis le Moyen-Age ?"...: je vous en prie, n'insultez pas le Moyen-Age!
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Blague à part, cette longue série de questions indignées de votre dernier paragraphe fleure bon le pur procédé réthorique. Vous laissez entendre qu'elles appellent des réponses évidentes. Eh bien, Daniel, n'hésitez pas à nous donner les vôtres, et cette fois-ci sans figures de style.
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Certaines autres questions, bien meilleures, ont été posées par un jeune homme de vingt ans nommé Etienne de la Boëtie. On attend, cinq siècles plus tard, les réponses...
... comme vous dites: en suspension?... -
Sterling Archer
Le seul moyen de trouver tout ça supportable est d'en rester aux bornes strictes du fait divers pulpeux et horrible. Les considérations sociétales: rien à foutre. L'attitude des politiques: rien à foutre. Le décorticage de l'attitude des politiques: rien à foutre. L'emballement des médias: rien à foutre. Tout ce qui compte: quand, comment va-t-il être arrêté, qui est-il, va-t-il tuer encore ? Est-ce que ça fera un bon numéro de Faites entrer l'accusé? Est-ce que ça inspirera plutôt des rêveries Van Santo-éléphantesques? Ou une idée de "roman" à des impostures desséchées du genre Emmanuel Carrère? Bref, quelques menues questions, le reste n'a strictement aucun intérêt.
Au même moment, Mélenchon se fait prendre en photo dans la cabine d'un conducteur de RER, ça doit être ça "faire campagne", les autres prennent leur mine la plus républicainement accablée, et l'état s'exerce, mais n'est pas Olivier Gourmet qui veut: ces gens jouent mal, c'est à pleurer et je fatigue. -
Yanne
Le coup de la suspension, c'est super. Le CSA préfère ne pas se mouiller, vu qu'il ne sait pas qui sera le chef bientôt.
Et Marine n'est pas allée hier soir à une émission ? Ne serait-ce pas parce que, comme avec Mélenchon, elle ne veut pas être confrontée à des peits candidats, car elle est au-dessus d'eux par essence;
La suspension lui évite d'avoir à se trouver dans une situation qui ne l'arrange pas.
Sarko envoie ses sbires dans les émissions, comme d'habitude. Ils mordent les basques des concurrents pour les affaiblir le temps que le chasseur arrive pour les achever.
Et les médias ont suspendu leur réflexion et leur esprit critique.
Mais ça c'est comme d'habitude. -
Jaya
quand on voit le défilé des politiques en kipa, on se dit qu'elle est loin la laïcité ! pas la laïcité anti-burqua-voile-horaire-pour-les-femmes-à-la-piscine-etc. non la vraie laïcité celle de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. -
cécile clozel
des fois c'est vraiment intéressant de ne pas regarder/écouter/lire l'actualité, et de n'en avoir que l'écho.
distance salutaire, je trouve : d'abord parce qu'on évite de s'exposer à une dose de pathos dangereuse pour la santé, ensuite... de loin on aperçoit des questions qui de près sont probablement hors champ.
comme par exemple : comment sait-on que ce type s'est attaqué à une école juive ? Si ça se trouve, il s'est juste attaqué à une école. -
caius lapsus
Ce que je vois c est cette hypocrisie politicienne des deux grands candidats la larme à l' oeil aller à Toulouse nous parler de ce drame atroce et... de suspendre la campagne électorale. tout ça pour gagner des voix.Il suffit de les regarder pour voir leur sincèrité. -
JM.D
Le Crédit Agricole de Toulouse a décidé de "suspendre momentanément ses communications publicitaires" (sic) sur son site web.
Capture d'écran du 20 mars à 17h15 : http://dl.free.fr/oVjtYlt1u
Que ne suspendrait-on pas ... ? -
Michèle Ramon Obin
Et bien que cela soit rassurant pour la consciance peut on cesser de décrire le meurtrier comme un "fou" ou un "Psychopate", premièrement parce qu'il y'a bon nombre de personne souffrant de trouble mentaux qui ne sont pas pour autant des meurtrier sanguinaire, et que cela ne colle pas avec le côté méthodique que l'on attribue à ce tueur. Il ne s'agit pas de folie mais de haine, de colère malsaine... Ensuite je trouve l'emballement médiatique malsain et que viens faire l'état d'Israel et les USA qui l'air de rien stygmatise la France.Faisant parfois de la pure discrimination en assimilant les actes d'un criminel à toute la population française. La France n'est pas un pays d'antisémites et de xénophobes haineux !!! Et je ne cacherai pas que j'ai ressenti un profond malaise quand à la posture de la majorité et la déclaration de Mme le pen... Les uns ayants depuis plusieurs années excités les haines, les oppositions et les autres... il y'a pas si longtemps faisant l'apologie d'un collaborationniste et les médias de nous expliquer depuis longtemps que cette haine est normal si habillé de soie... j'ai honte, je suis triste et je suis en colère... -
Jean-François LAUNAY
Trois candidats sont allés à Toulouse : le sortant, F. Hollande et F. Bayrou. Sauf erreur J-L Mélenchon et E. Joly ont participé à la marche silencieuse à Paris et, de toutes façons, ont condamnés nettement cet acte odieux qu’on ne peut qualifier de simple « fait-divers ».
Seuls les « jeunes pop », si j’en crois le perdrielesque Rue 89, ont mis en cause F. Hollande, mais même N. Morano n’a pas fait chorus.
Faut-il jeter la suspicion sur la sincérité compassionnelle de ceux qui ont été à Toulouse ? Cela en invoquant une « éditocratie » qui remplace « lémédias » chers à @si : ennemi d’autant plus facile à vaincre qu’il est anonyme et vague ; on peut donc lui prêter des propos de zinc sur la vente libre des armes aux États-Unis ou sur l’ennui qui règne dans les pays nordiques !
Le « psychopathe à la sulfateuse » a descendu, froidement semble-t-il, quatre militaires dont trois d’origine maghrébine, un adulte et trois enfants devant une école confessionnelle juive : n’eut-il pas été judicieux de suspendre aussi le persifflage ? -
Serge ULESKI
A tout passage à l’acte correspond un élément déclencheur ; somme d’événements qui altère une situation et engendre une manifestation non plus mentale mais… physique.
Réalisation d’un acte sans parole jusque là contrôlé, donc réprimé par son futur auteur, il est écrit que le passage à l’acte est un moyen d'entrer en relation avec la réalité, mais par excès, en force.
« Il n’y d’acte que d’homme » nous dit Lacan. Et puis aussi : « tout acte au sens vrai est… un suicide du sujet, il peut en renaître, mais il en renaît différent… »
Ou bien encore : là où le langage défaille, l’acte vient à la place de l’indicible.
Montauban, Toulouse, pourquoi là, maintenant ?
Moment de rupture brutal, la décision de passage à l’acte est souvent empreinte d’ambivalence et mais elle reflète toujours une tension, une angoisse à son paroxysme, et donc intolérable.
Mais... Montauban, Toulouse, pourquoi là, maintenant ?
Si la réponse à cette question est sans aucun doute complexe (multi- factorielle), est-ce faire preuve d’un opportunisme mal intentionné, voire fâcheux et malhonnête, est-ce intenter un procès d’intention à qui de droit, en attendant de les nommer tous autant qu’ils sont, que de refuser d’exclure de cette réponse les paroles d’hommes et de femmes politiques - pour partie occupant les plus hautes fonctions, sans oublier les sous-fifres de la provocation et de la polémique à la fois pompiers et pyromanes -, qui n’ont de cesse depuis quelques années maintenant, et avec une franche détermination depuis quelques semaines, de souffler le chaud et le froid sur des sujets qui touchent à cette autre France… une France composée de citoyens français ou non manifestement dépourvus des titres de compétences et des accréditations susceptibles de garantir à chacun d'entre qu’on leur fiche une paix royale…
Car , si on ne prête – même fauchés -, qu’aux riches et aux puissants, que les penseurs et les acteurs d’une stratégie de la division et de la tension intercommunautaires ne se fassent aucune illusion : quand le cynisme politique nourrit la folie obsessionnelle de quelque désaxé, anonyme et très certainement isolé, qu’ils sachent tous que le passage à l’acte de ce dernier leur en donnera toujours beaucoup plus que leur stratégie n'était censée provoquer à leur insu, dans le meilleur des cas, ou bien dans le pire… beaucoup plus que cette même stratégie n'en demandait ou n’en réclamait sans toutefois oser y croire.
Et la fusillade qui a pris pour cible une école juive, communauté jusqu’alors épargnée par cette stigmatisation et ce cynisme politique, semble le confirmer.
Mais alors... Montauban, Toulouse, pourquoi là, maintenant ?
Qu'il soit permis ici de rappeler que la mort n'éteint rien ; bien au contraire : elle éclaire tout (1).
Aussi... ne vous arrêtez jamais à la mort ! Et même si le nombre, le prestige des victimes, la mobilisation et les larmes sanctifient... continuez de scruter et de peser... la dégénérescence, le délitement et la déchéance !
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1 – Des élites morales et intellectuelles chassées ou bien intimidées, pour le moins absentes comme c'est le cas aujourd'hui, et ce depuis une bonne trentaine d'années ; reste alors une société composée d’acteurs sociaux, politique et de leaders d’opinion sûrs de leur bon droit mais le plus souvent ... chacun pour soi ; des porte-parole bien en dessous des qualités requises à la préservation d’une société apaisée et solidaire réunie autour des plus fragiles sans distinction aucune.
P.S
Une minute de silence dans toutes les écoles… décision du Président de la République…
Théâtralisation à outrance... le tueur doit se sentir fort et puissant ! Capable de dicter l'actualité aux médias ainsi que les comportements.
Gravité et solennité suffisaient amplement. Et pourquoi pas aussi : une certaine discrétion : quelque chose d'intérieur, tout à l'intérieur pour chacun d'entre nous, en dehors de la communauté touchée qui, elle, doit pouvoir s'organiser comme bon lui semble.
Il y a des solidarités qui desservent la cause qu'elles défendent.
La République est tout simplement en train de foutre le camp ! Que ce soit Sarkozy qui y préside et qui l’accompagne, cela ne surprendra personne. -
Al Ceste
Mais non mais non, Cynique le Cynique ne joue pas de la harpe à récu(pé)rer. Ce mardi matin, en visite au collège François-Couperin (Paris, IVe arrondissement), il a dit devant des élèves :
« Nous sommes tous concernés par ce qui s'est passé. […] Ça s'est passé à Toulouse, dans une école confessionnelle, avec des enfants de familles juives, mais ça aurait pu se passer ici. »
Voilà. « Ça aurait pu se passer ici » : ayez la trouille, chers tinenfants, moi je vais vous protéger, donc votez pour moi. Enfin, vos parents.
Je ne comprends pas que la direction du collège lui ait permis d’entrer, le règlement intérieur des établissements scolaire stipule qu’on doit en interdire l’accès à toute personne étrangère au service !
… Allez, je comprends trop bien ! -
Irfan
"S'associant à la douleur des familles, le CSA reporte sine die l'attribution des six fréquences TNT en haute définition".
Le grand n'importe quoi est complet.
D'abord immense brouhaha des médias et des politiques, irrespect des familles et la police n'est pas aidée par tout ça... ensuite Sarkozy qui en remet trois couches en allant à Toulouse, puis Paris, puis Roissy pour le départ des cercueils, avec grand renfort de caméra à chaque fois. Une seule intervention, sereine, eut été plus présidentielle. Et ce qu'il a dit aux enfants... entre la comparaison non repoussée ("trop tôt") avec la Shoah, le "ça aurait pu aussi bien vous arriver", et "il faut bien réfléchir au fait qu'il s'est acharné sur une fille de six ans" (vous l'avez bien en tête, l'image de la petite criblée de balles à bout portant ? Vous l'avez bien hein ? Bonjour au psy.) ... mais comment a-t-il pu oser ? Et comment les profs autour ont-ils pu le laisser faire ?
Et maintenant Juppé accompagne les cercueils en Israël ?!
Bertrand Delanoé a fait aujourd'hui "sa" minute de silence dans l'école où travaille ma mère, rue des Vertus. Quand elle l'a appris dans la salle des maîtres, ça l'a agacée, mais il a été exemplaire. Aucun photographe, aucune caméra. Il est venu comme n'importe quel adulte responsable du coin serait venu, pour un petit discours, et sans que les plus jeunes élèves ne sachent vraiment qui il était.
Hollande est allé aussi dans une école sans caméra ni photographes si je ne me trompe pas.
Quelque part, c'est déjà un peu rassurant. -
pow wow
Par solidarité, cette nuit j'ai observé huit heures de silence. Sauf les quelques moments où j'ai ronflé. -
eva
curieusement le monde n'a jamais autant été suspendu aux lèvres des politiques français que depuis que la campagne est suspendu !
là bonne aubaine, un moyen d'être du coté des gentils, avoir l'air sain.
j'ai vraiment la nausée, on a un fou qui tu des innocents, des opportunistes qui en tire la lumière sur eux, des colporteurs qui nous en matraquent non stop, des auditeurs, lecteurs, téléspectateurs qui ingurgitent, l'ensemble aura gardé silence une minute... puis ça reprend de plus belle, campagne en suspend qu'ils nous disent, un peu de dignité.
C'est le moment ou jamais de prendre la posture d'Homme digne de recevoir le saint sacrement présidentiel. -
Sémir
Mon sentiment :
- Tuer de sang froid des enfants c'est le comble de l 'abjection.
- En outre, face au racisme qui tue à Montauban et à Toulouse nous sommes tous parents, nous sommes tous frères.
SEMIR -
Ptilou
Ceci dit, le Calendrier de l'élection présidentielle 2012 par le Conseil Constitutionnel est clair : la campagne débute officiellement le 9 avril...
donc d'ici là, chacun fait comme y veut. -
JUSTIN COLBART
Le Moyen-âge, je ne sais pas ; la royauté à l'ancienne, sûrement.
Excellent édito suspendu.