Fandasi pour clavier 22 juin 2011 à 00:03
Aux Ames , citoyen , l'Apathie est en danger !

Jean-François 21 juin 2011 à 23:41
Quelques morceaux d'anthologie de la principale agence de presse allemande (DPA) - supposée neutre - sur les grèves des travailleurs de l'électricité en Grèce (traduction maison). Une bouteille d'Ouzo pour qui trouve un équivalent ailleurs, à l'AFP ou chez REUTERS, niveau dénigrement orienté. Est-ce que c'est Merkel qui le leur a soufflé ? Allez savoir...

--- En Allemagne ---

DPA - 20 juin - 10h : http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1169923
Les protestations s'amplifient en Grèce contre la vente partielle de la compagnie nationale d'éléctricité (DEI). Les employés de cette entreprise passent pour être particulièrement privilégiés.

DPA - 21 juin - 10h54 : http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1169882
Les syndicats: Les syndicats des entreprises privilégiées du secteur public freinent toutes les réformes. Ils veulent défendre les acquis sociaux. Le syndicat de la compagnie d'électricité (DEI) fait grève depuis lundi pour cette raison. Il y a de plus en plus de coupures de courant. Dans les médias, les syndicats sont en partie dénoncés comme quoi ils voudraient que les autres Grecs payent pour eux."

DPA - 21 juin - 12h23 : http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1169923
"Certains syndicats, notamment ceux de secteurs d'État privilégiés font comme si ils vivaient dans un autre monde. Les membres du syndicat de la compagnie d'électricité DEI, qui gagnent deux fois ou trois fois le salaire moyen font grève depuis lundi. Des centaines de citoyens indignés les mettent au pilori ??le sites internet de la presse grecque : «Qu'ils aillent en enfer» ou encore: «Vendez maintenant, nous nous débarrasserons alors des feignasses."

---- Ailleurs ----

AFP - 19 juin - 18h30 : http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/la-grece-confiante-dans-le-deblocage-de-la-prochaine-tranche-du-pret-ue-fmi-19-06-2011-1499752.php
Après une journée d’action mercredi, la troisième depuis le début de l’année, la riposte syndicale se durcissait en vue du vote au parlement, avec un appel par la principale centrale syndicale grecque GSEE à une grève générale de 48h dont la date dépendra du calendrier exact au parlement.
Le pays était aussi menacé de coupures d’électricité, a prévenu l’Entreprise d’électricité (DEI) au vu du lancement lundi par le syndicat de cette compagnie, vouée à la privatisation d’ici 2012, de grèves de 48 heures reconductibles.
Sur la radio Flash, Costas Koutsodimas, un responsable de ce puissant syndicat, choyé pendant des années par le parti socialiste, s’est prévalu dans la matinée du "soutien des Grecs" à la résistance du personnel face à un "bradage du navire-amiral du secteur public".

Euronews - 21 juin - 12h34 : http://fr.euronews.net/2011/06/21/l-electricite-grecque-en-greve-contre-le-plan-d-austerite/
Les ouvriers de la compagnie nationale grecque d‘électricité se sont mis en grève pour 48 heures hier pour protester contre le vote ce soir du nouveau plan d’austérité économique.C’est la privatisation, prévue avant 2015, qui est crainte par les salariés.
“Nous, les ouvriers, déclare cet employé de DEH, avons le devoir de maintenir cette entreprise à 51% sous la propriété de l‘état parce qu’elle offre des prix bon marché aux Grecs.”
“Le gouvernement et l’opposition, pense cet autre, tout ce qu’ils veulent, c’est favoriser le système financier et tous ceux qui utilisent les travailleurs pour faire des profits… C’est aussi simple que ça.”
L‘électricité pourrait ainsi être coupée dans plusieurs zones pendant une heure ou deux si les syndicats n’arrivaient pas à se faire entendre.


--- Au passage ----

L'Express - 16 juin : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-grecs-ont-ils-raison-de-protester-contre-les-privatisations_257217.html
Quant à PPC, dont la Grèce veut vendre 17%, il sera difficile de trouver un acheteur sans dérégulation préalable du secteur de l'énergie : les tarifs de l'électricité pour les particuliers sont en Grèce parmi les plus bas d'Europe.

Reuters - 21 juin - 15h39 : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/21/97002-20110621FILWWW00574-allemagne-chute-moral-des-investisseurs.php
Le moral des ménages allemands est aussi en berne, puisque près d'un Allemand sur deux (44% des sondés) redoute une détérioration de l'économie du pays sous l'effet de la crise grecque, d'après un sondage Forsa pour le magazine Stern publié également mardi.
Bien que l'Allemagne jouisse d'une croissance parmi les plus soutenues de la zone euro, le niveau d'angoisse face à la situation économique, en hausse de quatre points de pourcentage en une semaine, est le plus fort jamais enregistré dans le cadre de ce baromètre.

Didier Marlier 21 juin 2011 à 23:03
J'ai un souvenir de ma petite enfance, j'avais un peu plus de trois ans je crois, mais peut être moins. J'étais sur un manège et le forain m'envoyait le pom-pom sur la figure et moi, je restais impassible, je m'en foutais du pom-pom qui m'aurait offert un tour gratuit, mais je ne le savais pas et en plus, je m'en foutais de ce pom-pom, moi, ce que j'aimais, c'était de profiter du manège et de regarder autour!
Je ne suis pas un buveur d'ouzo, mais je vais quand même ce coup ci essayer d'attraper le pom-pom.
Alors voilà:
Pourquoi Madame Merkel voulait elle faire payer les banques? (je précise que je vis en Allemagne).
Eh bien pour la même raison que d'autres aux USA, lors du déclenchement de la crise, se sont posé la même question au sujet, entre autre, de Lehmann Brothers! Nous vivons dans le système de la libre entreprise et du marché libre, c'est en tous cas ce qu'on nous raconte, et les marchés autorégulateurs sanctionnent les erreurs, automatiquement! Je précise que je ne suis pas économiste, je ne fais qu'appliquer le raisonnement qu'on nous serine dans les oreilles depuis des années. Si Lehmann Brother fait faillite, c'est parce qu'ils l'ont mérité, comme les acheteurs de maisons des USA, qui ne pouvaient plus payer leurs traites et qu'on a foutus dehors à coup d'huissiers.
C'est justice, non ? Sauf que si on avait fait alors un moratoire sur les dettes de ces gens, il n'y aurait pas eu de crise financière.
Pour ce qui est de l'Allemagne, il faudrait bien comprendre que ce pays a acheté ses salariés (ou son prolétariat) sur la base d'un pacte (dit social) consistant à dire: tenez vous à carreau, vous gagnez plus que les autres, vous travaillez moins, vous prenez votre retraite plus tôt que les autres et on vous donne un Deutsch Mark qui vous permet de vivre comme "Gott in Frankreich"et de passer des vacances ou des weekends à prix réduits. De plus, nous nous chargeons (dixit la classe dirigeante) de faire croire à tout le monde que vous travaillez plus et plus longtemps que tout le monde et que vous êtes mieux formés, ce qui explique vos avantages. En échange, tenez vous à carreau, ne faites pas de vagues, et tout ira bien. Top là, ils ont dit les salariés allemands. Arrive Maastrich et l'Euro, petit inconvénient pour les weekends en Europe, mais c'est pas grave! La zone Deutschmark est un peu plus grande, et c'est tout: au lieu d'aller en Grèce, en Espagne ou en en France, on ira aux USA: le change est bon, surtout avec les vols last minutes (C'est la sensibilité écologique et tiers-mondiste)! Ne vous inquiétez surtout pas, on les a tous bien eu, l'Euro est calculé pour que ça nous profite! Et que à nous!
Alors maintenant il y a la Grèce! (et ensuite L'Espagne, le Portugal et puis la France) ...
Comprenez bien les intérêts de nos amis allemands: il y a deux spors nationaux:
1. Les impôts (à la source): il s'agit de récupérer l'année suivante, le maximum de ce qu'on a payé pendant l'année précédente (et qui permet à l'état, comme en Italie du reste mais pas de la même façon, car c'est la façon qui compte, d'encaisser du citoyen des impôts qu'il faut rembourser, égal! le principal c'est le taux officiel d'endettement de l'état qui compte). Inutile de préciser, que à ce jeu là, plus on gagne, et plus on se fait rembourser!
2. La retraite. officiellement 67 ans! le jeu, là bien sûr, consiste à prendre sa retraite avant, à 63, 60 et souvent avant, avec le moins de pertes possibles, et s'il vous plaît sans avoir élevé d'enfants, car les Allemands ne font plus d'enfants, les immigrés, qui travaillent, eux, s'en chargent, le tout est de s'arranger pour qu'ils ne pompent pas trop l'argent de leurs chères caisses de retraites, pour grande parti privatisées: il faut savoir que à partir d'environ 2700 euro brut, on peut sortir du système officiel (mais multiple) d'assurance sociale! (il est vrai que pour la maladie) et que l'on a mis en place un système, dit "Riester Rente", pour les salariés riches (dans les faits), pour maintenir un niveau de revenu à la retraite.
Mais je m'égare, comment fait on pour ne pas travailler jusqu'à 67 ans en Allemagne: d'abord le docteur! Et ça marche! C'est d'ailleurs expliqué sur de nombreux sites internet: mieux vaut tomber malade à 59 ans que d'être au chômage à 62, ça rapporte plus!
Et puis il y a le ATZ: Altersteilzeit (travail à temps partiel du fait de l'âge): Il y a quelques années on pouvait à partir de 55 ans travailler à mi-temps et gagner plus que la moitié ...Combien? En générale au minimum 70%, mais souvent plus! Ça dépend de l'entreprise! C'est une loi qui permet de faire ça! Mais pas un droit pour le salarié; c'est une possibilité pour l'entreprise, à la tête du client, qui le donne à qui veut et à qui elle veut, suivant son bon vouloir! Vous voyez le genre! La loi a été changée il y a peu, c'est maintenant à partir de 57 ans. On conviendra que quelqu'un, toujours les mêmes, qui gagne, mettons 4000 euros bruts, se trouve fort aise à travailler 18, 19 heures par semaine, payé 80%. On comprend bien, que , si on lui propose, quelqu'un qui touche 1400euros par mois, ne peut pas, avec deux, trois ou quatre enfants se permettre une réduction de revenu de 30%. Qui profite de cette loi? Ceux que l'on voit rouler en Mercedes ou en BMW en pleine semaine, très lentement ou à toute allure, en klaxonnant sur l'autoroute, pour rendre visite à des amis du même âge et de la même condition.
Quel rapport avec la Grèce et de faire payer les banques? Ces gens ne veulent pas non plus payer d'impôts, mais veulent être soignés gratuitement, prendre l'avion pour presque rien et séjourner au Maroc ou en Tunisie (pas cette année), ou en Egypte (Ah non! Pas non plus cette année!), alors en Afrique du Sud, en Australie ou aux USA, ou en Argentine. Quoique la Grèce, je crois qu'il vont réussir à se faire payer cette année pour y aller! Alors, c'est parti pour la Grèce.
Il va de soit que je ne parlais ici que de la parti immergé de l' iceberg! Il est possible que les parties sous marines, du fait du réchauffement climatique, émergent à leur tour! Et alors ...Il faudrait parler de la pauvreté cachée, et bien cachée, en Allemagne, on en parle jamais.

Yanne 21 juin 2011 à 19:54
Je me souviens d'avoir lu un titre que j'avais trouvé très parlant dans un magazine des années 80 à propos de la dette du tiers-monde. A l'époque, des pays comme le Mexique et le Brésil n'étaient pas encore émergents, et avaient une dette colossale. Ils l'ont toujours, et pour certains, elle a d'ailleurs explosé, et ils ont remboursé en intérêts bien plus que le capital initial, mais aujourd'hui, ça ne gène pas les agences, jusqu'au moment où des gens quelque part trouveront un profit à la chose.

Ce titre disait : Comment faire payer les pauvres sans les tuer ?
Et le sous-titre ajoutait : Les morts ne sont pas solvables.

Il me semble que nous avons changé de paradigme trente ans après : on peut tuer son débiteur, sans état d'âme. Tout le monde peut être accusé de complicité de meurtre : le FMI, les agences de notation, les banques, l'Allemagne, la France.
Une fois que la Grèce sera morte, elle se déclarera en faillite et sera obligée de quitter l'euro et l'Europe, elle nationalisera ses banques et tout ce qu'elle est en train de vendre actuellement à des acheteurs divers et variés. Pour cela, elle aura fait une révolution à l'islandaise.
Elle profitera d'un drachme très niveau beaucoup moins élevé que l'euro, elle pourra dévaluer, ce qui remplira ses stations balnéaires désertées au profit du Maghreb. Elle vendra son huile d'olive à des tarifs très bas. Et tout ira mieux.

Alors nous nous regarderons tous, et nous déciderons aussi de quitter l'euro.

Hi hi hi hi hi hi

Fisso 21 juin 2011 à 17:37
Bonjour,
ce matin j'ai faillit écrire un message sur le salaire des journalistes-chroniqueurs-pourvoyeurd'opinions- comme, par exemple Apathie.
J'estimais que puisqu'il parle de dettes et d'argent, ce serait intéressant de voire d'où il parle. Bien beau de faire la morale quand on est pété de tune.
Et puis je me suis dit que c'était délicat dans ce pays, que peut être c'était démago aussi.
Et puis je suis allée faire un tour chez Guy pour lire et écouter son sujet sur Botzaris36.
Et puis dans les com, répondant à un troll (je viens d'apprendre ce qu'est un troll: je suis trop fiere !), Guy nous balance limite sa feuille d'impot, en tout cas ce qu'il gagne sur Europe 1. C'est intéressant de mon point de vue. Je n'avais aucune idée d'un salaire de journaliste, profession intellectuelle qui nécessite pas mal d'étude et de mises à jour de son savoir. Le montant ne m'a pas choquée d'ailleurs, ni dans un sens, ni dans l'autre.
En parallèle je me suis souvenue de la ligne jaune avec les blogueurs qui en ont marre d'être les ONG du contenu, que le manque de moyens commençait à peser sur leur moral et leur activité.
Et puis aussi, les sorties de Melenchon sur la précarisation des journalistes (je ne le trouve pas anti-presse mais ça c'est un autre débat ou pas).

Bref, je trouve que l'argent des journalistes serait un bon sujet. Histoire de ne pas mettre tout le monde dans le même sac.
La difficulté, vous me direz, ne sera pas d'obtenir le montant du salaire de Camille-ex-rue69 ou celui de Guy Birenbaum, mais celui d'Aphatie peut être beaucoup plus.

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive ces jours-ci je n'arrête pas d'écrire sur le forum...

Sterling Archer 21 juin 2011 à 15:56
Je n'ai aucune idée de ce qu'il faudrait faire pour "sauver" la Grèce (enfin, si, j'annulerais la dette et je mobiliserais l'armée pour forcer les gens à payer leurs impôts, bon, je suis pas spécialiste, hein...), mais vos rappels à l'ordre d'hier et d'aujourd'hui, pour être attendus, n'en sont pas moins utiles. Nous arrivons à un stade où saturation de l'info et multiplication des points de vue disponibles aidant, les cadors du commentaire politique ne pourront plus se contenter de marteler tranquillou ce qu'ils considèrent comme des évidences. Peu à peu, sous la pression, arrivera le temps où ils seront obligés d'argumenter vraiment, et d'assumer ce qu'ils sont: des idéologues partisans, pas très brillants pour la plupart. Peut-être que certains, comprenant le danger, essaieront modestement de (re)devenir des journalistes, et de regarder le monde sans oeillères. Je suis plein d'espoir!

IT 21 juin 2011 à 15:16
[quote=Le matinaute]la bouteille d'ouzo, promise hier au commentateur français (journaliste ou @sinaute) qui expliquera l'attitude de l'Allemagne autrement que par la stupidité inconséquente de la chancelière, n'a pas encore été gagnée.

C'est parce que la chancelière allemande est d'une stupidité inconséquen AAAAH merde encore perdu mais attends il marche comment ce jeu, y a un truc qui va pas, là, dans les règles...

Compunet 21 juin 2011 à 14:30
Sarko - Merkel même combat !
depuis des décennies les dirigeants des pays européens nous ponctionnent notre tire-lire (je sais le terme parait désuet mais il est raccord avec l'état de notre capacité d'épargne !) pour redistribuer les quelques piécettes qu'elle contient aux avides du CAC 40 !
pas un pour sauver l'autre, et si la Grèce en est là aujourd'hui c'est autant la faute d'un Sarko, Merkel, Papandréou, Zapatero ou autre dirigeant du FMI que des rapetous de la finance !!

article épatant de Filoche sur son blog :
"Il n’y a pas d’avenir pour l’Europe de Sarkozy Merkel et des banques. Et il risque de ne plus y avoir d’avenir pour l’Europe si leur politique continue sans recevoir l’opposition massive, populaire, qu’elle mérite.

Chaque manifestation de résistance du peuple grec est un bienfait pour toute l’Europe. Celle du peuple espagnol ce 19 juin aussi.

Il faut y aller aussi en France. Dans la rue et dans les urnes. Il faut l’unité de la gauche. Il faut chasser Sarkozy. Il faut récupérer nos retraites, hausser nos salaires, mettre fin au chômage de masse avant qu’il ne soit trop tard. Pas ce concessions à la troîka UE/BCE/FMI.

Levez vous chaque matin en vous demandant ce que vous pouvez faire pour aider le peuple grec a résister à l’insupportable pression, que les banques veulent lui faire subir. Par ce que sinon le tsunami bancaire qui déferle d’Athènes à Lisbonne, de Dublin à Madrid, vous balaiera en même temps que ce qui reste d’idéal européen.

Il faut contr’attaquer, il faut une révolution bancaire et fiscale, restructurer les dettes, au cas par cas, il faut annuler de larges secteurs de celle-ci, il faut placer la BCE sous contrôle politique et citoyen, créer des grands pôles financiers et de crédits publics, tirer monnaie et prêter à taux zéro, engager des enquêtes sur les malversations, les spéculations, les pseudo agences de charlatans dites de notation, il faut annoncer qu’on va juger et condamner les spéculateurs, il faut liquider les paradis fiscaux, encadrer les fonctionnement des Bourses, séparer les banques de dépôt et d’investissement, il s’agit de sauvegarde citoyenne républicaine d’urgence !"

david delagneau 21 juin 2011 à 13:52
En guise de commentaire un extrait de l'article de Frederic LORDON qui illustre bien à quel point les pays on oerdu leur souveraineté dont on pourra trouver l'intégralité ici:
http://blog.mondediplo.net/2011-04-26-Les-deux-gros-cochons#Le-temps-des-marches-contre-le
Voir aussi sur la question de la souveraineté ici: http://blog.mondediplo.net/2011-06-13-Qui-a-peur-de-la-demondialisation


"Sous ce rapport, la lecture de la note de Standard & Poor’s est des plus édifiantes [11]. Il y est presque exclusivement question des péripéties parlementaires qui voient s’affronter le plan Obama et le plan Ryan… l’un et l’autre bien d’accord sur l’objectif d’une réduction de déficit cumulé de 4 trillions de dollars à horizon de dix ans, mais toujours divergents quant aux moyens d’y parvenir. Et la note entière n’est qu’une grande exhortation à sortir de ces stériles querelles pour enfin « régler le problème » raison revenue et tous enfantillages mis à part. Voilà donc finalement quel était l’objectif de Standard : peser directement sur le processus politique et, par un coup de cymbales, mettre un terme aux tergiversations et forcer l’accord bipartisan – puisque les Etats-Unis sont en situation de cohabitation.

La palabre parlementaire, ses longueurs, ses atermoiements, tout ça énerve la finance. La démocratie est dispensable puisqu’on sait déjà très bien ce qu’il faut faire – il n’y a qu’à le faire ! Des épisodes tels que celui du 18 avril, mais on en trouverait centaines d’équivalents, ont au moins le mérite de faire percevoir distinctement à quel degré intense la finance fait de la politique : elle se pose en tiers intrus au contrat social, y impose ses réquisits au point d’évincer ceux du peuple, pour finir à la limite par s’ériger en corps politique de substitution – comme en témoignent assez les politiques publiques désormais implicitement ou explicitement (la réforme des retraites !) agencées pour son seul bon plaisir (« conserver à la France son AAA… ») On aurait grand tort de voir là une regrettable mais réversible dérive de la finance – on se demande d’ailleurs what on earth pourrait la convaincre de renoncer aux formidables conquêtes que lui a permis un rapport de force (structurellement armé) ultra-favorable. Sauf miraculeux accès de sainteté, on n’a jamais vu groupe de puissance abandonner de lui-même ses ressources de pouvoir".

Ervé 21 juin 2011 à 13:14
Quand je tombe sur Aphatie en zappant ma télé, que je découvre son look improbable, que j'entends sa voix de fausset, j'essaie de me raisonner. Je me dis, attends vieux, tu vas pas t'arrêter à des détails d'apparence.
C'est très con de juger les gens sur leur physique, ou sur la fréquence émise par leurs cordes vocales. Alors je me force à écouter son discours. Et c'est là que ça devient tout à fait insupportable.

Pat de Saint-Rémy 21 juin 2011 à 13:00
J’ose espérer que, comme au loto, quand le prix n’est pas gagné il s’ajoute à la cagnotte (comme dirait Labiche) et que je vais donc gagner DEUX bouteilles d’ouzo aujourd’hui !

D’abord je rappelle à ceux qui n’ont pas d’agrégation en sagesse populaire que le mariage de la carpe et du lapin est fortement déconseillé. Or il est clair que l’Allemagne est une carpe, la France un lapin… Et la Grèce une ablette, voire un vairon…

Globalement c’est une explication pratiquement suffisante pour les déboires que traverse l’Europe actuellement. Et qui ne font que commencer…

Il y en a une autre : ce n’est pas en associant les petits canards boiteux qu’on fait un volatile de course.

Enfin pour ce qui concerne la sympathique chancelière Teutonne son principal problème est d’emmerder Sarkozy (quand je disais qu’elle est sympathique !), si cette explication peut sembler courte je prétends qu’elle est suffisante car les politiques sont avant tout irrationnels et fondamentalement incompétents.

Faire payer les banques ? Excellente idée, mais j’ai entendu dire que la BNP, par exemple, a déjà 5 milliards du côté d’Athènes et dans le Péloponnèse… qui ne semblent pas près de rentrer boulevard Haussmann.

Le problème est finalement qu’à force d’épuiser toutes les solutions il n’en reste plus aucune et qu’on a beau retourner des poches aussi percées que vides il n’en tombe pas le moindre fifrelin !

Allez, une dernière pour la route : “Prudence est mère de la sûreté”, n’aurions-nous pas été un peu imprudents dans cette prétendue construction européenne ?

Pour l’ouzo je fournis mon adresse en MP sur simple demande, puis je bois très volontiers à la santé des @sinautes.

P.S. : Cet antipathique Aphatie vous déteste cordialement, un petit procès ne lui ferait pas de mal à celui-là !

“Entre toutes les nations aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui suscite les plus grandes interrogations. Tout se passe comme si ses dirigeants et ses élites s’imaginaient un futur potentiel à l’extérieur du cadre communautaire. J’ai personnellement longtemps pensé, si du moins Philippe Cohen et Daniel Schneidermann m’autorisent une pensée libre, c’est-à-dire non influencée par le sarkozysme, le fillonisme, la droite pratiquement extrême, le libéralisme, le confusionnisme, le contortionnisme, franchement ces deux là vous leur donnez la police politique plus la justice, et ils vous mettraient tout au carré, pensée officielle et le catéchisme qui va avec, bref, j’ai toujours pensé que nous avions largement travaillé pour l’écœurement des Allemands de l’idée européenne. Il faudra faire un jour la liste des manquements français à son partenaire historique.”

L'intégrale ici

JeanSé 21 juin 2011 à 12:30
Bonjour,
Perso j'avais fait la même lecture de la chronique de Daniel que J-M Apathie. Pour moi le "Cela sent bon les éléments de langage distribués par le gouvernement français" était à prendre tel quel. Après, que Daniel dise qu'ils se sont fait intoxiquer, pourquoi pas mais reste que ce n'est pas ce qu'il ressortait de sa chronique.
Et puisqu'on est ici pour tout se dire, cela fait longtemps maintenant que j'ai l'impression qu'il y a un contentieux entre Daniel et Jean-Mimi que nous ignorons... Pourtant l'émission d'@si du 08/08/08 ne semblait pas s'être trop mal déroulée, non ?

JIEM 92 21 juin 2011 à 10:51
Bonjour
Un petit rappel du forum d'hier, en complément de l'analyse de nos médias par Daniel, l'analyse faite par ACRIMED sur" l'irresponsabilité" en déclin des indignés.
Ce matin à nouveau sur France culture à 8H, la Grèce indignée était en baisse numériquement pour les agences [s]d'informations[/s] de notation franchouillardes.

Korama 21 juin 2011 à 10:46
A quand une émission d'@si avec JM Apathie comme invité? :-)

Robert· 21 juin 2011 à 10:31
Et la politesse,Mônsieur Schneidermann, et le respect!
Vous vous comportez comme une
vulgaire Laure Daussy. Vous osez évoquer mes opinions sans m'en avoir demandé l'autorisation !
D'ailleurs n'est-ce pas chez vous, enfin dans votre officine crypto ...(crypto quoi d'ailleurs ?)
, qu'elle officie !

emilie bouyer 21 juin 2011 à 10:08
Et PAN,l'Apathie...Qu'il se taise celui-là et observe une retraite dans quelque monastère dans une montagne inaccessible. Tiens,pour adoucir sa solitude,Le Barbier,la Clark le Calvi et son remplaçant et le Minc par exemple...

lola 21 juin 2011 à 10:07
Je n'aime pas trop que l'on touche à Séville 82.

Clementine 31 21 juin 2011 à 09:55
Et pan sur le nez du canard Apathie ! vexé comme un pou et qui aurait mieux fait de ne rien écrire !

Sa réponse est digne d'une cour de récréation.

Quant à votre conclusion Daniel, elle est très juste.

Cette poignée d'éditorialistes et autres journalistes en vue - parce qu'on les voit partout - qui ont des avis toujours dans le sens du vent, sur tout et n'importe quoi, et à la demande, ne peuvent que donner l'impression d'utiliser des éléments de langage. Ce qu'ils font souvent d'ailleurs.

Et lorsqu'ils sont à plusieurs, genre les Calvi's boys, on se croit au Café du Commerce. Germanopratain certes, mais Café du Commerce.


P.S.: merci pour cet édito jubilatoire. Je me suis régalée à le lire comme vous à l'écrire et, comme vous aussi certainement, je trouve que la journée commence très très bien.

Ptilou 21 juin 2011 à 09:54
+1 pour votre commentaire sur Jean Quatremer. Il devient embeded, aucun recul, aucun sens des réalismes terrain, aucune analyse poussée, si ce n'est de répéter à longueur de blog 'il faut faire qqch et vite'.

Ektoras 21 juin 2011 à 09:31
Et toc Jean-Michel Apathie ! hihihihi